Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1930-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1930 01 octobre 1930
Description : 1930/10/01 (N47)-1930/10/31. 1930/10/01 (N47)-1930/10/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982685t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
I
Quatrième Année. — N° 47
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Octobre 1930
99
S. A. G. NO 8762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : M. G. LEFÈVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOURNAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
■ T:-.:-- - - - ~ r~ Téléplaone 46.38 -
^ Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
|* M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
■ - -- - Ctiècnaes Postaux Rouen 6234 ■ ~ ■ • ——
Assemblée Générale
L’Assemblée Générale du Conseil Fé
déral aura lieu le DIMANCHE 16 NO
VEMBRE 1930, à 9 h. 30, Salle des
Conférences, à l’Ecole Jean-Macé, au
Havre.
ORDRE DU JOUR :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Appel des Sociétés ;
Compte rendu de la situation morale et
financière ;
Election du Président ;
Eiections au Conseil l’Administration ;
Fédération départementale des Œuvres
laïques ; •
Elections au Conseil fédéral départemen
tal ;
Cours et Conférences ;
Commission sportive ;
Questions diverses et propositions.
Les Amicales sont priées de se faire
représenter ainsi que les autres Œu
vres affiliées par leur Président ac
compagné de deux Délégués.
Les Membres honoraires sont cor
dialement invités ainsi que tous les
Membres des Amicales et Œuvres affi
liées.
Il est rappelé que seuls les 3 repré
sentants qualifiés peuvent prendre part
aux votes.
Les noms des conseillers sortants
seront affichés et nous prions les So
ciétés affiliées de proposer des candi
datures pour le Conseil d’Administra-
tion.
Les nouveaux statuts, publiés dans
le numéro de Juillet des « Petites A »,
prévoient que la Fédération est admi
nistrée par un Conseil de 36 membres,
dont 24 au moins doivent être pris
parmi les délégués au Conseil Fédéral ;
les 12 autres peuvent être pris parmi
les membres honoraires ou les mem
bres de Sociétés non délégués.
Il importe que les Sociétés rurales et
celles de l’arrondissement d’Yvetot
soient représentées au Conseil.
Les Sociétés laïques non encore
adhérentes peuvent dés maint nant
donner leur adhésion au Secrétaire
Général.
AVIS IMPORTANT
Les 12 délégués au C. A. de la Fédéra
tion départementale, sont convoqués à
Rouen pour le Jeudi 20 Novembre, à
14 h. 30. Un délégué parisien de la Ligue
de l’Enseignement sera présent.
Souscriptions volontaires
en faveur du Journal
Ecole> de Filles Jean-Macé de Sanvic :
Mmes Serre, Brun, Tonnetot, Rioult,
Lallemand, Wicart, chacune 5 —
Mlle B- Pittoor s io —
Mme Wiart o —
Mme Barbé-Dupré ; 5 —
Mme Dubos, Saint-Romain io —
Amicale Raspail 20 —
L. Vion, M. L.j chacun 2 —
M. L. et A. B., chacune 5 —
6 anonymes, chacune 2 —
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 ms à 114, rue de Normandie
Remise de 5 0/0 aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
LÀ vieféderale
RÉUNION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
(20 Octobre 1930)
Le Conseil d’administration de la Fédération
des Petites A s’est réuni le Lundi 20 Octobre
1930, Salle Lord-Kitchener, 2 e étage, sous la
présidence de M. G. Lefèvre, vice-président.
Etaient présents : MM. G. Lefèvre et R. Lon
guet, vice-présidents ; Vittecoq, vice-président
d’honneur ; Candellier, secrétaire général ;
Roussel, trésorier ; Pimont, rédacteur des Pe
tites A ; Beuzeboc, président de la Commission
de Tir ; Beauville et G. Longuet, membres du
Conseil d’administration.
Mmes Pimont et Boulingue, vice-présiden
tes ; Candellier, Gérard, Lemonnier, Moudu-
rier, Pittoors et Richard, membres du Conseil
d’administration.
Excusés : MM. Mandeville et Michel ; Mmes
Basille et Lagnion.
Le procès-verbal de la précédente, séance est
adopté san s observations.
Commission sportive. — Par suite de la
démission du Président, du Secrétaire et du
Trésorier de cette Commission, il est indispen
sable de reconstituer cet organisme.
Il sera demandé aux Amicales fédérées pra
tiquant les Sports d’envoyer un délégué à la
réunion extraordinaire qui aura lieu à la Salle
des Fêtes, le dimanche 26 octobre, à 9 h. 45-
Le secrétaire général est chargé des convo
cations et M. Lefèvre présidera cette réunion.
Commission des Cours et Conférences. —
Le Président donne également communication
d’une lettre de M. Pimont remettant sa démis
sion de Président de la Commission des Cours
et Conférences, sa nouvelle fonction ne lui
laissant plus le temps nécessaire pour assurer
cette présidence.
M. Pimont promet toutefois de conserver la
rédaction des « Petites A », et de continuer à
faire partie des Commission.
D’autre part, le Conseil charge M. Lefèvre
et Mme Pimont de faire des démarches près
des professeurs afin d’assurer la continuation
des Cours de la Fédération, pendant la saison
i93o-i93r. Enfin Mlle Gérard est désignée pour
remplacer Mme Perrier, comme directrice des
Cours féminins et Mme Richard se met à la
disposition de la Fédération pour le cours de
chant choral.
Fédération Départementale. -— Conformé
ment à la décision prise à Rouen le 3i Juillet
1930, nous avons à désigner, pour la région
havraise, r2 délégués qui feront partie du Con
seil d’administration de la Fédération Dépar
tementale.
Le Conseil propose pour ces fonctions : M.
Léon Meyer, député-maire, président des cc Pe
tites A » ; M. Arnaudtizon, conseiller géné
ral ; M. Deschaseaux, adjoint, président de la
Fête de là Jeunesse et du Patronage Laïque de
Graville.
Les 2 Vice-Présidents *,
Les 2 Vice-Présidentes ;
Le Secrétaire général ;
Le Trésorier général ;
Le Rédacteur des « Petites A » ;
M. Lemarchand, délégué pour Yvetot ;
M. Bertin, délégué pour Fécamp.
Ce choix, du reste, sera soumis à l’approba
tion de la prochaine Assemblée générale.
Assemblée générale. ,— Le Conseil fixe la
date d.e l’Assemblée générale au 16 Novembre
à 9 h. i5, à Jean-Macé, puis, examine la liste
des membres du Conseil sortants en 1930.
Il sera fait une démarche près des Membres
qui ne peuvent suivre les séances du Conseil.
MM. Aubry, Cocu, Hanin et Godefroy ainsi
que Mlle Lagnion ne sollicitent plus le renou
vellement de leur mandat.
Communication Augustin-Normand. — M.
G. Lefèvre est chargé d’écrire à l’Amicale Au
gustin-Normand au sujet de sa communica
tion concernant la rédaction des « Petites A ».
Punch Patrimonio. — La Fédération parti
cipera à l’organisation du Punch organisé en
l’honneur de M. Patrimonio, récemment nom
mé Chevalier de la Légion d'Honneur.
SPECTACLES
M. Faggianelli correspondant de la Société
des auteurs et compositeurs dramatiques * re
çoit tous les jours de i3 heures à i5 heures
et rappelle à MM. les organisateurs de specta-,
clés qu’aucune pièce du répertoire ne doit être
jouée sans autorisation.
En outre tous les traités venant à expiration,
doivent être renouvelés, faute de prendre ces
précautions les représentations pourront être
interdites.
PAROLES D’AUTREFOIS
(SUITE)
^
VŒUX
Rôle des Petites A
dans le domaine économique
1. — Que les Petites A orientent leur effort
et leur action vers l'organisation et le fonc
tionnement de l'instruction professionnelle des
adolescents de 12 à 18 ans. (M. Hunel).
a. — Que dans le projet •de loi de l'ensei
gnement technique en France pour le s jeunes
gens de moins de 18 ans, employés dans l'in
dustrie et le commerce, les Petites A soient
nommément désignées comme susceptibles de
donner cet enseignement et de recevoir les se
cours, concessions et subventions prévues par
la dite loi. (M. Hunel).
Agriculture
3. — Que toute Amicale rurale organise
l’enseignement professionnel agricole pour les
jeunes gens, dès leur sortie de l’école, jDivers).
4. — Qu’à cet effet, elle soit autorisée à dis
poser du jardin et, lorsqu’il existe, du champ
de démonstration de l’Ecole publique pour
tou s exercices pratiques nécessaires. (MM. Hu
nel, Lecornu).
5. — Que l’Amicale s’efforce, avec ses pro
pres ressources, d’établir un jardin ou un
champ de démonstrations agricoles. (M. Hu
nel).
G. — Que par des conférences, des causeries,
des lectures commentées, elle tienne la jeu
ne se et le public des campagnes au courant
de toutes améliorations et progrès réalisés ou
réalisables en agriculture. (M. Hunel).
7. — Qu’elle constitue soit une bibliothèque
agricole spéciale, soit une annexe à la biblio
thèque scolaire ou publique, comprenant des
ouvrages de fond, des publications et revues.
(M. Hunel).
8. — Quelle s'assure le concours de l’insti
tuteur et de toutes les compétences qu’elle ne
pourra pas manquer de rencontrer en elle-
même ou autour d’elle. (M. Hunel).
9. — Qu’en vue du bien-être hygiénique,
matériel et moral des familles laborieuses des
villes, les Petites A urbaines et semi-urbaines
créent, à l’exemple de quelques-unes d’entre
elles, des cours d’horticulture et des jardins
ouvriers. (M. Hunel).
Industrie
10. — Que les centres industriels, petits et
grands. Tes Amicales d’anciens élèves organi
sent, s’ils n’existent déjà, des cours d’ensei
gnement professionnel (dessin, sciences appli
quées, travail manuel). Qu’à cet effet, les Ami
cales soient autorisées à disposer, sauf indem
nité, des locaux, de l’outillage, des laboratoi
res existant dans les cours complémentaires et
Ecoles Primaires Supérieures ou Ecoles Tech
niques de garçons, ou qu’à défaut, si leurs
ressources le permettent, elles créent elles-mê
mes cet outillage et ce matériel. (M. Hunel).
11. — Que les Petites A s’assurent le con
cours du personnel enœignant, en particulier
des Cours complémentaires et Ecoles Primaires
Supérieures de garçons ou Ecoles Techniques,
ainsi que toutes les compétences profession
nelles qu’elles trouveront en elles-mêmes, ou
autour d’elles. (M. Hunel).
12. — Qu’elles créent des bibliothèques d’or
dre technique (ouvrages sur les divers métiers
et professions, publications et revues appro
priées) ainsi que des mu ées spéciaux à telle
ou telle industrie. (M. Hunel).
13. — Qu’à l’occasion des congrès régio
naux, nationaux de Petites A, il soit organisé
une exposition de travaux et de dessins indus
triels exécutés par les membres de l’Associa
tion qui auraient suivi les cours d’enseigne
ment professionnel. (M. Hunel).
i4- — Que les Petites A des pôgts de pêche
ou des villes côtières organisent à l’exempJe
de quelques-unes d’entre elPu un complé
ment d’enseignement théorique et pratique de
la navigation pour les jeunes gens au sortir de
l’Ecole. Qu’elles acquièrent à cet effet le ma
tériel nécessaire, crééent un musée nautique
et une bibliothèque appropriée. (M. Hunel).
Commerce
15. — Que, concurremment à l’enseignement
technique industriel, les Petites A organisent
l’enseignement technique commercial, selon
les besoins locaux. (M. Hunel).
16. — Qu’il soit créé des cours de dactylo
graphie, de sténographie, de langues vivantes,
de comptabilité, géographie et législation com
merciale pour les jeunes employés de com
merce. (M. Hunel).'
17 . _ Qu’à cet effet il soit fait appel au per
sonnel enseignant et à toutes compétences pro
fessionnelles qui se rencontrent aisément meme
dans les centres de moyenne importance. (M.
Hunel).
18. — Qu’il soit fondé, soit une bibliothè
que, soit un rayon spécial à la bibliothèque de
l’Amicale, comprenant des ouvrages techni
ques, des brochures, publications, revues,
journaux, feuilles de renseignements, relatifs
au commerce et aux transactions commercia
les. (M. Hunel).
19. — Qu’il soit également créé un musée
de pièces comptables, de modèles de livres de
commerce, de cartes graphiques, etc., permet
tant d.e concrétiser les cours, causeries et con
férences. (M. Hunel).
La Culture Physique en France
Une tradition ridicule et surannée nous fai
sait naguère encore mépriser les exercices phy
siques. Le « fort en thème » regardait de haut
son camarade plus agile mais moin s instruit ;
il aurait cru s’abaisser en daignant s’occuper
de sport. Cette stupide opposition entre l’in
tellectuel et le corporel ne voyait pas que l’in
telligence la plus vigoureuse finit pas se débi-
1 ter quand elle habite une enveloppe malsaine
instruits par l’exemple de l’étranger, et aussi
par de dures leçons, nous sommes heureuse
ment revenus de ce préjugé qui pouvait deve
nir fatal à l’avenir de la race. L’idée grecque:
Une âme saine dans un corps sain a restauré
chez notre jeunesse une harmonieuse concep
tion des devoir^ de l’homme envers soi-même.
Urgente transformation pour un peuple qui
ne s’accroît guère et doit suppléer au nombre
par l’utilisation méthodique' de ces qualités
individuelles d’initiative et de vivacité où il
excelle.
La préoccupation sérieuse de la culture phy
sique remonte, en France, à fine trentaine
d’années. La loi du 28 mars 1882 rendit la
gymnastique obligatoire dans les Ecoles pri
maires. Puis, ce furent les fameux Bataillons
scolaires. On se rappelle leur vogue : les sou
venirs de la défaite étaient encore vivants et
l’opinion saluait avec enthousiasme les enfants-
soldats. Mais les résultats ne répondirent pas à
l’attente. L’instruction militaire* surtout selon
la conception de cette époque, exige une at
tention, une rigueur, une maturité corporelle
qu’on ne peut trouver chez l’adolescent. Ajou
tons — c’était déjà le problème de l’enseigne
ment postscolaire — qu’au sortir de l’Ecole,
l’enfant était le plus souvent abandonné à lui-
même, dans un isolement où il oubliait tout
ce qu’il avait appris. Les Bataillons scolaires
ne réussirent, en somme, que là où ils furent
rigoureusement continués pa r des bataillons
d’adultes. Vint ensuite l’ère des sociétés de
gymnastique, en train de se transformer de
puis quelques années en sociétés de sport. Avec
ld sport, compris à l’anglafse mais très bien
adapté à nos mœurs, la culture physique a pris
en France un caractère nouveau : les jeunes
gens se passionnent maintenant pour ces fora
mes infiniment variées et divertissantes et d’en
trainement, où ne sont plus seuls en jeu les
mouvements mécaniques du corps, mais où
pénètre l’attrait de la lutte en commun, l’in
térêt d’une discipline collective et consentie,
l’émulation que donne le désir passionné de la
victoire. Nous sommes loin des fastidieux exer
cices d’autrefois. Le sport moderne est devenu
extraordinairement populaire, et, dans cette
voie, nous avons plutôt à guider la jeunesse
qu’à la convaincre.
Le rôle (les Petites A
Qui ne voit d emblée le grand rôle que les
Petites A sont appelées à jouer dans ce mou
vement ? Elles constituent le meilleur milieu
possible pour l’éducation physique. N’ont-elles
pas là, sous la main, rassemblé par avance et
comme tout exprès, le personnel nécessaire à
la mise en œuvre des sports collectifs ? Leurs
membres se connaissent, s’apprécient, se ren
contrent fréquemment. Combien il sera dès
lors aisé de les orienter vers cette culture cor
porelle que tous nous jugeons nécessaire pour
la génération de demain 1 Combien facile sera
le recrutement d© ces équipes qui sont les ba
taillons du sport contemporain
Nous n'ignorons pas, certes, les difficultés
matérielles, le dévouement qu’il faut aux insti
gateurs pour créer et maintenir le groupement
chercher, des moniteurs, constitue." u; maté
riel, trouver un local, chercher un champ
d’exercices.
Mai s d’autre part, il n© faut pas manquer
■le dire que l’attrait Tes sports contribuera
largement au recrutement des sociétaires. Nos
adversaires l’on si bien compris que, dans
leurs patronages confessionnels, ils portent
sans doute le maximum de leur effoit sur l’or
ganisation des divertissements physiques afin
d<* s’assurer un recrutement nombreux et ré
gulier. Ne restons pas en arrière et demandons
à nos Petites A (qui, du rest-* n’ont pas atten
du ce Congrès, pour le faire) de porter une
attention très vive sue tom ce qui concerne
la culture physique.
Jeux et Sports
Avec les jeux et sports, nous entrons dans
une forêt prodigieusement touffue, et il ne
saurait être question de tenter une énuméra
tion complète. Qu’il s’agisse de la lutte, des
poids, de la boxe, de l’escrime, de la marche,
de la course, du saut, du foot-ball, du hockey,
de l’aviron, de la natation, on est toujours en
présence d’exercice 5 sains, pratiques, propres
à développer l’endurance, la souplesse, l’élé
gance, le sang-froid, la maîtrise de soi-même,
l’habitude d’obéir et de commander. H y a là
une éducation physique et morale que toutes
les^ Petites A se doivent de donner à leurs
membres.
La diversité même des jeux pourrait deve
nir une source de désordre et de divisions, si
l’on ne s’obligeait à conserver toujours, dan,s
l’organisation des sports, une idée d’ensemble
et des principes directeurs. Chaque Petite A
aura donc sa « Section sportive », sous l’au
torité d’un comité de direction qui s’attachera
à maintenir l’unité dans l’action. Pour les
grands jeux collectifs, tels que le foot-ball, si
universellement populaire, le comité veillera
à l’organisation des équipes et patieïnment
leur inculpera cette éducation civique au petit
pied. Quand aux autres exercices, ils seront
choisis avec soin,' ~elon le goût personnel des
membres, mais aussi selon les traditions, les
spécialités, les ressources particulières que ne
manqueront pas de se constituer, bien rapide
ment, les Amicales pleines de vitalité et d’ini
tiative.
11 faut recommander les fêtes locales ou ré
gionales, les rencontres avec d’autres sociétés
sportives, sur le terrain de l’émulation. C’est
le meilleur moyen de tenir les sociétaires en
haleine, d’introduire chez eux l’esprit de corps
de leur inspirer l’amour de leur Amicàle.
C’est aussi l e meilleur moyen de provoquer
un fécond recrutement, en faisant connaître
la Petite A et en lui assurant la sympathie du
public.
Ce que la bonne éducation, la morale ont
à gagner à ce développement des sports, cha
cun l’aperçoit. Le café perd son attrait quand
une fois l’on a connu les joies du grand air
et la griserie d’un noble jeu. L’entraînement
journalier développe l’habitude de la règle,
la persévérance et la maîtrise de soi-même.
Qui ne connaît le charme des amitiés nées
des luttes courtoises soutenues en commun,
la gaieté de la camaraderie qui s’épanouit sur
les lieux de sports P Qui voudra méconnaître
' enfin la puissante leçon de discipline, de soli
darité, de dévouement qui se dégage d e l’ac
tion de ces équipes sportives où l’égoïsme perd
ses droits et où tous les lutteurs s’unissent et
se confondent dan 3 la poursuite d’une com
mune victoire ?
(à suivre).
COURS FEMININS
Le Conseil d’administration a désigné Mlle
Gérard comme directrice des Cours Féminins.
Le Cours de Sténographie (professeur M.
Larridon et surveillante Mme Basille) a lieu
le lundi et le vendredi de 7 h. i5 à 8 h. 3o
du soir, Salle des Commissions, rue Lord-Kit-
chenci. Nous faison 3 un vibrant appel aux jeu
nes filles de nos Amicales pour suivre assidû-
VÊTEMENTS
VOUS
GRAND BAZAR
HAVRE — 121, Ru* d* Pari* - LE HAVRE
Quatrième Année. — N° 47
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Octobre 1930
99
S. A. G. NO 8762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : M. G. LEFÈVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOURNAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
■ T:-.:-- - - - ~ r~ Téléplaone 46.38 -
^ Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
|* M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
■ - -- - Ctiècnaes Postaux Rouen 6234 ■ ~ ■ • ——
Assemblée Générale
L’Assemblée Générale du Conseil Fé
déral aura lieu le DIMANCHE 16 NO
VEMBRE 1930, à 9 h. 30, Salle des
Conférences, à l’Ecole Jean-Macé, au
Havre.
ORDRE DU JOUR :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Appel des Sociétés ;
Compte rendu de la situation morale et
financière ;
Election du Président ;
Eiections au Conseil l’Administration ;
Fédération départementale des Œuvres
laïques ; •
Elections au Conseil fédéral départemen
tal ;
Cours et Conférences ;
Commission sportive ;
Questions diverses et propositions.
Les Amicales sont priées de se faire
représenter ainsi que les autres Œu
vres affiliées par leur Président ac
compagné de deux Délégués.
Les Membres honoraires sont cor
dialement invités ainsi que tous les
Membres des Amicales et Œuvres affi
liées.
Il est rappelé que seuls les 3 repré
sentants qualifiés peuvent prendre part
aux votes.
Les noms des conseillers sortants
seront affichés et nous prions les So
ciétés affiliées de proposer des candi
datures pour le Conseil d’Administra-
tion.
Les nouveaux statuts, publiés dans
le numéro de Juillet des « Petites A »,
prévoient que la Fédération est admi
nistrée par un Conseil de 36 membres,
dont 24 au moins doivent être pris
parmi les délégués au Conseil Fédéral ;
les 12 autres peuvent être pris parmi
les membres honoraires ou les mem
bres de Sociétés non délégués.
Il importe que les Sociétés rurales et
celles de l’arrondissement d’Yvetot
soient représentées au Conseil.
Les Sociétés laïques non encore
adhérentes peuvent dés maint nant
donner leur adhésion au Secrétaire
Général.
AVIS IMPORTANT
Les 12 délégués au C. A. de la Fédéra
tion départementale, sont convoqués à
Rouen pour le Jeudi 20 Novembre, à
14 h. 30. Un délégué parisien de la Ligue
de l’Enseignement sera présent.
Souscriptions volontaires
en faveur du Journal
Ecole> de Filles Jean-Macé de Sanvic :
Mmes Serre, Brun, Tonnetot, Rioult,
Lallemand, Wicart, chacune 5 —
Mlle B- Pittoor s io —
Mme Wiart o —
Mme Barbé-Dupré ; 5 —
Mme Dubos, Saint-Romain io —
Amicale Raspail 20 —
L. Vion, M. L.j chacun 2 —
M. L. et A. B., chacune 5 —
6 anonymes, chacune 2 —
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 ms à 114, rue de Normandie
Remise de 5 0/0 aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
LÀ vieféderale
RÉUNION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
(20 Octobre 1930)
Le Conseil d’administration de la Fédération
des Petites A s’est réuni le Lundi 20 Octobre
1930, Salle Lord-Kitchener, 2 e étage, sous la
présidence de M. G. Lefèvre, vice-président.
Etaient présents : MM. G. Lefèvre et R. Lon
guet, vice-présidents ; Vittecoq, vice-président
d’honneur ; Candellier, secrétaire général ;
Roussel, trésorier ; Pimont, rédacteur des Pe
tites A ; Beuzeboc, président de la Commission
de Tir ; Beauville et G. Longuet, membres du
Conseil d’administration.
Mmes Pimont et Boulingue, vice-présiden
tes ; Candellier, Gérard, Lemonnier, Moudu-
rier, Pittoors et Richard, membres du Conseil
d’administration.
Excusés : MM. Mandeville et Michel ; Mmes
Basille et Lagnion.
Le procès-verbal de la précédente, séance est
adopté san s observations.
Commission sportive. — Par suite de la
démission du Président, du Secrétaire et du
Trésorier de cette Commission, il est indispen
sable de reconstituer cet organisme.
Il sera demandé aux Amicales fédérées pra
tiquant les Sports d’envoyer un délégué à la
réunion extraordinaire qui aura lieu à la Salle
des Fêtes, le dimanche 26 octobre, à 9 h. 45-
Le secrétaire général est chargé des convo
cations et M. Lefèvre présidera cette réunion.
Commission des Cours et Conférences. —
Le Président donne également communication
d’une lettre de M. Pimont remettant sa démis
sion de Président de la Commission des Cours
et Conférences, sa nouvelle fonction ne lui
laissant plus le temps nécessaire pour assurer
cette présidence.
M. Pimont promet toutefois de conserver la
rédaction des « Petites A », et de continuer à
faire partie des Commission.
D’autre part, le Conseil charge M. Lefèvre
et Mme Pimont de faire des démarches près
des professeurs afin d’assurer la continuation
des Cours de la Fédération, pendant la saison
i93o-i93r. Enfin Mlle Gérard est désignée pour
remplacer Mme Perrier, comme directrice des
Cours féminins et Mme Richard se met à la
disposition de la Fédération pour le cours de
chant choral.
Fédération Départementale. -— Conformé
ment à la décision prise à Rouen le 3i Juillet
1930, nous avons à désigner, pour la région
havraise, r2 délégués qui feront partie du Con
seil d’administration de la Fédération Dépar
tementale.
Le Conseil propose pour ces fonctions : M.
Léon Meyer, député-maire, président des cc Pe
tites A » ; M. Arnaudtizon, conseiller géné
ral ; M. Deschaseaux, adjoint, président de la
Fête de là Jeunesse et du Patronage Laïque de
Graville.
Les 2 Vice-Présidents *,
Les 2 Vice-Présidentes ;
Le Secrétaire général ;
Le Trésorier général ;
Le Rédacteur des « Petites A » ;
M. Lemarchand, délégué pour Yvetot ;
M. Bertin, délégué pour Fécamp.
Ce choix, du reste, sera soumis à l’approba
tion de la prochaine Assemblée générale.
Assemblée générale. ,— Le Conseil fixe la
date d.e l’Assemblée générale au 16 Novembre
à 9 h. i5, à Jean-Macé, puis, examine la liste
des membres du Conseil sortants en 1930.
Il sera fait une démarche près des Membres
qui ne peuvent suivre les séances du Conseil.
MM. Aubry, Cocu, Hanin et Godefroy ainsi
que Mlle Lagnion ne sollicitent plus le renou
vellement de leur mandat.
Communication Augustin-Normand. — M.
G. Lefèvre est chargé d’écrire à l’Amicale Au
gustin-Normand au sujet de sa communica
tion concernant la rédaction des « Petites A ».
Punch Patrimonio. — La Fédération parti
cipera à l’organisation du Punch organisé en
l’honneur de M. Patrimonio, récemment nom
mé Chevalier de la Légion d'Honneur.
SPECTACLES
M. Faggianelli correspondant de la Société
des auteurs et compositeurs dramatiques * re
çoit tous les jours de i3 heures à i5 heures
et rappelle à MM. les organisateurs de specta-,
clés qu’aucune pièce du répertoire ne doit être
jouée sans autorisation.
En outre tous les traités venant à expiration,
doivent être renouvelés, faute de prendre ces
précautions les représentations pourront être
interdites.
PAROLES D’AUTREFOIS
(SUITE)
^
VŒUX
Rôle des Petites A
dans le domaine économique
1. — Que les Petites A orientent leur effort
et leur action vers l'organisation et le fonc
tionnement de l'instruction professionnelle des
adolescents de 12 à 18 ans. (M. Hunel).
a. — Que dans le projet •de loi de l'ensei
gnement technique en France pour le s jeunes
gens de moins de 18 ans, employés dans l'in
dustrie et le commerce, les Petites A soient
nommément désignées comme susceptibles de
donner cet enseignement et de recevoir les se
cours, concessions et subventions prévues par
la dite loi. (M. Hunel).
Agriculture
3. — Que toute Amicale rurale organise
l’enseignement professionnel agricole pour les
jeunes gens, dès leur sortie de l’école, jDivers).
4. — Qu’à cet effet, elle soit autorisée à dis
poser du jardin et, lorsqu’il existe, du champ
de démonstration de l’Ecole publique pour
tou s exercices pratiques nécessaires. (MM. Hu
nel, Lecornu).
5. — Que l’Amicale s’efforce, avec ses pro
pres ressources, d’établir un jardin ou un
champ de démonstrations agricoles. (M. Hu
nel).
G. — Que par des conférences, des causeries,
des lectures commentées, elle tienne la jeu
ne se et le public des campagnes au courant
de toutes améliorations et progrès réalisés ou
réalisables en agriculture. (M. Hunel).
7. — Qu’elle constitue soit une bibliothèque
agricole spéciale, soit une annexe à la biblio
thèque scolaire ou publique, comprenant des
ouvrages de fond, des publications et revues.
(M. Hunel).
8. — Quelle s'assure le concours de l’insti
tuteur et de toutes les compétences qu’elle ne
pourra pas manquer de rencontrer en elle-
même ou autour d’elle. (M. Hunel).
9. — Qu’en vue du bien-être hygiénique,
matériel et moral des familles laborieuses des
villes, les Petites A urbaines et semi-urbaines
créent, à l’exemple de quelques-unes d’entre
elles, des cours d’horticulture et des jardins
ouvriers. (M. Hunel).
Industrie
10. — Que les centres industriels, petits et
grands. Tes Amicales d’anciens élèves organi
sent, s’ils n’existent déjà, des cours d’ensei
gnement professionnel (dessin, sciences appli
quées, travail manuel). Qu’à cet effet, les Ami
cales soient autorisées à disposer, sauf indem
nité, des locaux, de l’outillage, des laboratoi
res existant dans les cours complémentaires et
Ecoles Primaires Supérieures ou Ecoles Tech
niques de garçons, ou qu’à défaut, si leurs
ressources le permettent, elles créent elles-mê
mes cet outillage et ce matériel. (M. Hunel).
11. — Que les Petites A s’assurent le con
cours du personnel enœignant, en particulier
des Cours complémentaires et Ecoles Primaires
Supérieures de garçons ou Ecoles Techniques,
ainsi que toutes les compétences profession
nelles qu’elles trouveront en elles-mêmes, ou
autour d’elles. (M. Hunel).
12. — Qu’elles créent des bibliothèques d’or
dre technique (ouvrages sur les divers métiers
et professions, publications et revues appro
priées) ainsi que des mu ées spéciaux à telle
ou telle industrie. (M. Hunel).
13. — Qu’à l’occasion des congrès régio
naux, nationaux de Petites A, il soit organisé
une exposition de travaux et de dessins indus
triels exécutés par les membres de l’Associa
tion qui auraient suivi les cours d’enseigne
ment professionnel. (M. Hunel).
i4- — Que les Petites A des pôgts de pêche
ou des villes côtières organisent à l’exempJe
de quelques-unes d’entre elPu un complé
ment d’enseignement théorique et pratique de
la navigation pour les jeunes gens au sortir de
l’Ecole. Qu’elles acquièrent à cet effet le ma
tériel nécessaire, crééent un musée nautique
et une bibliothèque appropriée. (M. Hunel).
Commerce
15. — Que, concurremment à l’enseignement
technique industriel, les Petites A organisent
l’enseignement technique commercial, selon
les besoins locaux. (M. Hunel).
16. — Qu’il soit créé des cours de dactylo
graphie, de sténographie, de langues vivantes,
de comptabilité, géographie et législation com
merciale pour les jeunes employés de com
merce. (M. Hunel).'
17 . _ Qu’à cet effet il soit fait appel au per
sonnel enseignant et à toutes compétences pro
fessionnelles qui se rencontrent aisément meme
dans les centres de moyenne importance. (M.
Hunel).
18. — Qu’il soit fondé, soit une bibliothè
que, soit un rayon spécial à la bibliothèque de
l’Amicale, comprenant des ouvrages techni
ques, des brochures, publications, revues,
journaux, feuilles de renseignements, relatifs
au commerce et aux transactions commercia
les. (M. Hunel).
19. — Qu’il soit également créé un musée
de pièces comptables, de modèles de livres de
commerce, de cartes graphiques, etc., permet
tant d.e concrétiser les cours, causeries et con
férences. (M. Hunel).
La Culture Physique en France
Une tradition ridicule et surannée nous fai
sait naguère encore mépriser les exercices phy
siques. Le « fort en thème » regardait de haut
son camarade plus agile mais moin s instruit ;
il aurait cru s’abaisser en daignant s’occuper
de sport. Cette stupide opposition entre l’in
tellectuel et le corporel ne voyait pas que l’in
telligence la plus vigoureuse finit pas se débi-
1 ter quand elle habite une enveloppe malsaine
instruits par l’exemple de l’étranger, et aussi
par de dures leçons, nous sommes heureuse
ment revenus de ce préjugé qui pouvait deve
nir fatal à l’avenir de la race. L’idée grecque:
Une âme saine dans un corps sain a restauré
chez notre jeunesse une harmonieuse concep
tion des devoir^ de l’homme envers soi-même.
Urgente transformation pour un peuple qui
ne s’accroît guère et doit suppléer au nombre
par l’utilisation méthodique' de ces qualités
individuelles d’initiative et de vivacité où il
excelle.
La préoccupation sérieuse de la culture phy
sique remonte, en France, à fine trentaine
d’années. La loi du 28 mars 1882 rendit la
gymnastique obligatoire dans les Ecoles pri
maires. Puis, ce furent les fameux Bataillons
scolaires. On se rappelle leur vogue : les sou
venirs de la défaite étaient encore vivants et
l’opinion saluait avec enthousiasme les enfants-
soldats. Mais les résultats ne répondirent pas à
l’attente. L’instruction militaire* surtout selon
la conception de cette époque, exige une at
tention, une rigueur, une maturité corporelle
qu’on ne peut trouver chez l’adolescent. Ajou
tons — c’était déjà le problème de l’enseigne
ment postscolaire — qu’au sortir de l’Ecole,
l’enfant était le plus souvent abandonné à lui-
même, dans un isolement où il oubliait tout
ce qu’il avait appris. Les Bataillons scolaires
ne réussirent, en somme, que là où ils furent
rigoureusement continués pa r des bataillons
d’adultes. Vint ensuite l’ère des sociétés de
gymnastique, en train de se transformer de
puis quelques années en sociétés de sport. Avec
ld sport, compris à l’anglafse mais très bien
adapté à nos mœurs, la culture physique a pris
en France un caractère nouveau : les jeunes
gens se passionnent maintenant pour ces fora
mes infiniment variées et divertissantes et d’en
trainement, où ne sont plus seuls en jeu les
mouvements mécaniques du corps, mais où
pénètre l’attrait de la lutte en commun, l’in
térêt d’une discipline collective et consentie,
l’émulation que donne le désir passionné de la
victoire. Nous sommes loin des fastidieux exer
cices d’autrefois. Le sport moderne est devenu
extraordinairement populaire, et, dans cette
voie, nous avons plutôt à guider la jeunesse
qu’à la convaincre.
Le rôle (les Petites A
Qui ne voit d emblée le grand rôle que les
Petites A sont appelées à jouer dans ce mou
vement ? Elles constituent le meilleur milieu
possible pour l’éducation physique. N’ont-elles
pas là, sous la main, rassemblé par avance et
comme tout exprès, le personnel nécessaire à
la mise en œuvre des sports collectifs ? Leurs
membres se connaissent, s’apprécient, se ren
contrent fréquemment. Combien il sera dès
lors aisé de les orienter vers cette culture cor
porelle que tous nous jugeons nécessaire pour
la génération de demain 1 Combien facile sera
le recrutement d© ces équipes qui sont les ba
taillons du sport contemporain
Nous n'ignorons pas, certes, les difficultés
matérielles, le dévouement qu’il faut aux insti
gateurs pour créer et maintenir le groupement
chercher, des moniteurs, constitue." u; maté
riel, trouver un local, chercher un champ
d’exercices.
Mai s d’autre part, il n© faut pas manquer
■le dire que l’attrait Tes sports contribuera
largement au recrutement des sociétaires. Nos
adversaires l’on si bien compris que, dans
leurs patronages confessionnels, ils portent
sans doute le maximum de leur effoit sur l’or
ganisation des divertissements physiques afin
d<* s’assurer un recrutement nombreux et ré
gulier. Ne restons pas en arrière et demandons
à nos Petites A (qui, du rest-* n’ont pas atten
du ce Congrès, pour le faire) de porter une
attention très vive sue tom ce qui concerne
la culture physique.
Jeux et Sports
Avec les jeux et sports, nous entrons dans
une forêt prodigieusement touffue, et il ne
saurait être question de tenter une énuméra
tion complète. Qu’il s’agisse de la lutte, des
poids, de la boxe, de l’escrime, de la marche,
de la course, du saut, du foot-ball, du hockey,
de l’aviron, de la natation, on est toujours en
présence d’exercice 5 sains, pratiques, propres
à développer l’endurance, la souplesse, l’élé
gance, le sang-froid, la maîtrise de soi-même,
l’habitude d’obéir et de commander. H y a là
une éducation physique et morale que toutes
les^ Petites A se doivent de donner à leurs
membres.
La diversité même des jeux pourrait deve
nir une source de désordre et de divisions, si
l’on ne s’obligeait à conserver toujours, dan,s
l’organisation des sports, une idée d’ensemble
et des principes directeurs. Chaque Petite A
aura donc sa « Section sportive », sous l’au
torité d’un comité de direction qui s’attachera
à maintenir l’unité dans l’action. Pour les
grands jeux collectifs, tels que le foot-ball, si
universellement populaire, le comité veillera
à l’organisation des équipes et patieïnment
leur inculpera cette éducation civique au petit
pied. Quand aux autres exercices, ils seront
choisis avec soin,' ~elon le goût personnel des
membres, mais aussi selon les traditions, les
spécialités, les ressources particulières que ne
manqueront pas de se constituer, bien rapide
ment, les Amicales pleines de vitalité et d’ini
tiative.
11 faut recommander les fêtes locales ou ré
gionales, les rencontres avec d’autres sociétés
sportives, sur le terrain de l’émulation. C’est
le meilleur moyen de tenir les sociétaires en
haleine, d’introduire chez eux l’esprit de corps
de leur inspirer l’amour de leur Amicàle.
C’est aussi l e meilleur moyen de provoquer
un fécond recrutement, en faisant connaître
la Petite A et en lui assurant la sympathie du
public.
Ce que la bonne éducation, la morale ont
à gagner à ce développement des sports, cha
cun l’aperçoit. Le café perd son attrait quand
une fois l’on a connu les joies du grand air
et la griserie d’un noble jeu. L’entraînement
journalier développe l’habitude de la règle,
la persévérance et la maîtrise de soi-même.
Qui ne connaît le charme des amitiés nées
des luttes courtoises soutenues en commun,
la gaieté de la camaraderie qui s’épanouit sur
les lieux de sports P Qui voudra méconnaître
' enfin la puissante leçon de discipline, de soli
darité, de dévouement qui se dégage d e l’ac
tion de ces équipes sportives où l’égoïsme perd
ses droits et où tous les lutteurs s’unissent et
se confondent dan 3 la poursuite d’une com
mune victoire ?
(à suivre).
COURS FEMININS
Le Conseil d’administration a désigné Mlle
Gérard comme directrice des Cours Féminins.
Le Cours de Sténographie (professeur M.
Larridon et surveillante Mme Basille) a lieu
le lundi et le vendredi de 7 h. i5 à 8 h. 3o
du soir, Salle des Commissions, rue Lord-Kit-
chenci. Nous faison 3 un vibrant appel aux jeu
nes filles de nos Amicales pour suivre assidû-
VÊTEMENTS
VOUS
GRAND BAZAR
HAVRE — 121, Ru* d* Pari* - LE HAVRE
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.5%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k982685t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k982685t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k982685t/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k982685t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k982685t
Facebook
Twitter