Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1930-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1930 01 août 1930
Description : 1930/08/01 (N45)-1930/08/31. 1930/08/01 (N45)-1930/08/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9826832
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Quatrième Année. — N° 45
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Août 1930.
tt
«S. A. G. N« 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
« _ _ _ _ _
Publicité : M. G. LEFEVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
JOUBITAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
. Téléphone 46.38
$
i
$
Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
— Cïièciu.es Postaux Rouen 6234 - ■ ~
Fédération Départementale
des Œuvres Laïques
On se souvient qu’à la suite de la magni
fique conférence de M. Labbé, directeur de
l’Enseignement technique qui eut lieu à
Rouen le 0 Avril sur l’initiative du Cercle
Rouennais de la Ligue de l’Enseignement, la
création d’une Fédération départementale des
Œuvre* Laïques fut votée par acclamations.
La discussion des statuts fut interrompue par
suite de l’intervention des délégués de la Fé
dération Havraise des Petites A, soucieux de
sauvegarder l’existence de notre groupement
régional et les intérêts des cent quatre socié
tés qu’il comprend. Une réunion de délégués
fut décidée pour étudier les deux questions
vitales ; la cotisation des groupements et la
représentation au sein du Conseil d’adminis
tration fédéral.
Cette réunion, plusieurs foi* retardée, a eu
lieu le 3i juillet dernier à l’Hôtel de Ville
de Rouen sous la présidence de M. Métayer,
maire de Rouen, assisté de M. Richard, adjoint
et président du Cercle Rouennais de la Ligue
de l’Enseignement, MM. Weill (Elbeuf), Au
bert (Rouen), Gaillon (Cléon). Sept délégués
ha vrais s’étaient rendus à la convocation ; M.
Léon Meyer, président de la Fédération Ha- j
vraise, Mmes Pimont et Boulingue, vice-pré- j
sidentes, M. Vittecoq, vice-président d’hon- j
neur et président du Cercle Sanvicais de la
L. E., M. Lefèvre, i er vice-président, M. Can-
dellier, secrétaire-général et Pimont, rédacteur
des « Petites A ».
Les délégués rouennais, mieux renseignés
sur la Fédération Havraise, son importance et
l’étendue de son action, grâce à la collection
de notre journal, aux documents exposés à
la Foire du Havre et qui avaient été mi. s à
leur disposition, grâce aussi à l’enseignement
tiré de notre belle manifestation de Caudcbcc-
en-Caux et de conversations particulières de
notre Bureau avec MM. Bisser et Lévy-Risser,
rendirent justice à notre œuvre et à notre souci
d’entrer dans le cadre de la Fédération dépar
tementale avec tous les moyens dont nous
disposons sans rien compromettre des résul
tats acquis.
II fut décidé^ en plein accord, de calculer
la cotisation à raison de io francs, par-société
rurale et 20 francs par société urbaine.
Le département sera divisé en deux frac
tions, l’une comprenant les arrondissements
du Havre et d’Yvetot, administrée par l’ac
tuelle Fédération Havraise et l’autre compre
nant les 3 arrondissements de Rouen, Dieppe
et Neufchâtel administrée par une Fédération
régionale rouennaise à créer.
Disons tous de suite que les Œuvres
laïques des arrondissements du Havre
et d’Yvetot n’auront à supporter aucu
ne augmentation de charges, la Fédé
ration Havraise devant payer l’ensem
ble des cotisations des Sociétés de son
ressort.
Le Conseil d’Administration de la Fédéra
tion départementale sera composé de 24 mem
bres, 12 élu. s par là région rouennaise et 12
élus par la région havraise.
Le Bureau, nommé par le Conseil d’admi
nistration et dans son sein, comprendra 1
président, 2 vice-présidents, 2 vicer-présiden-
tes, x secrétaire-général, 2 secrétaires-adjoints
et 1 trésorier-général. Le$ fonctions de tréso
riers-adjoints seront exercées par les tréso-
- riers des deux sections rouennaise et ha
vraise.
Ces projets de statuts n’auront de valeur
que lorsqu’ils auront été approuvés par l’as
semblée générale constitutive qui aura lieu à
Rouen en novembre. Cependant, pour hâter
la mise en route de la Fédération départemen
tale, 1% élections au Conseil d’administration
pourront avoir lieu au Havre et à Rouen dans
le courant d’octobre.
La constitution d’un Comité d’honneur of
frant autant d’inconvénients que d’avantages
la Commission d’études a x'ésolu de laisser à
B. riELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 Dis à 114, rue de Normandie
l’Assemblée générale le soin de décider son
utilité et de fixer éventuellement sa compo
sition.
Toutes communications relatives à la Fédé
ration départementale devront être provisoi
rement adressées à M. Richard, président du
Cercle * Rouennais de la Ligue de l’Enseigne
ment, Mairie de Rouen.
Souscriptions volontaires
en faveur du Journal
MM. Boulard, Serre, chacun 5 —
M. Dubost 5 —
MM. Catherine, Cassadour, Laboulais,
Henry, chacun 2 —
Mmes Laboulais, Dubost, chacune.... 2 —
W. K. L. X. (2 me versement) 5 —
Mlle J. M 3 5o
Mlle Merrand 20 —
P. L. G 5o —
Nous nous permettons de faire un appel
pressant à tous no* amis et en particulier à
c< ux qui ont reçu dos Listes de souscription.
La publicité, en effet, est loin de couvrir les
frais de notre journal cette année où nous
avons paru déjà 6 fois avec intercalaires dont
deux illustrés. Beaucoup d’Amicalistèg veu
lent bien nous dire qu’ils apprécient notre
organe fédéral ; qu’ils nous aident de leurs
deniers en même temps que de leurs conseils.
Nous les remercierons des uns et des autres.
[a 3‘ Fête du Plein üir
A GAUDEBEC-EN-GAUX
Remise de 5 0/0 aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
Li Fête du Plein Air est maintenant une
tradition bien établie puisque pour la 3 me fois
elle a eu lieu cette année avec un éclat plus
grand encore que celui de ses devancières,
celle de Saint-Eustache-la-Forêt en 1928 et
celle de Lillebonnei en 1929.
La Fédération Régionale Havraise des Pe
tites A avait choisi, le 20 juillet dex'nier, le
cadre grandiose de Caudebec-en-Caux, pour
réunir sur 1er. bords de la Seine tous les amis
de l’école laïque de la Région Havraise, les
invités des cent quatre Amicales fédérées des
arrondissements du Havre, et d’Yvetot, aux
quels s’étaient joints les représentants des
Amicales laïques de la région rouennaise et
de la Fédération départementale des Œuvres
laïques.
Depuis quelques jours, les briseur'- d’efforts,
est-ce être mauvaise langue que de dire qu’il
en existe à Caudebcc — faisaient courir le
bruit que la manifestation projetée allait à
un lamentable fiasco, que les organisateurs
que l’on se montrait dans les rueo de Cau
debcc s’activant pour suppléer les énergies
défaillantes ne réuniraient que quelques dou-
za’nes d’excursionnistes. On disait que d’au
tres groupements xetiendraient toute l’atten
tion dans la région ; on di ait que des inci
dents se produii'aient pour empêcher... mais
que ne disait-on pas P
Or, sans se laisser troubler, au Havre, nos
amis Michel et Candellier mettaient la der
nière ma'n à la préparation d’un voyage qu’ils
voulaient grandiose ; grâce au téléphone,
allô, allô, 46-38, et à l’automobile, bonne C4,
tout ce que les resrources locales die Caudebcc
ne pouvaient ou ne voulaient fournir, se
transportait d’aval en amont du fleuve.
Le 20 juillet, un beau matin de dimanche,
les tramways et autobus havrais mobilisé*
amenaient sur le Grand Quai près de 1.200
amicalistes pleins d’entrain. A 6 heures un
quart le « Trouville » démarrait, suivi à quin
ze minuter, par P « Augustin-Normand ». Au
sommet des mâts flottaient les pavillons des
Petites A, et les passagers radieux et émer
veilles voyaient se dérouler devant eux le
magnifique panorama s’éveillant au matin,
debarrassé des brum% légères de l’estuaire.
0 Jean Revcl, ô Férct, ô duchesse de la côte
de Grâce, que ne vous fut-il donné de saluer
les modernes Vikings s’élançant à Passant
pacifique de la perle de la Basse>-Seine 1 Hon-
fleur, Ilarfleur, Berville, Saintt-Vigor, Tancar-
ville, Quillebeuf, Vieux-Port, Villequier furent
au passage salués d’acclamations enthousias
tes et admiratives. Les bords du fleuve majes
tueux, superbement ornés de nos champs où
s’ébattent « nos vaillants trotteurs, nos jolis
poulain,* » où paissent gravement d’innom
brables troupeaux de ruminants, entendirent
les échos d’une joie débordante. Il ne man
quait pour saluer les nefs laïques que les bre
bis chères à Madame Deshoulières.
Mais grâce à la vigilance attentive des deux
capitaines et de leui’s dévoués équipages, grâ
ce peut-être à la compétence éclairée des pi
lotes dei la Basse-Seine (je vous dirai tout bas
que nous en employâmes huit dans la jour
née et au prix fort !) il n’y eut aucun inci
dent de navigation. Les populations riveraines
admiraient au passage la flottille délirante et
l’entrée de Villequier, le pays de* roses, se
pavoisa tout à coup de drapeaux, flammes et
signaux multicolores par les soins d’automo
bilistes amis, grand-mère et petit-fils tenant
les deux bouts d’une guirlande originale et
imprévue.
Cependant sur le quai de la Marine partiel
lement encombré — était,-ce bien par hasard P
— de tas de bois monumentaux, les derniers
préparatifs se terminaient. Les ultimes coups
de marteau ou de pioche retentissaient. Le
podium monté la veille par les soins de MM.
Cavelier et Fel, était décoré avec le concours
de commissaires tôt venus, les terrain,-, de
jeux étaient tracés par les membres du C.S.C.
sous la direction du sympathique M. Grindel,
le haut-parleur de M. Bouillaud procédait aux
derniers essais. Neuf heures ! Les musiciens
et les gymnastes arrivent, fidèles et exacts au
rendez-vous. Lé garde-champêtre est sous les
armes, ( si on peut dire. Les curieux s’appro
chent, un peu sceptiques. Les yeux se tour
nent vers le sud-ouest. Pleuvra-t-il ? Hum !
le trou à l’eau n’est pas rassurant. Les jeunes
commissaires entourent dè»> l’aube la perma
nence mise à notre disposition par l’aimable
M. Compas, lieutenant; des Douanes. Ils atten
dent le brassard rouge et vert qui leur don
nera l’investiture. Ils seront d’un rare dé
vouement eit d’une activité x'cmarquable, ces
braves petit; commisSâties de M". Fontaine et
tout le jour on appréciera fort leurs services.
Dans les hôtels, les cuisiniers sont en pleine
action et dans tous les coins on prépare la
biés, tréteaux et bancs. Pen-ez donc, si tout
de même c’était vrai ce qu’il répète depuis
5 jours, ce> gros petit Monsieur qui se dit le
fourrier d’une armée de civils ! Là-bas, au
détour du fleuve, un panache de fumée ! C’est
le « Trouville » ! On s’agite, on s’empresse.
Le bateau approche ! L’inoubliable spectacle i
Une foule de têtes et de toilettes claire^ ! Le
navire, avec une gîte de plus de i5°, est
surchargé à bâbord. Les mouchoirs s’agitent,
les hourras retentissent ! Le haut-parleur
adresse aux voyageurs lés paroles d’accueil de
JM. Leroux, maire de Caudebec. C’est féerique !
Les Caudebecquias sont émerveillés. Ce sera
bien autre chose quelques minutes plus lard
à l’arrivée de 1’ « Augustin-Normand », char
gé aussi à craquer. Les capitaines civils Mi
chel, Candellier, les deux Longuet organisent
le débarquement. Les Petites A sont accueillies
par les accents joyeux de la Lyre Caudebec-
quare, directeur M. Papeil et dëi La Renais
sance, directeur M. Baron. Elles sont reçues
sur le quai par M. Ch. Leroux, maire, entouré
du Conseil Municipal, M. Casimir Leroux,
conseiller d’arrondissement, M. Fontaine, di
recteur du cours complémentaire et président
de l’Amicale. Un défilé s’opère à travers la
ville et on sc réunit au pied du monument
de la Yictoire. Le Maire de Caudebec souhaite
la bienvenue aux membres de l’importante
Fédération des Petites A, puis la dislocation
s’opère pendant que par toutes les routes de
puissants auto-cars déversent sur le quai de
véritables vagues fédérales, nouveau mascaret
dont les éteules vont mourir dans toutes les rues
et sur toutes les places. Le haut-parleur appelle,
invite, disperse. Les commissaires se dépensent,
ils sont partout et on ne se lasse point pour
tant de les réclamer. Ils conduisent aux hôtels
dont le cantonnement a été prévu avec des
effectifs calculés à une unité près. Mais les
touristes dont le nombre dépasse maintenant
é.000 îeclament des refuges où ils pourront
à midi s’installer ' en pique-nique. Tout est
prévu et bientôt tous *=ont pourvus.
Le soleil brillait alors de tout son éclat et'
ajoutait à 1 air de fete qui se dégageait de
cette foule joyeuse au milieu de laquelle se
démenait toute une jeunesse ardente en des
costumes divers aux couleurs chatoyantes.
Dès dix heures, les sportifs disputaient leurs
chances, devant la foule intéressée des spec
tateurs, sur les deux terrains préparés sur le
quai, et cela sous la haute direction de M.
Aubry, président de la Commisi-ion sportive
de la Fédération. Il fut partout, M. Aubry et
pendant toute la journée, au travail plus qu’à
l’honneur avec ses dévoués collaborateurs Le
Gras, Lécuyer, Anquetil, Savey, Jief, Lemaî
tre et Maillard. Pendant ce temps, munis du
plan de Caudebec et de la si complète étude
de M. Fontaine qu’a publiés le Journal des
Cet il es A en juin et juillet, l cs amateurs d’art
et d’archéologie, disséminés dans les rues de
la vieille cité, admiraient ses trésors artisti
ques et ses vestiges du passé.
A onze heures, une brillante réception avait
lieu à la mairie de Caudebec, où la munici
palité avait tenu à recevoir les dirigeants de
la Fédération et des Amicale** adhérentes.
On notait dans la grande salle des séances
du Conseil municipal la présence de MM.
Charles Leroux, maire de Caudebec, et de ses
adjoints, MM. Manscl et Trouplin, qui faisaient
les honneurs de la maison commune ; Léon
Meyer, député-maire du Havre, ancien sôu' -
secrétaire d’Etat à la marine marchande, pré
sident actif de la Fédération Havraise des Pe
tites « A » ; Louis James, conseiller général
de Caudebec, et Arnaudtizon, conseiller géné
ral du Havre ; Casimir Leroux, conseiller
d’arrondissement ; Rondel, inspecteur hono
raire de l’Assistance publique au ministère de
l’Intérieur, président de la délégation canto
nale ; Delmotte et Jeanty, inspecteurs pri
maires des régions du Havre et d’Yvelot ; la
plupart des conseillers municipaux de Caude
bec ; Risser et Lévy-Risser, délégués de la
région de Rouen ; Dcschaseaux, adjoint au
Maire du Havre et pré rident du P.L.G. ; Vi-
nav, délégué cantonal et Hyacinthe, président
des anciens combattants de Caudebec ; Grin
del, président du Club Sportif Caudebécais ;
les directeurs et directrices des Ecoles publi
ques de Caudebec et les membres du Bu
reau de la caisse des écoles ; Lefèvre, Vitte
coq et Raoul Longuet, vice-président-, de la
Fédération des Petites « A » ; Pimont, Can
dellier, G. Longuet, Poupel ; Mmes Boulin
gue et Pimont, vice-présidentes ; Mmes Can
dellier, Gérard, Basille, Moudurietr, Richard ;
MM. II. Bretteville, vice-président, et Marie,
secrétaire de l’Amicale d’Yvetot ; Auzou, ins
tituteur honoraire, secrétaire de la Mairie de
Caudebec, etc., etc...
*
* *
En son nom personnel, au nom du Conseil
municipal et de toute la population, M. le
Maire de Caudebcc souhaite la bienvenue aux
hôtes de la ville qu’il administre. Il ne doute
pas que ceuxj-ci passeront à Caudebec une
journée agréable dont ils emporteront un bon
souvenir ; ils trouveront, en dehors des dis
tractions organisées, . le moyen d’employer
leur temps à une visite des richesse^ archi
tecturales qui font l’orgueil des caudebecquais ;
la nature, par ailleurs, a favorisé la contrée
eit on ne se lasse pas de contempler ses sites
admirables.
M. Charles Leroux souligne l’esprit pratique
qui a présidé à l’organisation de la sortie an
nuelle de la Fédération des Petites « A » eit
il tient .à en féliciter et à en remercier Jete
artisans qui ont prévu tous les détails d’uri
si important déplacement. Il a été touché sur
tout par l’accueil si bienveillant, si chaleu
reux que le,* organisateurs ont réservé à tous
les concours — quels qu’ils soient — qui se
sont spontanément offerts pour lds aider et
leur permettre de mener à bien’ leur lourde
tâche, faisant ainsi preuve d’esprit vraiment
laïque, esprit de liberté et de tolérance qui
puise sa force dans le respect deh opinions de
chacun.
Cette déclaration, est-il besoin de le dire,
va droit au cœur des représentants des Ami
cales et, vigoureusement applaudi, M. le Maire
de Caudebec lève son verre à la Fédération
Havraise .des Petites « A », à sa prospérité,
à "es dirigeants et à la future Fédération dé
partementale.
M. Léon Meyer, député-maire du Havre, dit
l’émotion très sincère ressentie par ses amis
et par lui-même devant l’accueil si sympathi
que qui leur est réservé et dont tous garderont
un précieux souvenir.
Le président de la Fédération rappelle que
celle-ci a pris pour habitude d’aller un peu
partout ; elle offre ainsi des distraction^, va
riées à ses membres et elle en profite pour
faire de la propagande laïque.
Personnellement, M. Léon Meyer a tenu à
venir au moins quelques instants à Caudebec,
où l’on est reçu de façon si touchante, et à
y saluer son collègue, M. Ch. Leroux, ses ad
joint* et les conseillers municipaux.
Vous avez, dit-il à M. Ch. Leroux, montré
ce qu’est la laïcité et l’esprit laïque. C’est
précisément l’un des buts de notre Fédéra
tion de développer cet esprit de tolérance si
profondément ancré au cœur de ceux qui
dirigent nos écoles publiques et qui, quoi
qu’on en dise, ne sont pas des sectaires. L’é
cole laïque, que l’on discrédite parfois, mais
qu’au cours de nos promenades nous nous at
tachons à faire aimer, est l’école de la neu
tralité et de la bienveillance. La juger sévè
rement, c’est la juger injustement.
En travaillant à faire aimer l’école laïque,
ajoute M. le président, nous avons conscience
de travailler pour le bien général, pour la
jeunesse qui nous est confiée et pour le paye.
Nous continuerons l’œuvre commencée, aidés
par tous les amis, quels qu’ils soient, qui vou
dront bien nous apporter leur concours. Et
de notre action, cette œuvre déjà très pros
père connaîtra dans l’avenir une prospérité
plus grande encore.
M. Léon Meyer salue les personnalités qui
l’entourent et se plaît à souligner l’union du
Havre et de Rouen qui doit favoriser l’orga
nisation-de la Fédération départementale des
Œuvres laïques de la Seine-Inférieure.
M. le député-maire du Havre lève son veri'e
aux Amicales laïques, à son collègue M. Char
les Leroux, maire de Caudebec, au Coneeil
municipal, aux habitants si accueillants et à
leur admirable cité, une des villes où il aime
venir souvent se reposer avec sa famille.
Des bravos chaleureux accueillent les der
nières paroles de M. Léon Meyer, puis en sa
qualité d’inspecteur primaire de la circons
cription d’Yvetot, M. Jeanty adresse aux visi
teurs ses meilleurs souhaits de bienvenue.
Je vous remercie et vous félicite, leur dit-
il, d’avoir choisi Caudebec, site enchanteur,
comme but de voire sortie annuelle.
Vous avez trouvé ici und municipalité très
accueillante et particulièrement bien disposée
envers nos écoles publiques, M. Jeanty, comme
il ne manque jamais de le faire lorsque l’oc
casion lui en est offerte, souligne qu’en effet,
la municipalité caudebecquaise va toujours au
devant des désirs de l’autorité académique et
de cela il tient à remercier publiquement M.
le Maire.
La Ville du Havre, ajoute-t-il, passe à bon
droit pour une animatrice d’énergie. J’eopère
que la présence de ses représentants saura sus
citer des exemples analogues.
M. l’Inspecteur fait l’éloge du personnel
enseignant. Il rappelle la tâche lourde et ab
sorbante des instituteurs, qui ne craignent pa,*
de prendre sur leurs loisirs pour s’occuper par
surcroît des œuvres post-scolaires, auxquelles
ils donnent une impulsion qu’il dérire voir
imitée.
Les précédents orateurs ont défini l’école
laïque d’une façon telle que M. Jeanty n’y
ajoutera rien ; mais il les remercie d’avoir
insisté très justement sur son caractère de
neutralité.
En terminant, M. l’inspecteur lève son
verre à M. Ch. Leroux, maire, à la munici
palité caudebecquaise et à ses hôtes.
Les applaudissements crépitent à nouveau,
puis M. Georges Lefèvre, premier vice-prési
dent, apporte les remerciements d e la Fédé
ration des Petites « A », d’abord à son dis
tingué président, M. Léon Meyer, qui a bien
voulu venir présider lui-même la manifesta
tion du jour et affirmer ainsi la vitalité de
la Fédération ; à ses collègues du Conseil
d administration pour le programme qu’ils
ont réalisé au prix de patients et constants
efforts, en particulier M. Michel, président de
la Commission des fêtes, et M. Candellier,
et isurtout l’animateur, l’initiateur des fêtes
du plein air, M. Pimont, dont le nom sou
levé les bravos reconnaissants de la salle en
tière.
M. Lefèvre remercie encore M. Fontaine,
directeur d’école à Caudebec, artiste et poète,’
pour son concours empressé ; M. Vinay, délé
gué cantonal ; les représentants de la' région
rouennaise avec lesquels il rouhait e qu’un ac
cord intervienne pour la création de la Fédé
ration départementale ; M. Delmotte, inspec
teur primaire, et Mme ; M. Jeanty, inspec
teur primaire d’Yvetot ; enfin M. Lefèvre dit
a son tour sa gratitude et sa reconnaissance
envers M. Ch. Leroux, Maire de Caudebec,
auquel Mmes Pimont et Boulingue remettent
aux” applaudissements unanimes de l’assistance
un e magnifique geibe de fleurs.
J k* ue ce ^1° d’honneur, les membres
t.u Bureau de la Fédération vont en automo-
ile avec M. le. Maire de Caudebec déposer une
gerbe au Monument aux Morts érigé dans le
cimetière un peu élorgné de la petite ville
Ce geste, de pieuse courtoisie, est hautement
apprécié par la population caudebecquaise.
Midi ! Trêve ga tronomique ! C’est l’heure
ou les appétits se donnent libre carrière, iVn-
Unds les appétits de l’estomac. C’est’ aussi
1 un. des gais propos, de joyeux lazzis, des
VÊTEMENTS
(8, Rue Thiers
LE HAVRE
vous reco
le GRAND BAZAR Maison tonnant le Meilleur IMS
M HAVRE — 121. Rue de Paris — LE HAVRE
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Août 1930.
tt
«S. A. G. N« 3762
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« _ _ _ _ _
Publicité : M. G. LEFEVRE
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JOUBITAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
. Téléphone 46.38
$
i
$
Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
— Cïièciu.es Postaux Rouen 6234 - ■ ~
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On se souvient qu’à la suite de la magni
fique conférence de M. Labbé, directeur de
l’Enseignement technique qui eut lieu à
Rouen le 0 Avril sur l’initiative du Cercle
Rouennais de la Ligue de l’Enseignement, la
création d’une Fédération départementale des
Œuvre* Laïques fut votée par acclamations.
La discussion des statuts fut interrompue par
suite de l’intervention des délégués de la Fé
dération Havraise des Petites A, soucieux de
sauvegarder l’existence de notre groupement
régional et les intérêts des cent quatre socié
tés qu’il comprend. Une réunion de délégués
fut décidée pour étudier les deux questions
vitales ; la cotisation des groupements et la
représentation au sein du Conseil d’adminis
tration fédéral.
Cette réunion, plusieurs foi* retardée, a eu
lieu le 3i juillet dernier à l’Hôtel de Ville
de Rouen sous la présidence de M. Métayer,
maire de Rouen, assisté de M. Richard, adjoint
et président du Cercle Rouennais de la Ligue
de l’Enseignement, MM. Weill (Elbeuf), Au
bert (Rouen), Gaillon (Cléon). Sept délégués
ha vrais s’étaient rendus à la convocation ; M.
Léon Meyer, président de la Fédération Ha- j
vraise, Mmes Pimont et Boulingue, vice-pré- j
sidentes, M. Vittecoq, vice-président d’hon- j
neur et président du Cercle Sanvicais de la
L. E., M. Lefèvre, i er vice-président, M. Can-
dellier, secrétaire-général et Pimont, rédacteur
des « Petites A ».
Les délégués rouennais, mieux renseignés
sur la Fédération Havraise, son importance et
l’étendue de son action, grâce à la collection
de notre journal, aux documents exposés à
la Foire du Havre et qui avaient été mi. s à
leur disposition, grâce aussi à l’enseignement
tiré de notre belle manifestation de Caudcbcc-
en-Caux et de conversations particulières de
notre Bureau avec MM. Bisser et Lévy-Risser,
rendirent justice à notre œuvre et à notre souci
d’entrer dans le cadre de la Fédération dépar
tementale avec tous les moyens dont nous
disposons sans rien compromettre des résul
tats acquis.
II fut décidé^ en plein accord, de calculer
la cotisation à raison de io francs, par-société
rurale et 20 francs par société urbaine.
Le département sera divisé en deux frac
tions, l’une comprenant les arrondissements
du Havre et d’Yvetot, administrée par l’ac
tuelle Fédération Havraise et l’autre compre
nant les 3 arrondissements de Rouen, Dieppe
et Neufchâtel administrée par une Fédération
régionale rouennaise à créer.
Disons tous de suite que les Œuvres
laïques des arrondissements du Havre
et d’Yvetot n’auront à supporter aucu
ne augmentation de charges, la Fédé
ration Havraise devant payer l’ensem
ble des cotisations des Sociétés de son
ressort.
Le Conseil d’Administration de la Fédéra
tion départementale sera composé de 24 mem
bres, 12 élu. s par là région rouennaise et 12
élus par la région havraise.
Le Bureau, nommé par le Conseil d’admi
nistration et dans son sein, comprendra 1
président, 2 vice-présidents, 2 vicer-présiden-
tes, x secrétaire-général, 2 secrétaires-adjoints
et 1 trésorier-général. Le$ fonctions de tréso
riers-adjoints seront exercées par les tréso-
- riers des deux sections rouennaise et ha
vraise.
Ces projets de statuts n’auront de valeur
que lorsqu’ils auront été approuvés par l’as
semblée générale constitutive qui aura lieu à
Rouen en novembre. Cependant, pour hâter
la mise en route de la Fédération départemen
tale, 1% élections au Conseil d’administration
pourront avoir lieu au Havre et à Rouen dans
le courant d’octobre.
La constitution d’un Comité d’honneur of
frant autant d’inconvénients que d’avantages
la Commission d’études a x'ésolu de laisser à
B. riELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 Dis à 114, rue de Normandie
l’Assemblée générale le soin de décider son
utilité et de fixer éventuellement sa compo
sition.
Toutes communications relatives à la Fédé
ration départementale devront être provisoi
rement adressées à M. Richard, président du
Cercle * Rouennais de la Ligue de l’Enseigne
ment, Mairie de Rouen.
Souscriptions volontaires
en faveur du Journal
MM. Boulard, Serre, chacun 5 —
M. Dubost 5 —
MM. Catherine, Cassadour, Laboulais,
Henry, chacun 2 —
Mmes Laboulais, Dubost, chacune.... 2 —
W. K. L. X. (2 me versement) 5 —
Mlle J. M 3 5o
Mlle Merrand 20 —
P. L. G 5o —
Nous nous permettons de faire un appel
pressant à tous no* amis et en particulier à
c< ux qui ont reçu dos Listes de souscription.
La publicité, en effet, est loin de couvrir les
frais de notre journal cette année où nous
avons paru déjà 6 fois avec intercalaires dont
deux illustrés. Beaucoup d’Amicalistèg veu
lent bien nous dire qu’ils apprécient notre
organe fédéral ; qu’ils nous aident de leurs
deniers en même temps que de leurs conseils.
Nous les remercierons des uns et des autres.
[a 3‘ Fête du Plein üir
A GAUDEBEC-EN-GAUX
Remise de 5 0/0 aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
Li Fête du Plein Air est maintenant une
tradition bien établie puisque pour la 3 me fois
elle a eu lieu cette année avec un éclat plus
grand encore que celui de ses devancières,
celle de Saint-Eustache-la-Forêt en 1928 et
celle de Lillebonnei en 1929.
La Fédération Régionale Havraise des Pe
tites A avait choisi, le 20 juillet dex'nier, le
cadre grandiose de Caudebec-en-Caux, pour
réunir sur 1er. bords de la Seine tous les amis
de l’école laïque de la Région Havraise, les
invités des cent quatre Amicales fédérées des
arrondissements du Havre, et d’Yvetot, aux
quels s’étaient joints les représentants des
Amicales laïques de la région rouennaise et
de la Fédération départementale des Œuvres
laïques.
Depuis quelques jours, les briseur'- d’efforts,
est-ce être mauvaise langue que de dire qu’il
en existe à Caudebcc — faisaient courir le
bruit que la manifestation projetée allait à
un lamentable fiasco, que les organisateurs
que l’on se montrait dans les rueo de Cau
debcc s’activant pour suppléer les énergies
défaillantes ne réuniraient que quelques dou-
za’nes d’excursionnistes. On disait que d’au
tres groupements xetiendraient toute l’atten
tion dans la région ; on di ait que des inci
dents se produii'aient pour empêcher... mais
que ne disait-on pas P
Or, sans se laisser troubler, au Havre, nos
amis Michel et Candellier mettaient la der
nière ma'n à la préparation d’un voyage qu’ils
voulaient grandiose ; grâce au téléphone,
allô, allô, 46-38, et à l’automobile, bonne C4,
tout ce que les resrources locales die Caudebcc
ne pouvaient ou ne voulaient fournir, se
transportait d’aval en amont du fleuve.
Le 20 juillet, un beau matin de dimanche,
les tramways et autobus havrais mobilisé*
amenaient sur le Grand Quai près de 1.200
amicalistes pleins d’entrain. A 6 heures un
quart le « Trouville » démarrait, suivi à quin
ze minuter, par P « Augustin-Normand ». Au
sommet des mâts flottaient les pavillons des
Petites A, et les passagers radieux et émer
veilles voyaient se dérouler devant eux le
magnifique panorama s’éveillant au matin,
debarrassé des brum% légères de l’estuaire.
0 Jean Revcl, ô Férct, ô duchesse de la côte
de Grâce, que ne vous fut-il donné de saluer
les modernes Vikings s’élançant à Passant
pacifique de la perle de la Basse>-Seine 1 Hon-
fleur, Ilarfleur, Berville, Saintt-Vigor, Tancar-
ville, Quillebeuf, Vieux-Port, Villequier furent
au passage salués d’acclamations enthousias
tes et admiratives. Les bords du fleuve majes
tueux, superbement ornés de nos champs où
s’ébattent « nos vaillants trotteurs, nos jolis
poulain,* » où paissent gravement d’innom
brables troupeaux de ruminants, entendirent
les échos d’une joie débordante. Il ne man
quait pour saluer les nefs laïques que les bre
bis chères à Madame Deshoulières.
Mais grâce à la vigilance attentive des deux
capitaines et de leui’s dévoués équipages, grâ
ce peut-être à la compétence éclairée des pi
lotes dei la Basse-Seine (je vous dirai tout bas
que nous en employâmes huit dans la jour
née et au prix fort !) il n’y eut aucun inci
dent de navigation. Les populations riveraines
admiraient au passage la flottille délirante et
l’entrée de Villequier, le pays de* roses, se
pavoisa tout à coup de drapeaux, flammes et
signaux multicolores par les soins d’automo
bilistes amis, grand-mère et petit-fils tenant
les deux bouts d’une guirlande originale et
imprévue.
Cependant sur le quai de la Marine partiel
lement encombré — était,-ce bien par hasard P
— de tas de bois monumentaux, les derniers
préparatifs se terminaient. Les ultimes coups
de marteau ou de pioche retentissaient. Le
podium monté la veille par les soins de MM.
Cavelier et Fel, était décoré avec le concours
de commissaires tôt venus, les terrain,-, de
jeux étaient tracés par les membres du C.S.C.
sous la direction du sympathique M. Grindel,
le haut-parleur de M. Bouillaud procédait aux
derniers essais. Neuf heures ! Les musiciens
et les gymnastes arrivent, fidèles et exacts au
rendez-vous. Lé garde-champêtre est sous les
armes, ( si on peut dire. Les curieux s’appro
chent, un peu sceptiques. Les yeux se tour
nent vers le sud-ouest. Pleuvra-t-il ? Hum !
le trou à l’eau n’est pas rassurant. Les jeunes
commissaires entourent dè»> l’aube la perma
nence mise à notre disposition par l’aimable
M. Compas, lieutenant; des Douanes. Ils atten
dent le brassard rouge et vert qui leur don
nera l’investiture. Ils seront d’un rare dé
vouement eit d’une activité x'cmarquable, ces
braves petit; commisSâties de M". Fontaine et
tout le jour on appréciera fort leurs services.
Dans les hôtels, les cuisiniers sont en pleine
action et dans tous les coins on prépare la
biés, tréteaux et bancs. Pen-ez donc, si tout
de même c’était vrai ce qu’il répète depuis
5 jours, ce> gros petit Monsieur qui se dit le
fourrier d’une armée de civils ! Là-bas, au
détour du fleuve, un panache de fumée ! C’est
le « Trouville » ! On s’agite, on s’empresse.
Le bateau approche ! L’inoubliable spectacle i
Une foule de têtes et de toilettes claire^ ! Le
navire, avec une gîte de plus de i5°, est
surchargé à bâbord. Les mouchoirs s’agitent,
les hourras retentissent ! Le haut-parleur
adresse aux voyageurs lés paroles d’accueil de
JM. Leroux, maire de Caudebec. C’est féerique !
Les Caudebecquias sont émerveillés. Ce sera
bien autre chose quelques minutes plus lard
à l’arrivée de 1’ « Augustin-Normand », char
gé aussi à craquer. Les capitaines civils Mi
chel, Candellier, les deux Longuet organisent
le débarquement. Les Petites A sont accueillies
par les accents joyeux de la Lyre Caudebec-
quare, directeur M. Papeil et dëi La Renais
sance, directeur M. Baron. Elles sont reçues
sur le quai par M. Ch. Leroux, maire, entouré
du Conseil Municipal, M. Casimir Leroux,
conseiller d’arrondissement, M. Fontaine, di
recteur du cours complémentaire et président
de l’Amicale. Un défilé s’opère à travers la
ville et on sc réunit au pied du monument
de la Yictoire. Le Maire de Caudebec souhaite
la bienvenue aux membres de l’importante
Fédération des Petites A, puis la dislocation
s’opère pendant que par toutes les routes de
puissants auto-cars déversent sur le quai de
véritables vagues fédérales, nouveau mascaret
dont les éteules vont mourir dans toutes les rues
et sur toutes les places. Le haut-parleur appelle,
invite, disperse. Les commissaires se dépensent,
ils sont partout et on ne se lasse point pour
tant de les réclamer. Ils conduisent aux hôtels
dont le cantonnement a été prévu avec des
effectifs calculés à une unité près. Mais les
touristes dont le nombre dépasse maintenant
é.000 îeclament des refuges où ils pourront
à midi s’installer ' en pique-nique. Tout est
prévu et bientôt tous *=ont pourvus.
Le soleil brillait alors de tout son éclat et'
ajoutait à 1 air de fete qui se dégageait de
cette foule joyeuse au milieu de laquelle se
démenait toute une jeunesse ardente en des
costumes divers aux couleurs chatoyantes.
Dès dix heures, les sportifs disputaient leurs
chances, devant la foule intéressée des spec
tateurs, sur les deux terrains préparés sur le
quai, et cela sous la haute direction de M.
Aubry, président de la Commisi-ion sportive
de la Fédération. Il fut partout, M. Aubry et
pendant toute la journée, au travail plus qu’à
l’honneur avec ses dévoués collaborateurs Le
Gras, Lécuyer, Anquetil, Savey, Jief, Lemaî
tre et Maillard. Pendant ce temps, munis du
plan de Caudebec et de la si complète étude
de M. Fontaine qu’a publiés le Journal des
Cet il es A en juin et juillet, l cs amateurs d’art
et d’archéologie, disséminés dans les rues de
la vieille cité, admiraient ses trésors artisti
ques et ses vestiges du passé.
A onze heures, une brillante réception avait
lieu à la mairie de Caudebec, où la munici
palité avait tenu à recevoir les dirigeants de
la Fédération et des Amicale** adhérentes.
On notait dans la grande salle des séances
du Conseil municipal la présence de MM.
Charles Leroux, maire de Caudebec, et de ses
adjoints, MM. Manscl et Trouplin, qui faisaient
les honneurs de la maison commune ; Léon
Meyer, député-maire du Havre, ancien sôu' -
secrétaire d’Etat à la marine marchande, pré
sident actif de la Fédération Havraise des Pe
tites « A » ; Louis James, conseiller général
de Caudebec, et Arnaudtizon, conseiller géné
ral du Havre ; Casimir Leroux, conseiller
d’arrondissement ; Rondel, inspecteur hono
raire de l’Assistance publique au ministère de
l’Intérieur, président de la délégation canto
nale ; Delmotte et Jeanty, inspecteurs pri
maires des régions du Havre et d’Yvelot ; la
plupart des conseillers municipaux de Caude
bec ; Risser et Lévy-Risser, délégués de la
région de Rouen ; Dcschaseaux, adjoint au
Maire du Havre et pré rident du P.L.G. ; Vi-
nav, délégué cantonal et Hyacinthe, président
des anciens combattants de Caudebec ; Grin
del, président du Club Sportif Caudebécais ;
les directeurs et directrices des Ecoles publi
ques de Caudebec et les membres du Bu
reau de la caisse des écoles ; Lefèvre, Vitte
coq et Raoul Longuet, vice-président-, de la
Fédération des Petites « A » ; Pimont, Can
dellier, G. Longuet, Poupel ; Mmes Boulin
gue et Pimont, vice-présidentes ; Mmes Can
dellier, Gérard, Basille, Moudurietr, Richard ;
MM. II. Bretteville, vice-président, et Marie,
secrétaire de l’Amicale d’Yvetot ; Auzou, ins
tituteur honoraire, secrétaire de la Mairie de
Caudebec, etc., etc...
*
* *
En son nom personnel, au nom du Conseil
municipal et de toute la population, M. le
Maire de Caudebcc souhaite la bienvenue aux
hôtes de la ville qu’il administre. Il ne doute
pas que ceuxj-ci passeront à Caudebec une
journée agréable dont ils emporteront un bon
souvenir ; ils trouveront, en dehors des dis
tractions organisées, . le moyen d’employer
leur temps à une visite des richesse^ archi
tecturales qui font l’orgueil des caudebecquais ;
la nature, par ailleurs, a favorisé la contrée
eit on ne se lasse pas de contempler ses sites
admirables.
M. Charles Leroux souligne l’esprit pratique
qui a présidé à l’organisation de la sortie an
nuelle de la Fédération des Petites « A » eit
il tient .à en féliciter et à en remercier Jete
artisans qui ont prévu tous les détails d’uri
si important déplacement. Il a été touché sur
tout par l’accueil si bienveillant, si chaleu
reux que le,* organisateurs ont réservé à tous
les concours — quels qu’ils soient — qui se
sont spontanément offerts pour lds aider et
leur permettre de mener à bien’ leur lourde
tâche, faisant ainsi preuve d’esprit vraiment
laïque, esprit de liberté et de tolérance qui
puise sa force dans le respect deh opinions de
chacun.
Cette déclaration, est-il besoin de le dire,
va droit au cœur des représentants des Ami
cales et, vigoureusement applaudi, M. le Maire
de Caudebec lève son verre à la Fédération
Havraise .des Petites « A », à sa prospérité,
à "es dirigeants et à la future Fédération dé
partementale.
M. Léon Meyer, député-maire du Havre, dit
l’émotion très sincère ressentie par ses amis
et par lui-même devant l’accueil si sympathi
que qui leur est réservé et dont tous garderont
un précieux souvenir.
Le président de la Fédération rappelle que
celle-ci a pris pour habitude d’aller un peu
partout ; elle offre ainsi des distraction^, va
riées à ses membres et elle en profite pour
faire de la propagande laïque.
Personnellement, M. Léon Meyer a tenu à
venir au moins quelques instants à Caudebec,
où l’on est reçu de façon si touchante, et à
y saluer son collègue, M. Ch. Leroux, ses ad
joint* et les conseillers municipaux.
Vous avez, dit-il à M. Ch. Leroux, montré
ce qu’est la laïcité et l’esprit laïque. C’est
précisément l’un des buts de notre Fédéra
tion de développer cet esprit de tolérance si
profondément ancré au cœur de ceux qui
dirigent nos écoles publiques et qui, quoi
qu’on en dise, ne sont pas des sectaires. L’é
cole laïque, que l’on discrédite parfois, mais
qu’au cours de nos promenades nous nous at
tachons à faire aimer, est l’école de la neu
tralité et de la bienveillance. La juger sévè
rement, c’est la juger injustement.
En travaillant à faire aimer l’école laïque,
ajoute M. le président, nous avons conscience
de travailler pour le bien général, pour la
jeunesse qui nous est confiée et pour le paye.
Nous continuerons l’œuvre commencée, aidés
par tous les amis, quels qu’ils soient, qui vou
dront bien nous apporter leur concours. Et
de notre action, cette œuvre déjà très pros
père connaîtra dans l’avenir une prospérité
plus grande encore.
M. Léon Meyer salue les personnalités qui
l’entourent et se plaît à souligner l’union du
Havre et de Rouen qui doit favoriser l’orga
nisation-de la Fédération départementale des
Œuvres laïques de la Seine-Inférieure.
M. le député-maire du Havre lève son veri'e
aux Amicales laïques, à son collègue M. Char
les Leroux, maire de Caudebec, au Coneeil
municipal, aux habitants si accueillants et à
leur admirable cité, une des villes où il aime
venir souvent se reposer avec sa famille.
Des bravos chaleureux accueillent les der
nières paroles de M. Léon Meyer, puis en sa
qualité d’inspecteur primaire de la circons
cription d’Yvetot, M. Jeanty adresse aux visi
teurs ses meilleurs souhaits de bienvenue.
Je vous remercie et vous félicite, leur dit-
il, d’avoir choisi Caudebec, site enchanteur,
comme but de voire sortie annuelle.
Vous avez trouvé ici und municipalité très
accueillante et particulièrement bien disposée
envers nos écoles publiques, M. Jeanty, comme
il ne manque jamais de le faire lorsque l’oc
casion lui en est offerte, souligne qu’en effet,
la municipalité caudebecquaise va toujours au
devant des désirs de l’autorité académique et
de cela il tient à remercier publiquement M.
le Maire.
La Ville du Havre, ajoute-t-il, passe à bon
droit pour une animatrice d’énergie. J’eopère
que la présence de ses représentants saura sus
citer des exemples analogues.
M. l’Inspecteur fait l’éloge du personnel
enseignant. Il rappelle la tâche lourde et ab
sorbante des instituteurs, qui ne craignent pa,*
de prendre sur leurs loisirs pour s’occuper par
surcroît des œuvres post-scolaires, auxquelles
ils donnent une impulsion qu’il dérire voir
imitée.
Les précédents orateurs ont défini l’école
laïque d’une façon telle que M. Jeanty n’y
ajoutera rien ; mais il les remercie d’avoir
insisté très justement sur son caractère de
neutralité.
En terminant, M. l’inspecteur lève son
verre à M. Ch. Leroux, maire, à la munici
palité caudebecquaise et à ses hôtes.
Les applaudissements crépitent à nouveau,
puis M. Georges Lefèvre, premier vice-prési
dent, apporte les remerciements d e la Fédé
ration des Petites « A », d’abord à son dis
tingué président, M. Léon Meyer, qui a bien
voulu venir présider lui-même la manifesta
tion du jour et affirmer ainsi la vitalité de
la Fédération ; à ses collègues du Conseil
d administration pour le programme qu’ils
ont réalisé au prix de patients et constants
efforts, en particulier M. Michel, président de
la Commission des fêtes, et M. Candellier,
et isurtout l’animateur, l’initiateur des fêtes
du plein air, M. Pimont, dont le nom sou
levé les bravos reconnaissants de la salle en
tière.
M. Lefèvre remercie encore M. Fontaine,
directeur d’école à Caudebec, artiste et poète,’
pour son concours empressé ; M. Vinay, délé
gué cantonal ; les représentants de la' région
rouennaise avec lesquels il rouhait e qu’un ac
cord intervienne pour la création de la Fédé
ration départementale ; M. Delmotte, inspec
teur primaire, et Mme ; M. Jeanty, inspec
teur primaire d’Yvetot ; enfin M. Lefèvre dit
a son tour sa gratitude et sa reconnaissance
envers M. Ch. Leroux, Maire de Caudebec,
auquel Mmes Pimont et Boulingue remettent
aux” applaudissements unanimes de l’assistance
un e magnifique geibe de fleurs.
J k* ue ce ^1° d’honneur, les membres
t.u Bureau de la Fédération vont en automo-
ile avec M. le. Maire de Caudebec déposer une
gerbe au Monument aux Morts érigé dans le
cimetière un peu élorgné de la petite ville
Ce geste, de pieuse courtoisie, est hautement
apprécié par la population caudebecquaise.
Midi ! Trêve ga tronomique ! C’est l’heure
ou les appétits se donnent libre carrière, iVn-
Unds les appétits de l’estomac. C’est’ aussi
1 un. des gais propos, de joyeux lazzis, des
VÊTEMENTS
(8, Rue Thiers
LE HAVRE
vous reco
le GRAND BAZAR Maison tonnant le Meilleur IMS
M HAVRE — 121. Rue de Paris — LE HAVRE
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