Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1930-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1930 01 avril 1930
Description : 1930/04/01 (N41)-1930/04/30. 1930/04/01 (N41)-1930/04/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9826790
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Quatrième Année. — N° 41
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Avril 1930.
A. G. N» 3782
Publicité: M. G. LEFEVRE
Ecole Rue Emile-Zola - LE HAVRE
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales Laïques
JOURNAL im: ensuel
Rédaction : Wl. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières
LE HAVRE
Téléphone 46.38
Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
M. ROUSSEL, So, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
, ■■ ■ - Cliècïu.es Postaux Ro-ùen 6234 ■ ■ ■ ■.
Avez-vous noté...
que la Fédération vous invite à visiter
son Stand à la Foire du Havre, du
19 Avril au 4 Mai ?
que les Concours Fédéraux ouverts aux
Amicalistes auront lieu le I I Mai à
l’Ecole Henri-Genestal ?
que la Fête Fédérale aura lieu le 18 Mai
au Grand-Théâtre ?
que les Amicales doivent faire leurs
propositions de récompenses fédérales
pour le 15 Avril, dernier delai?
qu’avant de fixer les dates de vos
excursions d’été, il vous appartient de
réserver la date du 13 Juillet pour la
3 e Fête du Plein Air ?
Souscriptions volontaires
en faveur du Journal
Un arriicalistei, rentré du Maroc, heu
reux d’avoir reçu « Les Petites A »
pendant toute la durée de son ser
vice militaire 20 —
Ch. B 10 —
Mlle Schusmann, directrice d’Ecole à
Lillebonne 5 —
Anonyme L. L 5 —
-♦ —
Deux heures d'art pur
Ce sont celles que la double initiative^de
M. Delmotte, inspecteur primaire, et de la
Fédération des Petites A, procura le mardi 18
mars, dans la Salle de la Lyre Havraise, à
une très nombreuse assistance composée en
majeure partie des membres de renseigne
ment primaire, primaire supérieur et secon
daire du Havre et de la banlieue. Ce f-oir-là,
M. L’Hôpital, inspecteur général de l’Instruc
tion publique, qui est aussi un dilettante et
un savant dans l’art musical, nous offrit le
double régal d’une audition et d’une analyse
commentée, de la merveilleuse « Légendê de
Siegfried » de R. Wagner. Par son érudition
et sa foi profonde dans la valeur d’une vul
garisation appuyée sur la démonstraiton que
le phonographe moderne rend possible, il sut
intéresser et émouvoir un auditoire attentif
et un peu surpris de cette forme nouvelle de
propagande musicale. Les explications et les
commentaires de M. l’Inspecteur général fu
rent illustré’, par les merveilleux disques et
le magnilique appareil gracieusement pTetés
par le Comptoir général des Machines par
lantes, 12.3, rue de Paris et confiés par M.
Beerrier à un opérateur très qualifié, M. Le-
gentil.
Après une agréable présentation du confé
rencier par M. Delmotte, qui lui exprima,
avec sa gratitude personnelle, les sentiments
reconnaissants de l’assistance, M. L’Hôpital,
reprenant les idées qui lui sont chères et qu’il
a excellemment développées dans le Manuel
général de l’Enseignement primaire du 22
février et du i er mars derniers, exposa com
ment les progrès réalisés par le phonogra
phe permettent de faire l’éducation des mas-
ses par l’étude analytique des chefs-d’œuvre
de Part musical. Si le disque, dit-il, n’est pas
une fin, s’il ne supplée qu'imparfaitement
l’audition du théâtre et de l’orchestre, il eist
un auxiliaire inappréciable de l’initiation à
la compréhension de la technique artistique.
Puis il passa à la démonstration de cette affir
mation et nous pouvons dire qu’il y réussit
pleinement. Une seule objection peut être faite
à M. l'Inspecteur général, c’est que pour tirer
un parti complet et efficace de son procédé
VÊTEMENTS
S. A.DAM
■ 8, Rue Thiers
LE HAVRE
d’enseignement, il faut un conférencier aussi
renseigné et documenté que lui-même, confé
rencier qu’on ne peut trouver que rarement,
la bonne volonté étant ici très insuffisante.
M. L’Hôpital résuma l’ensemble de la Lé
gende des Niebelungen. Cette œuvre colossale,
dont le sujet, emprunté à la mythologie ger
manique, prit dans le cerveau de Wagner des
proportions inusitées, se divise en quatre soi
rées, quatre pièces unies par un .lien com
mun : la recherche de l’anneau d’or qui doit
donner à son possesseur la puissance suprê
me. Cet anneau a été forgé par les Niebelun
gen (troupe servile de nains, commandée par
le sombre Albérich) avec l’Or, audacieu.se 1 -
ment ravi aux filles du Rhin. Pour avoir cet
or, Albérich dut maudire l’amour ; une nou
velle malédiction sera par lui attachée à l’an
neau lorsqu’il lui sera pii,s par Wotan, maî
tre des Dieux, grâce aux ruses de Loge, le
subtil dieu du feu.
L’Or du Ithin, lu Walkyrie, Siegfried, le
Crépuscule des Dieux racontent la lutte achar
née de Wotan pour la conquête de cet an
neau magique, fatal à tous ceux qui le dé
tiennent. Le dieu, lié par des pactes sacrés,
que même sa puissance ne peut enfreindre,
verra tous ses efforts échouer. Dans le res
plendissant Walhall, Wotan vaincu assistera
au dernier acte d.e la tragédie. Siegfried, le
héros invincible, fils dei son fils Siegmund,
époux de Brunchilde, la fière Walkyrie, sera
traîtreusement assassiné par le fils d’Albérich.
Le feu terrible consumera sur le bûcher le
cadavre du guerrier mort et sa vivante épou
se, puis, dévorateur, le brasier géant, après
avoir anéanti le palais du perfide Gunther,
s’attaquera enfin au Walhall, où les Dieux
résignés l’attendront, courbés par le destin.
Ainsi, l’Or maudit aura causé la fin des
Dieux.
Après quelques allusions rapides aux passa
ges essentiels de l’Or du Rhin, et-Me la Wal
kyrie, avant d’aborder la Légende de Sieg
fried, qui est son sujet, M. L’Hôpital décrit
l’inoubliable scène de l’enchantement du feu
qui termine la seconde des pièces de la Té
tralogie. Briinchilde endormie sé trouve en
cerclée par les flammes, de Loge. Seul, le
vaillant sans peur qui traversera ces flammes,
homme ou dieu, pourra d’un baiser réveiller
et conquérir la vierge déchue de ses droits.
Tous les principaux motifs futurs de Siôgi-
fried, le héros promis et attendu, se dérou
lent dans le magique orchestre, aboutissant
au thème étincelant du feu.
Les premiers tableaux de Siegfried furent
écrits avant même que le Maître eût conçu
le plan gigantesque de la Tétralogie. Quand
il eut élaboré l’ensemble, il remania ces pre
mière tableaux ; aussi l’orchestration est plus
brillante, plus savante, plus étoffée, mais on
ne peut, au point de vue de l’inspiration
pure, rien reprocher au début plein de sa
veur et d’entrain, non plus qu’à la suite où
abondent les scènes les plus lyriques de l’œu
vre complète.
Dans le prélude sombre où les motifs des
Niebelungen, du traître Mime et de l’Anneau
s’agitent, dans ceux où grondent les thèmes
du géant Fafner, du dragon gardien de l’Or,
la puissance d’évocation est profonde. Le
thème fier de l’épée Détresse, qui, brisée,
sera reforgée par l’homme qui tuera le dra
gon, fait un contraste frappant. Et le cor
joyeux da Siegfried 1 apporte une note claire
et joyeuse. Quand Mime, instruit par Wotan,
que seul peut forger Détresse celui' qui n’a
jamais connu la peur, a résolu de faire ac
complir le travail par Siegfried, se place la
superbe scène de la forge. Les beaux et jeu
nes motifs de Siegfried, mélangés au thème
du feu vivace qui anime le foyer et le chant
cadencé du jeune forgeron, font passer dans
l’orchestre le vent du soufflet manié par un
bras jeune et puissant. « Souffle le feu ! »
c’est le refrain de la mélodie. Et quel ryth
me quand. 1 le lourd marteau frappe à coups
furieux l’acier de la lame refondue ! Quelles
phrases énergiques ! Comme éclate la joie du
triomphe de Siegfried, vainqueur de la ma
tière rebelle 1 Et comme M. L’Hôpital en fit
comprendre la beauté pendant que les disques
en donnaient une suffisante idée I
Après les noirs tableaux où s’agitent les
personnages antipathiques de Mime le traître
et de Fafner le terrible, la scène de la Forêt
est un pur délassement. Le jeune héros s’eni
vre d.es délicieux murmures et des brises déli
cates de la forêt. Le chant gracieux des oi
seaux, très apparent à l’orchestre, la fanfare
du cor qui attire le dragon bientôt frappé à
mort, la conversation de Siegfried et des oi
seaux qu’un enchantement lui fait mainte
nant comprendre, la mort du traître Mime
dont le héros devine les pensées véritables
sous les paroles menteuses, enfin le départ de
Siegfried pour éveiller et conquérir la Walky
rie endormie, tout est clair, lumineux et la
fin de l’acte est d’une grâce et d’une fraî
cheur exquises. L’orchestre est un monde et
expliqué par le commentateur, il devient ex
trêmement intelligible pour l’auditeur.
Erda, la'-songcuse éternelle, ne peut chan
ger le Destin, même à la prière de Wotan. La
fin des Dieux est proche. L’amour de Sieg
fried et de Hrunehilde doit racheter l’huma
nité. Et l’oroheslre se fait mystérieux et son
harmonie soûl gne la fatalité. Wotan lutte
centre Siegfried qui le vainc et s’élance ra
dieux dans les flammes. Et la merveitlleuse
scène du feu vigilant, grondant, menaçant,
vaincu et apaisé devient compréhensible. La
vibrante et lumineuse symphonie de l’orches-
Ire marque par sa ch.aleur, son ardeur, ses
grondements, la lutte qui s’achève dans le
lyrisme et la mélodie quand Siegfried réveille
Brunchilde saluant la terre à son retour à
la vie.
Passant alors sur la « Siegfried Idyll », le
commentateur nous fait goûter les beautés du
Voyage au Rhin. C’est la cadence de la trou
pe en marche, le murmure des flots et le
triste chant des Ondines à qui Siegfried dans
son orgueil a refusé l’anneau devenu au doigt
de Brunchilde le gage de son amour.
Cependant Siegfried, reçu par le traître
Gunther, a bu le philtre qui verse l’oubli en
son âme. Aveuglé par le sortilège, il a livré
Brunchilde et la Walkyrie outragée a laissé
échappé un secret : Siegfried est vulnérable
dans. le dos. Et le venimeux Hagen, usant
d’un stratagème, lue Siegfried.
Alors, c’est la marche funèbre, la symphol-
nie ou plutôt l’oraison du héros mourant. Sa
vie, celle de ses parents, ses aventures, ses
prouesses, ses fautes permettent au composi
teur une fresque magnifique d’ampleur et
d’harmonies évocatrices. Tous les thèmes do
l'Or du lihin, de la Waljsyrie et de Siegfried
répara issentx A 1’orciiCiStic, sur un -jft&uve-
nieut de marche lente, ils revivent en un har
monieux développement...
M. L’Hôpital a fait goûter à son auditoire
des fragments, les plus beaux peut-être de
cette œuvre magnifique, par l’emploi de disl-
ques bien choisis. Il a isolé au piano les dif
férents thèmes qu’il s’est plu à nous faire
distinguer dans l'orchestration. 11 termine en
souhaitant que l’assistance ait l’occasion de
goûter des sensations et des émotions infini
ment supérieures à la représentation scénique
et orchestrale d’une œuvre si profondément
belle d’un compositeur de génie qu’il semble
mettre au tout premier rang des hommes qui
honorent l’humanité.
Les applaudissements de la salle lui mon
trent qu’il a été compris et que tous lui gar
dent une profonde reconnaissance de l’effort
qu’il a bien voulu faire pour les auditeurs
havrais.
LA VIE FEDERALE
Réunion du Conseil d'Administration
Le dimanche 23 mars ig3o, à 9 heures 3o,
après convocation régulière du Conseil d’Ad-
ministration.
Présents : Mmes Pimont et Boulingue, vice-
présidentes, Candelier, Pittoors, Mlle Gérard.
Lagnion. MM. Lefèvre et B. Longuet, vice-pré ! -
sidents, Candelier, secrélaire-g'énéral, Pimont,
Aubry, Beuzeboc, Mazuay, Houssel, Beauville,
Géo Longuet, Godefroy.
Absents excusés : Mmes Basilie et Lemon-
nier ; MM. Michel, Mandeville, Langlois.
Au début de la séance, M. Lefèvre présente
en son nom personnel et au nom du Conseil
d’administration ses félicitation» à M. Géo Lon
guet qui vient d’être promu Officier d’Acadé-
mie. M. Longuet, amicaliste de la première
heure et fervent ami de l’Ecole laïque, mérite
que tous ses amis se réjouissent de sa distinc
tion.
M. le Maire du Havre a informé M. Lefèvre |
que le Conseil municipal accordait une subi- !
vention dfc 2.000 francs à la Maison des Ti
reurs pour l’aider à couvrir les frais de ses
réparations. D’autre part, la Commission dé
partementale a accordé une subvention de 5oo
francs. Cette dernière est inférieure aux pré
visions. Aussi le Conseil décide-t-il d’en sol
liciter l’augmentation.
M. Beuzeboc informe également qu’il a aug
menté la Commission de tir de deux mem
bres et invite le Conseil à venir visiter les
travaux et à inaugurer le Concours de Tir, le
27 Avril. Les membres présents promettent
de répondre à son invitation.
M. Salacrou, adjoint au Maire, a informé
M. Lefèvre qu’un emplacement dont nous
aurons lieu d’être satisfaits nous sera réservé
à la Foire Economique du Havre. Un certain
nombre d'Amicales ont répondu à notre ap
pel. Il serait désirable que toutes fissent de
même. MM. Lefèvre, Candelier et Pimont dé
cident de se réunir autant de fois qu’il sera
nécessaire pour s’occuper de l’organisation
matérielle.
Un très intéressant échange de vues a lieu
entre MM. Lefèvre, Candelier et Pimont au
sujet d’une lettre émanant du Cercle Rouennais
de la Ligue de l’Enseignement au sujet d’une
conférence qui doit être faite le 6 avril par_
M. Labbé, directeur de l’Enseignement tech
nique. Son objectif est de grouper en une
Fédération toutes les œuvres laïques du dé
partement. MM. Lefèvre, Pimont, Beauville,
Géo. Longuet, et Madame Boulingue veulent
bien accepter de représenter le Conseil à cette
conférence.. M. Arnaudtizon. conseiller géné
ral sera invité à se joindre à eux ainsi
que M. Vittecoq, vice-président d’honneur.
M. R. Longuet ayant pris la présidence en
remplacement de M. Lefèvre obligé de se reti
rer, le Conseil d'Administration prend les
décisions suivantes :
i° De ne plus faire partie de la Société
d’Encouragement au progrès dont la cotisa»
tion annuelle a été portée de 5o à 100 francs.
2 0 De verser pour les Sinistrés du Midi, les
sommes suivantes à la Banque de France :
200 francs au nom de la Fédération, ôo francs
au nom du Journal des Petites A, 5o francs
au nom de la Maison des Tireurs, 5o francs
au nom de la Commission Sportive ;
3° 11 enregistre la démission de la Famille
Scolaire de Gruchet-le-Valasse laquelle se re
tire de la F'édération à cause de dissentiments
intérieurs dans lesquels celle-ci ne sam
s’immiscer.
A 0 if prend bmine-note d’uhe lettre de M.
le Commandant Breton, président de la Com
mission d’Education Physique demandant que
les Amicales prennent part aux Concours or
ganisés par la dite Commission.
5° Décide de voter une somme die i.5oo fr.
pour la Section d’Exercices rythmiques afin
qu’elle puisse faire confectionner les costumes
nécessaires pour la Fête de la Jeunesse. La
somme de 1.000 francs versée à la Fédération
par le Comité de la dite fête sera employée à
cet effet.
M. Pimont pense que le moment est venu
de faire reconnaître la Fédération comme d’ur
tilité publique. Le Conseil partage sa manière
de voir et décide que les démarches nécessai
res seront entreprises.
(suite)
Savez-vous conjuguer le verbe savoir ?
Ignorez-vous qu’on doit prononcer je sé, tu
sé, il sé ? Il y a pourtant une tendance très
marquée à dire je sè, tu sè, il sè.
La prononciation de mai, mois des fleurs,
est fort défectueuse. A Paris — et ailleurs —
on prononce comme Littré l’indique mè. Or,
chez les poètes il rime en mé avec aimé, bien-
aimé et c’est ainsi qu’on le prononce dans
les provinces du centre. ,
Pour plus de distinction — paraît-il — on
supprime l’accent dan9 pâté, gâteau, mâture
et l’on dit pâté, gateau, mature ce qui est
tout fimplemenl prétentieux et ridicule. Que
de gens articulent- : mettre au pa (pour pas,
c’est-à-dire pas) pa-sé (pour passé) une fla-me
pour flâmme).
Les syllabes an, on, in, un, connues sous
le nom de nasales présentent des difficultés
pour beaucoup de méridionaux. On connaît
le paingn, le vingn et le boudingn- ! Tout le
monde est d’accord pour condamner l’enn-
train, le lenndemain, l’éntrus (pour intrus),
la pômmpe ou la vingince. Mais ce’ qu’on
ignore c’est que précisément le terme de na
sales est inexact. Pour beaucoup de gens, ces
voyelles composée, doivent se prononcer « du
nez » ce qui est faux et mène tout droit à
l’affreux nasillement. Pour d’autres, la moi
tié du souffle doit passer par le nez et l’autre
par la bouche. C’est encore faux car on peut
prononcer avec la même précision, le nez
ouvert ou bouché. Il s’agit tout simplement
d’une résonance qui s’obtient par un plus
grand relèvement du voile du palais et non,
par un partage du son. Ceo voyelles seraient
donc mieux nommées palatales. Seule une
mauvaise conformation ou une affection pha
ryngienne peut les rendre nasales.
Souvent encore, nous entendons supprimer
un 1 dans l’I redoublé : on dit alégresse, alé-
cher, alègre, aléger, aliance.
Que penser du vers fameux :
Maître Renard, par l’odeur aléché ?
Est-ce que alléché, avec deux 1, n’éveille
pas bien mieux le geste de la gourmandise
qui anime la langue d’un mouvement signi
ficatif ?
Acceptez-vous imense pour immense ? Ne
sentez-vous pas l’ampleur du rythme et de
l’idée dans l’immensité .avec deux m, dans :
L’immen ité, les deux, les monts, la plaine.
Doit-on dire plus ou plu '?
La suppression de l’s s’impose avec la né
gation.
« Je ne le ferai plu (s).
Supprimons-la aussi quand il y a moins
dans la phrase :
« Plus j’y ronge, moins je comprends ».
Ou bien quand il y a symétrie et parallèle :
« Plus je vois- ses défauts et plus je l’en
excuse ».
Tout le monde semble d’accord pour, la
suppression dans ces trois cas.
On ne peut supprimer l’s qui se lie aux
voyelles qui la suivent : plus économe, plus
ami, plus ennuyeux ; sous peine de com
mettre un hiatus dès plus choquants. Au con
traire, il doit disparaître dans plus hardi,
plus honteux, devant l’h aspirée en demeu
rant devant l’h muette : plus humain, plus
habitué.
A la lin d’une proposition, l’s aura l’avan-
f.'.ge de donner plus de force au mot qui a
le plus d’importance dans l’expression de
l’idée.
Depuis mille ans et plus...
L’honneur exigeait-il plus ?
L'articulation rie Fs ou sa suppression in
diquera aussi les différences de sens.
« Je n’en prendrai plu (s) » c’est-à-dire ja
mais.
« Pour toi, je ferai plus » c’est-à-dire da
vantage.
« Le malade n’est plu (s) que fatigué »
c’est-à-dire seulement.
« Le malade est plus que fatigué » c’est-à-
dire il est autre chose. ^
Gomment prononcer donc i> On le pronon
cera don ou donk, suivant le cas.
Donk quand il commence ou termine une
phrase.
« Donk en mil huit cent neuf, nous primée
Saragosse ».
« Ce n’était pas l’infant ; qui pouvait-ce
être donk ? »
Don dans une phrase où il est suivi d’une
consonne :
« Vous ne courez don pas où vous voulez ?
« C’esl don moi qui l’ôterai ».
Mais donk s’il o I suivi d’une voyelle :
« Il s’élance donk au devant de la foule.
Ne dites don plus : « Si ce n’est toi, c’est
donk ton frère ».
Je n’en ai point — C’est donk quel
qu’un des liens.
(à suivre).
Dernière heure
Le 6 avril, à la suite d’une conférence de
M. Labbé, directeur de l’Enseignement tech-
nique, sur la nécessité de l’œuvre posit-scolaire
le Cercle Rouennais de la Ligue de l’Ensei
gnement a fait voter d’enthousiasme par l’as
sistance la création d’une Fédération dépar
tementale des Œuvres laïques. Sont désignés
pour prendre part à la mise au point de.quel
ques articles réservés des statuts ; MM. Vitte
coq, G. Lefèvre, Candellier, Mmes Pimont et
Boulingue.
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 Dis à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
l'Enseignement et aux Amicalistes„
Nous vous remmaüDS le GRAND BAZAR
RE HAVRE — 121. Ru© de Pari* _ LE HAVRE
r
Ce Journal ne doit pas être vendu
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Avril 1930.
A. G. N» 3782
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JOURNAL im: ensuel
Rédaction : Wl. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières
LE HAVRE
Téléphone 46.38
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M. ROUSSEL, So, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
, ■■ ■ - Cliècïu.es Postaux Ro-ùen 6234 ■ ■ ■ ■.
Avez-vous noté...
que la Fédération vous invite à visiter
son Stand à la Foire du Havre, du
19 Avril au 4 Mai ?
que les Concours Fédéraux ouverts aux
Amicalistes auront lieu le I I Mai à
l’Ecole Henri-Genestal ?
que la Fête Fédérale aura lieu le 18 Mai
au Grand-Théâtre ?
que les Amicales doivent faire leurs
propositions de récompenses fédérales
pour le 15 Avril, dernier delai?
qu’avant de fixer les dates de vos
excursions d’été, il vous appartient de
réserver la date du 13 Juillet pour la
3 e Fête du Plein Air ?
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reux d’avoir reçu « Les Petites A »
pendant toute la durée de son ser
vice militaire 20 —
Ch. B 10 —
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Lillebonne 5 —
Anonyme L. L 5 —
-♦ —
Deux heures d'art pur
Ce sont celles que la double initiative^de
M. Delmotte, inspecteur primaire, et de la
Fédération des Petites A, procura le mardi 18
mars, dans la Salle de la Lyre Havraise, à
une très nombreuse assistance composée en
majeure partie des membres de renseigne
ment primaire, primaire supérieur et secon
daire du Havre et de la banlieue. Ce f-oir-là,
M. L’Hôpital, inspecteur général de l’Instruc
tion publique, qui est aussi un dilettante et
un savant dans l’art musical, nous offrit le
double régal d’une audition et d’une analyse
commentée, de la merveilleuse « Légendê de
Siegfried » de R. Wagner. Par son érudition
et sa foi profonde dans la valeur d’une vul
garisation appuyée sur la démonstraiton que
le phonographe moderne rend possible, il sut
intéresser et émouvoir un auditoire attentif
et un peu surpris de cette forme nouvelle de
propagande musicale. Les explications et les
commentaires de M. l’Inspecteur général fu
rent illustré’, par les merveilleux disques et
le magnilique appareil gracieusement pTetés
par le Comptoir général des Machines par
lantes, 12.3, rue de Paris et confiés par M.
Beerrier à un opérateur très qualifié, M. Le-
gentil.
Après une agréable présentation du confé
rencier par M. Delmotte, qui lui exprima,
avec sa gratitude personnelle, les sentiments
reconnaissants de l’assistance, M. L’Hôpital,
reprenant les idées qui lui sont chères et qu’il
a excellemment développées dans le Manuel
général de l’Enseignement primaire du 22
février et du i er mars derniers, exposa com
ment les progrès réalisés par le phonogra
phe permettent de faire l’éducation des mas-
ses par l’étude analytique des chefs-d’œuvre
de Part musical. Si le disque, dit-il, n’est pas
une fin, s’il ne supplée qu'imparfaitement
l’audition du théâtre et de l’orchestre, il eist
un auxiliaire inappréciable de l’initiation à
la compréhension de la technique artistique.
Puis il passa à la démonstration de cette affir
mation et nous pouvons dire qu’il y réussit
pleinement. Une seule objection peut être faite
à M. l'Inspecteur général, c’est que pour tirer
un parti complet et efficace de son procédé
VÊTEMENTS
S. A.DAM
■ 8, Rue Thiers
LE HAVRE
d’enseignement, il faut un conférencier aussi
renseigné et documenté que lui-même, confé
rencier qu’on ne peut trouver que rarement,
la bonne volonté étant ici très insuffisante.
M. L’Hôpital résuma l’ensemble de la Lé
gende des Niebelungen. Cette œuvre colossale,
dont le sujet, emprunté à la mythologie ger
manique, prit dans le cerveau de Wagner des
proportions inusitées, se divise en quatre soi
rées, quatre pièces unies par un .lien com
mun : la recherche de l’anneau d’or qui doit
donner à son possesseur la puissance suprê
me. Cet anneau a été forgé par les Niebelun
gen (troupe servile de nains, commandée par
le sombre Albérich) avec l’Or, audacieu.se 1 -
ment ravi aux filles du Rhin. Pour avoir cet
or, Albérich dut maudire l’amour ; une nou
velle malédiction sera par lui attachée à l’an
neau lorsqu’il lui sera pii,s par Wotan, maî
tre des Dieux, grâce aux ruses de Loge, le
subtil dieu du feu.
L’Or du Ithin, lu Walkyrie, Siegfried, le
Crépuscule des Dieux racontent la lutte achar
née de Wotan pour la conquête de cet an
neau magique, fatal à tous ceux qui le dé
tiennent. Le dieu, lié par des pactes sacrés,
que même sa puissance ne peut enfreindre,
verra tous ses efforts échouer. Dans le res
plendissant Walhall, Wotan vaincu assistera
au dernier acte d.e la tragédie. Siegfried, le
héros invincible, fils dei son fils Siegmund,
époux de Brunchilde, la fière Walkyrie, sera
traîtreusement assassiné par le fils d’Albérich.
Le feu terrible consumera sur le bûcher le
cadavre du guerrier mort et sa vivante épou
se, puis, dévorateur, le brasier géant, après
avoir anéanti le palais du perfide Gunther,
s’attaquera enfin au Walhall, où les Dieux
résignés l’attendront, courbés par le destin.
Ainsi, l’Or maudit aura causé la fin des
Dieux.
Après quelques allusions rapides aux passa
ges essentiels de l’Or du Rhin, et-Me la Wal
kyrie, avant d’aborder la Légende de Sieg
fried, qui est son sujet, M. L’Hôpital décrit
l’inoubliable scène de l’enchantement du feu
qui termine la seconde des pièces de la Té
tralogie. Briinchilde endormie sé trouve en
cerclée par les flammes, de Loge. Seul, le
vaillant sans peur qui traversera ces flammes,
homme ou dieu, pourra d’un baiser réveiller
et conquérir la vierge déchue de ses droits.
Tous les principaux motifs futurs de Siôgi-
fried, le héros promis et attendu, se dérou
lent dans le magique orchestre, aboutissant
au thème étincelant du feu.
Les premiers tableaux de Siegfried furent
écrits avant même que le Maître eût conçu
le plan gigantesque de la Tétralogie. Quand
il eut élaboré l’ensemble, il remania ces pre
mière tableaux ; aussi l’orchestration est plus
brillante, plus savante, plus étoffée, mais on
ne peut, au point de vue de l’inspiration
pure, rien reprocher au début plein de sa
veur et d’entrain, non plus qu’à la suite où
abondent les scènes les plus lyriques de l’œu
vre complète.
Dans le prélude sombre où les motifs des
Niebelungen, du traître Mime et de l’Anneau
s’agitent, dans ceux où grondent les thèmes
du géant Fafner, du dragon gardien de l’Or,
la puissance d’évocation est profonde. Le
thème fier de l’épée Détresse, qui, brisée,
sera reforgée par l’homme qui tuera le dra
gon, fait un contraste frappant. Et le cor
joyeux da Siegfried 1 apporte une note claire
et joyeuse. Quand Mime, instruit par Wotan,
que seul peut forger Détresse celui' qui n’a
jamais connu la peur, a résolu de faire ac
complir le travail par Siegfried, se place la
superbe scène de la forge. Les beaux et jeu
nes motifs de Siegfried, mélangés au thème
du feu vivace qui anime le foyer et le chant
cadencé du jeune forgeron, font passer dans
l’orchestre le vent du soufflet manié par un
bras jeune et puissant. « Souffle le feu ! »
c’est le refrain de la mélodie. Et quel ryth
me quand. 1 le lourd marteau frappe à coups
furieux l’acier de la lame refondue ! Quelles
phrases énergiques ! Comme éclate la joie du
triomphe de Siegfried, vainqueur de la ma
tière rebelle 1 Et comme M. L’Hôpital en fit
comprendre la beauté pendant que les disques
en donnaient une suffisante idée I
Après les noirs tableaux où s’agitent les
personnages antipathiques de Mime le traître
et de Fafner le terrible, la scène de la Forêt
est un pur délassement. Le jeune héros s’eni
vre d.es délicieux murmures et des brises déli
cates de la forêt. Le chant gracieux des oi
seaux, très apparent à l’orchestre, la fanfare
du cor qui attire le dragon bientôt frappé à
mort, la conversation de Siegfried et des oi
seaux qu’un enchantement lui fait mainte
nant comprendre, la mort du traître Mime
dont le héros devine les pensées véritables
sous les paroles menteuses, enfin le départ de
Siegfried pour éveiller et conquérir la Walky
rie endormie, tout est clair, lumineux et la
fin de l’acte est d’une grâce et d’une fraî
cheur exquises. L’orchestre est un monde et
expliqué par le commentateur, il devient ex
trêmement intelligible pour l’auditeur.
Erda, la'-songcuse éternelle, ne peut chan
ger le Destin, même à la prière de Wotan. La
fin des Dieux est proche. L’amour de Sieg
fried et de Hrunehilde doit racheter l’huma
nité. Et l’oroheslre se fait mystérieux et son
harmonie soûl gne la fatalité. Wotan lutte
centre Siegfried qui le vainc et s’élance ra
dieux dans les flammes. Et la merveitlleuse
scène du feu vigilant, grondant, menaçant,
vaincu et apaisé devient compréhensible. La
vibrante et lumineuse symphonie de l’orches-
Ire marque par sa ch.aleur, son ardeur, ses
grondements, la lutte qui s’achève dans le
lyrisme et la mélodie quand Siegfried réveille
Brunchilde saluant la terre à son retour à
la vie.
Passant alors sur la « Siegfried Idyll », le
commentateur nous fait goûter les beautés du
Voyage au Rhin. C’est la cadence de la trou
pe en marche, le murmure des flots et le
triste chant des Ondines à qui Siegfried dans
son orgueil a refusé l’anneau devenu au doigt
de Brunchilde le gage de son amour.
Cependant Siegfried, reçu par le traître
Gunther, a bu le philtre qui verse l’oubli en
son âme. Aveuglé par le sortilège, il a livré
Brunchilde et la Walkyrie outragée a laissé
échappé un secret : Siegfried est vulnérable
dans. le dos. Et le venimeux Hagen, usant
d’un stratagème, lue Siegfried.
Alors, c’est la marche funèbre, la symphol-
nie ou plutôt l’oraison du héros mourant. Sa
vie, celle de ses parents, ses aventures, ses
prouesses, ses fautes permettent au composi
teur une fresque magnifique d’ampleur et
d’harmonies évocatrices. Tous les thèmes do
l'Or du lihin, de la Waljsyrie et de Siegfried
répara issentx A 1’orciiCiStic, sur un -jft&uve-
nieut de marche lente, ils revivent en un har
monieux développement...
M. L’Hôpital a fait goûter à son auditoire
des fragments, les plus beaux peut-être de
cette œuvre magnifique, par l’emploi de disl-
ques bien choisis. Il a isolé au piano les dif
férents thèmes qu’il s’est plu à nous faire
distinguer dans l'orchestration. 11 termine en
souhaitant que l’assistance ait l’occasion de
goûter des sensations et des émotions infini
ment supérieures à la représentation scénique
et orchestrale d’une œuvre si profondément
belle d’un compositeur de génie qu’il semble
mettre au tout premier rang des hommes qui
honorent l’humanité.
Les applaudissements de la salle lui mon
trent qu’il a été compris et que tous lui gar
dent une profonde reconnaissance de l’effort
qu’il a bien voulu faire pour les auditeurs
havrais.
LA VIE FEDERALE
Réunion du Conseil d'Administration
Le dimanche 23 mars ig3o, à 9 heures 3o,
après convocation régulière du Conseil d’Ad-
ministration.
Présents : Mmes Pimont et Boulingue, vice-
présidentes, Candelier, Pittoors, Mlle Gérard.
Lagnion. MM. Lefèvre et B. Longuet, vice-pré ! -
sidents, Candelier, secrélaire-g'énéral, Pimont,
Aubry, Beuzeboc, Mazuay, Houssel, Beauville,
Géo Longuet, Godefroy.
Absents excusés : Mmes Basilie et Lemon-
nier ; MM. Michel, Mandeville, Langlois.
Au début de la séance, M. Lefèvre présente
en son nom personnel et au nom du Conseil
d’administration ses félicitation» à M. Géo Lon
guet qui vient d’être promu Officier d’Acadé-
mie. M. Longuet, amicaliste de la première
heure et fervent ami de l’Ecole laïque, mérite
que tous ses amis se réjouissent de sa distinc
tion.
M. le Maire du Havre a informé M. Lefèvre |
que le Conseil municipal accordait une subi- !
vention dfc 2.000 francs à la Maison des Ti
reurs pour l’aider à couvrir les frais de ses
réparations. D’autre part, la Commission dé
partementale a accordé une subvention de 5oo
francs. Cette dernière est inférieure aux pré
visions. Aussi le Conseil décide-t-il d’en sol
liciter l’augmentation.
M. Beuzeboc informe également qu’il a aug
menté la Commission de tir de deux mem
bres et invite le Conseil à venir visiter les
travaux et à inaugurer le Concours de Tir, le
27 Avril. Les membres présents promettent
de répondre à son invitation.
M. Salacrou, adjoint au Maire, a informé
M. Lefèvre qu’un emplacement dont nous
aurons lieu d’être satisfaits nous sera réservé
à la Foire Economique du Havre. Un certain
nombre d'Amicales ont répondu à notre ap
pel. Il serait désirable que toutes fissent de
même. MM. Lefèvre, Candelier et Pimont dé
cident de se réunir autant de fois qu’il sera
nécessaire pour s’occuper de l’organisation
matérielle.
Un très intéressant échange de vues a lieu
entre MM. Lefèvre, Candelier et Pimont au
sujet d’une lettre émanant du Cercle Rouennais
de la Ligue de l’Enseignement au sujet d’une
conférence qui doit être faite le 6 avril par_
M. Labbé, directeur de l’Enseignement tech
nique. Son objectif est de grouper en une
Fédération toutes les œuvres laïques du dé
partement. MM. Lefèvre, Pimont, Beauville,
Géo. Longuet, et Madame Boulingue veulent
bien accepter de représenter le Conseil à cette
conférence.. M. Arnaudtizon. conseiller géné
ral sera invité à se joindre à eux ainsi
que M. Vittecoq, vice-président d’honneur.
M. R. Longuet ayant pris la présidence en
remplacement de M. Lefèvre obligé de se reti
rer, le Conseil d'Administration prend les
décisions suivantes :
i° De ne plus faire partie de la Société
d’Encouragement au progrès dont la cotisa»
tion annuelle a été portée de 5o à 100 francs.
2 0 De verser pour les Sinistrés du Midi, les
sommes suivantes à la Banque de France :
200 francs au nom de la Fédération, ôo francs
au nom du Journal des Petites A, 5o francs
au nom de la Maison des Tireurs, 5o francs
au nom de la Commission Sportive ;
3° 11 enregistre la démission de la Famille
Scolaire de Gruchet-le-Valasse laquelle se re
tire de la F'édération à cause de dissentiments
intérieurs dans lesquels celle-ci ne sam
s’immiscer.
A 0 if prend bmine-note d’uhe lettre de M.
le Commandant Breton, président de la Com
mission d’Education Physique demandant que
les Amicales prennent part aux Concours or
ganisés par la dite Commission.
5° Décide de voter une somme die i.5oo fr.
pour la Section d’Exercices rythmiques afin
qu’elle puisse faire confectionner les costumes
nécessaires pour la Fête de la Jeunesse. La
somme de 1.000 francs versée à la Fédération
par le Comité de la dite fête sera employée à
cet effet.
M. Pimont pense que le moment est venu
de faire reconnaître la Fédération comme d’ur
tilité publique. Le Conseil partage sa manière
de voir et décide que les démarches nécessai
res seront entreprises.
(suite)
Savez-vous conjuguer le verbe savoir ?
Ignorez-vous qu’on doit prononcer je sé, tu
sé, il sé ? Il y a pourtant une tendance très
marquée à dire je sè, tu sè, il sè.
La prononciation de mai, mois des fleurs,
est fort défectueuse. A Paris — et ailleurs —
on prononce comme Littré l’indique mè. Or,
chez les poètes il rime en mé avec aimé, bien-
aimé et c’est ainsi qu’on le prononce dans
les provinces du centre. ,
Pour plus de distinction — paraît-il — on
supprime l’accent dan9 pâté, gâteau, mâture
et l’on dit pâté, gateau, mature ce qui est
tout fimplemenl prétentieux et ridicule. Que
de gens articulent- : mettre au pa (pour pas,
c’est-à-dire pas) pa-sé (pour passé) une fla-me
pour flâmme).
Les syllabes an, on, in, un, connues sous
le nom de nasales présentent des difficultés
pour beaucoup de méridionaux. On connaît
le paingn, le vingn et le boudingn- ! Tout le
monde est d’accord pour condamner l’enn-
train, le lenndemain, l’éntrus (pour intrus),
la pômmpe ou la vingince. Mais ce’ qu’on
ignore c’est que précisément le terme de na
sales est inexact. Pour beaucoup de gens, ces
voyelles composée, doivent se prononcer « du
nez » ce qui est faux et mène tout droit à
l’affreux nasillement. Pour d’autres, la moi
tié du souffle doit passer par le nez et l’autre
par la bouche. C’est encore faux car on peut
prononcer avec la même précision, le nez
ouvert ou bouché. Il s’agit tout simplement
d’une résonance qui s’obtient par un plus
grand relèvement du voile du palais et non,
par un partage du son. Ceo voyelles seraient
donc mieux nommées palatales. Seule une
mauvaise conformation ou une affection pha
ryngienne peut les rendre nasales.
Souvent encore, nous entendons supprimer
un 1 dans l’I redoublé : on dit alégresse, alé-
cher, alègre, aléger, aliance.
Que penser du vers fameux :
Maître Renard, par l’odeur aléché ?
Est-ce que alléché, avec deux 1, n’éveille
pas bien mieux le geste de la gourmandise
qui anime la langue d’un mouvement signi
ficatif ?
Acceptez-vous imense pour immense ? Ne
sentez-vous pas l’ampleur du rythme et de
l’idée dans l’immensité .avec deux m, dans :
L’immen ité, les deux, les monts, la plaine.
Doit-on dire plus ou plu '?
La suppression de l’s s’impose avec la né
gation.
« Je ne le ferai plu (s).
Supprimons-la aussi quand il y a moins
dans la phrase :
« Plus j’y ronge, moins je comprends ».
Ou bien quand il y a symétrie et parallèle :
« Plus je vois- ses défauts et plus je l’en
excuse ».
Tout le monde semble d’accord pour, la
suppression dans ces trois cas.
On ne peut supprimer l’s qui se lie aux
voyelles qui la suivent : plus économe, plus
ami, plus ennuyeux ; sous peine de com
mettre un hiatus dès plus choquants. Au con
traire, il doit disparaître dans plus hardi,
plus honteux, devant l’h aspirée en demeu
rant devant l’h muette : plus humain, plus
habitué.
A la lin d’une proposition, l’s aura l’avan-
f.'.ge de donner plus de force au mot qui a
le plus d’importance dans l’expression de
l’idée.
Depuis mille ans et plus...
L’honneur exigeait-il plus ?
L'articulation rie Fs ou sa suppression in
diquera aussi les différences de sens.
« Je n’en prendrai plu (s) » c’est-à-dire ja
mais.
« Pour toi, je ferai plus » c’est-à-dire da
vantage.
« Le malade n’est plu (s) que fatigué »
c’est-à-dire seulement.
« Le malade est plus que fatigué » c’est-à-
dire il est autre chose. ^
Gomment prononcer donc i> On le pronon
cera don ou donk, suivant le cas.
Donk quand il commence ou termine une
phrase.
« Donk en mil huit cent neuf, nous primée
Saragosse ».
« Ce n’était pas l’infant ; qui pouvait-ce
être donk ? »
Don dans une phrase où il est suivi d’une
consonne :
« Vous ne courez don pas où vous voulez ?
« C’esl don moi qui l’ôterai ».
Mais donk s’il o I suivi d’une voyelle :
« Il s’élance donk au devant de la foule.
Ne dites don plus : « Si ce n’est toi, c’est
donk ton frère ».
Je n’en ai point — C’est donk quel
qu’un des liens.
(à suivre).
Dernière heure
Le 6 avril, à la suite d’une conférence de
M. Labbé, directeur de l’Enseignement tech-
nique, sur la nécessité de l’œuvre posit-scolaire
le Cercle Rouennais de la Ligue de l’Ensei
gnement a fait voter d’enthousiasme par l’as
sistance la création d’une Fédération dépar
tementale des Œuvres laïques. Sont désignés
pour prendre part à la mise au point de.quel
ques articles réservés des statuts ; MM. Vitte
coq, G. Lefèvre, Candellier, Mmes Pimont et
Boulingue.
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 Dis à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
l'Enseignement et aux Amicalistes„
Nous vous remmaüDS le GRAND BAZAR
RE HAVRE — 121. Ru© de Pari* _ LE HAVRE
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