Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1892-07-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 10 juillet 1892 10 juillet 1892
Description : 1892/07/10. 1892/07/10.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k959561h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Dimanche 10 Juillet 1892
JOURNAL DU HAVRE
Prix du Numéro. . .
Pour les abonnés au
Journal du Havre
ÎO cent.
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
9 — Quai d’Orléans — 9
HAVRE
L'amiral MOUCHEZ, directeur de l’Observatoire, mort le 25 juin.
Le capitaine MAYER, mort à Paris, le 23 juin.
NOS GRAVURES
M. l’amiral Mouchez.
C'est à la date du 25 juin que le directeur de
l’Observatoire de Paris a succombé, dans sa pro
priété de Wissous, près d’Antony (Seine-et-Oise).
Il était âgé de soixante et onze ans.
Né à Madrid en 1821, de parents français, il fit
ses études au lycée Louis-le-Grand, puis entra à
l’Ecole navale. A sa sortie de l’Ecole, il exécuta
sur les côtes de l’Amérique du Sud, d’importants
travaux d’hydrographie. Au plus fort de son ser
vice, il ne cessa pas de s’occuper de calculs astro
nomiques et de géodésie. En 1870, il fut chargé de
mettre le port du Havre en état de défense et il
s’en acquitta si bien que les Allemands, après la
prise de Rouen, se retirèrent, jugeant impossible
de donner l’assaut à la ville. C’est à son retour de
l’île Saint-Paul où il s’était rendu en 1876, pour
observer le passage de Vénus, qu’il fut nommé
directeur de l’Observatoire en remplacement de
M. Leverrier.
On lui doit la création d’une école d’astronomie,
d’où sont sortis de nombreux astronomes.
Enfin, et ce sera son œuvre principale, l’amiral
Mouchez a entrepris une carte du ciel, à laquelle
doivent collaborer tous les observateurs du globe.
Il a réuni deux fois dans ce but des congrès d’as
tronomes, et le nom de l’amiral restera éternelle
ment attaché à ce grand ouvrage qui se poursuit
activement et dont les résultats seront considéra
bles.
Les obsèques de l’amiral Mouchez ont eu lieu en
l’église Notre-Dame de Chatou.
Le président de la République était représenté
par le capitaine de vaisseau Jauréguiberry, le mi
nistre de la marine par le lieutenant de vaisseau
Manès, le ministre de l’instruction publique par
M. Liard, directeur de l’enseignement supérieur;
l’état-major de la marine par le commandant de
Pampelonne.
Le deuil était conduitpar M. PigourJan, Ichren-
bach et Lacholier, gendres du défunt.
Parmi les nombreux assistants, on remarquait
MM. Bertrand, Cornu, Guyon, Janssen, le baron
Thénard, les vice-amiraux de Jonquières, Besnard,
Ribourt, les contre-amiraux Sallandrouze, Lamor-
naix, Dumas, MM. Vian, député de Seine-et-Oise,
et Faure, député du Havre, etc.
Après la cérémonie religieuse, des discours ont
été prononcés sous le porche de l’église, par
M. Liard, au nom du ministre de l’instruction pu
blique et par M. Hervé Faye, président du conseil
de l’Observatoire.
M. le capitaine Mayer.
Le vaillant officier qui a succombé le 23 juin,
aux suites de sa rencontre avec le marquis de Mo
res était âgé de trente-trois ans. C’était un des pro
fesseurs ^es plus distingués de l’Ecole polytechni
que. Il avait été choisi le 20 juin par son camarade
Crémieu-Foa pour l’assister, avec le lieutenant
Trochu, dans sa rencontre avec M. de Lamase, si
gnataire des articles parus dans la Libre Parole,
sous ce titre : Les Juifs dans l'armée. M. de Lamase
avait comme témoins : le marquis de Morès et
M. Jules Guérin. Le procès-verbal de cette ren
contre ayant été publié contrairement aux conven
tions établies entre les témoins, M. de Morès, pre
mier témoin de M. Lamase, s’est trouvé offensé
par cette publication, et a demandé réparation à
M. le capitaine Mayer, premier témoin de M. le
capitaine Crémieu-Foa.
On l’a su depuis, M. le capitaine Mayer connais
sait le véritable auteur de l’indiscrétion commise,
mais il a préféré se battre plutôt que de le nom
mer.
Le duel dont l’issue a été si funeste a eu lieu à
dix heures du matin, le jeudi 23 juin, à l’île de la
Grande-Jatte. C’est par un battement de coup droit
que fut touché le capitaine Mayer.
Il a succombé le même jour, à quatre heures du
soir, malgré les soins les plus empressés qui lui ont
été prodigués. La famille qui avait tout ignoré a
appris en même temps la rencontre et sa lamen
table issue.
Les obsèques du jeune officier ont provoqué un
mouvement de sympathie universelle, et une foule
considérable telle qu’on n’en avait pas vu depuis
les funérailles de Thiers et de Gambetta, avait
tenu à accompagner le convoi. — Outre les superbes
couronnes que l’on portait à bras, le char en était
tellement surchargé qu’il atteignait la hauteur d’un
premier étage.
Au cimetière, M. Zadoc-Kahn, grand rabbin de
France, a prononcé un discours dont nous déta
chons les passages suivants :
Messieurs,
Une grande douleur nous étreint à la vue de ce
cercueil. Il renferme les restes inanimés d’un noble
JOURNAL DU HAVRE
Prix du Numéro. . .
Pour les abonnés au
Journal du Havre
ÎO cent.
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
9 — Quai d’Orléans — 9
HAVRE
L'amiral MOUCHEZ, directeur de l’Observatoire, mort le 25 juin.
Le capitaine MAYER, mort à Paris, le 23 juin.
NOS GRAVURES
M. l’amiral Mouchez.
C'est à la date du 25 juin que le directeur de
l’Observatoire de Paris a succombé, dans sa pro
priété de Wissous, près d’Antony (Seine-et-Oise).
Il était âgé de soixante et onze ans.
Né à Madrid en 1821, de parents français, il fit
ses études au lycée Louis-le-Grand, puis entra à
l’Ecole navale. A sa sortie de l’Ecole, il exécuta
sur les côtes de l’Amérique du Sud, d’importants
travaux d’hydrographie. Au plus fort de son ser
vice, il ne cessa pas de s’occuper de calculs astro
nomiques et de géodésie. En 1870, il fut chargé de
mettre le port du Havre en état de défense et il
s’en acquitta si bien que les Allemands, après la
prise de Rouen, se retirèrent, jugeant impossible
de donner l’assaut à la ville. C’est à son retour de
l’île Saint-Paul où il s’était rendu en 1876, pour
observer le passage de Vénus, qu’il fut nommé
directeur de l’Observatoire en remplacement de
M. Leverrier.
On lui doit la création d’une école d’astronomie,
d’où sont sortis de nombreux astronomes.
Enfin, et ce sera son œuvre principale, l’amiral
Mouchez a entrepris une carte du ciel, à laquelle
doivent collaborer tous les observateurs du globe.
Il a réuni deux fois dans ce but des congrès d’as
tronomes, et le nom de l’amiral restera éternelle
ment attaché à ce grand ouvrage qui se poursuit
activement et dont les résultats seront considéra
bles.
Les obsèques de l’amiral Mouchez ont eu lieu en
l’église Notre-Dame de Chatou.
Le président de la République était représenté
par le capitaine de vaisseau Jauréguiberry, le mi
nistre de la marine par le lieutenant de vaisseau
Manès, le ministre de l’instruction publique par
M. Liard, directeur de l’enseignement supérieur;
l’état-major de la marine par le commandant de
Pampelonne.
Le deuil était conduitpar M. PigourJan, Ichren-
bach et Lacholier, gendres du défunt.
Parmi les nombreux assistants, on remarquait
MM. Bertrand, Cornu, Guyon, Janssen, le baron
Thénard, les vice-amiraux de Jonquières, Besnard,
Ribourt, les contre-amiraux Sallandrouze, Lamor-
naix, Dumas, MM. Vian, député de Seine-et-Oise,
et Faure, député du Havre, etc.
Après la cérémonie religieuse, des discours ont
été prononcés sous le porche de l’église, par
M. Liard, au nom du ministre de l’instruction pu
blique et par M. Hervé Faye, président du conseil
de l’Observatoire.
M. le capitaine Mayer.
Le vaillant officier qui a succombé le 23 juin,
aux suites de sa rencontre avec le marquis de Mo
res était âgé de trente-trois ans. C’était un des pro
fesseurs ^es plus distingués de l’Ecole polytechni
que. Il avait été choisi le 20 juin par son camarade
Crémieu-Foa pour l’assister, avec le lieutenant
Trochu, dans sa rencontre avec M. de Lamase, si
gnataire des articles parus dans la Libre Parole,
sous ce titre : Les Juifs dans l'armée. M. de Lamase
avait comme témoins : le marquis de Morès et
M. Jules Guérin. Le procès-verbal de cette ren
contre ayant été publié contrairement aux conven
tions établies entre les témoins, M. de Morès, pre
mier témoin de M. Lamase, s’est trouvé offensé
par cette publication, et a demandé réparation à
M. le capitaine Mayer, premier témoin de M. le
capitaine Crémieu-Foa.
On l’a su depuis, M. le capitaine Mayer connais
sait le véritable auteur de l’indiscrétion commise,
mais il a préféré se battre plutôt que de le nom
mer.
Le duel dont l’issue a été si funeste a eu lieu à
dix heures du matin, le jeudi 23 juin, à l’île de la
Grande-Jatte. C’est par un battement de coup droit
que fut touché le capitaine Mayer.
Il a succombé le même jour, à quatre heures du
soir, malgré les soins les plus empressés qui lui ont
été prodigués. La famille qui avait tout ignoré a
appris en même temps la rencontre et sa lamen
table issue.
Les obsèques du jeune officier ont provoqué un
mouvement de sympathie universelle, et une foule
considérable telle qu’on n’en avait pas vu depuis
les funérailles de Thiers et de Gambetta, avait
tenu à accompagner le convoi. — Outre les superbes
couronnes que l’on portait à bras, le char en était
tellement surchargé qu’il atteignait la hauteur d’un
premier étage.
Au cimetière, M. Zadoc-Kahn, grand rabbin de
France, a prononcé un discours dont nous déta
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Messieurs,
Une grande douleur nous étreint à la vue de ce
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