Presse et revues
4 pages
Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1892-07-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 03 juillet 1892 03 juillet 1892
Description : 1892/07/03. 1892/07/03.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9595604
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Dimanche 3 Juillet 1892
ÿk
JOURNAL DU HAVRE
- • . ^ ^ . I ^ I ^ r-r ^ -r-, *
Prix du Numéro. . :
Pour les abonnés au
ÎO cent. ,
ILLUSTRÉ
BUREAUX
9 — Quai d’Orléans — 9
Journal du Havre
5 »
HEBDOMADAIRE
HAVRE
NOS GRAVURES
M. le lieutenant Mizon.
C’est au mois de septembre 1890 que l’explo
rateur dont nous publions aujourd’hui le por
trait a été chargé de sa mission.
Il est rentré en France il y a quelques jours
à peine, à la date du 21 juin, et ses amis et ses
admirateurs se sont portés au-devant de lui à
la gare d’Orléans, pour lui faire une réception
des plus chaleureuses.
A sa descente du train, il a été conduit dans
un salon où l’attendait M. Etienne, ancien sous-
secrétaire d’Etat aux colonies, président du
groupe colonial parlementaire, entouré de
MM. le prince d’Arenberg, l’amiral Vallon,
Delcassou, députés ; Gauthiot, secrétaire général
de la Société de géographie commerciale ; Harry
Alis ; le docteur Hamy.de l’Institut; de Fay-
moreau, Martel, Charles Soller, Schrader, etc.
Après avoir serré la main au vaillant explo
rateur, M. Etienne lui a dit:
— S’il m’était permis de dire un mot per
sonnel, je rappellerais l’entrevue que nous
eûmes lors de votre départ. Vous partiez, plein
découragé et de confiance; moi, j’avais le cœur
serré, car je me demandais si vous reviendriez de
votre périlleuse entreprise. Vous voici, mon cher
Mizon.
Vous ne sauriez croire à quel point je suis heu-
Le lieutenant MIZON, explorateur au Soudan.
reux de vous saluer ici. Permettez-moi de vous
embrasser !
Sur cette accolade, les cris de : « Vive Mizon! »
éclatent en même temps que de chaleureux bravos.
C’est à qui serrera la main de M. Mizon.
M. Ordinaire, chef du cabinet du sous-secré
taire d’Etat des colonies, s’avance alors et salue
l’explorateur au nom de M. Jamais.
Le jeune officier, très impressionné, remercie
tout le monde et gagne la salle des bagages, où
il retrouve Samabou, la jolie petite négresse
d’une douzaine d’années, qui lui a été confiée
par le chef d’une des peuplades dont il a traversé
le territoire.
Samabou, vêtue d’une robe claire, était coiffée
d’un petit chapeau de paille noire orné de roses
rouge vif^iont elle paraissait très fière. Sa petite
mine effarouchée a eu beaucoup de succès.
Le portrait de M. Mizon a déjà été fait. Il
me faut ajouter que cet officier qui vient d’ac
complir, aij| milieu de périls et de difficultés
presque insurmontables, une tâche glorieuse,
est l’homme le plus modeste du monde et qu’il
paraît aussi surpris qu’heureux de l’enthou
siasme qu’il soulève. A sa boutonnière, la rosette
toute neuve d’officier de la Légion d’honneur,
qui lui fut remise dès son arrivée à Bordeaux.
Les instructions du lieutenant Mizon lui tra
çaient comme itinéraire le cours du Niger à
remonter et celui de son affluent la Benoué,
jusqu’à Yola, pour atteindre le lac Tchad.
En quatre mois, l’explorateur a franchi les 700
kilomètres qui séparent Yola de l'île Gomasa.
Avant les Allemands et les Anglais, il a reconnu la
ligne de partage des eaux entre les trois bassins
du Coneo. d>1 Niger et du lac Tchad.
AU DAHOMEY. — Combat de Kotonou.
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JOURNAL DU HAVRE
- • . ^ ^ . I ^ I ^ r-r ^ -r-, *
Prix du Numéro. . :
Pour les abonnés au
ÎO cent. ,
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BUREAUX
9 — Quai d’Orléans — 9
Journal du Havre
5 »
HEBDOMADAIRE
HAVRE
NOS GRAVURES
M. le lieutenant Mizon.
C’est au mois de septembre 1890 que l’explo
rateur dont nous publions aujourd’hui le por
trait a été chargé de sa mission.
Il est rentré en France il y a quelques jours
à peine, à la date du 21 juin, et ses amis et ses
admirateurs se sont portés au-devant de lui à
la gare d’Orléans, pour lui faire une réception
des plus chaleureuses.
A sa descente du train, il a été conduit dans
un salon où l’attendait M. Etienne, ancien sous-
secrétaire d’Etat aux colonies, président du
groupe colonial parlementaire, entouré de
MM. le prince d’Arenberg, l’amiral Vallon,
Delcassou, députés ; Gauthiot, secrétaire général
de la Société de géographie commerciale ; Harry
Alis ; le docteur Hamy.de l’Institut; de Fay-
moreau, Martel, Charles Soller, Schrader, etc.
Après avoir serré la main au vaillant explo
rateur, M. Etienne lui a dit:
— S’il m’était permis de dire un mot per
sonnel, je rappellerais l’entrevue que nous
eûmes lors de votre départ. Vous partiez, plein
découragé et de confiance; moi, j’avais le cœur
serré, car je me demandais si vous reviendriez de
votre périlleuse entreprise. Vous voici, mon cher
Mizon.
Vous ne sauriez croire à quel point je suis heu-
Le lieutenant MIZON, explorateur au Soudan.
reux de vous saluer ici. Permettez-moi de vous
embrasser !
Sur cette accolade, les cris de : « Vive Mizon! »
éclatent en même temps que de chaleureux bravos.
C’est à qui serrera la main de M. Mizon.
M. Ordinaire, chef du cabinet du sous-secré
taire d’Etat des colonies, s’avance alors et salue
l’explorateur au nom de M. Jamais.
Le jeune officier, très impressionné, remercie
tout le monde et gagne la salle des bagages, où
il retrouve Samabou, la jolie petite négresse
d’une douzaine d’années, qui lui a été confiée
par le chef d’une des peuplades dont il a traversé
le territoire.
Samabou, vêtue d’une robe claire, était coiffée
d’un petit chapeau de paille noire orné de roses
rouge vif^iont elle paraissait très fière. Sa petite
mine effarouchée a eu beaucoup de succès.
Le portrait de M. Mizon a déjà été fait. Il
me faut ajouter que cet officier qui vient d’ac
complir, aij| milieu de périls et de difficultés
presque insurmontables, une tâche glorieuse,
est l’homme le plus modeste du monde et qu’il
paraît aussi surpris qu’heureux de l’enthou
siasme qu’il soulève. A sa boutonnière, la rosette
toute neuve d’officier de la Légion d’honneur,
qui lui fut remise dès son arrivée à Bordeaux.
Les instructions du lieutenant Mizon lui tra
çaient comme itinéraire le cours du Niger à
remonter et celui de son affluent la Benoué,
jusqu’à Yola, pour atteindre le lac Tchad.
En quatre mois, l’explorateur a franchi les 700
kilomètres qui séparent Yola de l'île Gomasa.
Avant les Allemands et les Anglais, il a reconnu la
ligne de partage des eaux entre les trois bassins
du Coneo. d>1 Niger et du lac Tchad.
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