Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1892-05-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 29 mai 1892 29 mai 1892
Description : 1892/05/29. 1892/05/29.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k959555p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Dimanche 29 Mai 1892
JOURNAL DU HAVRE
Prix du Numéro. . .
Pour les abonnés au
Journal du Havre
ÎO cent.
ILLTJSTBÉ
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
9 — Quai d'Orléans — 9
HAVRE
Ch. Soller,
Délégué de la Guinée française.
Jules Ferry,
Délégué de l’Annam et du Tonkin.
J. Chessé,
Délégué de Tahiti.
NOS GRAVURES
Les délégués élus au conseil supérieur
des colonies
Un décret est venu, il y a deux ans, réorga
niser le Conseil supérieur des colonies, institué en
i883. Le décret de 1890 avait
surtout pour but d’augmenter
la représentation coloniale, et
pour dix de nos colonies il a
institué des délégués élus. Par
suite de circonstances très
diverses, les élections n’ont
pas suivi le décret; les unes
ont été faites en 1890, d’autres
en 1891, d’autres en 1892; il
en est deux même, qui ne sont
pas encore acquises.
Quel est le rôle de ces délé
gués? Les actes qui régissent
la matière ne le définit pas;
mais de ce que les délégués
sont nommés au suffrage uni
versel, par les Français habi
tant la colonie, ils jouissent
de toutes les prérogatives attri
buées aux députés et aux sé
nateurs, de tous leurs droits,
un seul excepté : celui de con
courir à la formation de la
loi, c’est-à-dire de siéger aux
Chambres. Encore, cette dis
tinction tend-elle à s’effacer,
car les délégués réclament l’en
trée des Chambres pour le moment où les intérêts
de leurs colonies sont en discussion; voulant don
ner à leur réclamation une allure constitutionnelle
qui en permettrait l’acceptation immédiate, ils de
mandent que le Gouvernement les désigne, comme
commissaires du Gouvernement, pour soutenir
devant le Parlement les discussions relatives aux
intérêts qui leur sont confiés.
Telle qu’elle se trouve actuellement composée, la
délégation coloniale est formée d’hommes expéri
mentés et actifs, étroitement unis par les mêmes
idées et par les mêmes tendances. Il est à supposer
qu’elle sera l’origine et le noyau de ce parti colo
nial, qui n’avait pu jusqu’ici se constituer faute
d’entente et de direction, parti nécessaire, qui au
rait pour tâche d’amener l’opinion publique à l’idée
colonisatrice, en reniant les erreurs du passé et en
tirant de l’expérience une formule de féconde poli
tique coloniale.
Dix colonies, avons-nous dit, délèguent des repré
sentants au Conseil supérieur des colonies et
près des pouvoirs publics ; ce sont: Tahiti; —
l’Annam-Tonkin;— Diégo-Suarez et Sainte-Marie
de Madagascar; — Nouvelle-Calédonie; — Nossi-
Bé; — Mayotte; — Guinée française; — Cam
bodge; — Saint-Pierre-Miquelon; — Congo fran
çais.
Un mot sur chacun de leurs délégués.
Le délégué de Tahiti et des établissements fran
çais de l’Océanie est M. J. Chessé, l’ancien gouver
neur de la colonie,celui làmême
qui, en 1880, transforma le pro
tectorat en administration di
recte; son élection est un acte
de reconnaissance de la part
de ses anciens administrés, qui
ont conservé, à douze ans de
distance, le meilleur souvenir
d’une administration qui fut en
même temps paternelle pour les
indigènes et terrible pour les
étrangers.
M. Jules Ferry représente
l’Annam et le Tonkin; il a été
élu dans ces deux territoires à
la presque unanimité des voix :
le vote des Français du Tonkin
fut plus un témoignage filial
qu’un acte électoral.
A Diégo-Suarez et à Sainte-
Marie de Madagascar a été élu
M. Henri Mager. Cette élec
tion, si l’on considère le carac
tère de l’élu, serait un vote de
protestation. M. Henri Mager
a toujours critiqué, en effet,
avec unegrande énergie la poli
tique coloniale suivie par le
gouvernement; c’est sur sa demande que furent
établis dans les colonies, il y a deux ans, les
Cahiers coloniaux de 1889, une éclatante manifes
tation de l’esprit colonial; il est intransigeant dans
ses revendications coloniales basées sur les vœux
des colons français.
M. Ch. Soller, le délégué des rivières du sud du
Sénégal, territoire, qui depuis, a porté officielle-
JOURNAL DU HAVRE
Prix du Numéro. . .
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ILLTJSTBÉ
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BUREAUX
9 — Quai d'Orléans — 9
HAVRE
Ch. Soller,
Délégué de la Guinée française.
Jules Ferry,
Délégué de l’Annam et du Tonkin.
J. Chessé,
Délégué de Tahiti.
NOS GRAVURES
Les délégués élus au conseil supérieur
des colonies
Un décret est venu, il y a deux ans, réorga
niser le Conseil supérieur des colonies, institué en
i883. Le décret de 1890 avait
surtout pour but d’augmenter
la représentation coloniale, et
pour dix de nos colonies il a
institué des délégués élus. Par
suite de circonstances très
diverses, les élections n’ont
pas suivi le décret; les unes
ont été faites en 1890, d’autres
en 1891, d’autres en 1892; il
en est deux même, qui ne sont
pas encore acquises.
Quel est le rôle de ces délé
gués? Les actes qui régissent
la matière ne le définit pas;
mais de ce que les délégués
sont nommés au suffrage uni
versel, par les Français habi
tant la colonie, ils jouissent
de toutes les prérogatives attri
buées aux députés et aux sé
nateurs, de tous leurs droits,
un seul excepté : celui de con
courir à la formation de la
loi, c’est-à-dire de siéger aux
Chambres. Encore, cette dis
tinction tend-elle à s’effacer,
car les délégués réclament l’en
trée des Chambres pour le moment où les intérêts
de leurs colonies sont en discussion; voulant don
ner à leur réclamation une allure constitutionnelle
qui en permettrait l’acceptation immédiate, ils de
mandent que le Gouvernement les désigne, comme
commissaires du Gouvernement, pour soutenir
devant le Parlement les discussions relatives aux
intérêts qui leur sont confiés.
Telle qu’elle se trouve actuellement composée, la
délégation coloniale est formée d’hommes expéri
mentés et actifs, étroitement unis par les mêmes
idées et par les mêmes tendances. Il est à supposer
qu’elle sera l’origine et le noyau de ce parti colo
nial, qui n’avait pu jusqu’ici se constituer faute
d’entente et de direction, parti nécessaire, qui au
rait pour tâche d’amener l’opinion publique à l’idée
colonisatrice, en reniant les erreurs du passé et en
tirant de l’expérience une formule de féconde poli
tique coloniale.
Dix colonies, avons-nous dit, délèguent des repré
sentants au Conseil supérieur des colonies et
près des pouvoirs publics ; ce sont: Tahiti; —
l’Annam-Tonkin;— Diégo-Suarez et Sainte-Marie
de Madagascar; — Nouvelle-Calédonie; — Nossi-
Bé; — Mayotte; — Guinée française; — Cam
bodge; — Saint-Pierre-Miquelon; — Congo fran
çais.
Un mot sur chacun de leurs délégués.
Le délégué de Tahiti et des établissements fran
çais de l’Océanie est M. J. Chessé, l’ancien gouver
neur de la colonie,celui làmême
qui, en 1880, transforma le pro
tectorat en administration di
recte; son élection est un acte
de reconnaissance de la part
de ses anciens administrés, qui
ont conservé, à douze ans de
distance, le meilleur souvenir
d’une administration qui fut en
même temps paternelle pour les
indigènes et terrible pour les
étrangers.
M. Jules Ferry représente
l’Annam et le Tonkin; il a été
élu dans ces deux territoires à
la presque unanimité des voix :
le vote des Français du Tonkin
fut plus un témoignage filial
qu’un acte électoral.
A Diégo-Suarez et à Sainte-
Marie de Madagascar a été élu
M. Henri Mager. Cette élec
tion, si l’on considère le carac
tère de l’élu, serait un vote de
protestation. M. Henri Mager
a toujours critiqué, en effet,
avec unegrande énergie la poli
tique coloniale suivie par le
gouvernement; c’est sur sa demande que furent
établis dans les colonies, il y a deux ans, les
Cahiers coloniaux de 1889, une éclatante manifes
tation de l’esprit colonial; il est intransigeant dans
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des colons français.
M. Ch. Soller, le délégué des rivières du sud du
Sénégal, territoire, qui depuis, a porté officielle-
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