Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1892-05-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 15 mai 1892 15 mai 1892
Description : 1892/05/15. 1892/05/15.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k959553x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Dimanche 15 Mai 1892
JOURNAL DU HAVRE
Prix du Numéro. . .
Pour les abonnés au
ÎO cent.
ILLUSTRÉ
BUREAUX
9 — Quai d’Orléans — 9
Journal du Havre
5 »
HEBDOMADAIRE
HAVRE
Edouard LALO, compositeur de musique, mort a Paris, le 24 avril.
M. Le docteur Léon LABBE, récemment élu sénateur de l’Orne.
NOS GRAVURES
Edouard Lalo.
L’école musicale ^^nçaise vient de perdre un
de ses maîtres les plus appréciés.
Édouard Lalo, qui a succombé le 24 avril, était
né à Lille, d’une famille d’origine espagnole. Ses
premières tentatives trouvèrent le public fort re
belle, et le grand artiste fut longtemps méconnu.
La vocation s’était manifestée de bonne heure,
il ne garda rien de ses compositions de jeunesse.
Très sévère pour lui-même il ne livra au public
que des œuvres longuement méditées et virilement
conçues. Il fit applaudir ainsi un Concerto en fa,
pour violon et orchestre, la Symphonie espagnole,
la Rhapsodie norvégienne. C’est alors que le théâtre
le tenta.
Il écrivit un opéra, Fiesque, qui, remarqué dans
un concert, faillit être représenté au Théâtre-
Lyrique, puis cette partition exquise du ballet de
Namouna, à qui le public, en 1872, ne lit pas
l’accueil qu’elle méritait. C’est au moment même
où, après un travail surhumain,— il avait travaillé
quatorze heures par jour pendant huit mois con
sécutifs, et terminait la finale de Namouna, qu’il
fut frappé d’une congestion cérébrale qui mit ses
jours et sa raison en danger. Fort heureusement
son tempérament robuste eut raison du mal.
La gloire arriva enfin. Elle arriva avec la pre
mière représentation du Roi d’Ys, l’œuvre longue
ment caressée et dont le succès fut triomphal, le
mot n’est pas excessif.
Les concerts lui demandèrent alors... tout ce
qu’il avait écrit et préparé. L’Opéra songeait à
reprendre Namouna. Il écrivait un drame lyrique
nouveau, la Jacquerie, que sa mort inattendue
laisse inachevé. Aucune existence n’aura été plus
noble, plus dévotement et plus idéalement con
sacrée à l’art vrai, à l’art pur.
Édouard Lalo était officier de la Légion d’hon
neur.
M. le docteur Léon Labbé.
Membre de l’Académie de médecine et chirurgien
de l’hôpital Beaujon, le docteur Labbé vient d’être
nommé sénateur du département de l’Orne, son
pays natal.
Dans un de ses amusants instantanés, le Figaro
nous donne la silhouette suivante du nouvel élu :
« Pas tout à fait la soixantaine; médecin des hôpi
taux et renommé pour son habileté opératoire de
trente ans; célèbre depuis l’opération de l’homme
à la fourchette... clinicien de premier ordre, dia-
gnosticien surprenant, l’un des trois opérateurs
les plus demandés de Paris... Sera l’un des plus
modérés, l’un des plus sages parmi les médecins
qui médicamentent leur pays.
La dynamite à Liège.
£?Le i cr mai, à Liège, plusieurs explosions ont jeté
la consternation parmi les habitants.
La première explosion a eu lieu à huit heures
et demie, boulevard de la Sauvenière. Aussitôt
après, le boulevard a été envahi par une foule de
curieux qui s’amassèrent autour de la maison dyna
mitée, quand une deuxième explosion s’est pro
duite à une dizaine de mètres de distance. La lueur
fut aveuglante. Une gerbe de feu semblait jaillir
des murailles. L’affolement de la foule fut alors à
son comble.
La première cartouche a été posée sur la tablette
d’une des fenêtres du n° 34, boulevard de la Sau
venière, habité par M. Raphaël de Sélys. Les bar
reaux de la fenêtre ont été réduits en miettes. Les
dégâts à l’intérieur sont cependant peu graves.
La deuxième cartouche a été posée dans une des
deux lucarnes ménagées de chaque côté de la
porte cochère de l’hôtel de M. de Sélys père, an
cien président du Sénat, au n° 32 du même boule
vard; les dégâts semblent moins importants.
La troisième cartouche a été déposée, à neuf
heures, dans l’encoignure de la porte de la sacris
tie de l’église Saint-Martin. Les dégâts sont plus
importants que ceux qui ont été occasionnés par
les deux premières explosions; l’intérieur de la
sacristie est fort endommagé ; toutes les vitres de
cette dépendance de l’église sont brisées,de même
dans la plupart des maisons situées autour de
l’église.
Une foule énorme s’est portée sur le lieu de
l’explosion.
Enfin, à la date du 2 mai, une bombe placée
à la porte de la maison de M. le comte Léopold
d’Oulhaye, 3q, boulevard de la Sauvenière, a causé
des dégâts considérables en éclatant.
Le comte n’était pas chez lui, mais la comtesse
JOURNAL DU HAVRE
Prix du Numéro. . .
Pour les abonnés au
ÎO cent.
ILLUSTRÉ
BUREAUX
9 — Quai d’Orléans — 9
Journal du Havre
5 »
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HAVRE
Edouard LALO, compositeur de musique, mort a Paris, le 24 avril.
M. Le docteur Léon LABBE, récemment élu sénateur de l’Orne.
NOS GRAVURES
Edouard Lalo.
L’école musicale ^^nçaise vient de perdre un
de ses maîtres les plus appréciés.
Édouard Lalo, qui a succombé le 24 avril, était
né à Lille, d’une famille d’origine espagnole. Ses
premières tentatives trouvèrent le public fort re
belle, et le grand artiste fut longtemps méconnu.
La vocation s’était manifestée de bonne heure,
il ne garda rien de ses compositions de jeunesse.
Très sévère pour lui-même il ne livra au public
que des œuvres longuement méditées et virilement
conçues. Il fit applaudir ainsi un Concerto en fa,
pour violon et orchestre, la Symphonie espagnole,
la Rhapsodie norvégienne. C’est alors que le théâtre
le tenta.
Il écrivit un opéra, Fiesque, qui, remarqué dans
un concert, faillit être représenté au Théâtre-
Lyrique, puis cette partition exquise du ballet de
Namouna, à qui le public, en 1872, ne lit pas
l’accueil qu’elle méritait. C’est au moment même
où, après un travail surhumain,— il avait travaillé
quatorze heures par jour pendant huit mois con
sécutifs, et terminait la finale de Namouna, qu’il
fut frappé d’une congestion cérébrale qui mit ses
jours et sa raison en danger. Fort heureusement
son tempérament robuste eut raison du mal.
La gloire arriva enfin. Elle arriva avec la pre
mière représentation du Roi d’Ys, l’œuvre longue
ment caressée et dont le succès fut triomphal, le
mot n’est pas excessif.
Les concerts lui demandèrent alors... tout ce
qu’il avait écrit et préparé. L’Opéra songeait à
reprendre Namouna. Il écrivait un drame lyrique
nouveau, la Jacquerie, que sa mort inattendue
laisse inachevé. Aucune existence n’aura été plus
noble, plus dévotement et plus idéalement con
sacrée à l’art vrai, à l’art pur.
Édouard Lalo était officier de la Légion d’hon
neur.
M. le docteur Léon Labbé.
Membre de l’Académie de médecine et chirurgien
de l’hôpital Beaujon, le docteur Labbé vient d’être
nommé sénateur du département de l’Orne, son
pays natal.
Dans un de ses amusants instantanés, le Figaro
nous donne la silhouette suivante du nouvel élu :
« Pas tout à fait la soixantaine; médecin des hôpi
taux et renommé pour son habileté opératoire de
trente ans; célèbre depuis l’opération de l’homme
à la fourchette... clinicien de premier ordre, dia-
gnosticien surprenant, l’un des trois opérateurs
les plus demandés de Paris... Sera l’un des plus
modérés, l’un des plus sages parmi les médecins
qui médicamentent leur pays.
La dynamite à Liège.
£?Le i cr mai, à Liège, plusieurs explosions ont jeté
la consternation parmi les habitants.
La première explosion a eu lieu à huit heures
et demie, boulevard de la Sauvenière. Aussitôt
après, le boulevard a été envahi par une foule de
curieux qui s’amassèrent autour de la maison dyna
mitée, quand une deuxième explosion s’est pro
duite à une dizaine de mètres de distance. La lueur
fut aveuglante. Une gerbe de feu semblait jaillir
des murailles. L’affolement de la foule fut alors à
son comble.
La première cartouche a été posée sur la tablette
d’une des fenêtres du n° 34, boulevard de la Sau
venière, habité par M. Raphaël de Sélys. Les bar
reaux de la fenêtre ont été réduits en miettes. Les
dégâts à l’intérieur sont cependant peu graves.
La deuxième cartouche a été posée dans une des
deux lucarnes ménagées de chaque côté de la
porte cochère de l’hôtel de M. de Sélys père, an
cien président du Sénat, au n° 32 du même boule
vard; les dégâts semblent moins importants.
La troisième cartouche a été déposée, à neuf
heures, dans l’encoignure de la porte de la sacris
tie de l’église Saint-Martin. Les dégâts sont plus
importants que ceux qui ont été occasionnés par
les deux premières explosions; l’intérieur de la
sacristie est fort endommagé ; toutes les vitres de
cette dépendance de l’église sont brisées,de même
dans la plupart des maisons situées autour de
l’église.
Une foule énorme s’est portée sur le lieu de
l’explosion.
Enfin, à la date du 2 mai, une bombe placée
à la porte de la maison de M. le comte Léopold
d’Oulhaye, 3q, boulevard de la Sauvenière, a causé
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