Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1892-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 01 mai 1892 01 mai 1892
Description : 1892/05/01. 1892/05/01.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9595515
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Dimanche 1 er Mai 1892
> i
Prix du Numéro. . . ÎO cent.
Pour les abonnés au
Journal du Havre 5 »
ILLUSTRÉ
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
O — Quai d’Orléans — 9
HAVRE
Li Hung-Chang, vice-roi du Pe-tchi-li.
tours, et donnant àce palais si original, si curieuse
ment découpé, d’une si bizarre architecture, je ne
sais quel fantastique aspect de palais de féerie.
Dans la concession française, on avait fort bien
fait les choses : le consul, M. de Bezaure, M. Grif
fon, ingénieur des ponts et chaussées, et le capi
taine de Fleurac, notre attaché militaire, avaient
présidé aux divers travaux de décoration, et fait
construire un superbe arc de triomphe.
Tout le long du parcours que devait suivre le
vice-roi, d’autres arcs de triomphe avaient été
dressés.
Les étrangers de Tientsin fêtaient, en Li-
Hung-Chang, un vrai souverain.
Le « Sané » devant Kotonou.
Le Sané, monté par deux cent dix hommes d’équi
page et commandé par M. Léopold Fournier, capi
taine de vaisseau, est le croiseur français qui
mouillait à quelques encablures du rivage de Ko
tonou, lorsque le docteur Bayol, gouverneur
Li Hung-Chang, qu’on a sur
nommé le « Bismarck de la Chine »,
vient de fêter le rétablissement
complet de sa santé, et l’anniver
saire de sa naissance. Le grand
vieillard qui mène de front toutes
les graves affaires de l’Ecat est le
vrai rempart du trône, et sa mort,
que l’on redoutait un moment, eût
été un vrai deuil, en même temps
qu’un désastre pour tout l’Empire.
Li Hung-Chang est le seul vice-
roi, en Chine, qui ne dédaigne pas
le contact des étrangers. Les étran
gers ne sont pas en reste de poli
tesse avec lui, et ils ont profité de
son 70 e anniversaire pour le con
gratuler chaleureusem înt. Les
compatriotes de Son Excellence
et les fonctionnaires de tout rang
et de tout bouton grossissaient le
nombre des visiteurs. Des por
teurs de présents étaient venus
de tous les points de la Chine ;
Pékin surtout s’était signalé par
ses libéralités.
Pour répondre à de telles mar
ques de sympathie, le vice-roi ré
solut donc d’offrir un sompteux
banquet à la petite colonie étran
gère de Tientsin, et emprunta la
grande salle de l’Hôtel de-Ville
anglais, de façon à pouvoir aug
menter le nombre de ses invités.
Le conseil municipal delà localité
fut très heureux de répondre au
désir exprimé par Li Hung-Chang.
Il fit mieux,, car il contribua à la
superbe décoration de Gordon-
Hall.
Dans la salle, cinq grandes tables
avaient été dressées, celle du mi
lieu présidée par Li. Les mets
mi-chinois, mi-étrangers, consti
tuaient un menu des plus bizarres
et des plus éclectiques, en même
temps que très savoureux.
Au milieu du repas, sur un signe
de Son Excellence, une large draperie cramoisie
s’écarte au fond de la salle, et laisse apercevoir
une vraie scène de théâtre, avec fond et un ciel
peints à la méthode chinoise.
Une comédie commence, jouée par des artistes
de Pékin, attachés au service de la cour, et spécia
lement envoyés par l’empereur au vice-roi.
Enfin, le rideau se referme, c’est l’heure des toasts.
Le doyen du corps consulaire, M. Brenan, consul
d’Angleterre, prend la parole, et souhaite de longs
et d’heureux jours au vice-roi qui, tout rayonnant
de bonheur, cède la parole à son fils, le comte Li.
Celui-ci remercie l’assistance et le consul d’An
gleterre, et propose de boire à la santé du docteur
Irwin, le savant médecin auquel Li Hung-Chang
doit sa guérison.
On passe alors à un autre ordre de réjouissances
consistant en un splendide feu d’artifice.
Partout, dans le parc Victoria, des illumina
tions. Quant à la façade de Gordon-Hall, elle
était ornée d’innombrables lignes de lanternes,
suivant les contours du monument, escaladant les
civil, requit le commandant Four
nier de faire débarquer une cin
quantaine de ses marins, pour re
pousser une attaque probable des
Dahoméens.
L’affaire occupe fort l’opinion
en ce moment, d'autant que M. le
docteur Bayol, en portant les faits
à la connaissance du public, a
mis en cause l’ancien ministre de
la marine, M. Barbey, qui donne
de son côté une version toute dif
ferente de l’incident. Cette polémi
que dont les feuilles quotidiennes
sont remplies, rend fort curieuse
pour nos lecteurs la gravure que
nous publions du bâtiment, d’a
près un croquis fort exact de notre
dessinateur, M. Fillol.
Au moment de mettre sous
presse, on nous informe, par une
nouvelle dépêche, que les hostilités
ont repris au Dahomey et que Be-
hanzin, avec des forces considé
rables, serait sous les murs de Ko
tonou.
Espérons que le gouvernement
aura fait le nécessaire et que Be-
hanzin trouvera à qui parler.
Behanzin a été informé aussitôt
que nous-même du crédit de trois
millions voté par les Chambres, et
naturellement, il a pris les devants.
Voilà l’inconvénient des débats
parlementaires dans une affaire de
ce genre.
Ne vaudrait-il pas mieux, qu’en
de telles circonstances, alors qu’il
s'agit de violation flagrante d’un
traité, et alors surtout qu’on est
en présence non pas d’un roi, mais
d’un chef de bande cruel et féroce ;
ne vaudrait-il pas mieux, disons-
nous, réunir une commission par
lementaire, instituée à cet effet et
pour tous cas analogues, laquelle
aurait à se prononcer, d’accord
avec le gouvernement, sur les me
sures urgentes à prendre et dont
les résolutions ne seraient rati
fiées par les Chambres et rendues
publiques que le jour où l’on pour
rait le faire sans inconvénient?
Certes, il est bon d’être informé
au jour le jour de ce qui se passe
dans nos colonies, et nous re
connaissons qu’il pourra en résulter quelques jours
d’incertitude, c’est-à-dire d’inquiétude, ce qui n’offre
rien de bien agréable ; mais en ceci comme en
toutes choses, il faut de deux maux savoir choisir
le moindre.
LA MISSION MAISTRE
Documents communiqués par le lieutenant deBehagle.
Il n’est pas un de nos compatriotes qui ne s’in
téresse, à l’heure actuelle, aux efforts des coura
geux explorateurs que le Comité de l’Afrique fran
çaise a lancés à la conquête du Tchad. Nos lecteurs
savent déjà que c’est de l’issue de leurs travaux
que résultera la délimitation de la zone d’influence
de la France dans le continent noir, et qu’il faut à
tout prix, si nous ne voulons être devancés par les
NOS GRAVURES
A TIENTSIN
> i
Prix du Numéro. . . ÎO cent.
Pour les abonnés au
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ILLUSTRÉ
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
O — Quai d’Orléans — 9
HAVRE
Li Hung-Chang, vice-roi du Pe-tchi-li.
tours, et donnant àce palais si original, si curieuse
ment découpé, d’une si bizarre architecture, je ne
sais quel fantastique aspect de palais de féerie.
Dans la concession française, on avait fort bien
fait les choses : le consul, M. de Bezaure, M. Grif
fon, ingénieur des ponts et chaussées, et le capi
taine de Fleurac, notre attaché militaire, avaient
présidé aux divers travaux de décoration, et fait
construire un superbe arc de triomphe.
Tout le long du parcours que devait suivre le
vice-roi, d’autres arcs de triomphe avaient été
dressés.
Les étrangers de Tientsin fêtaient, en Li-
Hung-Chang, un vrai souverain.
Le « Sané » devant Kotonou.
Le Sané, monté par deux cent dix hommes d’équi
page et commandé par M. Léopold Fournier, capi
taine de vaisseau, est le croiseur français qui
mouillait à quelques encablures du rivage de Ko
tonou, lorsque le docteur Bayol, gouverneur
Li Hung-Chang, qu’on a sur
nommé le « Bismarck de la Chine »,
vient de fêter le rétablissement
complet de sa santé, et l’anniver
saire de sa naissance. Le grand
vieillard qui mène de front toutes
les graves affaires de l’Ecat est le
vrai rempart du trône, et sa mort,
que l’on redoutait un moment, eût
été un vrai deuil, en même temps
qu’un désastre pour tout l’Empire.
Li Hung-Chang est le seul vice-
roi, en Chine, qui ne dédaigne pas
le contact des étrangers. Les étran
gers ne sont pas en reste de poli
tesse avec lui, et ils ont profité de
son 70 e anniversaire pour le con
gratuler chaleureusem înt. Les
compatriotes de Son Excellence
et les fonctionnaires de tout rang
et de tout bouton grossissaient le
nombre des visiteurs. Des por
teurs de présents étaient venus
de tous les points de la Chine ;
Pékin surtout s’était signalé par
ses libéralités.
Pour répondre à de telles mar
ques de sympathie, le vice-roi ré
solut donc d’offrir un sompteux
banquet à la petite colonie étran
gère de Tientsin, et emprunta la
grande salle de l’Hôtel de-Ville
anglais, de façon à pouvoir aug
menter le nombre de ses invités.
Le conseil municipal delà localité
fut très heureux de répondre au
désir exprimé par Li Hung-Chang.
Il fit mieux,, car il contribua à la
superbe décoration de Gordon-
Hall.
Dans la salle, cinq grandes tables
avaient été dressées, celle du mi
lieu présidée par Li. Les mets
mi-chinois, mi-étrangers, consti
tuaient un menu des plus bizarres
et des plus éclectiques, en même
temps que très savoureux.
Au milieu du repas, sur un signe
de Son Excellence, une large draperie cramoisie
s’écarte au fond de la salle, et laisse apercevoir
une vraie scène de théâtre, avec fond et un ciel
peints à la méthode chinoise.
Une comédie commence, jouée par des artistes
de Pékin, attachés au service de la cour, et spécia
lement envoyés par l’empereur au vice-roi.
Enfin, le rideau se referme, c’est l’heure des toasts.
Le doyen du corps consulaire, M. Brenan, consul
d’Angleterre, prend la parole, et souhaite de longs
et d’heureux jours au vice-roi qui, tout rayonnant
de bonheur, cède la parole à son fils, le comte Li.
Celui-ci remercie l’assistance et le consul d’An
gleterre, et propose de boire à la santé du docteur
Irwin, le savant médecin auquel Li Hung-Chang
doit sa guérison.
On passe alors à un autre ordre de réjouissances
consistant en un splendide feu d’artifice.
Partout, dans le parc Victoria, des illumina
tions. Quant à la façade de Gordon-Hall, elle
était ornée d’innombrables lignes de lanternes,
suivant les contours du monument, escaladant les
civil, requit le commandant Four
nier de faire débarquer une cin
quantaine de ses marins, pour re
pousser une attaque probable des
Dahoméens.
L’affaire occupe fort l’opinion
en ce moment, d'autant que M. le
docteur Bayol, en portant les faits
à la connaissance du public, a
mis en cause l’ancien ministre de
la marine, M. Barbey, qui donne
de son côté une version toute dif
ferente de l’incident. Cette polémi
que dont les feuilles quotidiennes
sont remplies, rend fort curieuse
pour nos lecteurs la gravure que
nous publions du bâtiment, d’a
près un croquis fort exact de notre
dessinateur, M. Fillol.
Au moment de mettre sous
presse, on nous informe, par une
nouvelle dépêche, que les hostilités
ont repris au Dahomey et que Be-
hanzin, avec des forces considé
rables, serait sous les murs de Ko
tonou.
Espérons que le gouvernement
aura fait le nécessaire et que Be-
hanzin trouvera à qui parler.
Behanzin a été informé aussitôt
que nous-même du crédit de trois
millions voté par les Chambres, et
naturellement, il a pris les devants.
Voilà l’inconvénient des débats
parlementaires dans une affaire de
ce genre.
Ne vaudrait-il pas mieux, qu’en
de telles circonstances, alors qu’il
s'agit de violation flagrante d’un
traité, et alors surtout qu’on est
en présence non pas d’un roi, mais
d’un chef de bande cruel et féroce ;
ne vaudrait-il pas mieux, disons-
nous, réunir une commission par
lementaire, instituée à cet effet et
pour tous cas analogues, laquelle
aurait à se prononcer, d’accord
avec le gouvernement, sur les me
sures urgentes à prendre et dont
les résolutions ne seraient rati
fiées par les Chambres et rendues
publiques que le jour où l’on pour
rait le faire sans inconvénient?
Certes, il est bon d’être informé
au jour le jour de ce qui se passe
dans nos colonies, et nous re
connaissons qu’il pourra en résulter quelques jours
d’incertitude, c’est-à-dire d’inquiétude, ce qui n’offre
rien de bien agréable ; mais en ceci comme en
toutes choses, il faut de deux maux savoir choisir
le moindre.
LA MISSION MAISTRE
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Il n’est pas un de nos compatriotes qui ne s’in
téresse, à l’heure actuelle, aux efforts des coura
geux explorateurs que le Comité de l’Afrique fran
çaise a lancés à la conquête du Tchad. Nos lecteurs
savent déjà que c’est de l’issue de leurs travaux
que résultera la délimitation de la zone d’influence
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