Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1892-01-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 03 janvier 1892 03 janvier 1892
Description : 1892/01/03. 1892/01/03.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k959534m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Prix du Numéro. . . ÎO cent.
Pour les abonnés au
Journal du Havre 55 »
ILLUSTRÉ
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
0 Quai d'Orléans — O
HAVRE
NOS GRAVURES
L’incident bulgare.
L’opinion s’est récemment
émue des procédés du gouver
nement bulgare envers le cor
respondant de l’Agence Havas
à Sofia, M. Chadourne, qui a
été violemment expulsé et re
conduit à la frontière serbe
pour avoir répandu en Europe
des nouvelles propres, d’après
M. Stambouloff, à jeter le dis
crédit sur la Bulgarie.
On sait que les protestations
de l’agent diplomatique fran
çais, M. Lanel, n’ayant pas
obtenu satisfaction, celui-ci en
a référé au ministre des af
faires étrangères, qui a décidé
la rupture des relations diplo
matiques entre la France et la
Bulgarie.
'Une intéressante question de
droit international a surgi à la
suite de cet incident.
Le prince Ferdinand n’ayant
pas été reconnu jusqu’ici par
les puissances européennes,
son ministre, M. Stambouloff,
n’a qu’un pouvoir de facto,
illégitime, puisque le sultan,
suzerain de cette province
ottomane, selon les clauses
du traité de Berlin, n’a 'point
donné son assentiment ?. l’ins
tallation du prince.
La Bulgarie, d’autre part, à
cause de l’indépendance de
l’empire ottoman, est soumise
Le prince Ferdinand de Bulgarie.
sien M. André Chadourne, au
teur dramatique et littérateur
apprécié, à l’obligeance duquel
nous devons communication de
la photographie.
Le prince Ferdinand de Co
bourg, nommé souverain de
Bulgarie par la Sobranié de
Tirnova, en 1887, est né le 26
février 1861.
La princesse, sa mère, est
fille du roi Louis-Philippe.
Quant à M. Stambouloff, il
y a beau jour que ses agisse
ments et sa turbulence font
prévoir depuis longtemps que
c’est du côté de Sofia que la
paix de l’Europe, universelle
ment désirée, court risque
d’être menacée.
Dans l’affaire Chadourne, au
contraire, il est visible que
M. Stambouloff, qui gouverne
sous le nom de M. Ferdinand,
n’a agi qu’à l’instigation de la
triple alliance, dans l’espoir de
se concilier les faveurs de
cette puissante agence. On a
toujours le droit de faire une
méchanceté; mais, quand on
la fait pour le compte d'autrui,
cela devient une vilenie.
Lors de l’arrivée en Bulgarie
d’un membre de la famille
d’Orléans, les uns s’étaient ré
jouis d’y voir implanter une
influence française; les autres
s’étaient alarmés d'un avène
ment qui pouvait donner quel
que lustre à une maison de
prétendants français. En réa-
au régime des capitulations, aux termes desquelles
un étranger ne peut être expulsé directement par
les autorités ottomanes. L’entremise du repré
sentant officiel dudit étranger étant indispensable
pour l’expulser, M. Stambouloff aurait donc dû
commencer par s’adresser à M. Lanel.
Bref, il y avait à prendre certaines précautions,
à remplir certaines formalités, qui ont été négli
gées, et qui sont matière à sérieuses contestations.
Toutefois, s’il n’y a pas apparence que l’incident
suscite des embarras bien graves au quai d’Orsay,
il pourrait en aller d’autre sorte pour M. Stam
bouloff, pour le prince Ferdinand et pour la Bul
garie même.
En attendant la conclusion de l’incident, nous
donnons, avec le portrait de M. Chadourne, ceux
du prince Ferdinand de Cobourg, de la princesse
Clémentine, sa mère, et de M. Stambouloff.
M. Gaston Chadourne est Français. Ses parents
sont fixés à Constantinople depuis de longues
années. Lui-même, après avoir été secrétaire du
prince de Battemberg, pendant son règne si court,
devint ensuite correspondant de l’Agence Havas et
du Times. 11 est le cousin de notre confrère pari-
M. Gaston Chadourne,
CORRESPONDANT DE L’AGENCE HaVAS, A SOFIA.
Pour les abonnés au
Journal du Havre 55 »
ILLUSTRÉ
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
0 Quai d'Orléans — O
HAVRE
NOS GRAVURES
L’incident bulgare.
L’opinion s’est récemment
émue des procédés du gouver
nement bulgare envers le cor
respondant de l’Agence Havas
à Sofia, M. Chadourne, qui a
été violemment expulsé et re
conduit à la frontière serbe
pour avoir répandu en Europe
des nouvelles propres, d’après
M. Stambouloff, à jeter le dis
crédit sur la Bulgarie.
On sait que les protestations
de l’agent diplomatique fran
çais, M. Lanel, n’ayant pas
obtenu satisfaction, celui-ci en
a référé au ministre des af
faires étrangères, qui a décidé
la rupture des relations diplo
matiques entre la France et la
Bulgarie.
'Une intéressante question de
droit international a surgi à la
suite de cet incident.
Le prince Ferdinand n’ayant
pas été reconnu jusqu’ici par
les puissances européennes,
son ministre, M. Stambouloff,
n’a qu’un pouvoir de facto,
illégitime, puisque le sultan,
suzerain de cette province
ottomane, selon les clauses
du traité de Berlin, n’a 'point
donné son assentiment ?. l’ins
tallation du prince.
La Bulgarie, d’autre part, à
cause de l’indépendance de
l’empire ottoman, est soumise
Le prince Ferdinand de Bulgarie.
sien M. André Chadourne, au
teur dramatique et littérateur
apprécié, à l’obligeance duquel
nous devons communication de
la photographie.
Le prince Ferdinand de Co
bourg, nommé souverain de
Bulgarie par la Sobranié de
Tirnova, en 1887, est né le 26
février 1861.
La princesse, sa mère, est
fille du roi Louis-Philippe.
Quant à M. Stambouloff, il
y a beau jour que ses agisse
ments et sa turbulence font
prévoir depuis longtemps que
c’est du côté de Sofia que la
paix de l’Europe, universelle
ment désirée, court risque
d’être menacée.
Dans l’affaire Chadourne, au
contraire, il est visible que
M. Stambouloff, qui gouverne
sous le nom de M. Ferdinand,
n’a agi qu’à l’instigation de la
triple alliance, dans l’espoir de
se concilier les faveurs de
cette puissante agence. On a
toujours le droit de faire une
méchanceté; mais, quand on
la fait pour le compte d'autrui,
cela devient une vilenie.
Lors de l’arrivée en Bulgarie
d’un membre de la famille
d’Orléans, les uns s’étaient ré
jouis d’y voir implanter une
influence française; les autres
s’étaient alarmés d'un avène
ment qui pouvait donner quel
que lustre à une maison de
prétendants français. En réa-
au régime des capitulations, aux termes desquelles
un étranger ne peut être expulsé directement par
les autorités ottomanes. L’entremise du repré
sentant officiel dudit étranger étant indispensable
pour l’expulser, M. Stambouloff aurait donc dû
commencer par s’adresser à M. Lanel.
Bref, il y avait à prendre certaines précautions,
à remplir certaines formalités, qui ont été négli
gées, et qui sont matière à sérieuses contestations.
Toutefois, s’il n’y a pas apparence que l’incident
suscite des embarras bien graves au quai d’Orsay,
il pourrait en aller d’autre sorte pour M. Stam
bouloff, pour le prince Ferdinand et pour la Bul
garie même.
En attendant la conclusion de l’incident, nous
donnons, avec le portrait de M. Chadourne, ceux
du prince Ferdinand de Cobourg, de la princesse
Clémentine, sa mère, et de M. Stambouloff.
M. Gaston Chadourne est Français. Ses parents
sont fixés à Constantinople depuis de longues
années. Lui-même, après avoir été secrétaire du
prince de Battemberg, pendant son règne si court,
devint ensuite correspondant de l’Agence Havas et
du Times. 11 est le cousin de notre confrère pari-
M. Gaston Chadourne,
CORRESPONDANT DE L’AGENCE HaVAS, A SOFIA.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.95%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.95%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k959534m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k959534m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k959534m/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k959534m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k959534m
Facebook
Twitter