Titre : Le Patriote : organe français libre
Éditeur : (Le Havre)
Date d'édition : 1944-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833905k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 48 Nombre total de vues : 48
Description : juillet 1944 juillet 1944
Description : 1944/07 (N20). 1944/07 (N20).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8777373
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (277)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
Après 4 longues années d’attente
LA LIBÉRATION PU SOL
FRANÇAIS CST COMMENCÉE
LÀ POMME
POURRIE
Vous avez vu parfois sur une table,
au milieu d’une coupe de fruits, une
belle pomme, bien rouge, bien replète,
bien brillante, à l’aspect savoureux.
Tous les convives la couvent des
yeux, la convoitent et espèrent que
personne ne la prendra, sauf soi !
Elle est vraiment belle cette pomme
et pourtant elle a un petit défaut, oh !
un rien, une simple tache noire de
rien du tout.
La coupe circule, personne ne tou
che au beau fruit ; elle'arrive à vous,
ça y est, vous l’avez ! Vite le couteau,
elle est ouverte... déception, le fruit
superbe est pourri, la belle pomme
est véreuse !
Quelle surprise, quel contraste entre
ce superbe aspect extérieur et cette
pourriture interne. Ht bien, cette
pomme, vous l’avez deviné, c’est l’ar
mée allemande, la fine fleur de la
fameuse race des « saigneurs ».
Vous vous souvenez de 40, ces
superbes soldats feldgrau, grands
gaillards impeccablement vêtus, fonde
ments solides de cette armée réputée
invincible !
Quelle différence avec les loques
humaines que nous avons vu derniè
rement circuler dans nos rues.au len
demain du bombardement, ces mate
lots sales, hirsutes, déguenillés, les
veux ternes ou hagards, véritables
yeux de bêtes traquéees, traînant leur
fusil par la bretelle, ou déambulant
vêtus d’un tricot de peau et d’un cale
çon déchirés parce que le reste de leur
équipement était allé au fond de 1 eau
avec leur bateau !
Quoi, cette armée invincible s effon
dre devant un débarquement, pourtant
déclaré impossible P? r . c £ efs -
L’invasion qui devait être le tombeau
des armées alliées.
C’est l’histoire de la k el '* por "" 1e
qui revient, ne pas * ur PP H a '
rences car, c’est au pwd “ï - *
l’atlantique — que 1 00 volt armée
allemande.
Enfin, ils sont débarqués ! Pendant
uatre ans nous avons retenu ce cri
e délivrance dans notre cœur de
Français, et en ce jour du h Juin,
notre tête, que le boche n’a jamais pu
courber, s’est levée fière et nos nerfs
tendus en cette lutte quotidienne con
tre lui, se sont relâchés comme en
une trêve heureuse avant la dernière
bataille ; et les regards brillants
disaient mieux que les bouches :
« Nous avons bien fait d'espérer, ce
n'était pas en vain !... Ils sont là !...
chez nous !... en France !...
Rêvions-nous ?. Non, ils ont con
tinué.
...Les Alliés ont enfoncé les défenses
côtières, débarqué leurs hommes et
leur matériel, repris une bonne partie
de Normandie... La libération de notre
France est commencée...
Nous ne rêvions pas, mais c'est
Hitler qui fait un cauchemar et dans
son sommeil de somnambule, il mur
mure :
«Mais où est donc est mon mur
atlantique, ce mur qu’«ils» ne pou
vaient pas franchir ?. Von Rundstedt
m'avait pourtant bien assuré que
j’étais à l'abri de ce côté là !. Et qu'est-
ce donc que ces millions d'hommes et
ces milliers de canons, de tanks, de
camions qui débarquent à Cherbourg ?.
Mais où sont mes sous-marins ?.
Reader et Denitz m'ont pourtant bien
certifié qu'ils avaient coulé la plus
grande partie de tout cela depuis
quatre ans.
Et qu'est devenue ma Lutwaffe pour
que tout cela ait réussi à passer ?.
« Et que fait Rommel ? Ne devait il
pas colmater facilement les brèches
du mur aussitôt faites ?. Mais où donc
compte-t-il les arrêter ?.
Le cauchemar continue...fmira-t-il !...
A peine un mois a suffi pour que
s’écroule l’un des plus vastes bluffs
allemand !. « L’inviolabilité de la For
teresse européenne » : ce même temps
a suffi pour donner aux peuples oppri
més la justification de la longue atten
te qui leur a été imposée. Les Alliés
sont là et même un peu là !. La force -
et la technique savante de leur attaque,
leur cran et l’aide confiante qu’ils
reçoivent des Français, ne peuvent que
bien nous faire augurer de l’avenir.
Certes, nous avons encore des jours
sombres et des épreuv'es pénibles à
passer, mais puisque nous avons su
les subir vaillamment dans les temps
d'adversité, pourquoi nous terait-on
l'injure de nous en croire incapables en
ces jours de délivrance.
Seuls, les Hitler et Gcebbels peuvent
le croire car ils ne comprendront
jamais qu’entre une cervelle teutonne
et une cervelle française, il n'v a au
cun point de comparaison.
Lorsqu'on voit le nain nazie se
servir comme d’une pompe, des his
toires mirifiques d’avions sans pilote
pour regonller le moral allemand et
lui faire oublier ses bluffs précédents,
on ne peut s'étonner d'avoir entendu
son sous-ordre Paqui, nous réciter
chaque jour pendant des semaines, tel
un phonographe automatique,que l'An
gleterre comme Carthage sera détruite,
on ne doit pas s’étonner non plus
d'entendre à la radio, de lire dans les
journaux des histoires horribles de
batailles où les morts s'entassent par
milliers et dressant devant nos yeux
des tableaux terrifiants sur le sort des
populations normandes, bref, de quoi
nous dégoûter à jamais de voir les
Alliés arriver dans nos régions.
S’ils croient avoir à faire à des es
prits aussi obstrués que celui de leur
peuple « supérieur » libre à eux ; mais
nous, nous les connaissons trop pour
accorder quelque foi à ces tableaux
mensongers ou amplifiés et pas d'avan
tage qu'en ces quatre ans de résistance
ils ne pourront affaiblir notre immense
espoir de délivrance.
La Libération du sol français est
commencée. • .et « ça » marche très
bien...aussi nous pouvons dire à
notre tour avec le sympathique et ré
confortant speaker de Radio Belgique :
« On les aura. .les Boches ! ».
VOUS QUI AVIEZ PEUR...
...et qui brûliez ce journal,
pensez aux efforts qu'il coûte et
désormais, faites le circuler (
LA LIBÉRATION PU SOL
FRANÇAIS CST COMMENCÉE
LÀ POMME
POURRIE
Vous avez vu parfois sur une table,
au milieu d’une coupe de fruits, une
belle pomme, bien rouge, bien replète,
bien brillante, à l’aspect savoureux.
Tous les convives la couvent des
yeux, la convoitent et espèrent que
personne ne la prendra, sauf soi !
Elle est vraiment belle cette pomme
et pourtant elle a un petit défaut, oh !
un rien, une simple tache noire de
rien du tout.
La coupe circule, personne ne tou
che au beau fruit ; elle'arrive à vous,
ça y est, vous l’avez ! Vite le couteau,
elle est ouverte... déception, le fruit
superbe est pourri, la belle pomme
est véreuse !
Quelle surprise, quel contraste entre
ce superbe aspect extérieur et cette
pourriture interne. Ht bien, cette
pomme, vous l’avez deviné, c’est l’ar
mée allemande, la fine fleur de la
fameuse race des « saigneurs ».
Vous vous souvenez de 40, ces
superbes soldats feldgrau, grands
gaillards impeccablement vêtus, fonde
ments solides de cette armée réputée
invincible !
Quelle différence avec les loques
humaines que nous avons vu derniè
rement circuler dans nos rues.au len
demain du bombardement, ces mate
lots sales, hirsutes, déguenillés, les
veux ternes ou hagards, véritables
yeux de bêtes traquéees, traînant leur
fusil par la bretelle, ou déambulant
vêtus d’un tricot de peau et d’un cale
çon déchirés parce que le reste de leur
équipement était allé au fond de 1 eau
avec leur bateau !
Quoi, cette armée invincible s effon
dre devant un débarquement, pourtant
déclaré impossible P? r . c £ efs -
L’invasion qui devait être le tombeau
des armées alliées.
C’est l’histoire de la k el '* por "" 1e
qui revient, ne pas * ur PP H a '
rences car, c’est au pwd “ï - *
l’atlantique — que 1 00 volt armée
allemande.
Enfin, ils sont débarqués ! Pendant
uatre ans nous avons retenu ce cri
e délivrance dans notre cœur de
Français, et en ce jour du h Juin,
notre tête, que le boche n’a jamais pu
courber, s’est levée fière et nos nerfs
tendus en cette lutte quotidienne con
tre lui, se sont relâchés comme en
une trêve heureuse avant la dernière
bataille ; et les regards brillants
disaient mieux que les bouches :
« Nous avons bien fait d'espérer, ce
n'était pas en vain !... Ils sont là !...
chez nous !... en France !...
Rêvions-nous ?. Non, ils ont con
tinué.
...Les Alliés ont enfoncé les défenses
côtières, débarqué leurs hommes et
leur matériel, repris une bonne partie
de Normandie... La libération de notre
France est commencée...
Nous ne rêvions pas, mais c'est
Hitler qui fait un cauchemar et dans
son sommeil de somnambule, il mur
mure :
«Mais où est donc est mon mur
atlantique, ce mur qu’«ils» ne pou
vaient pas franchir ?. Von Rundstedt
m'avait pourtant bien assuré que
j’étais à l'abri de ce côté là !. Et qu'est-
ce donc que ces millions d'hommes et
ces milliers de canons, de tanks, de
camions qui débarquent à Cherbourg ?.
Mais où sont mes sous-marins ?.
Reader et Denitz m'ont pourtant bien
certifié qu'ils avaient coulé la plus
grande partie de tout cela depuis
quatre ans.
Et qu'est devenue ma Lutwaffe pour
que tout cela ait réussi à passer ?.
« Et que fait Rommel ? Ne devait il
pas colmater facilement les brèches
du mur aussitôt faites ?. Mais où donc
compte-t-il les arrêter ?.
Le cauchemar continue...fmira-t-il !...
A peine un mois a suffi pour que
s’écroule l’un des plus vastes bluffs
allemand !. « L’inviolabilité de la For
teresse européenne » : ce même temps
a suffi pour donner aux peuples oppri
més la justification de la longue atten
te qui leur a été imposée. Les Alliés
sont là et même un peu là !. La force -
et la technique savante de leur attaque,
leur cran et l’aide confiante qu’ils
reçoivent des Français, ne peuvent que
bien nous faire augurer de l’avenir.
Certes, nous avons encore des jours
sombres et des épreuv'es pénibles à
passer, mais puisque nous avons su
les subir vaillamment dans les temps
d'adversité, pourquoi nous terait-on
l'injure de nous en croire incapables en
ces jours de délivrance.
Seuls, les Hitler et Gcebbels peuvent
le croire car ils ne comprendront
jamais qu’entre une cervelle teutonne
et une cervelle française, il n'v a au
cun point de comparaison.
Lorsqu'on voit le nain nazie se
servir comme d’une pompe, des his
toires mirifiques d’avions sans pilote
pour regonller le moral allemand et
lui faire oublier ses bluffs précédents,
on ne peut s'étonner d'avoir entendu
son sous-ordre Paqui, nous réciter
chaque jour pendant des semaines, tel
un phonographe automatique,que l'An
gleterre comme Carthage sera détruite,
on ne doit pas s’étonner non plus
d'entendre à la radio, de lire dans les
journaux des histoires horribles de
batailles où les morts s'entassent par
milliers et dressant devant nos yeux
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populations normandes, bref, de quoi
nous dégoûter à jamais de voir les
Alliés arriver dans nos régions.
S’ils croient avoir à faire à des es
prits aussi obstrués que celui de leur
peuple « supérieur » libre à eux ; mais
nous, nous les connaissons trop pour
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mensongers ou amplifiés et pas d'avan
tage qu'en ces quatre ans de résistance
ils ne pourront affaiblir notre immense
espoir de délivrance.
La Libération du sol français est
commencée. • .et « ça » marche très
bien...aussi nous pouvons dire à
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