Titre : Le Patriote : organe français libre
Éditeur : (Le Havre)
Date d'édition : 1944-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833905k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 48 Nombre total de vues : 48
Description : avril 1944 avril 1944
Description : 1944/04 (N17). 1944/04 (N17).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k877734z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (277)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
- LEURS -
ERREURS
Pour tous ceux qui réfléchissent, il
est évident que l'Allemagne si bien
préparée à la guerre, a commis deux
erreurs capitales.
La première d'ordre militaire, en
n'envahissant pas l’Angleterre sur le
champ, après son triomphe de 1940,
comme en 1914 Von Kluck n'avait pas
marché directement sur Paris.
La deuxième d’ordre psychologique,
en laissant passer l’occasion d’acqué
rir l'amitié française. Cest de celle-ci
seulement que nous nous occuperont,
l’autre n’étant pa • de notre compè-
r ' '
En Juin 1940, l’Allemagne se rend
maîtresse d’une France divisée et
trompée, d’un peuple dont le courage
et le bon sens traditionnels ont été
énervés, taraudés, pourris par trop de
luxe et par des doctrines pernicieuses,
par l’oubli des lois primordiales,
travail, honneur, union, sans lesquelles
il n’est pas de grandeur.
L’Allemagne arrive victorieuse dans
un coup de théâtre et toute autre
qu’on l’imaginait, laborieuse, disci
plinée, forte, mais en apparance géné
reuse et humaine : l’amitié française
était à conquérir, elle n’eut pas été
longue à se donner : les âmes chez
nous étaient lasse au fond de l’am
biance trouble et équivoque où elles
végétaient.
Les Allemands ont-ils eu réelle
ment l’intention de réaliser cette
réconciliation ?. On peut en douter
qu ind on s’en réfère à "Mein Kampf”
et aux exemples dt l’histoire. En tous
cas. l’ont-ils voulu qu’ils s’y sont pris
à rebours, par une magistrale erreur
psychologique. Ils nous onrt affirmé
très haut leur désir d’entente, la
nécessité d’oublier les vieilles que
relles, la réorganisation de l’Europe
sur le plan de la collaboration:
Qu’avons nous vu ? L’Alsace Lorraine
confisquée avant même tout pourpar-
fcer de paix, des réquisitions sans
nombre ; une amende de 300' millions
par jour portée ensuite a 500 millions
les habitants en grand nombre expul
sés et pillés, les hommes déportés,
des sanctions tracassière et des fu
sillades d’otages.
Ah çà ! nous prennent-ils pour des
aveugles ou pour des fous ?
Croient-ils qu’il nous suffit de lire
leurs affiches : « Populations aban
données faites confiance au soldat
Al emand »! pour admirer un régime
qui nous oblige à crever de faim, sup-
rime toute liberté de s’exprimer
ouleverse les foyers et fait régner
la persécution ?
Messieurs les Allemands, vous vous
êtes louidement trompés: On n’ac
quiert pas les Français par le men
songe ni par la force mais par la gé
nérosité, vous l’auriez pu, mais il ne
fallait pas se contente^ d- paroles,
vous vous montrez à nous comme les
loups de l’Évangile : un extérieur sé
duisant mais un coeur impitoyable :
vans avez voulu nous appliquer le
fameux vers de Gœthe :
Un bist du nicht willing se braudh
ich gewalt !.
Et si lu ne consens pas, j emploierai
la force !
La méthode est peut-être bonne ou
tre Rhin, mais ceia ne pas au Pays de
Saint Louis, de Bayard, de Jeanne-
d’Arc et de Valmy.
Qu’eut-il fallu faire ? Desserrer la
vis au lieu delà serrer, rendre l’occu
pation la plus légèic possible ; laisser
régner dans les foyers l’aisance sinon
l’abondance : agir avec tact et ménager
la suceptibililéd’nn peuple vaincu.ce
qui n’est pas facile, reconnailre que la
France doit sc gouverner selon son
génie propre différent du votre : cha
que p’uple a son caractère : il est
inutile et mauvais de vouloir l’empri
sonner dans un autre moule, ne pas
mutiler le t irriioire et conclure des ac
cords internationaux qui ne soient pas
des marchés de dupes
Vous ne l’avez pas compris ? Ou vous
ne l’avez pas voulu ? C’est dommage
pour nous ..... et surtout pour vous!
mmmmmmÊrnmmmmÊÊimmmmm* Ht-«■aMpr mammmiammmmm
Une pensée noMe .
C’est la déclaration d un volontaire
des troupes Gaullistes, qui s’est expri
mé ainsi :
” Je suis heureux de me battre pom
la France et de payer ainsi la dette que
ses enfants ont contracté pour les dix
siècles de bonheur et de gloire qu’elle
leur a donné”.
Nous voilà loin des courbetti s aux
vainqueurs et des lâches abandons des
collaborateurs.
Si nous souffrons, acceptons les
épreuves courageusement en songeant
que par là nous pavons nous aussi,
notre dette à la Patrie.
Pressions militaires
et.... diplomatiques
Depuis quelque temps, nous pou
vons remarquer dans la presse asser
vie, de nouveaux sujets d’inquiétude
pour les vassaux et leurs maîtres. Non
seulement l’irrésistible colosse Russe
se permet des fantaisies qui font fris
sonner d’émoi et de peur les maîtres du
grand Reich! Mais la perfide Angleterre
(qui comme Carthage doit être dé
truite. comme dit le célèbre orateur de
kadio Paris ) se permet elle aussi de
suspendre ses livraisons de matériel
de guerre à la Turquie trop amorphe
à son gré, de conseiller à la Finlande
d’... iêL. a.ii de folie nazie, et ce
John Bull qui lui suspend sans préavis
ses envois de denrées alimentaires à
l’Espagne phalangiste, de demander au
gouvernement •*» l’Etre de renvoyer
les agents diplomatiqnes et d’espion
nage de l’axe tronqué, etc.
Vraiment ce sont ià des actes bien
osés.do J’ bolchevico-plou-
tocratiques devant l’invincible (jusqu’à
présent ) III* Reich! oui peut-être, mais
nous Français nous comprenons, fort
heureusement, qui était le plus fort en
4o, c’était l’axe, qui n’était pas encore
rouillé, qui se permettait de faire pres
sion sur la Suède, l'Espagne, la Turquie
et autres pays neutres PToujours l'Axe.
Mais depuis que cet axe c’est félé à la
suite d’une paille italienne (ou si vous
préférez d'un os de macaroni) il com
mence à grimacer vis à vis des neutres
qui ne veulent pas plier J'ecUine,ou ceux
qui se font remettre au pas par les
Alliés. Vraiment les temps ont bien
changer, avant d’être mis en bière, le
Nazisme est déjà rongé par les vers
qui lui ont réduits les membres à l'im
puissance ces vers invisibles et impal
pables,que sont les soldats du front in
térieur, ce cœur qui a déjà dns convul
sions d'apocalypse à chaque bombe
amie qui le met d'avantage à nu avant
de le rendre exangue.
Nous sommes b’-en certain que les
tentatives de séduction et de cor
ruption nazies ne s'arrêteront pas
là, mais qu’importe si nous souffrons,
nous rendrons au centuple les misères
que nous endurons, c'est ta loi du
billion.
ERREURS
Pour tous ceux qui réfléchissent, il
est évident que l'Allemagne si bien
préparée à la guerre, a commis deux
erreurs capitales.
La première d'ordre militaire, en
n'envahissant pas l’Angleterre sur le
champ, après son triomphe de 1940,
comme en 1914 Von Kluck n'avait pas
marché directement sur Paris.
La deuxième d’ordre psychologique,
en laissant passer l’occasion d’acqué
rir l'amitié française. Cest de celle-ci
seulement que nous nous occuperont,
l’autre n’étant pa • de notre compè-
r ' '
En Juin 1940, l’Allemagne se rend
maîtresse d’une France divisée et
trompée, d’un peuple dont le courage
et le bon sens traditionnels ont été
énervés, taraudés, pourris par trop de
luxe et par des doctrines pernicieuses,
par l’oubli des lois primordiales,
travail, honneur, union, sans lesquelles
il n’est pas de grandeur.
L’Allemagne arrive victorieuse dans
un coup de théâtre et toute autre
qu’on l’imaginait, laborieuse, disci
plinée, forte, mais en apparance géné
reuse et humaine : l’amitié française
était à conquérir, elle n’eut pas été
longue à se donner : les âmes chez
nous étaient lasse au fond de l’am
biance trouble et équivoque où elles
végétaient.
Les Allemands ont-ils eu réelle
ment l’intention de réaliser cette
réconciliation ?. On peut en douter
qu ind on s’en réfère à "Mein Kampf”
et aux exemples dt l’histoire. En tous
cas. l’ont-ils voulu qu’ils s’y sont pris
à rebours, par une magistrale erreur
psychologique. Ils nous onrt affirmé
très haut leur désir d’entente, la
nécessité d’oublier les vieilles que
relles, la réorganisation de l’Europe
sur le plan de la collaboration:
Qu’avons nous vu ? L’Alsace Lorraine
confisquée avant même tout pourpar-
fcer de paix, des réquisitions sans
nombre ; une amende de 300' millions
par jour portée ensuite a 500 millions
les habitants en grand nombre expul
sés et pillés, les hommes déportés,
des sanctions tracassière et des fu
sillades d’otages.
Ah çà ! nous prennent-ils pour des
aveugles ou pour des fous ?
Croient-ils qu’il nous suffit de lire
leurs affiches : « Populations aban
données faites confiance au soldat
Al emand »! pour admirer un régime
qui nous oblige à crever de faim, sup-
rime toute liberté de s’exprimer
ouleverse les foyers et fait régner
la persécution ?
Messieurs les Allemands, vous vous
êtes louidement trompés: On n’ac
quiert pas les Français par le men
songe ni par la force mais par la gé
nérosité, vous l’auriez pu, mais il ne
fallait pas se contente^ d- paroles,
vous vous montrez à nous comme les
loups de l’Évangile : un extérieur sé
duisant mais un coeur impitoyable :
vans avez voulu nous appliquer le
fameux vers de Gœthe :
Un bist du nicht willing se braudh
ich gewalt !.
Et si lu ne consens pas, j emploierai
la force !
La méthode est peut-être bonne ou
tre Rhin, mais ceia ne pas au Pays de
Saint Louis, de Bayard, de Jeanne-
d’Arc et de Valmy.
Qu’eut-il fallu faire ? Desserrer la
vis au lieu delà serrer, rendre l’occu
pation la plus légèic possible ; laisser
régner dans les foyers l’aisance sinon
l’abondance : agir avec tact et ménager
la suceptibililéd’nn peuple vaincu.ce
qui n’est pas facile, reconnailre que la
France doit sc gouverner selon son
génie propre différent du votre : cha
que p’uple a son caractère : il est
inutile et mauvais de vouloir l’empri
sonner dans un autre moule, ne pas
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cords internationaux qui ne soient pas
des marchés de dupes
Vous ne l’avez pas compris ? Ou vous
ne l’avez pas voulu ? C’est dommage
pour nous ..... et surtout pour vous!
mmmmmmÊrnmmmmÊÊimmmmm* Ht-«■aMpr mammmiammmmm
Une pensée noMe .
C’est la déclaration d un volontaire
des troupes Gaullistes, qui s’est expri
mé ainsi :
” Je suis heureux de me battre pom
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ses enfants ont contracté pour les dix
siècles de bonheur et de gloire qu’elle
leur a donné”.
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Si nous souffrons, acceptons les
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que par là nous pavons nous aussi,
notre dette à la Patrie.
Pressions militaires
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Depuis quelque temps, nous pou
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pour les vassaux et leurs maîtres. Non
seulement l’irrésistible colosse Russe
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grand Reich! Mais la perfide Angleterre
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truite. comme dit le célèbre orateur de
kadio Paris ) se permet elle aussi de
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à son gré, de conseiller à la Finlande
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gouvernement •*» l’Etre de renvoyer
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Vraiment ce sont ià des actes bien
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tocratiques devant l’invincible (jusqu’à
présent ) III* Reich! oui peut-être, mais
nous Français nous comprenons, fort
heureusement, qui était le plus fort en
4o, c’était l’axe, qui n’était pas encore
rouillé, qui se permettait de faire pres
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et autres pays neutres PToujours l'Axe.
Mais depuis que cet axe c’est félé à la
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préférez d'un os de macaroni) il com
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qui ne veulent pas plier J'ecUine,ou ceux
qui se font remettre au pas par les
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Nazisme est déjà rongé par les vers
qui lui ont réduits les membres à l'im
puissance ces vers invisibles et impal
pables,que sont les soldats du front in
térieur, ce cœur qui a déjà dns convul
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Nous sommes b’-en certain que les
tentatives de séduction et de cor
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nous rendrons au centuple les misères
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