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65 centimes pour les repas et le logement. Les 35 centimes d'excédent
servent à couvrir les frais généraux.
M. BORDEAUX. — Nous recevons deux catégories d'individus : ceux
qui nous demandent un abri momentané, et qui peuvent être placés ;
les vagabonds, qui cherchent plus ou moins de travail pendant
quelques jours et changent ensuite de pays. Ces derniers repré-
sentent à peu près 5o o o de nos pensionnaires.
M. HÉRUBEL. — Il est très difficile aux industriels de s'adresser aux
Refuges. Les industriels reçoivent en général plus de demandes
d'emploi qu'ils n'en ont à donner; ils inscrivent alors ces demandes
et emploient les ouvriers inscrits au fur et à mesure de leurs besoins.
Ces ouvriers, qu'ils connaissent la plupart du temps, qui ont déjà
travaillé pour eux ou pour des industriels de la même commune,
ont plus de titres que les nomades à être employés les premiers.
M. O. MARAIS. — La création des Refuges n'a-t-elle pas augmenté
le chiffre des chemineaux?
M. BORDEAUX.— La proportion n'en a pas varié depuis la première
année du Refuge. Elle est toujours d'environ 5o o/o. Je crois pou-
voir dire qu'il en est de même au Refuge de M. l'abbé Bazire.
M. O. MARAIS. — Avez-vous constaté que les mêmes chemineaux
reviennent périodiquement?
M. BORDEAUX. — Il y en a qui font leur tour de France en allant
de ville en ville. Nous n'avons pas pu faire d'enquête approfondie
à ce sujet, mais nous pouvons déclarer que beaucoup d'entre eux
reviennent tous les deux ou trois ans ; après avoir parcouru l'Ouest
de la France, ils descendent dans le Midi, reviennent par l'Est, les
femmes les accompagnent de préférence d'avril à octobre, c'est-à-dire
pendant la belle saison.
Ces nomades intermittents constituent, il faut bien le dire, la partie
la moins intéressante de notre clientèle.
M. SABRAN. — Le lait distribué aux enfants par le Refuge est-il
stérilisé ?
M. BORDEAUX. — Nous le distribuons comme nous le recevons.
J'ai l'intention de mettre à l'étude un projet de stérilisation. Jusqu'à
présent, le lait distribué par nous suit le sort du lait municipal, et,
dans ces conditions, nous avons déjà obtenu une grande diminution
sur la mortalité moyenne des enfants de la ville.
M. le Président fait connaître que M. de Pulligny, empêché, ne
65 centimes pour les repas et le logement. Les 35 centimes d'excédent
servent à couvrir les frais généraux.
M. BORDEAUX. — Nous recevons deux catégories d'individus : ceux
qui nous demandent un abri momentané, et qui peuvent être placés ;
les vagabonds, qui cherchent plus ou moins de travail pendant
quelques jours et changent ensuite de pays. Ces derniers repré-
sentent à peu près 5o o o de nos pensionnaires.
M. HÉRUBEL. — Il est très difficile aux industriels de s'adresser aux
Refuges. Les industriels reçoivent en général plus de demandes
d'emploi qu'ils n'en ont à donner; ils inscrivent alors ces demandes
et emploient les ouvriers inscrits au fur et à mesure de leurs besoins.
Ces ouvriers, qu'ils connaissent la plupart du temps, qui ont déjà
travaillé pour eux ou pour des industriels de la même commune,
ont plus de titres que les nomades à être employés les premiers.
M. O. MARAIS. — La création des Refuges n'a-t-elle pas augmenté
le chiffre des chemineaux?
M. BORDEAUX.— La proportion n'en a pas varié depuis la première
année du Refuge. Elle est toujours d'environ 5o o/o. Je crois pou-
voir dire qu'il en est de même au Refuge de M. l'abbé Bazire.
M. O. MARAIS. — Avez-vous constaté que les mêmes chemineaux
reviennent périodiquement?
M. BORDEAUX. — Il y en a qui font leur tour de France en allant
de ville en ville. Nous n'avons pas pu faire d'enquête approfondie
à ce sujet, mais nous pouvons déclarer que beaucoup d'entre eux
reviennent tous les deux ou trois ans ; après avoir parcouru l'Ouest
de la France, ils descendent dans le Midi, reviennent par l'Est, les
femmes les accompagnent de préférence d'avril à octobre, c'est-à-dire
pendant la belle saison.
Ces nomades intermittents constituent, il faut bien le dire, la partie
la moins intéressante de notre clientèle.
M. SABRAN. — Le lait distribué aux enfants par le Refuge est-il
stérilisé ?
M. BORDEAUX. — Nous le distribuons comme nous le recevons.
J'ai l'intention de mettre à l'étude un projet de stérilisation. Jusqu'à
présent, le lait distribué par nous suit le sort du lait municipal, et,
dans ces conditions, nous avons déjà obtenu une grande diminution
sur la mortalité moyenne des enfants de la ville.
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