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l'Assistance publique (hôpitaux, dispensaires, bureaux de bien-
faisance, etc.) :
AVIS
Les soins sont dus exclusivement aux indigeuts et aux nécessi-
teux (art. Ier de la loi du 15 juillet 1893; — art. 3o du décret
du 15 novembre 1895).
2° Il est nécessaire de développer les services de contrôle et
d'enquête, s'ilsfonctionnent d'une façon insuffisante.
M. CERNÉ. — Nous sommes tous d'accord entre médecins, et je
crois que le mal est au plus haut point parisien, mais il peut se pro-
duire partout. Cependant je me demande si on peut formuler une
interdiction absolue à l'entrée à l'hôpital de gens qui ne sont pas des
nécessiteux, mais qui ne sont pas non plus des gens même simple-
ment aisés, et qui ne seraient pas en mesure de recevoir chez eux les
soins qui leur sont nécessaires. Il est nécessaire de faire quelque chose
qui serait plutôt un vœu présenté aux administrations hospitalières
qu'un projet de règlement absolu fermant la porte à tout malade non
indigent.
M. LEBLOND. — J'ai déjà porté la question devant le premier
Congrès national d'assistance, tenu à Lyon, il y a trois ans, et la
question a été discutée très longuement. J'ai apporté des documents
établissant que des gens profitaient de l'organisation économique de
l'hôpital, alors qu'ils avaient 300 ou 400,000 francs, ou qu'ils étaient
à la tête de 2 5 ou 30,000 francs de rentes. Nous avions décidé de
fermer l'hôpital à ces gens peu scrupuleux qui, moyennant 5 francs
par jour, font hospitaliser les membres de leur famille.
Il faut déjà être riche pour payer 5 francs par jour. Ce ne sont pas
nos domestiques ni nos bonnes qui peuvent en profiter ; ce sont les
patentés, c'est le Monsieur qui paie généralement un loyer de 1,500
et 2,000 francs.
Je crois qu'il faut revenir à ce salutaire principe que l'hôpital est
fait pour les indigents, et rien que pour les indigents. Maintenant si
l'enquête vous démontre que l'individu est nécessiteux ou s'il offre
de rembourser les frais d'hôpital, vous ne pouvez pas le refuser. Mais
quand nous voyons des gens qui ont chevaux et voitures venir pro-
fiter des avantages que nous offrons aux indigents, cela nous scan-
l'Assistance publique (hôpitaux, dispensaires, bureaux de bien-
faisance, etc.) :
AVIS
Les soins sont dus exclusivement aux indigeuts et aux nécessi-
teux (art. Ier de la loi du 15 juillet 1893; — art. 3o du décret
du 15 novembre 1895).
2° Il est nécessaire de développer les services de contrôle et
d'enquête, s'ilsfonctionnent d'une façon insuffisante.
M. CERNÉ. — Nous sommes tous d'accord entre médecins, et je
crois que le mal est au plus haut point parisien, mais il peut se pro-
duire partout. Cependant je me demande si on peut formuler une
interdiction absolue à l'entrée à l'hôpital de gens qui ne sont pas des
nécessiteux, mais qui ne sont pas non plus des gens même simple-
ment aisés, et qui ne seraient pas en mesure de recevoir chez eux les
soins qui leur sont nécessaires. Il est nécessaire de faire quelque chose
qui serait plutôt un vœu présenté aux administrations hospitalières
qu'un projet de règlement absolu fermant la porte à tout malade non
indigent.
M. LEBLOND. — J'ai déjà porté la question devant le premier
Congrès national d'assistance, tenu à Lyon, il y a trois ans, et la
question a été discutée très longuement. J'ai apporté des documents
établissant que des gens profitaient de l'organisation économique de
l'hôpital, alors qu'ils avaient 300 ou 400,000 francs, ou qu'ils étaient
à la tête de 2 5 ou 30,000 francs de rentes. Nous avions décidé de
fermer l'hôpital à ces gens peu scrupuleux qui, moyennant 5 francs
par jour, font hospitaliser les membres de leur famille.
Il faut déjà être riche pour payer 5 francs par jour. Ce ne sont pas
nos domestiques ni nos bonnes qui peuvent en profiter ; ce sont les
patentés, c'est le Monsieur qui paie généralement un loyer de 1,500
et 2,000 francs.
Je crois qu'il faut revenir à ce salutaire principe que l'hôpital est
fait pour les indigents, et rien que pour les indigents. Maintenant si
l'enquête vous démontre que l'individu est nécessiteux ou s'il offre
de rembourser les frais d'hôpital, vous ne pouvez pas le refuser. Mais
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