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M. le Préfet a fait, je crois, cette confusion entre le terme de « ma-
lade soigné par un traitement externe » et celui de « malade soigné à
domicile », et c'est pour cela que j'y insiste, afin qu'il n'y ait pas d'er-
reur commise. Comme lui, je crois qu'il est désirable de développer
le traitement hors de l'hôpital, mais je fais toutes mes réserves pour le
traitement à domicile, qui n'est pas du tout la même chose. On m'a
accordé que la chirurgie nécessitait l'envoi à l'hôpital. Or, ce n'est pas du
tout mon avis: les grandesopérationsseront nécessairement gardées pour
l'hôpital, parce qu'il est quelquefois nécessaire de soigner particuliè-
rement et de surveiller l'opéré, mais s'il y a quelque chose qui peut se
développer en dehors de l'hôpital, c'est bien la chirurgie, grâce aux
progrès qu'elle a faits, grâce à l'absence presque complète de compli-
cations à la suite d'un certain nombre d'opérations. Beaucou p de ces
opérations chirurgicales peuvent se faire sans hospitaliser le malade,
si on nous en donne le moyen dans nos consultations externes, prin-
cipalement lorsqu'il s'agira d'enfants. La chirurgie externe prendra
un grand développement.
Je suis loin de m'associer à ce que nous disait tout à l'heure M. Ba-
taille, à propos des inconvénients de l'hôpital pour les enfants atteints
de maladies aiguës. On a exagéré certainement. On nous a montré
l'enfant pris, dès ses premiers mois, pour aller à la crèche, à l'école
maternelle, à l'école primaire et au régiment; mais cela ne nous re-
garde pas. L'enfant n'est pas malade à ce moment-là. Je ne vais pas
m'occuper des nécessités sociales qui obligent la famille à se séparer
plus ou moins des enfants. Ne parlons pas de cela aujourd'hui. Lors-
que l'enfant a une maladie simple, une maladie bénigne, une mala-
die éruptive même, vous prétendez qu'il est préférable de le garder
chez lui.
M. BATAILLE. - Pardon.
M. CERNÉ.— Voulez-vous me laisser parler? Vous répondrez après,
si vous voulez. Vous prétendez que les enfants atteints de ces mala-
dies vont mourir à l'hôpital, parce qu'ils y contractent d'autres mala-
dies. A Paris, autrefois surtout, on a vu comment les enfants contrac-
taient toutes les maladies possibles. Il faut améliorer l'hôpital, mais
c'est tout. Il ne faut pas que l'enfant qui vient avec une bronchite
gagne la scarlatine, pas plus qu'il ne doit gagner la diphtérie, après
une angine simple.
Mais dans un domicile ouvrier, où vous vous trouvez dans l'im-
possibilité de séparer des malades, où vous avez souvent une ribam-
M. le Préfet a fait, je crois, cette confusion entre le terme de « ma-
lade soigné par un traitement externe » et celui de « malade soigné à
domicile », et c'est pour cela que j'y insiste, afin qu'il n'y ait pas d'er-
reur commise. Comme lui, je crois qu'il est désirable de développer
le traitement hors de l'hôpital, mais je fais toutes mes réserves pour le
traitement à domicile, qui n'est pas du tout la même chose. On m'a
accordé que la chirurgie nécessitait l'envoi à l'hôpital. Or, ce n'est pas du
tout mon avis: les grandesopérationsseront nécessairement gardées pour
l'hôpital, parce qu'il est quelquefois nécessaire de soigner particuliè-
rement et de surveiller l'opéré, mais s'il y a quelque chose qui peut se
développer en dehors de l'hôpital, c'est bien la chirurgie, grâce aux
progrès qu'elle a faits, grâce à l'absence presque complète de compli-
cations à la suite d'un certain nombre d'opérations. Beaucou p de ces
opérations chirurgicales peuvent se faire sans hospitaliser le malade,
si on nous en donne le moyen dans nos consultations externes, prin-
cipalement lorsqu'il s'agira d'enfants. La chirurgie externe prendra
un grand développement.
Je suis loin de m'associer à ce que nous disait tout à l'heure M. Ba-
taille, à propos des inconvénients de l'hôpital pour les enfants atteints
de maladies aiguës. On a exagéré certainement. On nous a montré
l'enfant pris, dès ses premiers mois, pour aller à la crèche, à l'école
maternelle, à l'école primaire et au régiment; mais cela ne nous re-
garde pas. L'enfant n'est pas malade à ce moment-là. Je ne vais pas
m'occuper des nécessités sociales qui obligent la famille à se séparer
plus ou moins des enfants. Ne parlons pas de cela aujourd'hui. Lors-
que l'enfant a une maladie simple, une maladie bénigne, une mala-
die éruptive même, vous prétendez qu'il est préférable de le garder
chez lui.
M. BATAILLE. - Pardon.
M. CERNÉ.— Voulez-vous me laisser parler? Vous répondrez après,
si vous voulez. Vous prétendez que les enfants atteints de ces mala-
dies vont mourir à l'hôpital, parce qu'ils y contractent d'autres mala-
dies. A Paris, autrefois surtout, on a vu comment les enfants contrac-
taient toutes les maladies possibles. Il faut améliorer l'hôpital, mais
c'est tout. Il ne faut pas que l'enfant qui vient avec une bronchite
gagne la scarlatine, pas plus qu'il ne doit gagner la diphtérie, après
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Mais dans un domicile ouvrier, où vous vous trouvez dans l'im-
possibilité de séparer des malades, où vous avez souvent une ribam-
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