289
des hôpitaux ont à lutter contre l'envahissement toujours croissant
des habitants des communes voisines qui, et même quelquefois sans
être privés de ressources, viennent aux consultations des médecins et
chirurgiens des hôpitaux et cherchent très souvent à entrer subrepti-
cement dans un établissement à l'entrée duquel ils n'ont aucun droit.
Les médecins et chirurgiens des hôpitaux, dont la consultation est
toute volontaire, n'ont pas à s'enquérir si la personne qui se présente
est ou non domiciliée à Rouen, si elle est ou non tombée malade à
Rouen, alors que dans les dispensaires, avant d'être admis à recevoir
la consultation, il faut indiquer son nom et son adresse pour justifier
qu'on habite bien la circonscription. C'est là un des grands avan-
tages que présente l'organisation de l'assistance médicale à Rouen.
Les hospices et les dispensaires du bureau de bienfaisance doivent
les secours médicaux aux personnes privées de ressources habitant la
commune ou tombées malades dans la commune, mais on ne saurait
trop le répéter, ces établissements ne doivent rien aux personnes ma-
lades venant des communes voisines, ni même à celles habitant la
commune qui, bien que n'étant pas privées de ressources, croient de-
voir venir aux consultations des médecins et chirurgiens des hôpi-
taux.
Voilà pourquoi je défends l'organisation de l'assistance médicale à
Rouen, organisation qui, ainsi que je l'ai déjà dit, n'est que l'appli-
cation anticipée de la loi du 25 juillet 1893, et je demande au Con-
grès d'adopter les conclusions du rapport de M. le Dr Billon.
M. LE PRÉSIDENT. — M. le Préfet m'a demandé la parole ; avant de la
lui donner, je prierai M. le Dr Billon de vouloir bien nous donner
une nouvelle lecture de ses conclusions.
M. le Dr Billon donne lecture des conclusions de son rapport.
« 1° Tout malade privé de ressources, qui réclamera l'assistance
médicale, devra être soigné dans sa famille, et cela dans le plus grand
nombre de cas. Il ne devra être envoyé à l'hôpital qu'après avoir été
visité par le médecin du service à domicile, qui décidera si, oui ou
non, le malade peut être soigné dans son logement. La nature de
l'affection, l'insalubrité de la demeure, l'absence de toute personne
capable de garder le malade, seront les trois seules raisons qui pour-
ront nécessiter l'hospitalisation (exécution sévère de la loi du
15 juillet 1893 sur l'assistance médicale gratuite);
« 2° Des d ispensaires seront créés dans chaque arrondissement ou
circonscription médicale, dispensaires bien outillés, dans lesquels les
19
des hôpitaux ont à lutter contre l'envahissement toujours croissant
des habitants des communes voisines qui, et même quelquefois sans
être privés de ressources, viennent aux consultations des médecins et
chirurgiens des hôpitaux et cherchent très souvent à entrer subrepti-
cement dans un établissement à l'entrée duquel ils n'ont aucun droit.
Les médecins et chirurgiens des hôpitaux, dont la consultation est
toute volontaire, n'ont pas à s'enquérir si la personne qui se présente
est ou non domiciliée à Rouen, si elle est ou non tombée malade à
Rouen, alors que dans les dispensaires, avant d'être admis à recevoir
la consultation, il faut indiquer son nom et son adresse pour justifier
qu'on habite bien la circonscription. C'est là un des grands avan-
tages que présente l'organisation de l'assistance médicale à Rouen.
Les hospices et les dispensaires du bureau de bienfaisance doivent
les secours médicaux aux personnes privées de ressources habitant la
commune ou tombées malades dans la commune, mais on ne saurait
trop le répéter, ces établissements ne doivent rien aux personnes ma-
lades venant des communes voisines, ni même à celles habitant la
commune qui, bien que n'étant pas privées de ressources, croient de-
voir venir aux consultations des médecins et chirurgiens des hôpi-
taux.
Voilà pourquoi je défends l'organisation de l'assistance médicale à
Rouen, organisation qui, ainsi que je l'ai déjà dit, n'est que l'appli-
cation anticipée de la loi du 25 juillet 1893, et je demande au Con-
grès d'adopter les conclusions du rapport de M. le Dr Billon.
M. LE PRÉSIDENT. — M. le Préfet m'a demandé la parole ; avant de la
lui donner, je prierai M. le Dr Billon de vouloir bien nous donner
une nouvelle lecture de ses conclusions.
M. le Dr Billon donne lecture des conclusions de son rapport.
« 1° Tout malade privé de ressources, qui réclamera l'assistance
médicale, devra être soigné dans sa famille, et cela dans le plus grand
nombre de cas. Il ne devra être envoyé à l'hôpital qu'après avoir été
visité par le médecin du service à domicile, qui décidera si, oui ou
non, le malade peut être soigné dans son logement. La nature de
l'affection, l'insalubrité de la demeure, l'absence de toute personne
capable de garder le malade, seront les trois seules raisons qui pour-
ront nécessiter l'hospitalisation (exécution sévère de la loi du
15 juillet 1893 sur l'assistance médicale gratuite);
« 2° Des d ispensaires seront créés dans chaque arrondissement ou
circonscription médicale, dispensaires bien outillés, dans lesquels les
19
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Sujets similaires
- Collections numériques similaires Livres sur Le Havre Livres sur Le Havre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav019"M. Félix Faure président de la République française /ark:/12148/bd6t542578099.highres Picturesque tour of the Seine from Paris to the sea, with particulars historical and descriptive, by M. Sauvan. Illustrated with twenty four highly finished and coloured engravings by A. Pugin and J. Gendall. Accompanied by a map /ark:/12148/bd6t54257803t.highres
- Auteurs similaires
-
-
Page
chiffre de pagination vue 327/500
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6581200m/f327.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6581200m/f327.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6581200m/f327.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6581200m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6581200m