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dispensaire de prendre ces notes ; il a à peine le temps d'examiner
ses malades et d'écrire sur des registres les indications administratives.
Enfin, et surtout, le reproche capital que je fais au Dispensaire (et
je regrette de m'écarter de M. Bataille sur ce point), c'est que la
consultation ne soit point spécialisée. Il est impossible qu'un médecin
soit à la fois médecin, chirurgien, gynécologiste, oculiste, auriste,
dermatologiste, etc. Or, les dispensaires ne comportent pas de services
spéciaux pour ces branches de la médecine.
M. BATAILLE. — Je vous demande pardon.
M. BRUNON. — Mais. si ces services spéciaux existaient, il y aurait
au moins un service de médecine, un service de chirurgie, un service
de gynécologie. Il n'y a pas de spécialisation dans les Dispensaires de
Rouen.
M. BATAILLE. — Je vous demande pardon.
UN ASSISTANT. — Il n'y en a pas besoin.
M. BRUNON. — Alors, je n'insiste pas. Si vous admettez que la
médecine contemporaine peut se faire sans spécialisation, je ne
veux pas insister davantage.
Je passe maintenant au service à domicile. Le père de cette insti-
tution, c'est M. Gibert, qui a créé un dispensaire célèbre et admirable-
ment tenu. La création de M. Gibert a marqué une étape impor-
tante dans la question, car il est un de ceux qui, ne faisant appel qu'à
l'initiative privée, ont créé un dispensaire et fondé l'assistance à
domicile. Je ferai remarquer cependant que tout ce qu'il a dit et
écrit ici sur l'assistance ne me paraît pas être toujours applicable
parce que, avec les médications contemporaines, le service à domicile
ne peut pas donner ce qu'il aurait donné avec la médecine d'autre-
fois Les médications se sont transformées. La plus grande place est
à l'hygiène, et il est très souvent impossible de donner les soins néces-
saires dans un local d'ouvrier où tout manque. Autrefois, lorsqu'on
traitait une maladie de poitrine, on ordonnait certains médicaments,
le médecin pouvait donner sa consultation sans ôter ses gants ;
aujourd'hui, on traite les grandes pyrexies avec des procédés qui se
rapprochent des procédés chirurgicaux. De là, des complications
extraordinaires, à moins que le domicile où l'on se trouve ne s'y
prête. Ou restreindra le service à domicile beaucoup plus que le
rapport ne l'indique, parce que les médications dont je parle sont très
compliquées dans leurs applications, elles ne sont pas applicables
dispensaire de prendre ces notes ; il a à peine le temps d'examiner
ses malades et d'écrire sur des registres les indications administratives.
Enfin, et surtout, le reproche capital que je fais au Dispensaire (et
je regrette de m'écarter de M. Bataille sur ce point), c'est que la
consultation ne soit point spécialisée. Il est impossible qu'un médecin
soit à la fois médecin, chirurgien, gynécologiste, oculiste, auriste,
dermatologiste, etc. Or, les dispensaires ne comportent pas de services
spéciaux pour ces branches de la médecine.
M. BATAILLE. — Je vous demande pardon.
M. BRUNON. — Mais. si ces services spéciaux existaient, il y aurait
au moins un service de médecine, un service de chirurgie, un service
de gynécologie. Il n'y a pas de spécialisation dans les Dispensaires de
Rouen.
M. BATAILLE. — Je vous demande pardon.
UN ASSISTANT. — Il n'y en a pas besoin.
M. BRUNON. — Alors, je n'insiste pas. Si vous admettez que la
médecine contemporaine peut se faire sans spécialisation, je ne
veux pas insister davantage.
Je passe maintenant au service à domicile. Le père de cette insti-
tution, c'est M. Gibert, qui a créé un dispensaire célèbre et admirable-
ment tenu. La création de M. Gibert a marqué une étape impor-
tante dans la question, car il est un de ceux qui, ne faisant appel qu'à
l'initiative privée, ont créé un dispensaire et fondé l'assistance à
domicile. Je ferai remarquer cependant que tout ce qu'il a dit et
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parce que, avec les médications contemporaines, le service à domicile
ne peut pas donner ce qu'il aurait donné avec la médecine d'autre-
fois Les médications se sont transformées. La plus grande place est
à l'hygiène, et il est très souvent impossible de donner les soins néces-
saires dans un local d'ouvrier où tout manque. Autrefois, lorsqu'on
traitait une maladie de poitrine, on ordonnait certains médicaments,
le médecin pouvait donner sa consultation sans ôter ses gants ;
aujourd'hui, on traite les grandes pyrexies avec des procédés qui se
rapprochent des procédés chirurgicaux. De là, des complications
extraordinaires, à moins que le domicile où l'on se trouve ne s'y
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