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Certes, il n'est pas de système d'assistance qui ne soit à l'abri de
toute critique et les dispensaires ne sauraient y échapper. Je concède
volontiers que peut-être n'a-t-on pas assez tiré parti de l'organisation
et de l'outillage des hôpitaux. C'est une question à examiner. Pour ce
qui est des dispensaires, je déclare qu'ils rendent des services incon-
testables et j'appuie les conclusions du rapporteur qui demande le
développement des secours à domicile dans les grandes villes.
M. LE Dr BRUNON. — Je voudrais rappeler ici certains passages du
rapport de M. le Dr Billon pour les critiquer. Mais vous me per-
mettrez tout d'abord de rendre hommage à l'esprit qui a guidé ce
travail. Le rapporteur nous est particulièrement sympathique, et il
me pardonnera d'apporter ici quelques critiques.
Le point capital du rapport de l'honorable M. Billon était l'étude
du système rouennais. Je sais bien que dans un Congrès, on ne
doit parler que de choses générales, mais dans notre discussion, nous
n'avons à étudier que ce qui se pratique à Rouen, et je constate que le
quart à peine du rapport parle de ce système. Le reste a trait à d'autres
questions secondaires. Et encore, dans ce quart, il ne figure que
des affirmations ; il n'y a pas de preuves convaincantes appuyant ces
affirmations. Il me semble que dans un rapport comme celui-là, il ne
suffisait pas d'insérer la manifestation de votre sentiment bienveillant ;
vous auriez pu trouver des critiques à faire. Il suffisait de demander
l'opinion des médecins rouennais. Or, je trouve absolument étonnant
que dans une question comme celle-là l'opinion du corps médical ne
figure pas. Il me semble qu'elle aurait dû compter pour quelque
chose, puisque nous nous occupons de ces questions depuis plusieurs
années.
Toutes les sympathies de M. le Dr Billon, toute son admiration
sont pour le système rouennais, qui, d'après lui, a constitué un très
grand progrès. C'est incontestable, mais le progrès n'a été qu'un
progrès administratif. Au point de vue médical, au contraire, le
progrès n'a pas été grand, et j'espère le démontrer.
En principe, et nous sommes tous d'accord sur ce point, nous
admettons qu'il faut secourir le plus de malheureux possible avec le
moins de dépenses possible, et pour cela nous avons appliqué le
système en question. Mais nous avons oublié que nous devions
utiliser le plus de bonnes volontés possible, oui, le plus de bonnes
volontés possible, je souligne le mot. Notre système a créé cet anta-
gonisme dont on parlait tout à l'heure, parce qu'il n'utilise pas toutes
Certes, il n'est pas de système d'assistance qui ne soit à l'abri de
toute critique et les dispensaires ne sauraient y échapper. Je concède
volontiers que peut-être n'a-t-on pas assez tiré parti de l'organisation
et de l'outillage des hôpitaux. C'est une question à examiner. Pour ce
qui est des dispensaires, je déclare qu'ils rendent des services incon-
testables et j'appuie les conclusions du rapporteur qui demande le
développement des secours à domicile dans les grandes villes.
M. LE Dr BRUNON. — Je voudrais rappeler ici certains passages du
rapport de M. le Dr Billon pour les critiquer. Mais vous me per-
mettrez tout d'abord de rendre hommage à l'esprit qui a guidé ce
travail. Le rapporteur nous est particulièrement sympathique, et il
me pardonnera d'apporter ici quelques critiques.
Le point capital du rapport de l'honorable M. Billon était l'étude
du système rouennais. Je sais bien que dans un Congrès, on ne
doit parler que de choses générales, mais dans notre discussion, nous
n'avons à étudier que ce qui se pratique à Rouen, et je constate que le
quart à peine du rapport parle de ce système. Le reste a trait à d'autres
questions secondaires. Et encore, dans ce quart, il ne figure que
des affirmations ; il n'y a pas de preuves convaincantes appuyant ces
affirmations. Il me semble que dans un rapport comme celui-là, il ne
suffisait pas d'insérer la manifestation de votre sentiment bienveillant ;
vous auriez pu trouver des critiques à faire. Il suffisait de demander
l'opinion des médecins rouennais. Or, je trouve absolument étonnant
que dans une question comme celle-là l'opinion du corps médical ne
figure pas. Il me semble qu'elle aurait dû compter pour quelque
chose, puisque nous nous occupons de ces questions depuis plusieurs
années.
Toutes les sympathies de M. le Dr Billon, toute son admiration
sont pour le système rouennais, qui, d'après lui, a constitué un très
grand progrès. C'est incontestable, mais le progrès n'a été qu'un
progrès administratif. Au point de vue médical, au contraire, le
progrès n'a pas été grand, et j'espère le démontrer.
En principe, et nous sommes tous d'accord sur ce point, nous
admettons qu'il faut secourir le plus de malheureux possible avec le
moins de dépenses possible, et pour cela nous avons appliqué le
système en question. Mais nous avons oublié que nous devions
utiliser le plus de bonnes volontés possible, oui, le plus de bonnes
volontés possible, je souligne le mot. Notre système a créé cet anta-
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