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munes. C'est donc une dépense supplémentaire de 9 ou 10 millions
tout au plus. Mettons-en 15, mettons-en même 20, si vous voulez,
vous voyez que je fais la part belle. Ce ne sont point des centaines et
des centaines de millions, comme le disait M. Vermont, ni des di-
zaines de mille fonctionnaires. Vous avez agité un spectre qui ne doit
effrayer personne, et j'espère que mes explications vous auront suffi
pour vous convaincre que vos affirmations étaient entachées d'exagé-
ration.
M. VERMONT. — Mais votre calcul est impossible ; cela ferait 160 fr.
seulement que vous donneriez aux vieillards qui seront secourus à
domicile.
M, Paul STRAUSS. — Ah! si vous voulez que j'entre dans le détail
des évaluations, je puis le faire, mais cela va nous entraîner fort loin.
La subvention, l'allocation (je ne dis pas la rente) doit varier suivant
les localités. Vous avez fait surgir un doute involontaire, je veux bien
le croire, sur tout ce débat. Si l'on devait étudier la question de l'as-
surance aux vieillards, je soutiendrais la participation de l'Etat, de
l'ouvrier et du patron. Mais il s'agit là d'une allocation qui empêche
le vieillard de mourir de faim. Il ne s'agit point de faire des rentes
aux vieillards, comme on a voulu le prétendre pour égarer le débat.
Vous savez ce qu'est l'assistance à domicile ; on n'a point la pré-
tention, en la faisant, d'apporter une somme qui mette l'assisté en me-
sure de subvenir à tous ses besoins. Les cas sont extrêmement variés.
Dans telle situation, c'est la totalité de la subsistance qui doit tomber
à la charge de l'Assistance publique ; dans un très grand nombre de
cas, il suffit d'un secours d'appoint. Nous ne pouvons établir une
moyenne, et nous ne disons pas que nous allons accorder une rente
uniforme à tous les vieillards. Nous établissons une approximation
de dépenses variable suivant les espèces, soit par hospitalisation, soit
par secours à domicile, soit par le placement familial.
Je considère comme aflligeant et honteux de voir des vieillards qui
encombrent nos dépôts de mendicité. Je sais que parmi ces vieillards,
il y a de véritables malades mentaux; je fais appel aux médecins
d'asiles d'aliénés que je vois ici. Tout le monde sait qu'on est quel-
quefois obligé de conserver des chroniques dans un grand nombre
d'hôpitaux; et, à défaut de cela, il y a les dépôts de mendicité. De-
main, le Président de la République va visiter l'asile de Nanterre, et
je m'y rendrai pour accompagner le premier magistrat du pays, mais
je suis d'avance humilié de cette visite, en songeant que nous en
sommes réduits, pour un grand nombre d'octogénaires, qui viennent
munes. C'est donc une dépense supplémentaire de 9 ou 10 millions
tout au plus. Mettons-en 15, mettons-en même 20, si vous voulez,
vous voyez que je fais la part belle. Ce ne sont point des centaines et
des centaines de millions, comme le disait M. Vermont, ni des di-
zaines de mille fonctionnaires. Vous avez agité un spectre qui ne doit
effrayer personne, et j'espère que mes explications vous auront suffi
pour vous convaincre que vos affirmations étaient entachées d'exagé-
ration.
M. VERMONT. — Mais votre calcul est impossible ; cela ferait 160 fr.
seulement que vous donneriez aux vieillards qui seront secourus à
domicile.
M, Paul STRAUSS. — Ah! si vous voulez que j'entre dans le détail
des évaluations, je puis le faire, mais cela va nous entraîner fort loin.
La subvention, l'allocation (je ne dis pas la rente) doit varier suivant
les localités. Vous avez fait surgir un doute involontaire, je veux bien
le croire, sur tout ce débat. Si l'on devait étudier la question de l'as-
surance aux vieillards, je soutiendrais la participation de l'Etat, de
l'ouvrier et du patron. Mais il s'agit là d'une allocation qui empêche
le vieillard de mourir de faim. Il ne s'agit point de faire des rentes
aux vieillards, comme on a voulu le prétendre pour égarer le débat.
Vous savez ce qu'est l'assistance à domicile ; on n'a point la pré-
tention, en la faisant, d'apporter une somme qui mette l'assisté en me-
sure de subvenir à tous ses besoins. Les cas sont extrêmement variés.
Dans telle situation, c'est la totalité de la subsistance qui doit tomber
à la charge de l'Assistance publique ; dans un très grand nombre de
cas, il suffit d'un secours d'appoint. Nous ne pouvons établir une
moyenne, et nous ne disons pas que nous allons accorder une rente
uniforme à tous les vieillards. Nous établissons une approximation
de dépenses variable suivant les espèces, soit par hospitalisation, soit
par secours à domicile, soit par le placement familial.
Je considère comme aflligeant et honteux de voir des vieillards qui
encombrent nos dépôts de mendicité. Je sais que parmi ces vieillards,
il y a de véritables malades mentaux; je fais appel aux médecins
d'asiles d'aliénés que je vois ici. Tout le monde sait qu'on est quel-
quefois obligé de conserver des chroniques dans un grand nombre
d'hôpitaux; et, à défaut de cela, il y a les dépôts de mendicité. De-
main, le Président de la République va visiter l'asile de Nanterre, et
je m'y rendrai pour accompagner le premier magistrat du pays, mais
je suis d'avance humilié de cette visite, en songeant que nous en
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