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infirmes. Je voudrais simplement qu'on commençât à aider ceux qui
s'aident eux-mêmes, avant de s'occuper de ceux qui ne s'aident pas.
Je serais désolé qu'on me considérât comme l'adversaire de l'assistance
aux malheureux, vieillards ou infirmes.
M. LE Dr PETIT. — M. Strauss disait qu'on avait organisé le sys-
tème qu'il préconise dans l'Indre et dans la Haute-Marne.
M. STRAUSS. — J'ai dit qu'en 1888, M. Monod avait invité tous les
Conseils généraux à s'occuper de l'assistance aux vieillards et aux in-
firmes, en leur recommandant de suivre l'exemple donné par les deux
départements de la Haute-Marne et de l'Indre.
M. LE DR PETIT. — Est-ce que vous pourriez nous dire à combien
a pu s'élever la dépense, puisqu'on nous parle de centaines de mil-
lions ?.
M. PAUL STRAUSS. — Je n'ai pas l'intention, quoique vous puissiez
le penser, de suivre deux de mes principaux contradicteurs dans leurs
divers développements. Si nous étions devant une assemblée de mu-
tualistes ou dans un Congrès d'économie sociale, je pourrais le faire.
Si M. Vermont me connaissait mieux, il saurait que je ne suis point
moins mutualiste que lui. Je le suis certainement plus que lui, et je
m'écarte même de lui, en ce sens qu'au lieu de tout attendre de la
prévoyance volontaire, je suis un mutualiste d'Etat. Je voudrais la
mutualité obligatoire et je considère que tous les travailleurs doivent
être assurés contre la vieillesse, contre les accidents et contre les infir-
mités. J'ai donc eu le malheur de me faire mal comprendre sans
doute. M. Vermont a cru que parce que j'avais certaines hésitations
sur certains moyens d'application, en réalité secondaires, toutes les
parties du projet de loi n'avaient pas été étudiées, et que nous vous
apportions un système inorganique et informe.
J'ai essayé de démontrer au Congrès que l'essentiel c'était d'avoir
l'obligation de l'assistance, et j'ai dit qu'ensuite il y aurait à déter-
miner si la durée du séjour ou de résidence devait être de cinq ou de
six ans, si la durée de résidence ou d'absence, pour acquérir ou pour
perdre le droit au secours serait de cinq, de six ou de dix ans, sui-
vant qu'il s'agirait du domicile de secours communal, départemental
ou national. Tout cela n'était que secondaire, puisque les dépenses
devaient être acquittées par la caisse des contribuables, représentés par
des collectivités variables. J'espère qu'il ne subsiste aucun malen-
tendu ; je regrette qu'on ait paru croire que j'aie consenti à apporter
infirmes. Je voudrais simplement qu'on commençât à aider ceux qui
s'aident eux-mêmes, avant de s'occuper de ceux qui ne s'aident pas.
Je serais désolé qu'on me considérât comme l'adversaire de l'assistance
aux malheureux, vieillards ou infirmes.
M. LE Dr PETIT. — M. Strauss disait qu'on avait organisé le sys-
tème qu'il préconise dans l'Indre et dans la Haute-Marne.
M. STRAUSS. — J'ai dit qu'en 1888, M. Monod avait invité tous les
Conseils généraux à s'occuper de l'assistance aux vieillards et aux in-
firmes, en leur recommandant de suivre l'exemple donné par les deux
départements de la Haute-Marne et de l'Indre.
M. LE DR PETIT. — Est-ce que vous pourriez nous dire à combien
a pu s'élever la dépense, puisqu'on nous parle de centaines de mil-
lions ?.
M. PAUL STRAUSS. — Je n'ai pas l'intention, quoique vous puissiez
le penser, de suivre deux de mes principaux contradicteurs dans leurs
divers développements. Si nous étions devant une assemblée de mu-
tualistes ou dans un Congrès d'économie sociale, je pourrais le faire.
Si M. Vermont me connaissait mieux, il saurait que je ne suis point
moins mutualiste que lui. Je le suis certainement plus que lui, et je
m'écarte même de lui, en ce sens qu'au lieu de tout attendre de la
prévoyance volontaire, je suis un mutualiste d'Etat. Je voudrais la
mutualité obligatoire et je considère que tous les travailleurs doivent
être assurés contre la vieillesse, contre les accidents et contre les infir-
mités. J'ai donc eu le malheur de me faire mal comprendre sans
doute. M. Vermont a cru que parce que j'avais certaines hésitations
sur certains moyens d'application, en réalité secondaires, toutes les
parties du projet de loi n'avaient pas été étudiées, et que nous vous
apportions un système inorganique et informe.
J'ai essayé de démontrer au Congrès que l'essentiel c'était d'avoir
l'obligation de l'assistance, et j'ai dit qu'ensuite il y aurait à déter-
miner si la durée du séjour ou de résidence devait être de cinq ou de
six ans, si la durée de résidence ou d'absence, pour acquérir ou pour
perdre le droit au secours serait de cinq, de six ou de dix ans, sui-
vant qu'il s'agirait du domicile de secours communal, départemental
ou national. Tout cela n'était que secondaire, puisque les dépenses
devaient être acquittées par la caisse des contribuables, représentés par
des collectivités variables. J'espère qu'il ne subsiste aucun malen-
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