249
de l'alcool; ils font, presque tous, un autre commerce en dehors de
leur cabaret. Ils vendent de tout, plus de l'alcool. Qu'ils cessent de
vendre de l'alcool et qu'ils continuent à vendre des choux, des pommes
de terre ou des épices. (Applaudissements.)
M. VAN BROCK. — Je n'ai que quelques observations à présenter :
chaque fois qu'une nouvelle proposition philanthropique est faite, on
met bien vite en avant l'initiative privée. Il faut bien reconnaître que
si l'initiative privée faisait son devoir, le Gouvernement n'aurait pas
la plupart du temps à intervenir. Nous demandons toujours que tous,
personnellement, nous fassions notre devoir; mais nous ne le faisons
pas. Il y a des gens de cœur qui donnent tout ce qu'ils peuvent
donner, qui donnent même quelquefois plus qu'ils ne devraient
donner, mais il y a aussi des égoïstes profonds qui, tout en ayant de
grands moyens, ne donnent rien. Je n'attaquerai donc pas le Gouver-
nement, s'il vient mettre des impôts nouveaux pour secourir des in-
fortunes intéressantes, puisque nous autres nous ne voulons rien
donner de ce qu'il faut pour cela. Je me rallierai de tout cœur au
projet d'assistance aux vieillards, puisque nos Sociétés privées ne peu-
vent arriver à faire face aux besoins de ces malheureux. Je trouve que
les impôts qui pourraient être établis pour secourir les infirmes et les
vieillards seraient beaucoup plus urgents, beaucoup plus utiles que
bien d'autres (je ne parle pas de ceux établis pour les services publics)
dont on pourrait facilement se passer. Les sommes à employer pour
venir en aide aux vieillards et aux infirmes doivent être prises sur le
domaine général. Je ne puis que répéter qu'on devrait demander à
tous ceux qui doivent et qui peuvent le faire, des sacrifices suffisants
pour secourir toutes les infortunes, et que, lorsque les personnalités
ne le font pas, ce sont les finances de l'Etat qui doivent y pourvoir.
Dans toutes les assemblées, ce sont des cœurs excellents qui pren-
nent la défense de l'initiative privée, mais il faut bien admettre que ce
que nous ne voulons pas donner, il soit juste que l'Etat nous l'im-
pose pour secourir ceux qui souffrent. ( Vifs applaudissements. L'ora-
teur est chaudement félicité.)
M. LE PRÉSIDENT. — Personne n'a plus d'observations à présenter,
Messieurs, je vais donner la parole à M. le Rapporteur.
M. VERMONT.— Pour ne pas répliquer au rapporteur, je deman-
derai la permission de dire deux mots. Je serais désolé qu'on crût que
je suis opposé à l'assistance aux vieillards et surtout à l'assistance aux
de l'alcool; ils font, presque tous, un autre commerce en dehors de
leur cabaret. Ils vendent de tout, plus de l'alcool. Qu'ils cessent de
vendre de l'alcool et qu'ils continuent à vendre des choux, des pommes
de terre ou des épices. (Applaudissements.)
M. VAN BROCK. — Je n'ai que quelques observations à présenter :
chaque fois qu'une nouvelle proposition philanthropique est faite, on
met bien vite en avant l'initiative privée. Il faut bien reconnaître que
si l'initiative privée faisait son devoir, le Gouvernement n'aurait pas
la plupart du temps à intervenir. Nous demandons toujours que tous,
personnellement, nous fassions notre devoir; mais nous ne le faisons
pas. Il y a des gens de cœur qui donnent tout ce qu'ils peuvent
donner, qui donnent même quelquefois plus qu'ils ne devraient
donner, mais il y a aussi des égoïstes profonds qui, tout en ayant de
grands moyens, ne donnent rien. Je n'attaquerai donc pas le Gouver-
nement, s'il vient mettre des impôts nouveaux pour secourir des in-
fortunes intéressantes, puisque nous autres nous ne voulons rien
donner de ce qu'il faut pour cela. Je me rallierai de tout cœur au
projet d'assistance aux vieillards, puisque nos Sociétés privées ne peu-
vent arriver à faire face aux besoins de ces malheureux. Je trouve que
les impôts qui pourraient être établis pour secourir les infirmes et les
vieillards seraient beaucoup plus urgents, beaucoup plus utiles que
bien d'autres (je ne parle pas de ceux établis pour les services publics)
dont on pourrait facilement se passer. Les sommes à employer pour
venir en aide aux vieillards et aux infirmes doivent être prises sur le
domaine général. Je ne puis que répéter qu'on devrait demander à
tous ceux qui doivent et qui peuvent le faire, des sacrifices suffisants
pour secourir toutes les infortunes, et que, lorsque les personnalités
ne le font pas, ce sont les finances de l'Etat qui doivent y pourvoir.
Dans toutes les assemblées, ce sont des cœurs excellents qui pren-
nent la défense de l'initiative privée, mais il faut bien admettre que ce
que nous ne voulons pas donner, il soit juste que l'Etat nous l'im-
pose pour secourir ceux qui souffrent. ( Vifs applaudissements. L'ora-
teur est chaudement félicité.)
M. LE PRÉSIDENT. — Personne n'a plus d'observations à présenter,
Messieurs, je vais donner la parole à M. le Rapporteur.
M. VERMONT.— Pour ne pas répliquer au rapporteur, je deman-
derai la permission de dire deux mots. Je serais désolé qu'on crût que
je suis opposé à l'assistance aux vieillards et surtout à l'assistance aux
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Sujets similaires
- Collections numériques similaires Livres sur Le Havre Livres sur Le Havre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav019"M. Félix Faure président de la République française /ark:/12148/bd6t542578099.highres Picturesque tour of the Seine from Paris to the sea, with particulars historical and descriptive, by M. Sauvan. Illustrated with twenty four highly finished and coloured engravings by A. Pugin and J. Gendall. Accompanied by a map /ark:/12148/bd6t54257803t.highres
- Auteurs similaires
-
-
Page
chiffre de pagination vue 287/500
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6581200m/f287.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6581200m/f287.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6581200m/f287.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6581200m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6581200m