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M. André LEFÈVRE. — Prouvez-le.
M. LE PRÉSIDENT. — Pas de discussions entre collègues.
M. André LEFÈVRE. — Je demande la parole.
M. LE PRÉSIDENT. — Vous l'aurez tout à l'heure.
M. SOREL. — Je vous demande pardon; il ne faut pas admettre que
l'individu sera obligé de demander des ressources à l'Etat parce qu'il
aura soixante-dix ans. Autant je suis intimement convaincu des
bienfaits de l'assistance aux malades, autant je suis intimement
convaincu de l'utilité d'efforts considérables pour le soulagement des
malheureux, autant je suis convaincu de la nécessité de l'amélio-
ration de notre organisme, autant je le suis peu pour déclarer que
l'Etat doit se substituer à l'effort individuel. La retraite doit être faite
par l'union, par le sentiment de la cohésion individuelle.
On a dit qu'il faudrait aider les Sociétés de secours mutuels, il ne
faut peut-être pas les aider. Si tout l'argent dépensé chez les mar-
chands de vins était versé dans les caisses des Sociétés de secours
mutuels, nous serions heureux d'avoir relevé le moral de l'ouvrier,
de l'artisan et nous n'aurions plus de ces maladies terribles qui
détruisent les forces vives de la Nation. (Fifs applaudissements.)
Je viens répéter ici que lorsqu'il se produit un malheur épouvan-
table nous devons y remédier, mais dans les circonstances normales,
il faut laisser ce soin à l'initiative individuelle. Encouragez l'épargne,
encouragez l'économie, et vous verrez des gens qui, au lieu de boire,
au lieu dé contracter ces affreuses maladies, causes de la dégéné-
rescence de notre race, iront dans les Sociétés de secours mutuels, et
vous les verrez vivre plus tranquillement et atteindre plus facilement
l'âge de soixante-dix ans. (Applaudissements.)
Je n'ai plus qu'un mot à dire pour bien résumer ma pensée. Je
voudrais que dans ce Congrès d'assistance on priât tous les adminis-
trateurs qui nous entourent de faire tous les sacrifices nécessaires
pour que le malade, en entrant à l'hôpital, soit bien soigné. En ce
qui concerne le point de vue chirurgical, j'aurai l'honneur de m'ex-
pliquer vendredi prochain en Commission.
On nous demande de décréter que tout individu âgé de soixante-
dix ans aura droit à une retraite. Je voterai la première partie du
rapport, celle relative aux incurables; quant à la seconde, celle rela-
tive aux vieillards, je m'y oppose absolument.
M. André LEFÈVRE. — Prouvez-le.
M. LE PRÉSIDENT. — Pas de discussions entre collègues.
M. André LEFÈVRE. — Je demande la parole.
M. LE PRÉSIDENT. — Vous l'aurez tout à l'heure.
M. SOREL. — Je vous demande pardon; il ne faut pas admettre que
l'individu sera obligé de demander des ressources à l'Etat parce qu'il
aura soixante-dix ans. Autant je suis intimement convaincu des
bienfaits de l'assistance aux malades, autant je suis intimement
convaincu de l'utilité d'efforts considérables pour le soulagement des
malheureux, autant je suis convaincu de la nécessité de l'amélio-
ration de notre organisme, autant je le suis peu pour déclarer que
l'Etat doit se substituer à l'effort individuel. La retraite doit être faite
par l'union, par le sentiment de la cohésion individuelle.
On a dit qu'il faudrait aider les Sociétés de secours mutuels, il ne
faut peut-être pas les aider. Si tout l'argent dépensé chez les mar-
chands de vins était versé dans les caisses des Sociétés de secours
mutuels, nous serions heureux d'avoir relevé le moral de l'ouvrier,
de l'artisan et nous n'aurions plus de ces maladies terribles qui
détruisent les forces vives de la Nation. (Fifs applaudissements.)
Je viens répéter ici que lorsqu'il se produit un malheur épouvan-
table nous devons y remédier, mais dans les circonstances normales,
il faut laisser ce soin à l'initiative individuelle. Encouragez l'épargne,
encouragez l'économie, et vous verrez des gens qui, au lieu de boire,
au lieu dé contracter ces affreuses maladies, causes de la dégéné-
rescence de notre race, iront dans les Sociétés de secours mutuels, et
vous les verrez vivre plus tranquillement et atteindre plus facilement
l'âge de soixante-dix ans. (Applaudissements.)
Je n'ai plus qu'un mot à dire pour bien résumer ma pensée. Je
voudrais que dans ce Congrès d'assistance on priât tous les adminis-
trateurs qui nous entourent de faire tous les sacrifices nécessaires
pour que le malade, en entrant à l'hôpital, soit bien soigné. En ce
qui concerne le point de vue chirurgical, j'aurai l'honneur de m'ex-
pliquer vendredi prochain en Commission.
On nous demande de décréter que tout individu âgé de soixante-
dix ans aura droit à une retraite. Je voterai la première partie du
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