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donne son cœur, son intelligence, sa valeur personnelle. Voilà le
principe.
J'ai, comme beaucoup d'autres, étudié la question, et, tout en
étant trop jeune pour avoir publié mes observations, j'ai vécu depuis
quinze ans dans les hôpitaux. Il y a des cours que l'on ne peut pas
remonter. Il y a des choses parfaitement faites que l'on doit ap-
prouver et qu'il était urgent de faire. Il faut bien dire que dans la
France de 1897, nous n'avons peut-être pas l'énergie nécessaire pour
être individualistes, mais nous avons bien la tendance d'être des
socialistes d'Etat. Moi qui suis radical, je dois dire que je laisse à
l'opportuniste le soin de tenter l'essai du socialisme d'Etat, s'il le
veut.
L'assistance aux malades fait partie du programme du socialisme
d'Etat. L'hospitalisation est une chose excellente. Je me rallie aux
idées de M. Sabran, pour ne pas refuser l'obligation de l'assistance
aux incurables.
J'ai l'intime conviction, conviction acquise après les nombreux
voyages que j'ai faits, que le devoir du secours aux malades n'est pas
accompli comme il devrait l'être. J'ai l'intime conviction que ce
premier organisme de l'assistance n'est pas bien tenu, et que, avant
de pousser le Gouvernement à accueillir une nouvelle charge, nous
devons faire d'abord un effort considérable pour donner aux malades
les subsides nécessaires pour que l'assistance fonctionne admira-
blement. Les malades sont encore insuffisamment soignés et tous les
hôpitaux ne sont pas bien tenus. Messieurs, je considère que ce que
nous avons de mieux à faire, c'est de nous en tenir au premier vœu,
c'est-à-dire de demander l'assimilation des incurables aux malades,
en demandant par conséquent que la loi de 1893 leur soit appliquée.
Quant au vœu relatif à l'assistance aux vieillards, c'est une chose
trop belle, trop simple et trop neuve pour que nous puissions songer
à l'appliquer pour le moment. M. Sabran l'a démontré tout à l'heure,
il nous a montré comment on se débarrasse, à la faveur de cette
assistance, de parents gênants. Il faut développer l'idée d'épargne
chez tous les individus. Il faut, pour ce qui est l'évolution normale
de la vie, songer que, lorsqu'on arrivera à soixante-dix ans, on ne
pourra plus rien gagner ; par conséquent le vieillard aura dû penser
à cela depuis vingt ans.
M. André LEFÈVRE. — Mais il ne peut pas économiser.
M. SOREL. — Mais si.
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donne son cœur, son intelligence, sa valeur personnelle. Voilà le
principe.
J'ai, comme beaucoup d'autres, étudié la question, et, tout en
étant trop jeune pour avoir publié mes observations, j'ai vécu depuis
quinze ans dans les hôpitaux. Il y a des cours que l'on ne peut pas
remonter. Il y a des choses parfaitement faites que l'on doit ap-
prouver et qu'il était urgent de faire. Il faut bien dire que dans la
France de 1897, nous n'avons peut-être pas l'énergie nécessaire pour
être individualistes, mais nous avons bien la tendance d'être des
socialistes d'Etat. Moi qui suis radical, je dois dire que je laisse à
l'opportuniste le soin de tenter l'essai du socialisme d'Etat, s'il le
veut.
L'assistance aux malades fait partie du programme du socialisme
d'Etat. L'hospitalisation est une chose excellente. Je me rallie aux
idées de M. Sabran, pour ne pas refuser l'obligation de l'assistance
aux incurables.
J'ai l'intime conviction, conviction acquise après les nombreux
voyages que j'ai faits, que le devoir du secours aux malades n'est pas
accompli comme il devrait l'être. J'ai l'intime conviction que ce
premier organisme de l'assistance n'est pas bien tenu, et que, avant
de pousser le Gouvernement à accueillir une nouvelle charge, nous
devons faire d'abord un effort considérable pour donner aux malades
les subsides nécessaires pour que l'assistance fonctionne admira-
blement. Les malades sont encore insuffisamment soignés et tous les
hôpitaux ne sont pas bien tenus. Messieurs, je considère que ce que
nous avons de mieux à faire, c'est de nous en tenir au premier vœu,
c'est-à-dire de demander l'assimilation des incurables aux malades,
en demandant par conséquent que la loi de 1893 leur soit appliquée.
Quant au vœu relatif à l'assistance aux vieillards, c'est une chose
trop belle, trop simple et trop neuve pour que nous puissions songer
à l'appliquer pour le moment. M. Sabran l'a démontré tout à l'heure,
il nous a montré comment on se débarrasse, à la faveur de cette
assistance, de parents gênants. Il faut développer l'idée d'épargne
chez tous les individus. Il faut, pour ce qui est l'évolution normale
de la vie, songer que, lorsqu'on arrivera à soixante-dix ans, on ne
pourra plus rien gagner ; par conséquent le vieillard aura dû penser
à cela depuis vingt ans.
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M. SOREL. — Mais si.
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