237
et des défiances, et si nous ne touchons pas au faîte, tout au moins
avons-nous la certitude de l'atteindre.
Peut-on, doit-on nous y aider ? Assurément, oui. Les particuliers,
par leur générosité, s'ils sont riches, l'État par son concours, s'il est
sage et prévoyant.
Je combats la doctrine de Platon qui est celle des socialistes et qui
proclame l'omnipotence de l'Etat; je n'accepte pas non plus la doc-
trine opposée qui repousse l'ingérence, le contrôle et le concours de
l'Etat. La solution très simple que je vous propose consiste à s'occu-
per des ouvriers prévoyants, au lieu de proclamer le droit au secours
de tous les autres ; à seconder les efforts individuels et collectifs, au
lieu de les remplacer par de nouvelles obligations, de nouveaux fonc-
tionnaires et de nouveaux impôts; à alléger ainsi les charges de l'Éta t
et à lui demander son concours, car plus on développera l'épargne et
l'esprit d'association et d'initiative, plus on diminuera les charges de
l'assistance en relevant à la fois le niveau de la fortune et de la mora-
lité publique.
Je vous propose, Messieurs, de substituer à la proposition de
M. Strauss le vote de la résolution suivante :
« Le Congrès d'assistance proclame la supériorité de l'assistance
privée et préventive sur l'assistance publique. Il demande que, pour
résoudre le problème de l'invalidité résultant de la vieillesse, on
favorise davantage les Sociétés de secours mutuels et qu'on aide
d'abord les travailleurs prévoyants ».
(Des applaudissements saluent la lecture de ces conclusions.)
M. Hermann SABRAN. — Je vous demande pardon de prendre la
parole après M. le Rapporteur, qui a exposé le projet qui vous est
soumis avec la conviction et la chaleur de parole que nous lui con-
naissons, mais, comme rapporteur de ce projet devant le Conseil supé-
rieur de l'assistance publique, je tiens à en dire quelques mots et à
répondre aux attaques dont il vient d'être l'objet.
L'honorable orateur qui vient de me précéder attaque le projet par
la base; il ne veut pas de secours pour les vieillards et les infirmes.
Toutes ses préférences vont aux œuvres de prévoyance qui, selon lui,
doivent primer les œuvres d'assistance. Comme lui, je désire que
la prévoyance passe avant l'assistance, comme lui je souhaite de
tout cœur que, par l'effort individuel, nous puissions amener
l'ouvrier à prendre des mesures de prévoyance, et j'éprouverai une
et des défiances, et si nous ne touchons pas au faîte, tout au moins
avons-nous la certitude de l'atteindre.
Peut-on, doit-on nous y aider ? Assurément, oui. Les particuliers,
par leur générosité, s'ils sont riches, l'État par son concours, s'il est
sage et prévoyant.
Je combats la doctrine de Platon qui est celle des socialistes et qui
proclame l'omnipotence de l'Etat; je n'accepte pas non plus la doc-
trine opposée qui repousse l'ingérence, le contrôle et le concours de
l'Etat. La solution très simple que je vous propose consiste à s'occu-
per des ouvriers prévoyants, au lieu de proclamer le droit au secours
de tous les autres ; à seconder les efforts individuels et collectifs, au
lieu de les remplacer par de nouvelles obligations, de nouveaux fonc-
tionnaires et de nouveaux impôts; à alléger ainsi les charges de l'Éta t
et à lui demander son concours, car plus on développera l'épargne et
l'esprit d'association et d'initiative, plus on diminuera les charges de
l'assistance en relevant à la fois le niveau de la fortune et de la mora-
lité publique.
Je vous propose, Messieurs, de substituer à la proposition de
M. Strauss le vote de la résolution suivante :
« Le Congrès d'assistance proclame la supériorité de l'assistance
privée et préventive sur l'assistance publique. Il demande que, pour
résoudre le problème de l'invalidité résultant de la vieillesse, on
favorise davantage les Sociétés de secours mutuels et qu'on aide
d'abord les travailleurs prévoyants ».
(Des applaudissements saluent la lecture de ces conclusions.)
M. Hermann SABRAN. — Je vous demande pardon de prendre la
parole après M. le Rapporteur, qui a exposé le projet qui vous est
soumis avec la conviction et la chaleur de parole que nous lui con-
naissons, mais, comme rapporteur de ce projet devant le Conseil supé-
rieur de l'assistance publique, je tiens à en dire quelques mots et à
répondre aux attaques dont il vient d'être l'objet.
L'honorable orateur qui vient de me précéder attaque le projet par
la base; il ne veut pas de secours pour les vieillards et les infirmes.
Toutes ses préférences vont aux œuvres de prévoyance qui, selon lui,
doivent primer les œuvres d'assistance. Comme lui, je désire que
la prévoyance passe avant l'assistance, comme lui je souhaite de
tout cœur que, par l'effort individuel, nous puissions amener
l'ouvrier à prendre des mesures de prévoyance, et j'éprouverai une
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Sujets similaires
- Collections numériques similaires Livres sur Le Havre Livres sur Le Havre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav019"M. Félix Faure président de la République française /ark:/12148/bd6t542578099.highres Picturesque tour of the Seine from Paris to the sea, with particulars historical and descriptive, by M. Sauvan. Illustrated with twenty four highly finished and coloured engravings by A. Pugin and J. Gendall. Accompanied by a map /ark:/12148/bd6t54257803t.highres
- Auteurs similaires
-
-
Page
chiffre de pagination vue 275/500
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6581200m/f275.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6581200m/f275.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6581200m/f275.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6581200m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6581200m