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prescriptions de l'hygiene et entre avec beaucoup plus de facilité dans
les vues des Conseils hygiénistes.
D'un autre côté, les fondations particulières ont généralement des
ressources très restreintes, et M. Marbeau nous donnait tout à l'heure
un argument qui tournait précisément à l'encontre de la thèse qu'il
voulait soutenir. Il disait qu'il aimait mieux une crèche sans service
d'isolement, une crèche sans service de stérilisation du lait que de ne
pas avoir de crèche du tout. Ce raisonnement est peut-être bon dans
certains cas; néanmoins, je suis d'un avis diamétralement opposé. En
cas d'épidémie, par exemple, si vous avez fait fonctionner des crèches
ne remplissant pas toutes les conditions exigées par l'hygiène, vous
aurez encouru de très graves responsabilités. Un certain nombre d'en-
fants pourront avoir été contaminés parles autres, parce qu'il n'y avait
pas de service d'isolement, en raison de l'insuffisance des ressources
mises à la disposition de la crèche privée.
Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est demander l'établissement
de crèches conformes à toutes les règles de l'hygiène. M. Budin vient
de nous montrer les résultats de la stérilisation du lait. Quand j'en-
tendais M. Marbeau dire tout à l'heure que si nous appliquions par-
tout les règles que nous préconisons, nous aurions certaines crèches
dans lesquelles, alors qu'on y reçoit aujourd'hui vingt-cinq enfants,
on n'en pourrait plus recevoir que quinze, ce qui serait infiniment
regrettable, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver un pénible senti-
ment, j'aime mieux ne recevoir que quinze enfants, dont aucun ne
périclitera, que d'en prendre vingt-cinq, dont un certain nombre
seront exposés à de graves dangers. (Très bien! très bien ! applaudis-
sements. )
C'est pourquoi je me permets de demander au Congrès de ne pas
entrer dans la voie que nous indique M. Marbeau.
Je crois que les crèches fondées par l'initiative privée ne se sou-
mettent pas avec autant de souplesse que les crèches publiques aux
exigences considérables, mais nécessaires, des lois de l'hygiène. Et,
sans méconnaître l'utilité des œuvres privées, puisque ce sont elles
qui nous ont ouvert la voie dans laquelle nous nous sommes engagés
si résolument, loin de dire : Il faut condamner les crèches privées, je
dirai : Laissez à l'initiative privée le soin de créer autant de crèches
que bon lui semblera, mais encouragez par vos vœux la création des
crèches municipales et départementales.
M. LE PRÉSIDENT. — Je donne la parole à M. Marbeau.
prescriptions de l'hygiene et entre avec beaucoup plus de facilité dans
les vues des Conseils hygiénistes.
D'un autre côté, les fondations particulières ont généralement des
ressources très restreintes, et M. Marbeau nous donnait tout à l'heure
un argument qui tournait précisément à l'encontre de la thèse qu'il
voulait soutenir. Il disait qu'il aimait mieux une crèche sans service
d'isolement, une crèche sans service de stérilisation du lait que de ne
pas avoir de crèche du tout. Ce raisonnement est peut-être bon dans
certains cas; néanmoins, je suis d'un avis diamétralement opposé. En
cas d'épidémie, par exemple, si vous avez fait fonctionner des crèches
ne remplissant pas toutes les conditions exigées par l'hygiène, vous
aurez encouru de très graves responsabilités. Un certain nombre d'en-
fants pourront avoir été contaminés parles autres, parce qu'il n'y avait
pas de service d'isolement, en raison de l'insuffisance des ressources
mises à la disposition de la crèche privée.
Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est demander l'établissement
de crèches conformes à toutes les règles de l'hygiène. M. Budin vient
de nous montrer les résultats de la stérilisation du lait. Quand j'en-
tendais M. Marbeau dire tout à l'heure que si nous appliquions par-
tout les règles que nous préconisons, nous aurions certaines crèches
dans lesquelles, alors qu'on y reçoit aujourd'hui vingt-cinq enfants,
on n'en pourrait plus recevoir que quinze, ce qui serait infiniment
regrettable, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver un pénible senti-
ment, j'aime mieux ne recevoir que quinze enfants, dont aucun ne
périclitera, que d'en prendre vingt-cinq, dont un certain nombre
seront exposés à de graves dangers. (Très bien! très bien ! applaudis-
sements. )
C'est pourquoi je me permets de demander au Congrès de ne pas
entrer dans la voie que nous indique M. Marbeau.
Je crois que les crèches fondées par l'initiative privée ne se sou-
mettent pas avec autant de souplesse que les crèches publiques aux
exigences considérables, mais nécessaires, des lois de l'hygiène. Et,
sans méconnaître l'utilité des œuvres privées, puisque ce sont elles
qui nous ont ouvert la voie dans laquelle nous nous sommes engagés
si résolument, loin de dire : Il faut condamner les crèches privées, je
dirai : Laissez à l'initiative privée le soin de créer autant de crèches
que bon lui semblera, mais encouragez par vos vœux la création des
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M. LE PRÉSIDENT. — Je donne la parole à M. Marbeau.
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