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Voilà, Messieurs, les principes généraux qui nous paraissent devoir
présider à la création des crèches.
Je compte que je n'ai pas besoin de vous donner connaissance des
conclusions de l'honorable M. Marbeau; c'est avec ces conclusions
que M. le Ministre a préparé un projet de règlement qui n'est
pas encore définitif. C'est probablement assez longtemps après ce
Congrès et après que chacun de vous aura apporté ses observations,
ses conclusions et ses renseignements, que sera rendu le décret et
qu'on élaborera une circulaire qui donnera les explications néces-
saires. En attendant je crois, provisoirement, devoir m'en tenir à ces
quelques explications. (Vifs applaudissements.)
M. LE PRÉSIDENT. — Vous venez, Messieurs, d'entendre les expli-
cations de M. le Dr Napias sur son rapport. Je vais donner la parole
à M. Marbeau.
M. MARBEAU. — J'avoue que j'étais un peu embarrassé pour prendre
la parole. J'avais été prévenu qu'une discussion s'engagerait au sujet
des crèches ; mais j'ignorais sur quels points porterait cette discussion.
Je me demandais presque si l'on n'attendait pas de moi une sorte de
conférence; c'eût été un peu long, un peu confus, peut-être aussi un
peu inutile.
Je tiens avant tout à remercier M. Napias de l'hommage qu'il a
rendu en termes si gracieux et si touchants à mon père et à l'œuvre
que mon père a eu le bonheur de voir réussir.
Avant mon père on avait plusieurs fois essayé d'organiser des asiles
où les enfants du premier âge seraient gardés pendant les heures de
travail de leur mère; ces établissements n'avaient jamais pu durer.
Ceux que mon père a créés ont été viables, grâce à l'organisation pra-
tique qu'il leur a donnée, et en grande partie grâce au soin qu'il a
pris de les laisser au début très simples et très humbles.
On ne se doute pas aujourd'hui des difficultés qu'il a rencontrées
pour faire accepter les crèches. Parmi les objections parfois bien sin-
gulières qu'on opposait à l'institution nouvelle, l'une des plus redou-
tables était que, quelle que simple qu'elle fût alors, la crèche était
une forme d'assistance très coûteuse. Si l'on s'était avisé au début de
créer des crèches semblables à celle que M. Napias et moi visitions
tout à l'heure, et dont il vient de vous faire avec tant de raison l'éloge,
jamais l'institution n'aurait pu s'acclimater. On n'imagine pas quels
efforts il a fallu faire pour prouver qu'en dépensant dix à douze sous
par jour et par enfant, on ne gaspillait pas l'argent de la charité ! Les
Voilà, Messieurs, les principes généraux qui nous paraissent devoir
présider à la création des crèches.
Je compte que je n'ai pas besoin de vous donner connaissance des
conclusions de l'honorable M. Marbeau; c'est avec ces conclusions
que M. le Ministre a préparé un projet de règlement qui n'est
pas encore définitif. C'est probablement assez longtemps après ce
Congrès et après que chacun de vous aura apporté ses observations,
ses conclusions et ses renseignements, que sera rendu le décret et
qu'on élaborera une circulaire qui donnera les explications néces-
saires. En attendant je crois, provisoirement, devoir m'en tenir à ces
quelques explications. (Vifs applaudissements.)
M. LE PRÉSIDENT. — Vous venez, Messieurs, d'entendre les expli-
cations de M. le Dr Napias sur son rapport. Je vais donner la parole
à M. Marbeau.
M. MARBEAU. — J'avoue que j'étais un peu embarrassé pour prendre
la parole. J'avais été prévenu qu'une discussion s'engagerait au sujet
des crèches ; mais j'ignorais sur quels points porterait cette discussion.
Je me demandais presque si l'on n'attendait pas de moi une sorte de
conférence; c'eût été un peu long, un peu confus, peut-être aussi un
peu inutile.
Je tiens avant tout à remercier M. Napias de l'hommage qu'il a
rendu en termes si gracieux et si touchants à mon père et à l'œuvre
que mon père a eu le bonheur de voir réussir.
Avant mon père on avait plusieurs fois essayé d'organiser des asiles
où les enfants du premier âge seraient gardés pendant les heures de
travail de leur mère; ces établissements n'avaient jamais pu durer.
Ceux que mon père a créés ont été viables, grâce à l'organisation pra-
tique qu'il leur a donnée, et en grande partie grâce au soin qu'il a
pris de les laisser au début très simples et très humbles.
On ne se doute pas aujourd'hui des difficultés qu'il a rencontrées
pour faire accepter les crèches. Parmi les objections parfois bien sin-
gulières qu'on opposait à l'institution nouvelle, l'une des plus redou-
tables était que, quelle que simple qu'elle fût alors, la crèche était
une forme d'assistance très coûteuse. Si l'on s'était avisé au début de
créer des crèches semblables à celle que M. Napias et moi visitions
tout à l'heure, et dont il vient de vous faire avec tant de raison l'éloge,
jamais l'institution n'aurait pu s'acclimater. On n'imagine pas quels
efforts il a fallu faire pour prouver qu'en dépensant dix à douze sous
par jour et par enfant, on ne gaspillait pas l'argent de la charité ! Les
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