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d'une façon très sérieuse aux députés de la Seine-Inférieure pour
faire cette demande à la Chambre. Je voudrais que les Conseils mu-
nicipaux s'associent également à ce vœu. Si la loi de [881 était révi-
sée, un grand pas serait fait, et on pourrait entrevoir la possibilité de
diminuer le trop grand nombre de cabarets. Sous l'ancienne législa-
tion, il y avait sept cents cabarets au Havre; il y en a dix-sept ou
dix-huit cents maintenant. C'est la même chose à Rouen, c'est la
même chose partout. Il est nécessaire de les diminuer : on les dimi-
nuera si les Conseils municipaux veulent bien émettre ce vœu.
Messieurs, la phtisie est une grande et dangereuse cause de misère
au Havre. Tout le monde accepte, dans le monde médical, que la
tuberculose est une maladie contagieuse. Elle atteint cent quarante
mille personnes chaque année en France, et au Havre, le chiffre des
phtisiques qui était de quatre cents il y a vingt ans, est de sept cents
en ce moment, c'est-à-dire qu'il y a plus de phtisiques que si une épi-
démie était venue nous visiter. Voilà un mal rongeur qui détruit notre
population, non pas seulement par les effets de la maladie, mais par
la gravité des pertes qu'il occasionne, puisque la plupart des phtisiques
meurent avant quarante ans.
Pouvons-nous quelque chose pour remédier à cela?. Oui.
Regardons ce qui se passe à Londres. Au commencement de ce siècle,
il y avait cinq décès de phtisiques sur mille ; maintenant il y en a un
peu moins de deux pour mille. C'est dire que la mortalité phtisique
a diminué dans de notables proportions. Pourquoi ? A cause de l'assai-
nissement de la ville.
Je demande donc au Congrès d'émettre le vœu que les villes du
Havre et de Rouen étudient le moyen, par l'assainissement, d'enrayer
les maux causés par la phtisie.
M. Octave MARAIS. — Il me semble qu'il est utile de résumer toute
la discussion qui vient d'avoir lieu. On a parlé de malentendu ; il me
semble qu'il n'y en a plus. Hier, en s'en tenant à la lettre des conclu-
sions de l'honorable Dr Gibert, on pouvait croire qu'il s'agissait de
rayer, d'un trait de plume, les bureaux de bienfaisance. Lui-même
vient d'abandonner cette idée que la majorité de celte assemblée sem-
blait devoir combattre énergiquement. De même, dans le discours de
M. Paul Strauss, on pouvait s'apercevoir que s'il ne répudiait pas
aussi énergiquement les bureaux de bienfaisance que l'avait fait
M. le Dr Gibert, il n'avait pas grande confiance dans leur organi-
sation actuelle, et les efforts de l'assistance privée lui semblaient
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d'une façon très sérieuse aux députés de la Seine-Inférieure pour
faire cette demande à la Chambre. Je voudrais que les Conseils mu-
nicipaux s'associent également à ce vœu. Si la loi de [881 était révi-
sée, un grand pas serait fait, et on pourrait entrevoir la possibilité de
diminuer le trop grand nombre de cabarets. Sous l'ancienne législa-
tion, il y avait sept cents cabarets au Havre; il y en a dix-sept ou
dix-huit cents maintenant. C'est la même chose à Rouen, c'est la
même chose partout. Il est nécessaire de les diminuer : on les dimi-
nuera si les Conseils municipaux veulent bien émettre ce vœu.
Messieurs, la phtisie est une grande et dangereuse cause de misère
au Havre. Tout le monde accepte, dans le monde médical, que la
tuberculose est une maladie contagieuse. Elle atteint cent quarante
mille personnes chaque année en France, et au Havre, le chiffre des
phtisiques qui était de quatre cents il y a vingt ans, est de sept cents
en ce moment, c'est-à-dire qu'il y a plus de phtisiques que si une épi-
démie était venue nous visiter. Voilà un mal rongeur qui détruit notre
population, non pas seulement par les effets de la maladie, mais par
la gravité des pertes qu'il occasionne, puisque la plupart des phtisiques
meurent avant quarante ans.
Pouvons-nous quelque chose pour remédier à cela?. Oui.
Regardons ce qui se passe à Londres. Au commencement de ce siècle,
il y avait cinq décès de phtisiques sur mille ; maintenant il y en a un
peu moins de deux pour mille. C'est dire que la mortalité phtisique
a diminué dans de notables proportions. Pourquoi ? A cause de l'assai-
nissement de la ville.
Je demande donc au Congrès d'émettre le vœu que les villes du
Havre et de Rouen étudient le moyen, par l'assainissement, d'enrayer
les maux causés par la phtisie.
M. Octave MARAIS. — Il me semble qu'il est utile de résumer toute
la discussion qui vient d'avoir lieu. On a parlé de malentendu ; il me
semble qu'il n'y en a plus. Hier, en s'en tenant à la lettre des conclu-
sions de l'honorable Dr Gibert, on pouvait croire qu'il s'agissait de
rayer, d'un trait de plume, les bureaux de bienfaisance. Lui-même
vient d'abandonner cette idée que la majorité de celte assemblée sem-
blait devoir combattre énergiquement. De même, dans le discours de
M. Paul Strauss, on pouvait s'apercevoir que s'il ne répudiait pas
aussi énergiquement les bureaux de bienfaisance que l'avait fait
M. le Dr Gibert, il n'avait pas grande confiance dans leur organi-
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