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accorder aux nécessiteux un secours en argent, parce que ce secours
en argent, tel que je le com prends, ne les dégrade pas, mais les relève,
parce qu'il leur permet d'avoir un foyer, parce qu'il leur permet
d'acheter la machine à coudre ou le bateau de pèche dont nous parlait
M. Gibert, ou parce qu'il permet encore d'attendre la réintégration à
l'atelier ou au magasin avant d'avoir subi l'humiliation de la mendi-
cité. (Applaudissements.)
Il plane sur cette discussion un malentendu des plus fâcheux.
M. Henrot nous recommande d'associer et de joindre, pour une ac-
tion commune, l'initiative privée et l'action officielle. Est-ce que
nous avons soutenu une autre thèse?. Est-ce que d'autres que nous
sont arrivés les premiers pour demander l'accessibilité des Bureaux
de bienfaisance aux femmes ?. Mais à l'exemple de la ville d'Elber-
feld, le IIIe arrondissement de Paris a organisé la « Curatelle des
pauvres ». Le Conseil supérieur de l'assistance publique a voté, pour
Paris seulement, une résolution — qui reste à l'état de lettre-morte —
pour que le nombre des administrateurs et commissaires, des cura-
teurs, des tuteurs des pauvres soit considérablement augmenté. Nous
ne voulons point pour cela bureaucratiser, nous ne voulons point
enfermer dans un cadre trop rigide les moyens de faire assistance.
Non, nous disons que la charité est en ce moment confuse, qu'elle
soit laïque, officielle ou confessionnelle. Nous disons qu'il y a des
doubles ou des triples emplois, qu'il y a des mendiants professionnels
et que ces mendiants professionnels sont soutenus par la multiplicité
des caisses.
Nous formons le vœù que, comme en Allemagne, comme en Amé-
rique, en adaptant ces choses à nos mœurs, on établisse un lien entre
toutes les Sociétés similaires et l'action officielle.
M. NAVARRE. — Nous les subventionnons toutes.
M. Paul STRAUSS. —Comme le dit M. le Dr Navarre, nous les sub-
ventionnons toutes. Quand nous voyons de belles et grandes Sociétés
philanthropiques, quand nous voyons toutes ces Sociétés qui nous
ont frayé la voie, nous les saluons avec respect, et lorsqu'elles sont
hors d'état de se suffire, nous n'hésitons jamais à leur donner les sub-
sides nécessaires. C'est donc faire planer un doute, un malentendu
sur cette discussion que de nous représenter comme les adversaires de
l'initiative privée. Nous nous tournons au contraire contre vous qui
avez voulu nous répudier en déniant à l'État le droit de faire de la
charité.
accorder aux nécessiteux un secours en argent, parce que ce secours
en argent, tel que je le com prends, ne les dégrade pas, mais les relève,
parce qu'il leur permet d'avoir un foyer, parce qu'il leur permet
d'acheter la machine à coudre ou le bateau de pèche dont nous parlait
M. Gibert, ou parce qu'il permet encore d'attendre la réintégration à
l'atelier ou au magasin avant d'avoir subi l'humiliation de la mendi-
cité. (Applaudissements.)
Il plane sur cette discussion un malentendu des plus fâcheux.
M. Henrot nous recommande d'associer et de joindre, pour une ac-
tion commune, l'initiative privée et l'action officielle. Est-ce que
nous avons soutenu une autre thèse?. Est-ce que d'autres que nous
sont arrivés les premiers pour demander l'accessibilité des Bureaux
de bienfaisance aux femmes ?. Mais à l'exemple de la ville d'Elber-
feld, le IIIe arrondissement de Paris a organisé la « Curatelle des
pauvres ». Le Conseil supérieur de l'assistance publique a voté, pour
Paris seulement, une résolution — qui reste à l'état de lettre-morte —
pour que le nombre des administrateurs et commissaires, des cura-
teurs, des tuteurs des pauvres soit considérablement augmenté. Nous
ne voulons point pour cela bureaucratiser, nous ne voulons point
enfermer dans un cadre trop rigide les moyens de faire assistance.
Non, nous disons que la charité est en ce moment confuse, qu'elle
soit laïque, officielle ou confessionnelle. Nous disons qu'il y a des
doubles ou des triples emplois, qu'il y a des mendiants professionnels
et que ces mendiants professionnels sont soutenus par la multiplicité
des caisses.
Nous formons le vœù que, comme en Allemagne, comme en Amé-
rique, en adaptant ces choses à nos mœurs, on établisse un lien entre
toutes les Sociétés similaires et l'action officielle.
M. NAVARRE. — Nous les subventionnons toutes.
M. Paul STRAUSS. —Comme le dit M. le Dr Navarre, nous les sub-
ventionnons toutes. Quand nous voyons de belles et grandes Sociétés
philanthropiques, quand nous voyons toutes ces Sociétés qui nous
ont frayé la voie, nous les saluons avec respect, et lorsqu'elles sont
hors d'état de se suffire, nous n'hésitons jamais à leur donner les sub-
sides nécessaires. C'est donc faire planer un doute, un malentendu
sur cette discussion que de nous représenter comme les adversaires de
l'initiative privée. Nous nous tournons au contraire contre vous qui
avez voulu nous répudier en déniant à l'État le droit de faire de la
charité.
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