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M. LE PRÉSIDENT. — C'est un vœu absolument platonique. A qui
l'adresserons-nous particulièrement?. L'adresserons-nous à la Na-
tion tout entière ?
M. VAN BOOCK. — Nous l'adresserons à tous ceux qui s'occupent
d'œuvres utiles, pour qu'ils leur donnent tout le développement et
toutes les améliorations désirables. Il n'y a pas assez de dévouements,
nous le reconnaissons nous-mêmes.
M. LE PRÉSIDENT. — Je vous prie de vouloir bien rédiger une pro-
position dans ce sens.
M. LE Dr HENROT. — Je regrette vivement la tournure que prend
la discussion ; il semble qu'on s'efforce de creuser le fossé qui sépare
l'assistance publique de l'assistance privée, et que, de chaque côté, on
cherche à accuser le fonctionnement de l'un ou de l'autre système ;
tandis que, selon moi, il faudrait, au contraire, rechercher tous les
moyens capables de concentrer les efforts des Pouvoirs publics et
ceux des personnes charitables qui consacrent au bien leur dévoue-
ment et leur argent.
Cette union est-elle possible? J'en suis absolument convaincu. Je
peux en donner un exemple.
Pendant vingt-cinq ans que j'ai fait partie de l'Administration
municipale de Reims, comme maire ou comme adjoint, je me suis
toujours efforcé de susciter le concours désintéressé de personnes dé-
vouées, pour aider dans leur lourde tâche les personnages officiels
chargés de la distribution des secours.
Je remercie mon collègue, M. Drouineau, d'avoir rappelé tout à
l'heure que ce concours de l'assistance privée, si constamment célébré
sous le nom de système d'Elberfeld, est depuis longtemps appliqué au
bureau de bienfaisance de Reims.
Pour que le secours donné produise son effet, il ne suffit pas qu'un
indigent reçoive une certaine somme d'argent ou des bons de viande
ou de pain, il faut, autant que possible, que ce secours soit donné,
non par un employé salarié, comme cela se fait le plus souvent pour
l'assistance parisienne, mais par une personne s'intéressant au malheur
qu'elle a sous les yeux, et mettant un peu de son cœur à donner en
même temps des conseils éclairés ou des consolations ; ces personnes
charitables sont recrutées, à Reims, parmi les petits rentiers, parmi
d'anciens industriels et négociants qui, pour la plupart, comprennent
le rôle élevé qu'elles ont à remplir, et qui savent ajouter quelques
M. LE PRÉSIDENT. — C'est un vœu absolument platonique. A qui
l'adresserons-nous particulièrement?. L'adresserons-nous à la Na-
tion tout entière ?
M. VAN BOOCK. — Nous l'adresserons à tous ceux qui s'occupent
d'œuvres utiles, pour qu'ils leur donnent tout le développement et
toutes les améliorations désirables. Il n'y a pas assez de dévouements,
nous le reconnaissons nous-mêmes.
M. LE PRÉSIDENT. — Je vous prie de vouloir bien rédiger une pro-
position dans ce sens.
M. LE Dr HENROT. — Je regrette vivement la tournure que prend
la discussion ; il semble qu'on s'efforce de creuser le fossé qui sépare
l'assistance publique de l'assistance privée, et que, de chaque côté, on
cherche à accuser le fonctionnement de l'un ou de l'autre système ;
tandis que, selon moi, il faudrait, au contraire, rechercher tous les
moyens capables de concentrer les efforts des Pouvoirs publics et
ceux des personnes charitables qui consacrent au bien leur dévoue-
ment et leur argent.
Cette union est-elle possible? J'en suis absolument convaincu. Je
peux en donner un exemple.
Pendant vingt-cinq ans que j'ai fait partie de l'Administration
municipale de Reims, comme maire ou comme adjoint, je me suis
toujours efforcé de susciter le concours désintéressé de personnes dé-
vouées, pour aider dans leur lourde tâche les personnages officiels
chargés de la distribution des secours.
Je remercie mon collègue, M. Drouineau, d'avoir rappelé tout à
l'heure que ce concours de l'assistance privée, si constamment célébré
sous le nom de système d'Elberfeld, est depuis longtemps appliqué au
bureau de bienfaisance de Reims.
Pour que le secours donné produise son effet, il ne suffit pas qu'un
indigent reçoive une certaine somme d'argent ou des bons de viande
ou de pain, il faut, autant que possible, que ce secours soit donné,
non par un employé salarié, comme cela se fait le plus souvent pour
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