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l'avenir, quand nous aurons développé davantage les sentiments
de solidarité sociale. ( Applaudissements prolongés.)
M. DROUINEAU. — Je voudrais faire observer au Congrès que M. le
Dr Gibert nous met dans une situation critique : il nous présente des
conclusions telles que nous ne pourrons pas les repousser. Il nous
demande, en effet, d'exprimer le vœu qu'il soit formé au Havre une
Commission chargée d'étudier les moyens de créer une Société de
charité. Sous une autre forme il désire que nous poussions la ville du
Havre à tenter une expérience. Cela n'engage pas beaucoup le Con-
grès, et c'est une proposition que je considère comme très platonique.
(Sourires.)
Je m'étonne qu'après le rapport qu'il nous a présenté sur cette
grave question de l'assistance aux valides, il ne formule que cette ano-
dine conclusion. Et si nous sommes obligés de combattre le rapport
dans bien des points nous ne pouvons cependant faire autrement que
d'en adopter les conclusions. Je ne combats donc pas les conclusions
du rapport, mais bien le rapport lui-même.
Je me borne pour le moment à un seul point. D'un seul coup de
plume, M. Gibert a détruit les asiles de nuit. Par quoi les rempla-
cera-t-il ?. Il ne le dit pas. Les Sociétés de charité devront-elles les
rétablir ?. Où, comment, dans quelles conditions?. Toutes choses
demeurant inconnues et non développées.
Pensez-vous, dirai-je à mon honorable contradicteur, supprimer
les nomades. Si vous voulez bien examiner le mouvement des migra-
tions intérieures dans notre pays, vous verrez que les migrations
urbaines sont en augmentation de dix pour cent, et qu'elles ne
peuvent pas diminuer dans l'état actuel de notre société. Ces migra-
tions sont nécessitées par les fluctuations du travail ou les nécessités
de la vie. Vous ne pourrez donc pas les supprimer, et comme la plu-
part du temps vous trouverez avoir affaire à des nécessiteux, vous
aurez le devoir de leur assurer aide et assistance. Donc si vous suppri-
mez l'asile de nuit, vous serez obligé de le remplacer. Par quoi ? Sans
doute par quelque chose d'analogue.
Je crains que M. le Dr Gibert n'ait pas suffisamment étudié l'organi-
sation et le fonctionement des asiles de nuit : ils rendent de
véritables services. On peut facilement s'en rendre compte en exami-
nant la population qui y vient se réfugier et en constatant les diverses
professions exercées par les assistés. C'est généralement une popula-
tion jeune qui est reçue dans les asiles de nuit. Pour l'asile de nuit
de Bordeaux, il y a, parmi cette population, soixante-douze pour cent
l'avenir, quand nous aurons développé davantage les sentiments
de solidarité sociale. ( Applaudissements prolongés.)
M. DROUINEAU. — Je voudrais faire observer au Congrès que M. le
Dr Gibert nous met dans une situation critique : il nous présente des
conclusions telles que nous ne pourrons pas les repousser. Il nous
demande, en effet, d'exprimer le vœu qu'il soit formé au Havre une
Commission chargée d'étudier les moyens de créer une Société de
charité. Sous une autre forme il désire que nous poussions la ville du
Havre à tenter une expérience. Cela n'engage pas beaucoup le Con-
grès, et c'est une proposition que je considère comme très platonique.
(Sourires.)
Je m'étonne qu'après le rapport qu'il nous a présenté sur cette
grave question de l'assistance aux valides, il ne formule que cette ano-
dine conclusion. Et si nous sommes obligés de combattre le rapport
dans bien des points nous ne pouvons cependant faire autrement que
d'en adopter les conclusions. Je ne combats donc pas les conclusions
du rapport, mais bien le rapport lui-même.
Je me borne pour le moment à un seul point. D'un seul coup de
plume, M. Gibert a détruit les asiles de nuit. Par quoi les rempla-
cera-t-il ?. Il ne le dit pas. Les Sociétés de charité devront-elles les
rétablir ?. Où, comment, dans quelles conditions?. Toutes choses
demeurant inconnues et non développées.
Pensez-vous, dirai-je à mon honorable contradicteur, supprimer
les nomades. Si vous voulez bien examiner le mouvement des migra-
tions intérieures dans notre pays, vous verrez que les migrations
urbaines sont en augmentation de dix pour cent, et qu'elles ne
peuvent pas diminuer dans l'état actuel de notre société. Ces migra-
tions sont nécessitées par les fluctuations du travail ou les nécessités
de la vie. Vous ne pourrez donc pas les supprimer, et comme la plu-
part du temps vous trouverez avoir affaire à des nécessiteux, vous
aurez le devoir de leur assurer aide et assistance. Donc si vous suppri-
mez l'asile de nuit, vous serez obligé de le remplacer. Par quoi ? Sans
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Je crains que M. le Dr Gibert n'ait pas suffisamment étudié l'organi-
sation et le fonctionement des asiles de nuit : ils rendent de
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nant la population qui y vient se réfugier et en constatant les diverses
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de Bordeaux, il y a, parmi cette population, soixante-douze pour cent
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