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M. Paul Strauss est en contradiction absolue avec la première. M. Paul
Strauss me reproche d'avoir dit que la charité officielle a fait faillite
et il propose de faire appel à qui ? Aux coopérateurs de bonne vo-
lonté, aux dames; il fait appel aux individus pour aider l'Etat. Seu-
lement, ce qu'il veut faire avec l'Etat, je veux le faire sans l'Etat. Et,
si j'entre dans d'autres considérations, c'est que vous m'y obligez.
M. LE PRÉSIDENT. — Je vous demande pardon, Monsieur le Rap-
porteur, mais je dois vous rappeler que le règlement interdit de pren-
dre plus de deux fois la parole sur la même question. Or, comme il y
a plusieurs orateurs inscrits pour la discussion de votre rapport, et
que vous aurez très probablement besoin de leur répondre, il vau-
drait mieux, je crois, remettre votre réponse à la fin de la discussion.
M. LE Dr GIBERT. — Je ne demande pas mieux, Monsieur le Prési-
dent.
M. LE Dr SOREL. — Vous venez d'entendre un discours très remar-
quable de M. Paul Strauss sur le rôle de l'Etat dans l'organisation de
l'assistance aux valides. En somme, du discours de M. Paul Strauss,
que j'appellerai un discours sur les moyens, il n'est pas sorti quelque
chose qui démontre que demain nous pouvons faire décréter une loi
avec des articles. Il nous a dit : « La charité privée n'a pas réussi et je
ne m'en étonne pas, puisqu'elle n'a pas voulu du concours de la col-
lectivité. C'est toujours à l'Etat, aux ministres, aux conseillers géné-
raux et municipaux de s'occuper de l'assistance. » Et il ajoute : « Ne
faites jamais rien, il y a des ministres pour cela !. (Nombreuses
protestations. )
M. PAUL STRAUSS. — Je n'ai pas dit cela.
M. LE PRÉSIDENT. — Messieurs, je vous en prie, n'interrompez pas
les orateurs.
M. PAUL STRAUSS. — Je vous demande pardon, Monsieur le Prési-
dent, mais je tenais à protester immédiatement.
M. SOREL. — Je trouve que cette manière de faire est évidemment
une affaire de principe, mais la question toute pratique ici serait
d'abord de savoir, de connaître les moyens de venir au secours des
valides. Que ce soit l'Etat ou l'initiative privée qui le fassent, peu im-
porte. Cependant, pour ma part, je trouve qu'il vaudrait mieux que ce
soit l'initiative privée. Il faudrait, autant que possible, exciter les gens
charitables à faire cette tentative, et dans notre prochain Congrès,
nous pourrions arriver avec des données sérieuses, nous pourrions
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M. Paul Strauss est en contradiction absolue avec la première. M. Paul
Strauss me reproche d'avoir dit que la charité officielle a fait faillite
et il propose de faire appel à qui ? Aux coopérateurs de bonne vo-
lonté, aux dames; il fait appel aux individus pour aider l'Etat. Seu-
lement, ce qu'il veut faire avec l'Etat, je veux le faire sans l'Etat. Et,
si j'entre dans d'autres considérations, c'est que vous m'y obligez.
M. LE PRÉSIDENT. — Je vous demande pardon, Monsieur le Rap-
porteur, mais je dois vous rappeler que le règlement interdit de pren-
dre plus de deux fois la parole sur la même question. Or, comme il y
a plusieurs orateurs inscrits pour la discussion de votre rapport, et
que vous aurez très probablement besoin de leur répondre, il vau-
drait mieux, je crois, remettre votre réponse à la fin de la discussion.
M. LE Dr GIBERT. — Je ne demande pas mieux, Monsieur le Prési-
dent.
M. LE Dr SOREL. — Vous venez d'entendre un discours très remar-
quable de M. Paul Strauss sur le rôle de l'Etat dans l'organisation de
l'assistance aux valides. En somme, du discours de M. Paul Strauss,
que j'appellerai un discours sur les moyens, il n'est pas sorti quelque
chose qui démontre que demain nous pouvons faire décréter une loi
avec des articles. Il nous a dit : « La charité privée n'a pas réussi et je
ne m'en étonne pas, puisqu'elle n'a pas voulu du concours de la col-
lectivité. C'est toujours à l'Etat, aux ministres, aux conseillers géné-
raux et municipaux de s'occuper de l'assistance. » Et il ajoute : « Ne
faites jamais rien, il y a des ministres pour cela !. (Nombreuses
protestations. )
M. PAUL STRAUSS. — Je n'ai pas dit cela.
M. LE PRÉSIDENT. — Messieurs, je vous en prie, n'interrompez pas
les orateurs.
M. PAUL STRAUSS. — Je vous demande pardon, Monsieur le Prési-
dent, mais je tenais à protester immédiatement.
M. SOREL. — Je trouve que cette manière de faire est évidemment
une affaire de principe, mais la question toute pratique ici serait
d'abord de savoir, de connaître les moyens de venir au secours des
valides. Que ce soit l'Etat ou l'initiative privée qui le fassent, peu im-
porte. Cependant, pour ma part, je trouve qu'il vaudrait mieux que ce
soit l'initiative privée. Il faudrait, autant que possible, exciter les gens
charitables à faire cette tentative, et dans notre prochain Congrès,
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