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c'est que derrière l'indigence, quand il n'y a pas la maladie, il y a le
vice. (Mouvement.) Et en apportant des secours, vous entretenez
l'indigent dans un vice terrible qui fait un mal énorme à la société.
(Protestations. )
Je dis que lorsque l'Etat, les départements ou les communes distri-
buent des secours aux nécessiteux valides, l'Etat, les départements ou
les communes font une œuvre qu'ils n'ont pas le droit de faire.
Pour arriver à une solution pratique sur ces questions-là, je ne me
suis pas contenté de lire, comme le font beaucoup de personnes lors-
qu'il s'agit de traiter des questions d'assistance, je suis allé voir sur
place, je suis allé dans les pays où se pratique l'assistance. Je suis allé
voir à l'œuvre les Sociétés de charité dont je parle dans mon rapport,
et c'est parce que je les ai vues à l'œuvre que je dis que c'est absolu-
ment pratique.
Comment peuvent-elles se fonder? De la façon la plus simple du
monde : il suffit de venir en aide aux malheureux qui tombent. Re-
lever ces malheureux, c'est le devoir de tous les bons citoyens, c'est
un devoir qui incombe à des Sociétés privées et non pas à l'Etat.
M. Paul STRAUSS. — C'est avec un très profond regret que je me
vois obligé de venir combattre ici les conclusions de l'honorable M. le
Dr Gibert, dont la personne m'inspire depuis très longtemps une très
profonde sympathie.
M. le Dr Gibert a commis une très grave erreur en affirmant que la
bienfaisance officielle avait fait faillite. Et, partant de cette fausse inter-
prétation, il condamne, parce que les bureaux de bienfaisance sont
mal organisés, parce que la charité est aveugle, parce que nous ne
savons pas encore trouver exactement les vrais pauvres, il condamne
d'une façon scientifique la fondation des bureaux de bienfaisance et
il dénie à l'Etat le droit de venir en aide aux nécessiteux valides.
Il a, non sans raison, loué le système d'Elberfeld, seulement ce
système est en contradiction manifeste avec les conclusions du rapport
de M. le Dr Gibert. Le système d'Elberfeld constitue, non seulement
dans une ville, mais sur tout le territoire, l'obligation de l'assistance.
Ce n'est pas d'une façon facultative que les membres des Sociétés de
charité, que les « friendly visitor », sont chargés d'aller visiter les
pauvres, c'est d'une manière obligatoire. Tous les citoyens (et je fais
appel à ceux qui ont étudié jusqu'aux sources mêmes le système d'El-
berfeld) sont obligés, par suite d'un mandat public, de venir en aide
aux malheureux, d'être en quelque sorte les « tuteurs des pauvres. »
c'est que derrière l'indigence, quand il n'y a pas la maladie, il y a le
vice. (Mouvement.) Et en apportant des secours, vous entretenez
l'indigent dans un vice terrible qui fait un mal énorme à la société.
(Protestations. )
Je dis que lorsque l'Etat, les départements ou les communes distri-
buent des secours aux nécessiteux valides, l'Etat, les départements ou
les communes font une œuvre qu'ils n'ont pas le droit de faire.
Pour arriver à une solution pratique sur ces questions-là, je ne me
suis pas contenté de lire, comme le font beaucoup de personnes lors-
qu'il s'agit de traiter des questions d'assistance, je suis allé voir sur
place, je suis allé dans les pays où se pratique l'assistance. Je suis allé
voir à l'œuvre les Sociétés de charité dont je parle dans mon rapport,
et c'est parce que je les ai vues à l'œuvre que je dis que c'est absolu-
ment pratique.
Comment peuvent-elles se fonder? De la façon la plus simple du
monde : il suffit de venir en aide aux malheureux qui tombent. Re-
lever ces malheureux, c'est le devoir de tous les bons citoyens, c'est
un devoir qui incombe à des Sociétés privées et non pas à l'Etat.
M. Paul STRAUSS. — C'est avec un très profond regret que je me
vois obligé de venir combattre ici les conclusions de l'honorable M. le
Dr Gibert, dont la personne m'inspire depuis très longtemps une très
profonde sympathie.
M. le Dr Gibert a commis une très grave erreur en affirmant que la
bienfaisance officielle avait fait faillite. Et, partant de cette fausse inter-
prétation, il condamne, parce que les bureaux de bienfaisance sont
mal organisés, parce que la charité est aveugle, parce que nous ne
savons pas encore trouver exactement les vrais pauvres, il condamne
d'une façon scientifique la fondation des bureaux de bienfaisance et
il dénie à l'Etat le droit de venir en aide aux nécessiteux valides.
Il a, non sans raison, loué le système d'Elberfeld, seulement ce
système est en contradiction manifeste avec les conclusions du rapport
de M. le Dr Gibert. Le système d'Elberfeld constitue, non seulement
dans une ville, mais sur tout le territoire, l'obligation de l'assistance.
Ce n'est pas d'une façon facultative que les membres des Sociétés de
charité, que les « friendly visitor », sont chargés d'aller visiter les
pauvres, c'est d'une manière obligatoire. Tous les citoyens (et je fais
appel à ceux qui ont étudié jusqu'aux sources mêmes le système d'El-
berfeld) sont obligés, par suite d'un mandat public, de venir en aide
aux malheureux, d'être en quelque sorte les « tuteurs des pauvres. »
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