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de M. le Dr Billon, qui devait venir mercredi, soit reportée au
vendredi.
Cette motion est adoptée sans aucune observation.
M. LE PRÉSIDENT. — La parole est à M. le DrGibert, pour la lecture
de son rapport sur « les divers modes d'assistance aux nécessiteux
valides sans travail ».
M. LE Dr GIBERT. — Je ne vais pas vous donner lecture de mon
travail, je vais me contenter de le résumer, de l'analyser, car vous en
avez certainement tous pris connaissance.
Je n'ai pas dit dans mon rapport ce que je vais dire en ce moment :
Je nie complètement à l'Etat le droit de s'occuper des valides. (Mur-
mures. )
Si, d'un côté, je donne à l'Etat le droit, le devoir de faire de l'assis-
tance, je lui nie le droit, le devoir de faire de la bienfaisance, et si
vous voulez me permettre de dire une chose que tout le monde con-
naît, que tout le monde comprend, quand on a un peu tâté des réu-
nions publiques ou des assemblées plus élevées, il faut toujours, der-
rière les mots mettre des définitions exactes. Or, il se trouve que pour
les questions d'assistance et de bienfaisance, il y a toujours une con-
fusion extrêmement regrettable. L'assistance est certainement une des
grandes conquêtes de la société moderne, et un devoir auquel elle ne
satisfait seulement que par l'assistance à ceux qui sont malades. Mais
la bienfaisance, c'est une vertu que toutes les Eglises chrétiennes font
dériver de la grande parole du Christ : « Aimez-vous les uns les
autres! » La solidarité humaine a été fondée depuis cette époque-là,
et, avec la solidarité la bienfaisance. Mais de quel droit l'Etat prati-
quera-t-il la vertu avec l'argent des autres?. (Nouveaux mur-
mures.) Pourquoi l'Etat prend-il de l'argent dans notre poche, à nous
contribuables, pour pratiquer une vertu qui n'appartient qu'aux par-
ticuliers?. Vous voyez combien je suis radical dans l'expression de
ma pensée : je nie formellement à l'Etat le droit de s'occuper de la
bienfaisance, je lui nie le droit de s'occuper des indigents valides.
(Mouvements divers.)
Les indigents valides, qu'est-ce que c'est pour la plupart ? Les avez-
vous vus ?. Les avez-vous étudiés de près?. Avez-vous pratiqué
pendant de longues années, tous les jours, la charité?. Avez-vous
vu des familles dans la pauvreté ?.
Si vous en avez vu, vous arriverez certainement à la conclusion à
laquelle je me suis arrêté après trente-cinq ans de cette pratique-là :
de M. le Dr Billon, qui devait venir mercredi, soit reportée au
vendredi.
Cette motion est adoptée sans aucune observation.
M. LE PRÉSIDENT. — La parole est à M. le DrGibert, pour la lecture
de son rapport sur « les divers modes d'assistance aux nécessiteux
valides sans travail ».
M. LE Dr GIBERT. — Je ne vais pas vous donner lecture de mon
travail, je vais me contenter de le résumer, de l'analyser, car vous en
avez certainement tous pris connaissance.
Je n'ai pas dit dans mon rapport ce que je vais dire en ce moment :
Je nie complètement à l'Etat le droit de s'occuper des valides. (Mur-
mures. )
Si, d'un côté, je donne à l'Etat le droit, le devoir de faire de l'assis-
tance, je lui nie le droit, le devoir de faire de la bienfaisance, et si
vous voulez me permettre de dire une chose que tout le monde con-
naît, que tout le monde comprend, quand on a un peu tâté des réu-
nions publiques ou des assemblées plus élevées, il faut toujours, der-
rière les mots mettre des définitions exactes. Or, il se trouve que pour
les questions d'assistance et de bienfaisance, il y a toujours une con-
fusion extrêmement regrettable. L'assistance est certainement une des
grandes conquêtes de la société moderne, et un devoir auquel elle ne
satisfait seulement que par l'assistance à ceux qui sont malades. Mais
la bienfaisance, c'est une vertu que toutes les Eglises chrétiennes font
dériver de la grande parole du Christ : « Aimez-vous les uns les
autres! » La solidarité humaine a été fondée depuis cette époque-là,
et, avec la solidarité la bienfaisance. Mais de quel droit l'Etat prati-
quera-t-il la vertu avec l'argent des autres?. (Nouveaux mur-
mures.) Pourquoi l'Etat prend-il de l'argent dans notre poche, à nous
contribuables, pour pratiquer une vertu qui n'appartient qu'aux par-
ticuliers?. Vous voyez combien je suis radical dans l'expression de
ma pensée : je nie formellement à l'Etat le droit de s'occuper de la
bienfaisance, je lui nie le droit de s'occuper des indigents valides.
(Mouvements divers.)
Les indigents valides, qu'est-ce que c'est pour la plupart ? Les avez-
vous vus ?. Les avez-vous étudiés de près?. Avez-vous pratiqué
pendant de longues années, tous les jours, la charité?. Avez-vous
vu des familles dans la pauvreté ?.
Si vous en avez vu, vous arriverez certainement à la conclusion à
laquelle je me suis arrêté après trente-cinq ans de cette pratique-là :
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