Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1893-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1893 01 juillet 1893
Description : 1893/07/01 (A60)-1893/09/30. 1893/07/01 (A60)-1893/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64818362
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2014
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des murailles nues; beaucoup de plafonds en bois ou en
plâtre, peu de voûtes; de chaque côté généralement une galerie
pour le grand public, à l'entrée le baptistère, au fond la
table de communion et un autel très simple surmonté des
tables de la loi ; quelque part à droite ou à gauche la chaire du
ministre, et quelque part aussi un petit orgue ; pas de statues,
pas de tableaux, pas de vitraux, pas d'autres ornements
que des inscriptions çà et là pour rappeler aux assistants ( la
sainte mémoire de M. X ou de Mmo Y, bienfaiteurs de cette
paroisse, qui se sont endormis dans le Seigneur J. Voilà, quatre-
vingt-dix-neuf fois sur cent, le spectacle que présente une
église de Londres : une salle proprement peinturlurée, rien de
plus.
Mais, par exemple, chez les officiers ecclésiastiques, la plus
grande politesse est à l'ordre du jour. On vous offre une place,
on vous offre un livre, on ne vous demande point d'argent, on
ne quête que deux fois l'an. Un tronc à la porte pour les
pauvres, un autre pour les besoins du culte et de l'église,
attendent votre denier, si bon vous semble. Le recueillement
est plus grand que dans nos églises, la tenue meilleure. Je n'ai
rien à dire des consciences, ce n'est pas mon affaire. Quant
aux cérémonies, elles sont à peu près nulles, ou froides comme
le lieu lui-même. Qu'importe, si le cœur est pur et la prière
ardente. Des lectures de la Bible, le chant des psaumes et des
cantiques, le sermon du pasteur constituent toute la pompe de
ces offices protestants. D'ailleurs, en dehors du catholicisme
romain, qui a un évêque et une cathédrale dans Southwark,
Londres possède des temples pour près de cent cinquante
sectes, depuis le Puséysme et le High-Church, dont la liturgie
est voisine de celle de Rome, jusqu'au Wesleyanisme et au
Constitutionalisme, qui n'ont guère d'autres rites que la réci-
tation de l'Ecriture, le chant des psaumes et la prédication faite
Par un recteur en habit noir. Sauf la prière et la musique, on
dirait une conférence.
Les quakers font encore moins de cérémonies. Chez eux pas
n'est besoin de ministres. Quiconque est saisi de l'Esprit-Saint
s'avance gravement vers la chaire (j'allais dire la tribune), y
monte et fait entendre la parole au reste des frères. Cela vous
donne envie d'essayer. Et comme si ce n'était pas assez de ce
des murailles nues; beaucoup de plafonds en bois ou en
plâtre, peu de voûtes; de chaque côté généralement une galerie
pour le grand public, à l'entrée le baptistère, au fond la
table de communion et un autel très simple surmonté des
tables de la loi ; quelque part à droite ou à gauche la chaire du
ministre, et quelque part aussi un petit orgue ; pas de statues,
pas de tableaux, pas de vitraux, pas d'autres ornements
que des inscriptions çà et là pour rappeler aux assistants ( la
sainte mémoire de M. X ou de Mmo Y, bienfaiteurs de cette
paroisse, qui se sont endormis dans le Seigneur J. Voilà, quatre-
vingt-dix-neuf fois sur cent, le spectacle que présente une
église de Londres : une salle proprement peinturlurée, rien de
plus.
Mais, par exemple, chez les officiers ecclésiastiques, la plus
grande politesse est à l'ordre du jour. On vous offre une place,
on vous offre un livre, on ne vous demande point d'argent, on
ne quête que deux fois l'an. Un tronc à la porte pour les
pauvres, un autre pour les besoins du culte et de l'église,
attendent votre denier, si bon vous semble. Le recueillement
est plus grand que dans nos églises, la tenue meilleure. Je n'ai
rien à dire des consciences, ce n'est pas mon affaire. Quant
aux cérémonies, elles sont à peu près nulles, ou froides comme
le lieu lui-même. Qu'importe, si le cœur est pur et la prière
ardente. Des lectures de la Bible, le chant des psaumes et des
cantiques, le sermon du pasteur constituent toute la pompe de
ces offices protestants. D'ailleurs, en dehors du catholicisme
romain, qui a un évêque et une cathédrale dans Southwark,
Londres possède des temples pour près de cent cinquante
sectes, depuis le Puséysme et le High-Church, dont la liturgie
est voisine de celle de Rome, jusqu'au Wesleyanisme et au
Constitutionalisme, qui n'ont guère d'autres rites que la réci-
tation de l'Ecriture, le chant des psaumes et la prédication faite
Par un recteur en habit noir. Sauf la prière et la musique, on
dirait une conférence.
Les quakers font encore moins de cérémonies. Chez eux pas
n'est besoin de ministres. Quiconque est saisi de l'Esprit-Saint
s'avance gravement vers la chaire (j'allais dire la tribune), y
monte et fait entendre la parole au reste des frères. Cela vous
donne envie d'essayer. Et comme si ce n'était pas assez de ce
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