Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1893-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1893 01 janvier 1893
Description : 1893/01/01 (A60)-1893/03/31. 1893/01/01 (A60)-1893/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64818347
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2014
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ESSAI PHILOSOPHIE SB LE TRANSFORMISME
par M. LEFRANC
Membre honoraire
1
DE L'ESPÈCE EN ZOOLOGIE
Jamais il ne fut plus question de ce sujet que de nos jours,
et jamais on n'a été moins d'accord sur l'objet même d'une
controverse. Par un travers inexplicable, la science a grand
soin d'éteindre aujourd'hui le plus indispensable de ses flam-
beaux : elle ne veut plus entendre parler de philosophie. Mais
la philosophie, seule, peut donner l'explication que nous cher-
chons.
Le mot species est la traduction de l'idea de Platon et de l'eidos
d'Aristote.
Etymologiquement parlant, il désignerait l'image des choses
visibles, ce que l'œil aperçoit dans son objet. Ce premier sens
s'est changé en un autre plus voisin de celui que nous cher-
chons. Comme les choses différentes ont des aspects différents,
le mot species en est venu bientôt à désigner ce par quoi les
choses diffèrent les unes des autres, non-seulement à l'exté-
rieur, mais au fond essentiellement.
9
Le mot species a fini ainsi par désigner l'essence des choses,
c'est-à-dire l'ensemble des propriétés dont aucune ne peut dis-
paraitre sans que la chose disparaisse elle-même tout entière.
Tout être contingent est l'œuvre au moins médiate d'une
par M. LEFRANC
Membre honoraire
1
DE L'ESPÈCE EN ZOOLOGIE
Jamais il ne fut plus question de ce sujet que de nos jours,
et jamais on n'a été moins d'accord sur l'objet même d'une
controverse. Par un travers inexplicable, la science a grand
soin d'éteindre aujourd'hui le plus indispensable de ses flam-
beaux : elle ne veut plus entendre parler de philosophie. Mais
la philosophie, seule, peut donner l'explication que nous cher-
chons.
Le mot species est la traduction de l'idea de Platon et de l'eidos
d'Aristote.
Etymologiquement parlant, il désignerait l'image des choses
visibles, ce que l'œil aperçoit dans son objet. Ce premier sens
s'est changé en un autre plus voisin de celui que nous cher-
chons. Comme les choses différentes ont des aspects différents,
le mot species en est venu bientôt à désigner ce par quoi les
choses diffèrent les unes des autres, non-seulement à l'exté-
rieur, mais au fond essentiellement.
9
Le mot species a fini ainsi par désigner l'essence des choses,
c'est-à-dire l'ensemble des propriétés dont aucune ne peut dis-
paraitre sans que la chose disparaisse elle-même tout entière.
Tout être contingent est l'œuvre au moins médiate d'une
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