Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1895 01 juillet 1895
Description : 1895/07/01 (A62)-1895/09/30. 1895/07/01 (A62)-1895/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6430253t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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neuf ans plus tard, lorsqu'il arrive au régiment, le jeune
conscrit est devenu presque un illettré.
Telle est, à mon avis, la cause du mal. Le Congrès pouvait-il
y apporter un remède ? Evidemment la solution n'est pas de sa
compétence, mais il aurait pu tout au moins émettre un vœu.
Emettre des vœux, n'est-ce donc pas la raison d'être, l'objet
même de tout Congrès ?
Mais le Congrès du Havre n'a pas cru devoir remonter à la
source du mal ; il a accepté comme un mal nécessaire la situation
présente, et s'est contenté d'étudier comment on pourrait
attirer et retenir l'adolescent à l'Ecole.
Les moyens proposés, groupés sous quatre rubriques, ont
été l'objet d'une discussion préalable dans quatre Commis-
sions : cours d'adultes, conférences populaires, enseignement
par l'aspect, patronages scolaires. La première de ces ques-
tions, celle qui a trait à la réorganisation des cours d'adultes,
est évidemment la plus importante; c'est du moins celle qui a
été le plus suivie, celle qui a donné lieu aux discussions les plus
approfondies, disons même les plus passionnées.
Les divergences d'opinion se sont surtout manifestées quand
il s'est agi de définir le caractère à donner aux cours d'adultes.
Les uns inclinaient à en faire une entreprise d'Etat, c'est-à-dire
organisée, dirigée, contrôlée, subventionnée par l'Etat et s'éten-
dant sur tout le pays. Les autres y voulaient voir une œuvre
d'initiative privée, adaptée aux milieux, variée à l'infini, entiè-
rement libre. L'existence de ces deux courants a son explication
naturelle dans la composition même du Congrès : les délégués
des Sociétés d'instruction, qui croient pouvoir se suffire à eux-
mêmes, ne jurentque parlaliberté, ilsrepoussenténergiquement
toute intervention de l'Etat. Quant aux Instituteurs, délégués
au Congrès par les Cercles pédagogiques, ils ont paru n'avoir
confiance dans l'entreprise, que si l'Administration universitaire
en prend la direction, et par suite que si l'Etat ou les communes
s'engagent à supporter les dépenses nécessaires.
On peut évidemment critiquer cette opinion qui est celle de
la majorité des Instituteurs de la campagne; on peut lui repro-
cher surtout de donner à l'Etat de nouvelles attributions et
d'augmenter les charges des contribuables ; mais ne pensez-
7
neuf ans plus tard, lorsqu'il arrive au régiment, le jeune
conscrit est devenu presque un illettré.
Telle est, à mon avis, la cause du mal. Le Congrès pouvait-il
y apporter un remède ? Evidemment la solution n'est pas de sa
compétence, mais il aurait pu tout au moins émettre un vœu.
Emettre des vœux, n'est-ce donc pas la raison d'être, l'objet
même de tout Congrès ?
Mais le Congrès du Havre n'a pas cru devoir remonter à la
source du mal ; il a accepté comme un mal nécessaire la situation
présente, et s'est contenté d'étudier comment on pourrait
attirer et retenir l'adolescent à l'Ecole.
Les moyens proposés, groupés sous quatre rubriques, ont
été l'objet d'une discussion préalable dans quatre Commis-
sions : cours d'adultes, conférences populaires, enseignement
par l'aspect, patronages scolaires. La première de ces ques-
tions, celle qui a trait à la réorganisation des cours d'adultes,
est évidemment la plus importante; c'est du moins celle qui a
été le plus suivie, celle qui a donné lieu aux discussions les plus
approfondies, disons même les plus passionnées.
Les divergences d'opinion se sont surtout manifestées quand
il s'est agi de définir le caractère à donner aux cours d'adultes.
Les uns inclinaient à en faire une entreprise d'Etat, c'est-à-dire
organisée, dirigée, contrôlée, subventionnée par l'Etat et s'éten-
dant sur tout le pays. Les autres y voulaient voir une œuvre
d'initiative privée, adaptée aux milieux, variée à l'infini, entiè-
rement libre. L'existence de ces deux courants a son explication
naturelle dans la composition même du Congrès : les délégués
des Sociétés d'instruction, qui croient pouvoir se suffire à eux-
mêmes, ne jurentque parlaliberté, ilsrepoussenténergiquement
toute intervention de l'Etat. Quant aux Instituteurs, délégués
au Congrès par les Cercles pédagogiques, ils ont paru n'avoir
confiance dans l'entreprise, que si l'Administration universitaire
en prend la direction, et par suite que si l'Etat ou les communes
s'engagent à supporter les dépenses nécessaires.
On peut évidemment critiquer cette opinion qui est celle de
la majorité des Instituteurs de la campagne; on peut lui repro-
cher surtout de donner à l'Etat de nouvelles attributions et
d'augmenter les charges des contribuables ; mais ne pensez-
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