Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1895 01 juillet 1895
Description : 1895/07/01 (A62)-1895/09/30. 1895/07/01 (A62)-1895/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6430253t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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- TABLE
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laquelle instruction et éducation sont absolument impossibles,
mais il me semble que le catéchisme et la première commu-
nion, par l'objet de l'enseignement qu'ils font pénétrer dans
l'âme, par la manière dont il est donné, par les conséquences
qu'il doit produire, l'emportent sur toute autre méthode pour
la formation de la tête et du cœur.
Ce n'est pas ici le lieu d'une exposition théologique du
dogme chrétien, je fais de la pédagogie, il me faut pourtant
prévenir sommairement une objection. Le faux ne peut pro-
duire le bien ; il y a ici opposition dans les termes, aussi,
si je plaide en ce moment l'utilité même naturelle et éduca-
trice de l'enseignement religieux, c'est convaincu que ce
dogme est la vérité même. Aussi bien cette vérité n'est-elle
pas attaquée sérieusement. On peut, cédant à l'exemple mal-
heureusement si répandu et si dissolvant de l'indifférence reli-
gieuse, passer auprès de ces redoutables questions sans leur
accorder l'importance que légitimement elles réclament, on
peut, pour des motifs plus ou moins intéressés, négliger la
religion ou même l'attaquer extérieurement, on ne l'a pas sé-
rieusement entamée. L'homme du peuple qui, dans sa vie exté-
rieure, semble tenir le moins de compte de la religion, voudra
cependant que ses enfants passent par l'initiation à laquelle il
a été lui-même soumis. S'il était bien pénétré de ce que parfois
on l'entend affirmer, assurément il ne voudrait pas soumettre
ses enfants à un régime qu'il jugerait avilissant, dégradant et
corrupteur. Tout penseur est également obligé de reconnaître
l'action civilisatrice de la religion, et l'impossibilité de la rem-
placer par rien de capable d'assumer le rôle qu'elle a rempli
dans le monde. Elle a guidé l'enfance de nos sociétés contem-
poraines, et elle réserve encore aux âges] futurs de l'humanité
les leçons, les conseils dont ils ne pourront se passer. Du reste,
quand une doctrine a satisfait l'immense besoin de science et
d'idéal d'un saint Augustin, la logique austère et implacable
d'un saint Thomas d'Aquin, le génie si profond, si compréhen-
sif, si philosophique d'un Bossuet, pour ne citer que ces grands
noms, elle n'a rien à craindre des attaques dont elle peut être
l'objet. Ce n'est pas elle qu'il faut plaindre, ce sont les sociétés
assez aveugles et assez ingrates pour aller courir loin d'elle de
criminelles, de coûteuses aventures. Ceci dit pour légitimer
laquelle instruction et éducation sont absolument impossibles,
mais il me semble que le catéchisme et la première commu-
nion, par l'objet de l'enseignement qu'ils font pénétrer dans
l'âme, par la manière dont il est donné, par les conséquences
qu'il doit produire, l'emportent sur toute autre méthode pour
la formation de la tête et du cœur.
Ce n'est pas ici le lieu d'une exposition théologique du
dogme chrétien, je fais de la pédagogie, il me faut pourtant
prévenir sommairement une objection. Le faux ne peut pro-
duire le bien ; il y a ici opposition dans les termes, aussi,
si je plaide en ce moment l'utilité même naturelle et éduca-
trice de l'enseignement religieux, c'est convaincu que ce
dogme est la vérité même. Aussi bien cette vérité n'est-elle
pas attaquée sérieusement. On peut, cédant à l'exemple mal-
heureusement si répandu et si dissolvant de l'indifférence reli-
gieuse, passer auprès de ces redoutables questions sans leur
accorder l'importance que légitimement elles réclament, on
peut, pour des motifs plus ou moins intéressés, négliger la
religion ou même l'attaquer extérieurement, on ne l'a pas sé-
rieusement entamée. L'homme du peuple qui, dans sa vie exté-
rieure, semble tenir le moins de compte de la religion, voudra
cependant que ses enfants passent par l'initiation à laquelle il
a été lui-même soumis. S'il était bien pénétré de ce que parfois
on l'entend affirmer, assurément il ne voudrait pas soumettre
ses enfants à un régime qu'il jugerait avilissant, dégradant et
corrupteur. Tout penseur est également obligé de reconnaître
l'action civilisatrice de la religion, et l'impossibilité de la rem-
placer par rien de capable d'assumer le rôle qu'elle a rempli
dans le monde. Elle a guidé l'enfance de nos sociétés contem-
poraines, et elle réserve encore aux âges] futurs de l'humanité
les leçons, les conseils dont ils ne pourront se passer. Du reste,
quand une doctrine a satisfait l'immense besoin de science et
d'idéal d'un saint Augustin, la logique austère et implacable
d'un saint Thomas d'Aquin, le génie si profond, si compréhen-
sif, si philosophique d'un Bossuet, pour ne citer que ces grands
noms, elle n'a rien à craindre des attaques dont elle peut être
l'objet. Ce n'est pas elle qu'il faut plaindre, ce sont les sociétés
assez aveugles et assez ingrates pour aller courir loin d'elle de
criminelles, de coûteuses aventures. Ceci dit pour légitimer
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