Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1895 01 avril 1895
Description : 1895/04/01 (A62)-1895/06/30. 1895/04/01 (A62)-1895/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6430252d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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- TABLE
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spécial de cet hiver et en particulier de février. Le régime
anticyclonique, on ne saurait trop le répéter, n'a pas dominé
aux époques critiques sur les régions éprouvées; certaines
périodes très rigoureuses ont régné concurremment avec un
baromètre bas. Par exemple, les derniers jours de janvier où
des froids excessifs ont dominé sur les côtes de Provence. De
plus, les bourrasques venues par les Açores possédaient une
énergie suffisante, non-seulement pour surmonter les puis-
santes causes perturbatrices placées sur leur parcours, mais
aussi pour refouler et maîtriser l'essor des hautes pressions.
Cette dernière allégation est surabondamment prouvée par le
resserrement des isobares anticycloniques, incontestablement
provoqué par l'énergique compression exercée par les bour-
rasques occupant la Méditerranée et celles, beaucoup plus
Nord, qui sillonnaient les vastes solitudes des mers polaires.
De cette étude ressort avec évidence que la perturbation hi-
vernale commencée le 30 décembre et qui a atteint son apogée
en février n'a pas été restreinte à l'Europe, mais s'est étendue
de l'autre côté de l'Atlantique où ses proportions n'ont pas été
moindres et ce, contrairement à ce qui s'était produit en
1879-80 et en 1890-91 où l'hiver avait été excessivement doux
en Islande, en Amérique et en Sibérie. Pour l'Europe, cette
perturbation est due en février : 1° à l'interversion des posi-
tions respectives des aires de hautes et de basses pressions, les
premières occupant la place des secondes et réciproquement ;
2° à la succession et à l'énergie des bourrasques attirées par un
puissant minimum de pression situé aux Açores et d'où elles se
dirigeaient vers la mer Noire en faisant régner sur nos régions
un perpétuel vent de Nord à Est dont la direction, précisément
la même que le mouvement gyratoire des masses anticycloni-
ques en contact, a maintenu sur la plus grande partie de l'Eu-
rope un froid extrême, un état hygrométrique faible, une né-
bulosité très peu accusée, et des précipitations aqueuses mé-
diocres, à quelques exceptions près.
< Cette série hors de saison de froids excessifs a de nouveau
soulevé la question, toujours reprise, jamais résolue, du retour
périodique des grands hivers et de la possibilité de les prévoir
à longue échéance en déterminant leurs périodes d'oscillation,
spécial de cet hiver et en particulier de février. Le régime
anticyclonique, on ne saurait trop le répéter, n'a pas dominé
aux époques critiques sur les régions éprouvées; certaines
périodes très rigoureuses ont régné concurremment avec un
baromètre bas. Par exemple, les derniers jours de janvier où
des froids excessifs ont dominé sur les côtes de Provence. De
plus, les bourrasques venues par les Açores possédaient une
énergie suffisante, non-seulement pour surmonter les puis-
santes causes perturbatrices placées sur leur parcours, mais
aussi pour refouler et maîtriser l'essor des hautes pressions.
Cette dernière allégation est surabondamment prouvée par le
resserrement des isobares anticycloniques, incontestablement
provoqué par l'énergique compression exercée par les bour-
rasques occupant la Méditerranée et celles, beaucoup plus
Nord, qui sillonnaient les vastes solitudes des mers polaires.
De cette étude ressort avec évidence que la perturbation hi-
vernale commencée le 30 décembre et qui a atteint son apogée
en février n'a pas été restreinte à l'Europe, mais s'est étendue
de l'autre côté de l'Atlantique où ses proportions n'ont pas été
moindres et ce, contrairement à ce qui s'était produit en
1879-80 et en 1890-91 où l'hiver avait été excessivement doux
en Islande, en Amérique et en Sibérie. Pour l'Europe, cette
perturbation est due en février : 1° à l'interversion des posi-
tions respectives des aires de hautes et de basses pressions, les
premières occupant la place des secondes et réciproquement ;
2° à la succession et à l'énergie des bourrasques attirées par un
puissant minimum de pression situé aux Açores et d'où elles se
dirigeaient vers la mer Noire en faisant régner sur nos régions
un perpétuel vent de Nord à Est dont la direction, précisément
la même que le mouvement gyratoire des masses anticycloni-
ques en contact, a maintenu sur la plus grande partie de l'Eu-
rope un froid extrême, un état hygrométrique faible, une né-
bulosité très peu accusée, et des précipitations aqueuses mé-
diocres, à quelques exceptions près.
< Cette série hors de saison de froids excessifs a de nouveau
soulevé la question, toujours reprise, jamais résolue, du retour
périodique des grands hivers et de la possibilité de les prévoir
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