Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1910-04-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 avril 1910 24 avril 1910
Description : 1910/04/24 (A19,N1005). 1910/04/24 (A19,N1005).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG27 Collection numérique : BIPFPIG27
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388863w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
Dix-neuvi.. annde. - W 1006 Numéro : CINQ centimes Dimanche 24 Avril 1910
&E TRAVAILLEUR *HAVRAIS
INSERTIONS :
Auonees «. la ligne 0 fr.80
Atis dlnhaiffatiosc. iff..
sa ̃̃ o • - fr.
RédtéHtrii et Administration
70, Ru. lIalpal., 70, ROUEN
Bwaum au Havre
Eu^jMBkBaptàsU Syrifcs - -
Lès abonnements se paient IL l'avance
19 se font à partir du 1M et 46 de
tte chaque mois
ORGANE RËPUBLICAIN
de la Seine-Inférieure, de l'Eure et du Calvados
, ,., <. !t' I
PARAISSANT LE DIMANCHE
f
ABONNEMENTS :
Seine-Inférieure, Eure et dé-
partements limitrophe,. 4 fr.
AufvQB départements. 1 5 fr.
SIX MOIS
Seine-Inférieure. Eure et dé-
partements limltroph. 2 fr. 50
Autres déparlemente a fr. 70
Toute la correspondance concernant le
journal doit êtro adressée à M. le
Directeur du Travailleur Normand.
NOS CANDIDATS
HAVRE
Scrutin dM 24 avril 1910
Première Circonscription
M. Jules SIEGFRIED
Député sortant, ancien ministre
Deuxième Circonscription
M. André SIEGFRIED
Troisième Circonscription
M. Georges BUREAU
ROUEN
Troisième Circonscription
M. L. MULLER
Quatrième Circonscription
M. O. JOUVIN
oe
DIEPPE
Première Circonscription
M. Paul BIGNON
Député sortant
Président du Conseil général
* ';.fr':¡ 1 Deuxième Circonscription
M. de FOLLEVILLE
Député sortant
iTEXJFCHATEIi
Première Circonscription
M.BOUCTOT
Député sortant
ELECTIONS LEGISLATIVES
LES RÉSULTATS
Les candidats de réaction do notre
département, si nous en croyons
leurs déclarations, sont tous ralliés
à la République. Ils ne combattent,
disent-ils, que la politique du Bloc,
parce qu'elle conduit le pays à la
ruine ! Suivant eux, par cette poli-
tique, le Commerce, l'Industrie
périclitent, l'Agriculture ne suffit
plus aux siens, la Marine n'existe
plus, l'Armée n'est plus qu'une
cohorte sans discipline. Enfin, les
Finances del'Étatsont compromises.
Il y a toujours des mécontents et
des gens de parti-pris qui trouvent
tout mal ; cela permet à M. Clément,
M. Brindeau, M. Bettencourt, M.
Quilbeuf de dauber sur le Bloc répu-
blicain en racontant des blagues sur
les Quinze-Mille, dont ils profitent,
et sur l'augmentation dos impôts
qu'ils ont votés.
Mais aux fantaisies débitées par
nos adversaires, nous pouvons, avec
un certain orgueil, montrer ce que
le Bloc républicain a réalisé.
Commerce et Industrie. Notre
commerce d'importation s'est aug-
menté d'une centaine de millions;
des Industries nouvelles se sont
créées sur tous les points de UFrance
et principalement du Département :
au Havre, à Graville, à Lillebonne,
Fécamp, Rouen, Petit-Quevilly,
Malaunay, le travail a doublé, grâce
aux centaines de millions dépensés
pour les travaux de nos ports et aux
améliorations de nos voies de com-
munication, grâce aux perfection-
nements apportés aux Postes et
Télégraphes, la réduction du timbre
et des tarifs. Enfin, la révi&ion de
notre tarif douanier.
L'Agriculture. Il y a quelque
dix ans, nos formes du pays de Caux
ne trouvaient plus à se louer; depuis
cinq ou six ans, c'est le contraire
qui se produit, il y a surenchère
partout, l'écoulement des produits
se fait à bon compte et l'élevage
rémunérateur. La loi qui permet de
constituer un bien de famille inalié-
nablo est l'œuvre du Bloc.
La Marine Pour la Marine,
la dernière Chambre a voté la cons-
truction de nombreux navires pour
nous mettre en bonne posture en
face de nos voisins, ot en ce qui
concerne la marino marchande, le
Crédit maritime a été réorganisé et
la situation des Inscrits améliorée.
VArmée» Si on peut relever
quelques cas d'indiscipline, est-ce
que nous n'admirons pas tous, la
cohésion et l'enduranee de nos sol-
dats, la valeur de nos officiers qui
ont confiance en leurs hommes et
dans leur armement le plus perfec-
tionné du monde. Est-ce que la loi
de i909, créant 35 nouveaux régi-
ments et ajoutant 166 batteries
nouvelles à notro artillerie déjà si
fortement organisée, no leur donne
pas toute sécurité ?
Les Finances de VÉtat Certes,
nous le reconnaissons, la dette s'est
accrue. Pour les travaux des ports,
construction de navires, augmenta-
tion de l'armement, lois ouvrières,
il faut dépenser des centaines de
millions, et nous les dépensons,
malgré cela notre dette, depuis 10
ans, n'a pas subi 3 0[0 d'augmenta-
tion, pendant qu'en Angleterre elle
a été de 6 OjO, en Allemagne, de 50
010, en Russie, de 57 OjO.
Mais ce que les réactionnaires
oublient de dire, et ce qui clôt toute
explication, c'est que la politique
du Bloc qui conduit le pays à la
ruine, a produit comme résultat que
les prévisions budgétaires de 1909
ont donné une plus-value de 171
millions. Est-ce assez concluant?
A. B.
UNI SUR U M
Parmi les grandes réformes qui
entrent dans le programme du bloc
républicain, il en est une qui n'est
encore votée que par la Chambre des
Députés.
C'est la réforme de l'Impôt, et
l'application de l'Impôt sur le
revenu.
La loi-étantdevant le Sénat, cela
permet à tous les groupements de
réaction de batailler contre cette loi
si démocratique.
•TV" v ,fJ¡' '.,' f
Nous ne voulons pas de l'Impôt
sur le revenu s'écrient nos adver-
saires, parce que son application
entraînerait l'inquisition et la
vexation.
Comme si dans l'application de
nos impôts actuels tout n'était pas
inquisition et vexation.
Est-ce que les portes et fenêtres,
payées à titre égal pour la petite
fenêtre de la chambre de l'ouvrier
dans les rues étroites, ne paie pas
aussi cher que la fenêtre spacieuse
d'un grand hotel de nos boule-
vards ?
Est-ce quo la patente, payée à la
même classe, aussi bien par le
commerçant qui couvre à peine ses
frais, que par celui qui gagne
50.000 francs Ipar an, n'est pas au
même chiffre ?
Est-ce que la licence des débi-
tants venant s'ajouter à la patente
n'est pas de la vexation ?
Pour l'Impôt sur le revenu, il n'y
aura qu'on lo sache bien, inquisition
et vexation, mais seulement pour
ceux qui voudront échapper par la
fraude à ce qu'ils doivent payer !
Ceux-là seront frappés soit? mais
a-t-on jamais plaint les fraudeurs ?
Et par son application l'impôt des
portes et fenêtres, les licences, la
patente, enfin les quatre vieilles dis-
paraîtront, et les charges ne seront
plus payées que par celui qui pos-
sède !
Est-ce qu'il y a quelque chose do
plusjusto et do plus équitable.
Tout citoyen qui ne gagnera pas
1500 francs par an ne paiera rien.
Çolui qui gagnera plus do 1500
francs jusqu'à celui qui gagnera
iO.OOO francs paieront beaucoup
moius qu'actuellement.
Enfin jusqu'à 25.000 ceux-là
paieront quelques cents francs de
plus.
Est-ce qui n'est pas dans la
logique? Il en est beaucoup qui
voudraient payer dans cette caté-
gorie.
Pour les grosses, très grosses
fortunes que leur importe un billet
de plus ou moins!
En résumé par l'impôt sur le
revenu ne paieront rien, ceux qui
n'ont rien, paieront peu ceux qui
ont peu, et beaucoup ceux qui ont
beaucoup.
En soutenant et s'engageant à 1
appliquer cette réforme est-ce que
MM. Siegfried, 0. Jouvin, Muller,
Bignon, de Folleville, Bureau et
tous les candidats de gauche ne font
pas œuvre véritablement sociale?
La réponse des électeurs pour
nous n'est pas douteuse !
LE HAVRE
1" CIRCONSCRIPTION
Pourquoi il faut votei
pour Siegfried
Il y a tout de même une diffé-
rence entre la campagne de Clément
et cello de Delmont, de la Martini-
que, doublure de Valentino.
Clément dit nettement : je repré-
sente le Bloc de droite; Siegfried
celui de gauche. Quand aux autres,
Delmont, Nordet, nous allions ou-
blier l'important Lenormand, ce
sont des personnages do figuration
que Clément sont si pou dangereux,
qu'il les recommande aux suffrages
des électeurs, dans le cas où ses
opinions n'aglééraiont point !
Clément a parfaitement raison.
Il représente la résistance au
mouvement démocratique, résis-
tance qui groupe les progresistes
passés à droite genre Brindeau-
et ces égoïstes conservateurs dont
l'hostilité à tout ce qui a été mouve-
ment démocratique : loi sur les acci-
dentsdutravail, impôt sur le revenu,
retraites ouvrières, n'a pas manqué
une seule fois de s'affirmer.
Votez pour lui, marguillers, ren-
tiers azx largeurs de vue, esprits
étroits dont le seul idéal est de barrer
la route à toutes les idées un peu
généreuses vers lesquelles notre
démocratie tourne do plus en plus
ses regards; vous êtes dans votre
rôle.
Clément incarne bien le groupe-
ment de tous les intérêts rétrogrades
coalisés. Mais vous, ouvriers, em-
ployés. petits commerçants, juste-
ment désireux de voir l'impôt sur le
rovenu vous permettre enfin, selon
la juste remarque de M. Malandain,
do lutter contre les grands bazars et
autres établissements accapareurs,
comment donneriez-vous vos voix
à un candidat réactionnaire ?
Vous êtes avant tout des hommes
de progrès.
L'homme qu'il vous faut, c'est
Siegfried. Siegfried, c'est le progrès,
parfois un peu timide, mais enfin
c'est le progrès, comme le prouve
toate sa conduite et sa franche évo-
lution à gauche. C'est un député
connaissant quelque chose au tarif
douanier, alors que Delmont ignore,
non-seulement les questions du ta-
rif douanier, mais même la véritable
situation du Paye de Caux. C'est un
homme, et c'est important pour
le Havre, qui se trouve désigné
tout naturellement pour défendre au
Parlement les traités do commerce.
Siegfried, de l'aveu de tous, dé-
fend avec âpreté les intérêts des
ouvriers havrais. On l'a bien vu
dans sa querelle avec Pelletan le
patron de Valentino et Delmont!
Pelletan, critique do premier ordre,
mais en réalité administrateur mé-
diocre, ne donnait pas dans la répar-
tition des travaux du ministère de
la marine la part qui revenait légi-
timement à nos chantiers havrais
spécialement. Songez-y bien, élec-
teurs du 3° canton, à notre grand
établissement métallurgiste des For-
ges et Chantiers.
A cause de cela, il partit en
guerre contre Pelletan, qui. secon-
dé par de petites rancunes havraises,
ne lui a pas pardonné.
Bravo, Siegfried, votre défense
des intérêts des ouvriers havrais,
est toute à votre honneur.
Quand on mut tuer son Chien
Décidément, M. Delmont, en bon
avocat, s'assimile vite, sinon les
intérêts, mais les dictons normands !
« Quand on veut tuer son chien ! «
M. Delmont ignore, et cela se
comprend, qu'il n'est pas un Havrais
qui ne réclame l'extension de nos
colonies et leur exploitation par nos
nationaux.
Si M. Delmont était du Havre et
non de la Martinique, il saurait quo
le développement du Congo Belge
avait, il y a une dizaine d'années,
amené parmi nous des explorateurs
havrais qui, en dos conférences docu-
mentées avaient montré à nos com-
merçants, à nos armateurs, que lo
Congo Français était plus riche que
le Congo Belge et que sà mise en
exploitation serait, dans l'avenir,
un important trafic pour le Havre.
Et le conférencier d'exposer les
facilités accordées par l'État, et les
avantages qui pourraient en résulter
pour le Havre.
De bons Havrais comme M. Genes-
tal, ne voyant que le développement
du Havre et l'extension de son trafic,
se groupèrent pour tenter l'essai et
ils obtinrent les concessions qu'il
était facultatif à tous d'obtenir.
Mais, d'après M. Delmont, voyez
quel crime! M. Gonestal, M. Reverat
et le frère de M. Siegfried ontobtonu
deux concessions !
« Si ce n1 est pas toi, c'est donc ton
frère ", s'écrie M. Delmont qui
était bien fixé à ce sujet, et à l'exem-
ple du loup de la fable, il assomme
M. Siegfried qui n'y est pour rien !
Encore une fois, M. Delmont,
vous connaissez mal les Havrais !
Et vous faites une singulière besogne
en reprochant des faits qui sont à la
gloireet à rhonneurde leurs auteurs.
Une Opinion de M. Frédéric Clémcnt
sur les Retraites ouvrières
Celle-ci est déroutante.
S'il est indéniable que la loi sur
le repos hebdomadaire, dans les pre-
miers temps qui ont suivi sa mise
en vigueur, a rencontré certaines
difficultés d'application, d'ailleurs
inévitables et aujourd'hui aplanies,
tout le monde était d'accord sur ce
point que cette loi répondait à une
idée de justice sociale et à un senti-
ment d'humanité.
Tout le monde, certes, sauf toute-
I I fois M. Frédéric Clément, candidat
progressiste dans la première ci r-
cronscription du Havre.
M. Clément a, en effet, écrit un
jour que cette loi bienfaisante et
nécessaire avait été conçue « dans
un esprit d'injustice,..
Ainsi, pour le protégé de MM.
Ancel et de Grandmaison, ces répon-
dants républicains (!!!), c'est une
conception inj uste que de penser que
des hommes, des travailleurs qui ont
durement peiné pendant six jours
de semaine, ont le droit de se repo-
ser quand vient le dimanche.
C'est une conception injuste que
de penser quo ces travailleurs, rete-
nus la semaine à l'usine, à l'atelier,
au magasin, ont droit à une journée
où ils pourront goûter les joies de la
famille et prétendre à quelq ues dis-
tractions reposantes, comme la
lecturo de bons livres, la visite des
musées, des promenades à la cam-
pagne.
Il serait superflu d'insister.
Mais il n'était pas inutile que les
ouvriers et employés, si nombreux
dans la première circonscription,
sachent comment M. Frédéric Clé-
ment comprend leurs intérêts, leurs
1 besoins, leurs droits les plus élé-
mentaires.
Ils sauront ainsi quel singulier
défenseur de ces intérêts, de ces
besoins, de ces droits, ils auraient à
la Chambre, s'ils donnaient leurs
suffrages à M. Frédéric Clément.
Nous sommes rassurés à cet égard;
ils ne mettront pas leur confiance
dans un candidat qui estime que les
lois élaborées et votées en faveur do
la classe ouvrière sont des lois
injustes.
Pas de Candidats étrangers !
1 Le Havre au Havrais
&E TRAVAILLEUR *HAVRAIS
INSERTIONS :
Auonees «. la ligne 0 fr.80
Atis dlnhaiffatiosc. iff..
sa ̃̃ o • - fr.
RédtéHtrii et Administration
70, Ru. lIalpal., 70, ROUEN
Bwaum au Havre
Eu^jMBkBaptàsU Syrifcs - -
Lès abonnements se paient IL l'avance
19 se font à partir du 1M et 46 de
tte chaque mois
ORGANE RËPUBLICAIN
de la Seine-Inférieure, de l'Eure et du Calvados
, ,., <. !t' I
PARAISSANT LE DIMANCHE
f
ABONNEMENTS :
Seine-Inférieure, Eure et dé-
partements limitrophe,. 4 fr.
AufvQB départements. 1 5 fr.
SIX MOIS
Seine-Inférieure. Eure et dé-
partements limltroph. 2 fr. 50
Autres déparlemente a fr. 70
Toute la correspondance concernant le
journal doit êtro adressée à M. le
Directeur du Travailleur Normand.
NOS CANDIDATS
HAVRE
Scrutin dM 24 avril 1910
Première Circonscription
M. Jules SIEGFRIED
Député sortant, ancien ministre
Deuxième Circonscription
M. André SIEGFRIED
Troisième Circonscription
M. Georges BUREAU
ROUEN
Troisième Circonscription
M. L. MULLER
Quatrième Circonscription
M. O. JOUVIN
oe
DIEPPE
Première Circonscription
M. Paul BIGNON
Député sortant
Président du Conseil général
* ';.fr':¡ 1 Deuxième Circonscription
M. de FOLLEVILLE
Député sortant
iTEXJFCHATEIi
Première Circonscription
M.BOUCTOT
Député sortant
ELECTIONS LEGISLATIVES
LES RÉSULTATS
Les candidats de réaction do notre
département, si nous en croyons
leurs déclarations, sont tous ralliés
à la République. Ils ne combattent,
disent-ils, que la politique du Bloc,
parce qu'elle conduit le pays à la
ruine ! Suivant eux, par cette poli-
tique, le Commerce, l'Industrie
périclitent, l'Agriculture ne suffit
plus aux siens, la Marine n'existe
plus, l'Armée n'est plus qu'une
cohorte sans discipline. Enfin, les
Finances del'Étatsont compromises.
Il y a toujours des mécontents et
des gens de parti-pris qui trouvent
tout mal ; cela permet à M. Clément,
M. Brindeau, M. Bettencourt, M.
Quilbeuf de dauber sur le Bloc répu-
blicain en racontant des blagues sur
les Quinze-Mille, dont ils profitent,
et sur l'augmentation dos impôts
qu'ils ont votés.
Mais aux fantaisies débitées par
nos adversaires, nous pouvons, avec
un certain orgueil, montrer ce que
le Bloc républicain a réalisé.
Commerce et Industrie. Notre
commerce d'importation s'est aug-
menté d'une centaine de millions;
des Industries nouvelles se sont
créées sur tous les points de UFrance
et principalement du Département :
au Havre, à Graville, à Lillebonne,
Fécamp, Rouen, Petit-Quevilly,
Malaunay, le travail a doublé, grâce
aux centaines de millions dépensés
pour les travaux de nos ports et aux
améliorations de nos voies de com-
munication, grâce aux perfection-
nements apportés aux Postes et
Télégraphes, la réduction du timbre
et des tarifs. Enfin, la révi&ion de
notre tarif douanier.
L'Agriculture. Il y a quelque
dix ans, nos formes du pays de Caux
ne trouvaient plus à se louer; depuis
cinq ou six ans, c'est le contraire
qui se produit, il y a surenchère
partout, l'écoulement des produits
se fait à bon compte et l'élevage
rémunérateur. La loi qui permet de
constituer un bien de famille inalié-
nablo est l'œuvre du Bloc.
La Marine Pour la Marine,
la dernière Chambre a voté la cons-
truction de nombreux navires pour
nous mettre en bonne posture en
face de nos voisins, ot en ce qui
concerne la marino marchande, le
Crédit maritime a été réorganisé et
la situation des Inscrits améliorée.
VArmée» Si on peut relever
quelques cas d'indiscipline, est-ce
que nous n'admirons pas tous, la
cohésion et l'enduranee de nos sol-
dats, la valeur de nos officiers qui
ont confiance en leurs hommes et
dans leur armement le plus perfec-
tionné du monde. Est-ce que la loi
de i909, créant 35 nouveaux régi-
ments et ajoutant 166 batteries
nouvelles à notro artillerie déjà si
fortement organisée, no leur donne
pas toute sécurité ?
Les Finances de VÉtat Certes,
nous le reconnaissons, la dette s'est
accrue. Pour les travaux des ports,
construction de navires, augmenta-
tion de l'armement, lois ouvrières,
il faut dépenser des centaines de
millions, et nous les dépensons,
malgré cela notre dette, depuis 10
ans, n'a pas subi 3 0[0 d'augmenta-
tion, pendant qu'en Angleterre elle
a été de 6 OjO, en Allemagne, de 50
010, en Russie, de 57 OjO.
Mais ce que les réactionnaires
oublient de dire, et ce qui clôt toute
explication, c'est que la politique
du Bloc qui conduit le pays à la
ruine, a produit comme résultat que
les prévisions budgétaires de 1909
ont donné une plus-value de 171
millions. Est-ce assez concluant?
A. B.
UNI SUR U M
Parmi les grandes réformes qui
entrent dans le programme du bloc
républicain, il en est une qui n'est
encore votée que par la Chambre des
Députés.
C'est la réforme de l'Impôt, et
l'application de l'Impôt sur le
revenu.
La loi-étantdevant le Sénat, cela
permet à tous les groupements de
réaction de batailler contre cette loi
si démocratique.
•TV" v ,fJ¡' '.,' f
Nous ne voulons pas de l'Impôt
sur le revenu s'écrient nos adver-
saires, parce que son application
entraînerait l'inquisition et la
vexation.
Comme si dans l'application de
nos impôts actuels tout n'était pas
inquisition et vexation.
Est-ce que les portes et fenêtres,
payées à titre égal pour la petite
fenêtre de la chambre de l'ouvrier
dans les rues étroites, ne paie pas
aussi cher que la fenêtre spacieuse
d'un grand hotel de nos boule-
vards ?
Est-ce quo la patente, payée à la
même classe, aussi bien par le
commerçant qui couvre à peine ses
frais, que par celui qui gagne
50.000 francs Ipar an, n'est pas au
même chiffre ?
Est-ce que la licence des débi-
tants venant s'ajouter à la patente
n'est pas de la vexation ?
Pour l'Impôt sur le revenu, il n'y
aura qu'on lo sache bien, inquisition
et vexation, mais seulement pour
ceux qui voudront échapper par la
fraude à ce qu'ils doivent payer !
Ceux-là seront frappés soit? mais
a-t-on jamais plaint les fraudeurs ?
Et par son application l'impôt des
portes et fenêtres, les licences, la
patente, enfin les quatre vieilles dis-
paraîtront, et les charges ne seront
plus payées que par celui qui pos-
sède !
Est-ce qu'il y a quelque chose do
plusjusto et do plus équitable.
Tout citoyen qui ne gagnera pas
1500 francs par an ne paiera rien.
Çolui qui gagnera plus do 1500
francs jusqu'à celui qui gagnera
iO.OOO francs paieront beaucoup
moius qu'actuellement.
Enfin jusqu'à 25.000 ceux-là
paieront quelques cents francs de
plus.
Est-ce qui n'est pas dans la
logique? Il en est beaucoup qui
voudraient payer dans cette caté-
gorie.
Pour les grosses, très grosses
fortunes que leur importe un billet
de plus ou moins!
En résumé par l'impôt sur le
revenu ne paieront rien, ceux qui
n'ont rien, paieront peu ceux qui
ont peu, et beaucoup ceux qui ont
beaucoup.
En soutenant et s'engageant à 1
appliquer cette réforme est-ce que
MM. Siegfried, 0. Jouvin, Muller,
Bignon, de Folleville, Bureau et
tous les candidats de gauche ne font
pas œuvre véritablement sociale?
La réponse des électeurs pour
nous n'est pas douteuse !
LE HAVRE
1" CIRCONSCRIPTION
Pourquoi il faut votei
pour Siegfried
Il y a tout de même une diffé-
rence entre la campagne de Clément
et cello de Delmont, de la Martini-
que, doublure de Valentino.
Clément dit nettement : je repré-
sente le Bloc de droite; Siegfried
celui de gauche. Quand aux autres,
Delmont, Nordet, nous allions ou-
blier l'important Lenormand, ce
sont des personnages do figuration
que Clément sont si pou dangereux,
qu'il les recommande aux suffrages
des électeurs, dans le cas où ses
opinions n'aglééraiont point !
Clément a parfaitement raison.
Il représente la résistance au
mouvement démocratique, résis-
tance qui groupe les progresistes
passés à droite genre Brindeau-
et ces égoïstes conservateurs dont
l'hostilité à tout ce qui a été mouve-
ment démocratique : loi sur les acci-
dentsdutravail, impôt sur le revenu,
retraites ouvrières, n'a pas manqué
une seule fois de s'affirmer.
Votez pour lui, marguillers, ren-
tiers azx largeurs de vue, esprits
étroits dont le seul idéal est de barrer
la route à toutes les idées un peu
généreuses vers lesquelles notre
démocratie tourne do plus en plus
ses regards; vous êtes dans votre
rôle.
Clément incarne bien le groupe-
ment de tous les intérêts rétrogrades
coalisés. Mais vous, ouvriers, em-
ployés. petits commerçants, juste-
ment désireux de voir l'impôt sur le
rovenu vous permettre enfin, selon
la juste remarque de M. Malandain,
do lutter contre les grands bazars et
autres établissements accapareurs,
comment donneriez-vous vos voix
à un candidat réactionnaire ?
Vous êtes avant tout des hommes
de progrès.
L'homme qu'il vous faut, c'est
Siegfried. Siegfried, c'est le progrès,
parfois un peu timide, mais enfin
c'est le progrès, comme le prouve
toate sa conduite et sa franche évo-
lution à gauche. C'est un député
connaissant quelque chose au tarif
douanier, alors que Delmont ignore,
non-seulement les questions du ta-
rif douanier, mais même la véritable
situation du Paye de Caux. C'est un
homme, et c'est important pour
le Havre, qui se trouve désigné
tout naturellement pour défendre au
Parlement les traités do commerce.
Siegfried, de l'aveu de tous, dé-
fend avec âpreté les intérêts des
ouvriers havrais. On l'a bien vu
dans sa querelle avec Pelletan le
patron de Valentino et Delmont!
Pelletan, critique do premier ordre,
mais en réalité administrateur mé-
diocre, ne donnait pas dans la répar-
tition des travaux du ministère de
la marine la part qui revenait légi-
timement à nos chantiers havrais
spécialement. Songez-y bien, élec-
teurs du 3° canton, à notre grand
établissement métallurgiste des For-
ges et Chantiers.
A cause de cela, il partit en
guerre contre Pelletan, qui. secon-
dé par de petites rancunes havraises,
ne lui a pas pardonné.
Bravo, Siegfried, votre défense
des intérêts des ouvriers havrais,
est toute à votre honneur.
Quand on mut tuer son Chien
Décidément, M. Delmont, en bon
avocat, s'assimile vite, sinon les
intérêts, mais les dictons normands !
« Quand on veut tuer son chien ! «
M. Delmont ignore, et cela se
comprend, qu'il n'est pas un Havrais
qui ne réclame l'extension de nos
colonies et leur exploitation par nos
nationaux.
Si M. Delmont était du Havre et
non de la Martinique, il saurait quo
le développement du Congo Belge
avait, il y a une dizaine d'années,
amené parmi nous des explorateurs
havrais qui, en dos conférences docu-
mentées avaient montré à nos com-
merçants, à nos armateurs, que lo
Congo Français était plus riche que
le Congo Belge et que sà mise en
exploitation serait, dans l'avenir,
un important trafic pour le Havre.
Et le conférencier d'exposer les
facilités accordées par l'État, et les
avantages qui pourraient en résulter
pour le Havre.
De bons Havrais comme M. Genes-
tal, ne voyant que le développement
du Havre et l'extension de son trafic,
se groupèrent pour tenter l'essai et
ils obtinrent les concessions qu'il
était facultatif à tous d'obtenir.
Mais, d'après M. Delmont, voyez
quel crime! M. Gonestal, M. Reverat
et le frère de M. Siegfried ontobtonu
deux concessions !
« Si ce n1 est pas toi, c'est donc ton
frère ", s'écrie M. Delmont qui
était bien fixé à ce sujet, et à l'exem-
ple du loup de la fable, il assomme
M. Siegfried qui n'y est pour rien !
Encore une fois, M. Delmont,
vous connaissez mal les Havrais !
Et vous faites une singulière besogne
en reprochant des faits qui sont à la
gloireet à rhonneurde leurs auteurs.
Une Opinion de M. Frédéric Clémcnt
sur les Retraites ouvrières
Celle-ci est déroutante.
S'il est indéniable que la loi sur
le repos hebdomadaire, dans les pre-
miers temps qui ont suivi sa mise
en vigueur, a rencontré certaines
difficultés d'application, d'ailleurs
inévitables et aujourd'hui aplanies,
tout le monde était d'accord sur ce
point que cette loi répondait à une
idée de justice sociale et à un senti-
ment d'humanité.
Tout le monde, certes, sauf toute-
I I fois M. Frédéric Clément, candidat
progressiste dans la première ci r-
cronscription du Havre.
M. Clément a, en effet, écrit un
jour que cette loi bienfaisante et
nécessaire avait été conçue « dans
un esprit d'injustice,..
Ainsi, pour le protégé de MM.
Ancel et de Grandmaison, ces répon-
dants républicains (!!!), c'est une
conception inj uste que de penser que
des hommes, des travailleurs qui ont
durement peiné pendant six jours
de semaine, ont le droit de se repo-
ser quand vient le dimanche.
C'est une conception injuste que
de penser quo ces travailleurs, rete-
nus la semaine à l'usine, à l'atelier,
au magasin, ont droit à une journée
où ils pourront goûter les joies de la
famille et prétendre à quelq ues dis-
tractions reposantes, comme la
lecturo de bons livres, la visite des
musées, des promenades à la cam-
pagne.
Il serait superflu d'insister.
Mais il n'était pas inutile que les
ouvriers et employés, si nombreux
dans la première circonscription,
sachent comment M. Frédéric Clé-
ment comprend leurs intérêts, leurs
1 besoins, leurs droits les plus élé-
mentaires.
Ils sauront ainsi quel singulier
défenseur de ces intérêts, de ces
besoins, de ces droits, ils auraient à
la Chambre, s'ils donnaient leurs
suffrages à M. Frédéric Clément.
Nous sommes rassurés à cet égard;
ils ne mettront pas leur confiance
dans un candidat qui estime que les
lois élaborées et votées en faveur do
la classe ouvrière sont des lois
injustes.
Pas de Candidats étrangers !
1 Le Havre au Havrais
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.61%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.61%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6388863w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6388863w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6388863w/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6388863w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6388863w