Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1909-09-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 septembre 1909 05 septembre 1909
Description : 1909/09/05 (A18,N972). 1909/09/05 (A18,N972).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG27 Collection numérique : BIPFPIG27
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63888419
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
Dix-HuilifcmeAnnée-N* 972 Le Numéro, fifX, Çtmtimeq Dinuanjche 5 Septembre 1909
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LE Tï A VilLlEUl lifflMS
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Anaonces la ligne Ofir. 50
A via d'inhumation.. - 1 fr, ft
- 2fr. n
Rédaction A Administration :
70, Rue Malsain 'ROOU:
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Dépit : VACHER, ô* pl*C«, GfLflfckptt*
Les abonnements se paietit A
l'avance et se foat à^Mrtir d^
t., et 16de chaque.raiois, ,
l' t r t : r.. 1 l J ¡I, ( I.J',. J U' ,
ORGANE RÉPUBLICAIN
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de la Seinedu :¡.
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ABONNEMENTS
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Seine-Inférieure, Eure et
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Autres départements S fr. »
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limitrophes.., S tr. M
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, fftPÙsjfîflwaldoit être adressée
etelterectour du l'ravailleur
!' 1
AVIATION
Les belles journées qui vien-
nent de s'écouler à Bétliény
marqueront une date ménaora-
ble dans l'histoire de l'aviahon.
Non seulement par les sujccès
person nellemen t obten us par ces
noiïvèàtix cKatripions de i'air,
ttfàîp par les résultats d'ensSem-
, bleo(Ticiç|lemcnt constatés.
L'aviation semble enfin sortie
"sRi pour entrer dans le domaine
J' t - -'- - - - -
pratique. Elle a franchi, sans he-
.sita,tion et sans écucils le pre-
mier pas, un pas de géant, qui
la classera désormais dans un
bon rang au nombre des plus
belles découvertes humaines.
C'est un honneur pour la
science, c'en est un plus grand
encore pour la France pour la-
quelle le progrès n'a pas de se-
crets.
Sansdoule, cette conquête pa-
cifique reste encore à l'état em-
bryonnaire, sans doute nous ne
pouvonscompterqu'elle apporte
dés à présent tous les fruits
qu'on peut en espérer, mais la
voie de ces fruits est franche-
ment ouverte, et, dans un ave-
nir qui ne peut manquer d'être
prochain, car les expériences
ne manqueront pas de provo-
quer l'émulation, de nouvelles
victoires seront remportées.
Un point extrêmement impor-
- - -
tant est acquis, cest de pouvoir
diriger les nacelles aériennes à
l'encontre du vent et de la pluie.
Les éléments déchaînés ne sem-
blent plus être un obstacle dans
l'aviation.
-, Une telle constatation mar-
que à elle seule un progrès con-
'1 aidérable et les envolées de Bé-
thény, concluantes sous ce rap-
port, n'au raien t-elles abou tï qu'à
la solution de cette inconnue,
qu'elles se justifient nous ne di-
rons pas amplement mais avec
on réel éclat.
Un autre angle du problème
est à résoudre, c'est la possibi-
lité d'emmagasiner dans l'ap-
pareil une quantité d'essence
suffisante pour effectuer un
long parcours. On peut admet-
tre à la rigueur que la difficulté
est en voie d'être résolue. En
effet, les expériences ont démon-
tré que les vols pouvaient du-
rer un espace de temps supé-
rieur à deux heures, sans ravi-
taillement.
Cette durée est appréciable
et, à.son expiration, rien n'em-
pêche, moyennant une perte de
temps peu sensible, de renou-
veler la provision d'essence.
Nous verronsd'ailleurs sur ce
point commesurbeaucoupd'au-
tres les perfectionnements se
è accéder.
L'impulsion donnée à ce nou.
- - - .,
veau mode de transport nous
amènera des modifications, peut-
être des transformations.
En tous cas les merveilleuses
randonnées de Reims suffisent
à flatter notre amour propre na-
tional et la République qui sait
tenir compte à tous les hommes
d'action qui la servent et qui
l'honorent, saura récompenser
comme ils le méritent les har-
disaviateurs qui viennent d'ajou-
ter à sa gloire à Bétheny.
Jean MKSNIL
DUEL
Il est des morts qu'il faut tuer deux
fois. On croyait le duel A peu près
disparu de nos mœurs, attendu qu'il
se fait de plus en plus rare, et voilà
qu'il vient de réapparaître avec un
éclat digne des bretteurs du IJloyen-
Age.
Voici deux hommes, deux officiers
français, hier encore une paire de
bons camarades, nous le futile pré-
texte queleurs idies philosophiques ne
concordaient pas, qui se fâchent, qui
se gifflent et qui, finalement vont sur,
le terrain.
Vous me direz, dans ce cas, les gif-
fies ne se lavent pas avec le savon de
Marseille qui ne saurait effacer la pe-
tite rougeur apparue sur la font, mais
d l'aide de la pointe d'épées conscien-
cieusement effilées et démouchetées.
C'est rusage et ici, - tfautant mieux
qu'il s'agit de deux soldats, l'usage
fait loi.
En tout cas la loi est fort ridicule.
Par ce que deux hommes, dont le ca-
ractère et la valeur professionnelle sont
hors de doute, ne s'entendent pas sur
les probabilités dogmatiques, il faut que
le sang, du bon sang français, jeune
et pur, coule et se perde ainsi bénévo-
lement.
On nous dira mais routrage, qu'en
faites vous, que faites vous de taffront
supporté ou échangé dans un moment
d'extrême vivacité ? L'llonneur est en-
gagé, il est atteint, or, comment enten-
dez-vous lui procurer la réparation
qui lui est due ?
Mais, au régiment plus qu'ailleurs,
le moyen esl fort simple. Pour donner
à ces officiers la leçon en même temps
que la peine qu'ils méritent, d'abord
pour leur défaut de sang-froid ensuite
pour le très fâcheux exemple qu'ils ont
ainsi donné, infligez leur une quaran-
taine d'arrêts de rigueur et, après,
déplacez-les, éloinnez-Ies.
Nous ne garantissons pas que ce
moyen soit du goût des officiers qui
préfèrent se tailler de la notoriété à
raide ctune dague qui fait toujours du
bruit dans les journaux, mais ce dont
nous sommes certain c'est qu'il répond
entièrement au sentiment sage et rai-
sonné de l'opinion publique.
Dans l'arulét, il est nécessaire que
les fautes se paient. Or, suivant nous,
ce n'est pas seulement une faute que
les duellistes ont commfkei. mais deux.
Ils n'avaient pas le droit, après s'être
livrés à un pugilat en public, après
avoir ainsi compromis la dignité de
Cuniforme qu'ils portaient, d'aller la-
ver cette petite honte en combat sin-
gulier.
- La discipline mérite mieux, pour
être respectée, qu'un cliquetis d'épées
sur le pré. Ces sanctions là ne doivent
plus être de notre époque. Et, si dans
le code nlilitorrt, la punition effective
ét régimentaire de ce cas n'est pas
prévue qu'on la crée et qu'on ry ins-
crive sans relard. Les officiers sérieux
et discrets ne s'en plaindront point et
nous n'aurons plus r occasion d'assister
à des actes de courage et à des effù-
sions de sang parfaitement inutiles..
K* ADAM
: ; 1; :- ;: ':.; i : '4 ; ; , : ! , i : i J
A l'Aitfôye de Saint f anîrilie
Réprésentation de « MACBETH »
- i
L'engouement des gens pour cer-
tains spectacles d'art pur, ou tout
au moins ainsi dénommés est fait
surtout de snobisme, cette plaie du
Ïtfésènt siècle, qui petit à petit, comme
a cangrène en temps canitulaire; à
envahi toutes les classes de la société.
Et, serais-je le seul à oser le dire
et surtout l'écrire, j'estilue que si on
a tant parlé de la représentation de
Macbeth, dans les ruines de l'abbaye
de Saint-Wandrille, c-est surtout
parce que c'était M"'e Georgette Le-
blanc qui l'organisait, et que nul n'y
était admis sans payer un droit de
place fixé au respectable chiffre de
deux cents francs.
Quant a trouver géniale, cette idée
de jouer une pièce, devant un audi-
toire de cinquante personnes seule-
ment, en obligeant les spectateurs à
suivre les interprètes à travers les dé-
dales d'un cloître, je parie que si cela
était sorti de la cervelle J'un pauvre
diable d'autenr, sans sou, ni maille,
sans autre ressource que son talent
personnel, on l'eût trouvé bon tout au
plus pour l'asile qui touche à Saint-
Etienne-du-Rouvray.
Un des privilégiés qui, sans bourse
délier toutefois, a pu suivre certain
soir les péripéties de cette fantaisie
ultra-macabre, me disait le lendemain
matin :
« Non ce n'est pas là « l'art pur » dont
« on nous vanta par trop les beautés, ni
« t'accomptissement du miracle dont
« nous entretint certain journal local ;
« et d'ailleurs, à part M". Leblanc qui
« personnifiait avec talent le' rôle de
« Lady Macbeth, encore qu'avec ou-
« trfcnce parfois* à part aussi Séverin
« Mars, Durée, Varenne et Andréyor,
« ce fut plutôt médiocre comme inter-
« prétation, et pire que les plein-air, au
« point de vue de l'ncousticité.
« Quant à la figuration, côté hommes
« surtout, je meaemandequel est le qui-
« dam 1 qui, si piteusement, s'en oc-
« Une autre fois, si pareille nro-
« fanation des lieux se renouvelle, Mme
« Leblanc fera bien de choisir une per-
« sonne plus experte en la matière. »
C'est, en effet, l'impression qu'en a
ressenti le distingué critique Guy
Launay, du Matin, lorsqu'il écrit ces
lignes : « On eût souhaité ue Mme Le-
e blanc fut entourée d interprètes
« doués de quelque génie. Mais c'est
« très difficile. »
C'est aussi la pensée de Jacques
Monnier, dans le Journal de Rouen
de Dimanche, lorsqu'il s'exprime
ainsi : « Des sonorités défectueuses, ont
« par instants, empêché d'entendre
« tous les détails. »
Et c'est pour cela que cette innova-
tion en manière théâtrale, n'est pas
plus géniale qu'elle n'est praticable ;
elle est tout simplement le résultat
d'un caprice artistique peut-être, mais
sûrement original, de jolie femme,
avide de gloire, de réclamé bruyante,
et de compliments adulateurs. 1
Mais, comme le dit spirituellement
mon confrère dAnlin* dans la Li-
berté, en constatant que l'idée ne
manque pas d'originalité, sinon de
génie :
Attendons-nous à ce qu'un jeune et
intelligent directeur la reprenne pour
moderniser un peu notre théâtre, déci-
dément trop vieux jeu.
Par exemple, quand on reprendra
Champignol malgré lui, ce ne sera pas
aux Nouveautés, mais à la caserne,
dans une vraie caserne. Nous suivrons
Michel Strogoff dans sa course à tra-
vers la Sibérie; pour Dieu, pour le tsar,
pour la patrie 1 Nous aSsisterons. dans
les Pyrénées, à la chute réelle de Miss
Helyett ; ô joie, nous serons tous
l' « homme 'de la môntasne » 1
Le Roi se jouera chez l M. Berteaux ou
chez M. Gaston Menier ; nous galope-
rons derrière la diligence du Courrier
de Lyon ; nous nous installerons dans
l'Auberge des Adrets et Roger-la-Honte
lancera ses tirades devant une vraie
cour d'assises, où, cette fois, les spec-
tatrices pourront se servir sans vergo-
gne de leurs jumelles de théâtre.
Inutile de dire que nous ferons réelle-
ment leTour du monde en quatre-vingts
1 jours, que nous bambocherons dans
les cabarets de nuit avec la Dame de
chez Maxim's, que nous chasserons
• *1; t ; ,i >. i f ; v > ». « j 1 i. Ht i
avec Henri IV; que nous chifTonnèroni
avec les ehifîonniers de Paris. que les
belles. dames grimperont des étages
aveç ta Porteuse de ,n et quç tous,
nôufe assisteront, daiiiln café àuthen-*
tique, a lai partie de houbourochea
Et naturellement, Chantecler se jouera
dans une vraie rfasse?coujY, avec du
vrai purin ejt du fumier authentique..
Comme vous le voyez, Antoipe et
Carré seront dépassés dans l'art de la
mise en scène. C'était déjà très compli-
qué d'atier au théâtre. Dorénavant
lorsque nous irons au spectacle, il nous
faudra faire nos malles.
i
* *
L'automobilisme et l'aviation ont,
depuis quelques années, fait des pro-
grès gigantesques ; l'idée de faire du
théâtre à la façon de Mme Gtorçette
Leblanc, n'en déplaise à ceux qui lui
font une cour intéressée et adulatrice
à l'excès, restera longtemps à l'état
embryonnaire. et pour cause !»..
Et s'il m'était possible d'interroger
le brillant écrivain qu'est M. Maeter-
Il linck, sur ce sujet d'actualité, j'ai l'in-
time persuasion qu'il serait de mon
avis. ',' t
Le « Théâtre déambulatoire », c'est
Clément Vautel qui l'a ainsi baptisé,
n'est pas né viable.
NEMO
t
1 ', 1 1 à
ADMINISTRATION 1
,
4
t t, l,
Un propriétaire normand, expédie
à un ami deux bouteilles d'eae-
vie. 11 accomplit toutes les forma-
lités et déclare notamment que ftôn
eau-de-vie pèse 48 degrés. En gare
du Mans, une des bouteilles se brise.
Un employé de la régie, profitant
de l'occasion, examine ce qui réste
dans la bouteille cassée et même
le contenu de la bouteille intacte.
Il constate que l'eau-de-vie, au lieu
de 48 degrés, n'en pèse que 43. ,
Que va faire le gabelou ? Les
droits étant proportionnels au nom-
bre des degrés, il va se dire : fi Voi-
là un honnête homme qui,. par
inadvertance ou excès de scrupu-
le, a payé un impôt supérieur à
celui qu'il devait. Faisons-le dé-
taxer. » Pas du tout. Loin de raison-
ner ainsi, l'agent du fisc dresse pro-
cès-verbal à l'envoyeur pour faus-
se déclaration.
Vous croyez que ce procès-verbal,
suivant la voie hiérarchique, finira
par tomber sous les yeux d'un hom-
me de bon sens qui le jettera au
panier? Nullement ; il n'y a pas
d'hommes de bon sens dans l'admi-
nistration. Les bureaux suivent l'af-
faire ; toute leur condescendance
se borne à faire savoir qu'ilk ac-
cepteront une transaction. L'expédi-
teur refuse de transiger. Le procès
va au tribunal ; il est plaidé ; il
est jugé. Et il est perdu. par l'ad-
ministration. 1
« Il terait étrange, a déclaré le tri-
bunal, qu'une loi qui a pour but de
réprimer la fraude eût pour résul-
tat de faire condamner celui qui,
de bonne foi, a donné à la Régie
plus qu'il ne lui devait. »
Ce serait étrange, en effet ; mais
pour la beauté complète de l'his-
toire, on eût presque souhaité que
l'expéditeur eût perdu son procès.
Il reste du moins que cette ridi-
cule affaire lui a coûté du temps,
des soins, des ennuis, des démar-
ches et même de l'argent, puis-
qu'il a dû payer son avocat.
Quant à nous, contribuables, nous
payons les frais du procès perdu par
la Régie. C'est une belle chose que
l'administration.
1 Hy( II ; ) n,j'J' -¡ ;1 :
A:! ul:cnllrère 'i est « tout neut »
» i
h -
1 ̃ v I I K ! >
M. Camille La Broue de Y Avant-
Garde de Kofinandie, voulant fpire de
resprit, et ue sachant que répondre
à une question que je lui avais posée
au sujçjt d'un certain toast à l'adresse
de M. Fàllières, s'ept amusé à me dé-
couvrir des sentiments épicuriens
qui ma foi, je le confesse, n'ont rien
de désagréable. • ,
« Peu lui importe, assure-t-il en
parlant de lUoi; le particulier à la
santé de qui on vide son iverre,
pourvu que la qualité du vin soit ir-
réprochable. » t
Eh I Eli 1 mon vieux Camille m'en
feriez-vous un crime ?
Et, est-ce bien à vous de comparer
les autres à de vulgaires pique-assiet-
tes !
a Souviens-toi du pa»si >
Que voulez-vous, si j'aime le bon
vin, c'est mon droit, il en est d'autres
qui préfèrent ruqua simplex, c'est en-
core leur ana ire.
- J'en connais qui ont un faible par.
ticulier pour le nectar de Gambrinus,
tandis que j'en sais d'autres aux
goûts plus raffinés qui adorent les
liqueurs qui, sous le prétexte 1 d'être
fines, n'en sont pas moins fortes. Il
y en a même qui sont portés pour la
saveur Sabmâtre de reau salée 1 pen-
l' chant bizarre ! , 4
Enfin, des got\ts et des couleurs
on ne peut discuter, et chacun est
bien libre de choisir le liquide qui
lui convient.
Quoi qu'il en soit vous vous écar-
tez de la question, il s'agissait de me
faire connaître les personnes qui
avaient eu la mesquinerie de venir
pleurer dans le giron de Y Avant-
Gdrde, j'aurai pu au moins leur dire
leur fait seulement ne sachant que
répondre et comme cette histoire n'a
jamais existé que dans votre imagi-
nation, vous avez trouvé un biais qui,
entre nous, me parait quelque peu
vaseux !
Mais bah ! les 42 lecteurs de Y Avant-
Garde n'y regardent pas de si près I
Et il faut bien que vous remplissiez
les vingt-trois lignes de copie aux-
quelles vous avez droit chaque se-
maine, dans les colonnes du journal
du sous-pontife ô puissant chef I
de l'archi-confrérie des Camelots du
Roi.
1 G. SAUCUÈRES*
CHATERIE «
Dans le numéro du samedi 28 août
dernier, le Journal de Rouen publiait
Centre filet suivant, à propos des voya-
geurs se rendant à la représentation
de Macbeth et en station à Rouen :
NOS VISITEURS
« Parmi les Voyageurs descendus
hier d l'Hôtel d'Angleterre, on ci-
te Miss Andrews, Miss Pardoc et
Mme Clarck. de Londres ; M. et ltlrue
Jacques Monnier, de Rouen.., etc..,
etc.
Notre confrère de la rue S*- Là
sera toujours d'une nalveté enfantine.
Où diable veut-il que M. et ¿'l'
Jacques Monnier, aillent loger, si ce
n'est au splendide hôtel dont ils sont
les propriétaires et où ils ont "rtIi.
semblabement leur domicile particu-
lier ?
L'onctueux henmite en a de bien
drôles parfe is 1
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t., et 16de chaque.raiois, ,
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de la Seinedu :¡.
i; i[Vr r ".( fToiioriU^ fi J 0:M%(K»\ ;>b omu /• ->il><*ffï u\ jî1o*j i -il) Ms.fw,)' .^ui.-jla-i i ri fio!> r:-:-.
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, fftPÙsjfîflwaldoit être adressée
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!' 1
AVIATION
Les belles journées qui vien-
nent de s'écouler à Bétliény
marqueront une date ménaora-
ble dans l'histoire de l'aviahon.
Non seulement par les sujccès
person nellemen t obten us par ces
noiïvèàtix cKatripions de i'air,
ttfàîp par les résultats d'ensSem-
, bleo(Ticiç|lemcnt constatés.
L'aviation semble enfin sortie
J' t - -'- - - - -
pratique. Elle a franchi, sans he-
.sita,tion et sans écucils le pre-
mier pas, un pas de géant, qui
la classera désormais dans un
bon rang au nombre des plus
belles découvertes humaines.
C'est un honneur pour la
science, c'en est un plus grand
encore pour la France pour la-
quelle le progrès n'a pas de se-
crets.
Sansdoule, cette conquête pa-
cifique reste encore à l'état em-
bryonnaire, sans doute nous ne
pouvonscompterqu'elle apporte
dés à présent tous les fruits
qu'on peut en espérer, mais la
voie de ces fruits est franche-
ment ouverte, et, dans un ave-
nir qui ne peut manquer d'être
prochain, car les expériences
ne manqueront pas de provo-
quer l'émulation, de nouvelles
victoires seront remportées.
Un point extrêmement impor-
- - -
tant est acquis, cest de pouvoir
diriger les nacelles aériennes à
l'encontre du vent et de la pluie.
Les éléments déchaînés ne sem-
blent plus être un obstacle dans
l'aviation.
-, Une telle constatation mar-
que à elle seule un progrès con-
'1 aidérable et les envolées de Bé-
thény, concluantes sous ce rap-
port, n'au raien t-elles abou tï qu'à
la solution de cette inconnue,
qu'elles se justifient nous ne di-
rons pas amplement mais avec
on réel éclat.
Un autre angle du problème
est à résoudre, c'est la possibi-
lité d'emmagasiner dans l'ap-
pareil une quantité d'essence
suffisante pour effectuer un
long parcours. On peut admet-
tre à la rigueur que la difficulté
est en voie d'être résolue. En
effet, les expériences ont démon-
tré que les vols pouvaient du-
rer un espace de temps supé-
rieur à deux heures, sans ravi-
taillement.
Cette durée est appréciable
et, à.son expiration, rien n'em-
pêche, moyennant une perte de
temps peu sensible, de renou-
veler la provision d'essence.
Nous verronsd'ailleurs sur ce
point commesurbeaucoupd'au-
tres les perfectionnements se
è accéder.
L'impulsion donnée à ce nou.
- - - .,
veau mode de transport nous
amènera des modifications, peut-
être des transformations.
En tous cas les merveilleuses
randonnées de Reims suffisent
à flatter notre amour propre na-
tional et la République qui sait
tenir compte à tous les hommes
d'action qui la servent et qui
l'honorent, saura récompenser
comme ils le méritent les har-
disaviateurs qui viennent d'ajou-
ter à sa gloire à Bétheny.
Jean MKSNIL
DUEL
Il est des morts qu'il faut tuer deux
fois. On croyait le duel A peu près
disparu de nos mœurs, attendu qu'il
se fait de plus en plus rare, et voilà
qu'il vient de réapparaître avec un
éclat digne des bretteurs du IJloyen-
Age.
Voici deux hommes, deux officiers
français, hier encore une paire de
bons camarades, nous le futile pré-
texte queleurs idies philosophiques ne
concordaient pas, qui se fâchent, qui
se gifflent et qui, finalement vont sur,
le terrain.
Vous me direz, dans ce cas, les gif-
fies ne se lavent pas avec le savon de
Marseille qui ne saurait effacer la pe-
tite rougeur apparue sur la font, mais
d l'aide de la pointe d'épées conscien-
cieusement effilées et démouchetées.
C'est rusage et ici, - tfautant mieux
qu'il s'agit de deux soldats, l'usage
fait loi.
En tout cas la loi est fort ridicule.
Par ce que deux hommes, dont le ca-
ractère et la valeur professionnelle sont
hors de doute, ne s'entendent pas sur
les probabilités dogmatiques, il faut que
le sang, du bon sang français, jeune
et pur, coule et se perde ainsi bénévo-
lement.
On nous dira mais routrage, qu'en
faites vous, que faites vous de taffront
supporté ou échangé dans un moment
d'extrême vivacité ? L'llonneur est en-
gagé, il est atteint, or, comment enten-
dez-vous lui procurer la réparation
qui lui est due ?
Mais, au régiment plus qu'ailleurs,
le moyen esl fort simple. Pour donner
à ces officiers la leçon en même temps
que la peine qu'ils méritent, d'abord
pour leur défaut de sang-froid ensuite
pour le très fâcheux exemple qu'ils ont
ainsi donné, infligez leur une quaran-
taine d'arrêts de rigueur et, après,
déplacez-les, éloinnez-Ies.
Nous ne garantissons pas que ce
moyen soit du goût des officiers qui
préfèrent se tailler de la notoriété à
raide ctune dague qui fait toujours du
bruit dans les journaux, mais ce dont
nous sommes certain c'est qu'il répond
entièrement au sentiment sage et rai-
sonné de l'opinion publique.
Dans l'arulét, il est nécessaire que
les fautes se paient. Or, suivant nous,
ce n'est pas seulement une faute que
les duellistes ont commfkei. mais deux.
Ils n'avaient pas le droit, après s'être
livrés à un pugilat en public, après
avoir ainsi compromis la dignité de
Cuniforme qu'ils portaient, d'aller la-
ver cette petite honte en combat sin-
gulier.
- La discipline mérite mieux, pour
être respectée, qu'un cliquetis d'épées
sur le pré. Ces sanctions là ne doivent
plus être de notre époque. Et, si dans
le code nlilitorrt, la punition effective
ét régimentaire de ce cas n'est pas
prévue qu'on la crée et qu'on ry ins-
crive sans relard. Les officiers sérieux
et discrets ne s'en plaindront point et
nous n'aurons plus r occasion d'assister
à des actes de courage et à des effù-
sions de sang parfaitement inutiles..
K* ADAM
: ; 1; :- ;: ':.; i : '4 ; ; , : ! , i : i J
A l'Aitfôye de Saint f anîrilie
Réprésentation de « MACBETH »
- i
L'engouement des gens pour cer-
tains spectacles d'art pur, ou tout
au moins ainsi dénommés est fait
surtout de snobisme, cette plaie du
Ïtfésènt siècle, qui petit à petit, comme
a cangrène en temps canitulaire; à
envahi toutes les classes de la société.
Et, serais-je le seul à oser le dire
et surtout l'écrire, j'estilue que si on
a tant parlé de la représentation de
Macbeth, dans les ruines de l'abbaye
de Saint-Wandrille, c-est surtout
parce que c'était M"'e Georgette Le-
blanc qui l'organisait, et que nul n'y
était admis sans payer un droit de
place fixé au respectable chiffre de
deux cents francs.
Quant a trouver géniale, cette idée
de jouer une pièce, devant un audi-
toire de cinquante personnes seule-
ment, en obligeant les spectateurs à
suivre les interprètes à travers les dé-
dales d'un cloître, je parie que si cela
était sorti de la cervelle J'un pauvre
diable d'autenr, sans sou, ni maille,
sans autre ressource que son talent
personnel, on l'eût trouvé bon tout au
plus pour l'asile qui touche à Saint-
Etienne-du-Rouvray.
Un des privilégiés qui, sans bourse
délier toutefois, a pu suivre certain
soir les péripéties de cette fantaisie
ultra-macabre, me disait le lendemain
matin :
« Non ce n'est pas là « l'art pur » dont
« on nous vanta par trop les beautés, ni
« t'accomptissement du miracle dont
« nous entretint certain journal local ;
« et d'ailleurs, à part M". Leblanc qui
« personnifiait avec talent le' rôle de
« Lady Macbeth, encore qu'avec ou-
« trfcnce parfois* à part aussi Séverin
« Mars, Durée, Varenne et Andréyor,
« ce fut plutôt médiocre comme inter-
« prétation, et pire que les plein-air, au
« point de vue de l'ncousticité.
« Quant à la figuration, côté hommes
« surtout, je meaemandequel est le qui-
« dam 1 qui, si piteusement, s'en oc-
« Une autre fois, si pareille nro-
« fanation des lieux se renouvelle, Mme
« Leblanc fera bien de choisir une per-
« sonne plus experte en la matière. »
C'est, en effet, l'impression qu'en a
ressenti le distingué critique Guy
Launay, du Matin, lorsqu'il écrit ces
lignes : « On eût souhaité ue Mme Le-
e blanc fut entourée d interprètes
« doués de quelque génie. Mais c'est
« très difficile. »
C'est aussi la pensée de Jacques
Monnier, dans le Journal de Rouen
de Dimanche, lorsqu'il s'exprime
ainsi : « Des sonorités défectueuses, ont
« par instants, empêché d'entendre
« tous les détails. »
Et c'est pour cela que cette innova-
tion en manière théâtrale, n'est pas
plus géniale qu'elle n'est praticable ;
elle est tout simplement le résultat
d'un caprice artistique peut-être, mais
sûrement original, de jolie femme,
avide de gloire, de réclamé bruyante,
et de compliments adulateurs. 1
Mais, comme le dit spirituellement
mon confrère dAnlin* dans la Li-
berté, en constatant que l'idée ne
manque pas d'originalité, sinon de
génie :
Attendons-nous à ce qu'un jeune et
intelligent directeur la reprenne pour
moderniser un peu notre théâtre, déci-
dément trop vieux jeu.
Par exemple, quand on reprendra
Champignol malgré lui, ce ne sera pas
aux Nouveautés, mais à la caserne,
dans une vraie caserne. Nous suivrons
Michel Strogoff dans sa course à tra-
vers la Sibérie; pour Dieu, pour le tsar,
pour la patrie 1 Nous aSsisterons. dans
les Pyrénées, à la chute réelle de Miss
Helyett ; ô joie, nous serons tous
l' « homme 'de la môntasne » 1
Le Roi se jouera chez l M. Berteaux ou
chez M. Gaston Menier ; nous galope-
rons derrière la diligence du Courrier
de Lyon ; nous nous installerons dans
l'Auberge des Adrets et Roger-la-Honte
lancera ses tirades devant une vraie
cour d'assises, où, cette fois, les spec-
tatrices pourront se servir sans vergo-
gne de leurs jumelles de théâtre.
Inutile de dire que nous ferons réelle-
ment leTour du monde en quatre-vingts
1 jours, que nous bambocherons dans
les cabarets de nuit avec la Dame de
chez Maxim's, que nous chasserons
• *1; t ; ,i >. i f ; v > ». « j 1 i. Ht i
avec Henri IV; que nous chifTonnèroni
avec les ehifîonniers de Paris. que les
belles. dames grimperont des étages
aveç ta Porteuse de ,n et quç tous,
nôufe assisteront, daiiiln café àuthen-*
tique, a lai partie de houbourochea
Et naturellement, Chantecler se jouera
dans une vraie rfasse?coujY, avec du
vrai purin ejt du fumier authentique..
Comme vous le voyez, Antoipe et
Carré seront dépassés dans l'art de la
mise en scène. C'était déjà très compli-
qué d'atier au théâtre. Dorénavant
lorsque nous irons au spectacle, il nous
faudra faire nos malles.
i
* *
L'automobilisme et l'aviation ont,
depuis quelques années, fait des pro-
grès gigantesques ; l'idée de faire du
théâtre à la façon de Mme Gtorçette
Leblanc, n'en déplaise à ceux qui lui
font une cour intéressée et adulatrice
à l'excès, restera longtemps à l'état
embryonnaire. et pour cause !»..
Et s'il m'était possible d'interroger
le brillant écrivain qu'est M. Maeter-
Il linck, sur ce sujet d'actualité, j'ai l'in-
time persuasion qu'il serait de mon
avis. ',' t
Le « Théâtre déambulatoire », c'est
Clément Vautel qui l'a ainsi baptisé,
n'est pas né viable.
NEMO
t
1 ', 1 1 à
ADMINISTRATION 1
,
4
t t, l,
Un propriétaire normand, expédie
à un ami deux bouteilles d'eae-
vie. 11 accomplit toutes les forma-
lités et déclare notamment que ftôn
eau-de-vie pèse 48 degrés. En gare
du Mans, une des bouteilles se brise.
Un employé de la régie, profitant
de l'occasion, examine ce qui réste
dans la bouteille cassée et même
le contenu de la bouteille intacte.
Il constate que l'eau-de-vie, au lieu
de 48 degrés, n'en pèse que 43. ,
Que va faire le gabelou ? Les
droits étant proportionnels au nom-
bre des degrés, il va se dire : fi Voi-
là un honnête homme qui,. par
inadvertance ou excès de scrupu-
le, a payé un impôt supérieur à
celui qu'il devait. Faisons-le dé-
taxer. » Pas du tout. Loin de raison-
ner ainsi, l'agent du fisc dresse pro-
cès-verbal à l'envoyeur pour faus-
se déclaration.
Vous croyez que ce procès-verbal,
suivant la voie hiérarchique, finira
par tomber sous les yeux d'un hom-
me de bon sens qui le jettera au
panier? Nullement ; il n'y a pas
d'hommes de bon sens dans l'admi-
nistration. Les bureaux suivent l'af-
faire ; toute leur condescendance
se borne à faire savoir qu'ilk ac-
cepteront une transaction. L'expédi-
teur refuse de transiger. Le procès
va au tribunal ; il est plaidé ; il
est jugé. Et il est perdu. par l'ad-
ministration. 1
« Il terait étrange, a déclaré le tri-
bunal, qu'une loi qui a pour but de
réprimer la fraude eût pour résul-
tat de faire condamner celui qui,
de bonne foi, a donné à la Régie
plus qu'il ne lui devait. »
Ce serait étrange, en effet ; mais
pour la beauté complète de l'his-
toire, on eût presque souhaité que
l'expéditeur eût perdu son procès.
Il reste du moins que cette ridi-
cule affaire lui a coûté du temps,
des soins, des ennuis, des démar-
ches et même de l'argent, puis-
qu'il a dû payer son avocat.
Quant à nous, contribuables, nous
payons les frais du procès perdu par
la Régie. C'est une belle chose que
l'administration.
1 Hy( II ; ) n,j'J' -¡ ;1 :
A:! ul:cnllrère 'i est « tout neut »
» i
h -
1 ̃ v I I K ! >
M. Camille La Broue de Y Avant-
Garde de Kofinandie, voulant fpire de
resprit, et ue sachant que répondre
à une question que je lui avais posée
au sujçjt d'un certain toast à l'adresse
de M. Fàllières, s'ept amusé à me dé-
couvrir des sentiments épicuriens
qui ma foi, je le confesse, n'ont rien
de désagréable. • ,
« Peu lui importe, assure-t-il en
parlant de lUoi; le particulier à la
santé de qui on vide son iverre,
pourvu que la qualité du vin soit ir-
réprochable. » t
Eh I Eli 1 mon vieux Camille m'en
feriez-vous un crime ?
Et, est-ce bien à vous de comparer
les autres à de vulgaires pique-assiet-
tes !
a Souviens-toi du pa»si >
Que voulez-vous, si j'aime le bon
vin, c'est mon droit, il en est d'autres
qui préfèrent ruqua simplex, c'est en-
core leur ana ire.
- J'en connais qui ont un faible par.
ticulier pour le nectar de Gambrinus,
tandis que j'en sais d'autres aux
goûts plus raffinés qui adorent les
liqueurs qui, sous le prétexte 1 d'être
fines, n'en sont pas moins fortes. Il
y en a même qui sont portés pour la
saveur Sabmâtre de reau salée 1 pen-
l' chant bizarre ! , 4
Enfin, des got\ts et des couleurs
on ne peut discuter, et chacun est
bien libre de choisir le liquide qui
lui convient.
Quoi qu'il en soit vous vous écar-
tez de la question, il s'agissait de me
faire connaître les personnes qui
avaient eu la mesquinerie de venir
pleurer dans le giron de Y Avant-
Gdrde, j'aurai pu au moins leur dire
leur fait seulement ne sachant que
répondre et comme cette histoire n'a
jamais existé que dans votre imagi-
nation, vous avez trouvé un biais qui,
entre nous, me parait quelque peu
vaseux !
Mais bah ! les 42 lecteurs de Y Avant-
Garde n'y regardent pas de si près I
Et il faut bien que vous remplissiez
les vingt-trois lignes de copie aux-
quelles vous avez droit chaque se-
maine, dans les colonnes du journal
du sous-pontife ô puissant chef I
de l'archi-confrérie des Camelots du
Roi.
1 G. SAUCUÈRES*
CHATERIE «
Dans le numéro du samedi 28 août
dernier, le Journal de Rouen publiait
Centre filet suivant, à propos des voya-
geurs se rendant à la représentation
de Macbeth et en station à Rouen :
NOS VISITEURS
« Parmi les Voyageurs descendus
hier d l'Hôtel d'Angleterre, on ci-
te Miss Andrews, Miss Pardoc et
Mme Clarck. de Londres ; M. et ltlrue
Jacques Monnier, de Rouen.., etc..,
etc.
Notre confrère de la rue S*- Là
sera toujours d'une nalveté enfantine.
Où diable veut-il que M. et ¿'l'
Jacques Monnier, aillent loger, si ce
n'est au splendide hôtel dont ils sont
les propriétaires et où ils ont "rtIi.
semblabement leur domicile particu-
lier ?
L'onctueux henmite en a de bien
drôles parfe is 1
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