Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1909-03-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 mars 1909 14 mars 1909
Description : 1909/03/14 (A18,N947). 1909/03/14 (A18,N947).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG27 Collection numérique : BIPFPIG27
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63888167
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
Dix-Huitième Aimée - NI, 947
-- La M n mim tftfX CtulioiM
Dimanche 14 Mars 1909
- ----
LE TUTilUM 1
INSERTIONS :
JMMOWI. la ligne IfcW
i fr. »
JUilwes - Ifr. »
HéiMtiift & Aâlfrinittrativm :
"'i."a. Malpalu, ROl'ffl
.-- , A >̃>!»« M 1
Ru Jau-Raptiile lyriès
B«j*t ; VASHBti O, plaie I".
Les nfeMnenentg se plient à
ilsimikicrot rd, font à partir dû
1* et 11 de chaque mois.
ORGANE REPUBLICAIN
Ai ia lilii TufWmii à* Ileurob et du ttalnAo»
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS
L Sèine-Ittférienre, Eure et
d'part,..,. limUroplt. 4fir. »
Antres départements 5 Ir..
SIX MOIS
Sâint-Jbférieure, Eure et
départements limitrophes.. 2 fr. 50
< Antres départements 2 fr. 7
Toatt la correspondance concer-
nait le jpur n$i doit |tne adressée
à M. ie ÏHrçetenr du travailleur
Normatif.
igit iiiiion tertUe
Sil moT. ITBTÎIIA TIQUI
La-lecture de la Libre Parole
est-vraiment amusante - édi.
fiante aussi.
- Amusante, parce que notre
ponfrète * Jiemancjuepas d'imagi-
nation et que sison journal était
rédigé par Conan Doyle ou
Maurice Leblanc qu'il ne pour-
rait" contenir de plus fantasti-
ques trouvailles.
-. Ainsi, dans l'un de ses der-
niers numéros, le journal qui
est la gloire du parti antisé-
mite, annonce à M. Fallières
les pires événements. Et cela,
parce qpe le-Président de la
République française doit ren-
dre visite au prince de Monaco
dans le couraùt d'Avril.
Oui, il parait que le prince
Atlbert <* a le mauvais oeil ». Si
fIHx Faure est mort, c'est qu'il
avait reçu sa visite! Il y a bien
eu celle de Madame Steinheil,
direz-vous 1 Mais pour la Libre
Parole cela ne compte pas !
Il n'en a pas toujours été
ainsi, car, pour la fcuillé de M.
.,Edoùard Dreyfus, il fut un mo-
ment où Félix Fauro avait été
empoisonné par la veuve du
peintre ;'-aujourd'hui, ce n'est
plus ça, mais qu'importe !
- Donc, voilà M. Fallières pré-
venu ; qu'il fassse attention au
« j'leux de sorti » Mais que là
ne se borne pas sa méfiance.
La Libre Parole, qui est dans le
seçtet des dieux, lui annonce
qu'il pourrait bien rencontrer
.Guillaume II dans la cité moné-
gasque !
Hem 1 croyez-vous qu'il en a
del'imaginalion, notre confrère !
Comme si, Un instant, il est ad-
missible que le chef de l'Etat
français parte sans savoir qui il
croisera sur sa route ou qui il
trouvera au point terminus de
son voyage.
Il n'y a qu'à la Libre Parole
qu'on en çort de pareilles !
k
* .*
-.- - -
Lai lecture de notre confrère
est édifiante aussi, avons-nous
, dit édifiante a ussi, avoiis-pous
En effet, à propos de cette
visite au prince de Monaco, le
journal des antisémistes porte
.une accusation qui montre
combien l'esprit de parti peut
faire commettre de méfaits.
avez-vous pourquoi le Pré-
, sident du Conseil a entrepris
une campagne contre les
Ceréles ?
Peut-être pensez-vous que
c'est parce qu'il estimait que le
jeu était immoral, qu'il - entrai
nait la ruine des familles, pro-
voquait au vol, aux déurne.
mtnts, aux abus de con-
fiance?
Vous n'y êtes pas, si M. Clé-
menceau a sévi contre les Casi-
nos, « c'est Mmqiiemçnt pour
faire plaisir au Prince - de la
Roulette ».
Et celui-ci, reconnaissant, lui
offre, ainsi qu'au Présidènt de
la République, un gueuleton de
choix.
Voilà comment les adversai-
res du gouvernement écrivent
l'histoire ! N'est-ce pas que c'est
édifiant
Ce qui l'est davantage encore,
c'est la façon dont la Libte Pa-
role parle du peuple français.
Faisant un tableau de ce que
serait la guerre si elle éclatait
demain, il ajoute :
« b imagine-t on le cataclysme
d'une guerre et de l'effroyàble
dévastation de tla furieuse
et torrentielle extermination
qu'eue représente tombant
sur toute cette humanité fes-
toyante, sur tous ceS" mondains
en perpétuel gala et tous ces ou-
vriers en perpétuelle goguette,
sur tous ces raffleurs et tous ces
mangeurs d'argent, tous ces al-
cooliques, tous ces escrocs,
tous ces pitres, toutes ces filles,
tous ces rhéteurs, tous ces sou-
peurs, toutes ces soupeuses,
tous ces politiciens, tous ces
pierrots, toutes ces drÔlesses,
tous ces bODlo-sexuels ? »
Qu'en termes galants, ces
choses sont dites. N'est-ce pas
que c'est charmant. Et les lec-
teurs du Travailleur Normand
s'en souviennent, c'est ce même
journal qui reprochait aux au-
teurs, aux écrivains modernes
de dénigrer la France, de ra-
baisser notre pays aux yeux de
l'étranger.
Décidément, quand la logi-
que quittera le monde, elle ira
se réfugier à la Libre Parole.
- Jean MESNIL
La Semaine politique
Elections Législatives
Dimanche dernier 15 élections lé-
gislatives ont eu lieu pour remplacer
les députés nommés sénateurs aux
élections de Janvier.
Trois.de ces élec lions étaient des
scrutins de ballotage dans des cir-
conscriptions convoquées le 21 fé-
vrier dernier ; les douze autres
avaient lieu dans des circonscriptions
convoquées dimanche pour la pre-
mière fois.
Les nouveaux députés sont : MM.
Petin (Var), Morel (Haute-Saône),
Borrel (Savoie), Javal (Yônne), Chas-
saing (Puy-de-Dôme), fadicaux ou
radicaux-socialistes ; Bouisson (Bou-
ches-du-Rhône. - socialiste indépen-
dant ; Rognon (Rhône), socialiste
uuifié et Lefebvre du Prey (Pas-de-
Calais), libéral.
Les radicaux perdent le siège de
M. Cazeneuve (Rhône), qui est gagné
par les unifiés, et les républicains
perdent le siège de M. Alexandre Ri-
bot (Pas-de-Calais), i[ui est gagné par
les libéraux.
Il y a ballotage à Belley (Ain),
Sartène (Corse), Glermond-Ferrand
(Puy-de-Dôme), Meaux (Seine-et-
Marne), Pontoise (Seine-et-Oise,
Amiens et Doullens (Somme)
En résumé, huit des scrutins ont
donnés des résultats définitifs et sept
sièges sont restés en ballotage, pour
le 21 mars prochain.
Les huit élections acquises se ré..
partissent comme suit : 5 radicaux et
radicaux-socialistes, 1 socialiste in-
dépendant, 1 socialiste unifié ; ^1 ac-
tion libérale.
Ils remplacent 6 radicaux et ra-
dicaux-socialistes, 1 socialiste indé-
pendant et 1 libéral.
Dans les ballotages ce sont les ra-
dicaux qui tiennent la tête.
L'imp6t sur le revenu
Mardi dernier, à la Chambre, le
vote accessif de l'impôt sur le revenu
a été émis par 407 voix contre 166.
Le monument Floquet
On a inauguré dimanche dernier
à Paris, un monument à la mémoire
de Charles Floquet.
M. Fallières et M. Loubet assis-
taient à cette cérémonie, au cours de
laquelle M. Clémenceau a prononcé
un discours.
Chronique du nilllanch
Si la musique est un êmollient pour
le système nerveux, la politique au
contraire a parfois le doit d'opérer
sur cet organe une tension excessive,
s'il faut en juger par les scènes scan-
daleuses qui viennent de se produire
dans la Capitale;
Que faut-Il penser de ces petits
jeûnes gens, qui, leur cours terminé
s'en sont allés mutiler dinoffensives
statues sous prétexte de démontrer
plus clairement, la beauté de leurs
opinions royalistes.
Doit-on sourire et considérer gat-
ment ces faits qui n'ont même pas
l'excuse d'être de bonnes farces
d'étudiant ?
Je crois plutôt q'une bonne cor-
rection s'impose et qu'il ne suffit pas
de tirer les oreilles à ces jeunes van-
dales pour leur faire réfléchir un peu
à la folie de leurs actes.
Et cet autre, le citoyen Pataud,
en voila encore un phénomène !
Certes tout-es les opinions sont
- - -
respectables même celles des membres
du syndicat des électriciens dont
Pataud est le grand Manitou. Mais
que diable 1 ne soyons pas arbitraires.
Le fait d'aller chez un particulier
pour lui poser des conditions et de le
priver brusquement de lumière s'il ne
les accepte pas, me semble un peu
abusif.
Il parait que ce n'est pas tout.
Le citoyen Pataud a déclaré que ce
magnifique début n'était que le com-
mencement d'une série I
Et allez lui demander le motif ?
Hoc voto, sic jubeo, sitpro ratione
[voluntas.
Cette réponse jpeut être à sa place
dans Virgile, mais de très mauvais
aloi dans la bouche d'un grand prê-
cheur de liberté. En tous cas, elle me
parait insuffisante et quelque peu
tyrannique.
EsperoltS, donc que ce genre de
manifestation ne se renouvellera pas.
En somme, M. Pataud doit bien
convenir, lui-même, que priver les
gens de lumière dans le but de les
éclairer, est un procédé bizarre et bien
qu'il fasse rire les spectateurs iiiin de
nos music-hall, je ne crois pas que les
hôtes de l'hôtel Continental aient du
le trouver de leur goût, pas plus
d'ailleurs que vous- ni lnoi si semblable
avatar, nous arrivait 1
GSa
3e Exposition de la Société
des Artistes mmm
mmdmm
Je désire aujourd hui réparer quel-
ques omissions qui ont affecté mon
dernier article et qui sont dues, les
unes à une chOie de composition,
les autres à un involontaire oubli de
ma part,
Tout d'abord M. Fernand Berthe-
lot, de mes amis cependant, a échappé
à ma critique : son Ruisseau à Blain-
ville par un temps de neige, d'une
tenue très complète, un peu grise,
est sobre dans sa distinction ; M.
Berthelot a été d'une discrétion ex-
trême de n'envoyer qu'une seule
toile en quelque sorte silencieuse.
Puis j'ai négligé M. Marcel Delaunay,
l'actif président des Artistes Rouen-
nais ; des circonstances toutes for-
tuites sont la réelle cause de mes
omissions involontaires, (car j'en
eus aussi de très volontaires). M. De-
launay expose des Géraniums en
plein air, à contre éclairage avec des
onds un peu poussés, un des navires
de haut bord, le Villequier qui han-
tent notre port, dans une manière
qu-on lui connaissait déjà, et un So-
leil couchant à Clères où s'amalga-
ment les motifs et formules de plu-
sieurs d'entre les meilleurs artistes
rouennais. M. Marcel Deschamps
change de manière à chaque toile :
sa conviction artistique est donc mo-
bile. Sa meilleure toile serait bien
les bords de la Seine à Vernonnet ;
enfin je m'en voudrais de ne pas si-
gnaler les efforts de M. Féron. M.
Julien Féron n'est pas exempt de
maladresses encore, mais son « Effet
d'automne » révèle plus que de la
bonne volonté, une marche en avant,
au moins un départ, sur la bonne
voie de la lumière et de la couleur.
P. H.
2" Concert
C'est devant une salle comble,
aurait lieu dimanche dernier, la
deuxième audition musicale. Le pro-
gramme était d'ailleurs très attrayant.
M. Dominique Bonnaud, l'humo-
riste chansonnier Montmartrois et
Baltha, de la Lune Rousse ont déridé
les plus moroses, à l'aide de leurs
chansons satiriques.
Le sexe gracieux était représenté
par Mlle Raphaële de Villers, une ex-
quise diseuse qui a détaillé avec art,
les œuvres les plus récentes des au-
teurs de la Butte sacrée.
L'orchestre symphoniqne du 39me
sous la direction de son chef de M.
Lévêque, composait la partie musi-
cale, nous citerons parmi les mor-
ceaux figurant au programme Dors
petite, berceuse de M. Lévêque et
une fantaisie sur les Huguenots, dont
l'exécution fut parfaite.
Signalons également, MM. Pom-
mier, Chavoutier et Henri Quesnot,
trois solistes qui ont interprété avec
un incontestable talent, le trio en si
bémol de Beethoven.
Le 3* concert aura lieu demain, il
est organisé par M. Dupré, avec le
concours des célèbres pianistes, MM.
Louis Diémer, Lazare Lévy et Mar-
cel Dupré et de l'Accord Parfait.
G. S.
- Carnet -- d'un - Flâneur
On prétend que le Carnaval s'en va ;
que chaque fois les masques diminuent
au Mardi-gras et d la Mi-Carême. La
chose est exacte, mais ne résulte-t-elle
pas de ce que tous les jours de l'année,
la plupart d'entre-lloussont obligés de
se travestir malgré eux.
Désirez-vous voir des « Masques »
en toute saison ; ftlez les yeux autour
'fie vous, c'est par milliers que vous en
en découvrirez et j'ajouterai même
qu'il serait difficile de trouver une
physionomie qui ne soit dissimulée.
sous un faux rictus.
Au hasard de la foule, regardez
l'affable commerçant qui sourit au
client ennuyeux et pingre, T acteur
et le CIOUJ/l qui débitent leurs drôleries
une larme dàns le cceiir, les « élégrii-
tes » et les « goinmeux » qui se plient
aux exigences ridicules de la mode,
l'officier qui sous le dolman cintré et
les' galons d'or porte Un tricot reprisé
par une épouse ècoltome, le prêtre qui
j uge nêcÉssa ité de se revêtir d'ornements
somptueux pôurenseigner la doctrine
si simple de'«Jésus-ciïrist, le politicien
qui en lançant dans - un discours les
mots de : Liberté, Egalité, Fraternité,
ne pense qu'à toucher ses émoluments ;
tous ces gens que l'on coudoie à cha-
que instant ne gont-ils pas les tristes
fantoches d'un carnaval perpéluel.
C'est pourquoi, le jour venu de se
déguiser, on est au contraire souvent
heureux de pouvoir redevenir soi-
même.
BERNARD BASTIDE
tnp Locale
ROUEN
L'Election du 4* Canton
Le scrutin de dimanche dernier
pour l'élection d'un conseiller d'ar-
rondissement dans le 41 canton de
Rouen, en remplacement de M. le
docteur Cornet, radical, élu conseil-
ler général, a donné les résultats
suivants.
- --- - - T - P" Section 2 Section Totaux
Inscrits. 1.353 1.171 2.324
Votants. 572 548 1.120
Bulletins nuls. 38 55 93
Majorité absolue : 514
Ont obtenu :
MM. Nibelle, rad. soc. 789 voix Elu
Bazire, socialiste. 219 -
Voix diverses. 20
Exposition Suzanne et Niquet
à la galerie Legrip
M. Suzanne et son élève, M. N. Ni-
quet ont réuni quelques toiles à la
Galerie de la Place St-Amand. Cet
ensemble témoigne d'un effort per-
sévérant et sincère.
Parti d'une manière grise et nuan-
cée dans la note mélancolique de
son propre maître, le sympathique
peintre rouennais, Joseph Delattre,
M. Suzanne poursuit une vision plus
personnelle et aux coloris plus brus-
ques. Sa Gelée blanche, Matin d'hi-
ver, Bateau sur l'Eure, l'Eglise de
Lery, appartiennent à ce premier
genre, un Petitchemin l'hiver est une
excellente production d'une touche
déjà plus large et d'approcher la neige aux corbeaux
deMonet. Depf5s M. Suzanne a beau-
coup regardé Slsley et Cézanne et
son œuvre nouvelle s'en ressent à la
fois pour le paysage et pour la na-
ture morte. C'est d'un naturaliste sans
fard et qui sacrifie l'agréable à la
réalité ! Les meilleures des toiles
dans cette note nouvelle sont :
Felnme lisant (pochade), Ponton de
l'usine, Relevée d'été à Poses, La pro-
mellade, Deux études (10 et 15), Ber-
ge à Tournedos et les natures mor-
tes.
M. Suzanne qui immola l'agrément
à la vérité nous doit maintenant,
après son vif effort d'analyse, un
effort d'interprétation, de synthèse
que nous attendons de lui sans im-
patience, mais sans crainte.
Si M. Niquet est très proche de
son maître il en exagère souvent la
sécheresse précise et analytique ; ses
dessins ont du flou, ses croquis de
l'allure ; plusieurs natures mortes
montrent de l'observation et dela ré-
- -- - --
flexion. Une Neige à Poses nous pa-
rait en particulier très bien cons-
truite, une Tête de fillette est d'un
intéressant éclairage et l'attitude un
peu boudeuse en est naturelle. La tâche
colorée est vive et chantante, très
franche : aucun faux-fuyant, aucun
truc. Ainsi ce jeune artiste au lieu de
cacher, accuse ses défauts. Il ne nous
est par suite que plus sympathique
et nous pouvons compter sur lui.
PETER HANS
-- La M n mim tftfX CtulioiM
Dimanche 14 Mars 1909
- ----
LE TUTilUM 1
INSERTIONS :
JMMOWI. la ligne IfcW
i fr. »
JUilwes - Ifr. »
HéiMtiift & Aâlfrinittrativm :
"'i."a. Malpalu, ROl'ffl
.-- , A >̃>!»« M 1
Ru Jau-Raptiile lyriès
B«j*t ; VASHBti O, plaie I".
Les nfeMnenentg se plient à
ilsimikicrot rd, font à partir dû
1* et 11 de chaque mois.
ORGANE REPUBLICAIN
Ai ia lilii TufWmii à* Ileurob et du ttalnAo»
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS
L Sèine-Ittférienre, Eure et
d'part,..,. limUroplt. 4fir. »
Antres départements 5 Ir..
SIX MOIS
Sâint-Jbférieure, Eure et
départements limitrophes.. 2 fr. 50
< Antres départements 2 fr. 7
Toatt la correspondance concer-
nait le jpur n$i doit |tne adressée
à M. ie ÏHrçetenr du travailleur
Normatif.
igit iiiiion tertUe
Sil moT. ITBTÎIIA TIQUI
La-lecture de la Libre Parole
est-vraiment amusante - édi.
fiante aussi.
- Amusante, parce que notre
ponfrète * Jiemancjuepas d'imagi-
nation et que sison journal était
rédigé par Conan Doyle ou
Maurice Leblanc qu'il ne pour-
rait" contenir de plus fantasti-
ques trouvailles.
-. Ainsi, dans l'un de ses der-
niers numéros, le journal qui
est la gloire du parti antisé-
mite, annonce à M. Fallières
les pires événements. Et cela,
parce qpe le-Président de la
République française doit ren-
dre visite au prince de Monaco
dans le couraùt d'Avril.
Oui, il parait que le prince
Atlbert <* a le mauvais oeil ». Si
fIHx Faure est mort, c'est qu'il
avait reçu sa visite! Il y a bien
eu celle de Madame Steinheil,
direz-vous 1 Mais pour la Libre
Parole cela ne compte pas !
Il n'en a pas toujours été
ainsi, car, pour la fcuillé de M.
.,Edoùard Dreyfus, il fut un mo-
ment où Félix Fauro avait été
empoisonné par la veuve du
peintre ;'-aujourd'hui, ce n'est
plus ça, mais qu'importe !
- Donc, voilà M. Fallières pré-
venu ; qu'il fassse attention au
« j'leux de sorti » Mais que là
ne se borne pas sa méfiance.
La Libre Parole, qui est dans le
seçtet des dieux, lui annonce
qu'il pourrait bien rencontrer
.Guillaume II dans la cité moné-
gasque !
Hem 1 croyez-vous qu'il en a
del'imaginalion, notre confrère !
Comme si, Un instant, il est ad-
missible que le chef de l'Etat
français parte sans savoir qui il
croisera sur sa route ou qui il
trouvera au point terminus de
son voyage.
Il n'y a qu'à la Libre Parole
qu'on en çort de pareilles !
k
* .*
-.- - -
Lai lecture de notre confrère
est édifiante aussi, avons-nous
, dit édifiante a ussi, avoiis-pous
En effet, à propos de cette
visite au prince de Monaco, le
journal des antisémistes porte
.une accusation qui montre
combien l'esprit de parti peut
faire commettre de méfaits.
avez-vous pourquoi le Pré-
, sident du Conseil a entrepris
une campagne contre les
Ceréles ?
Peut-être pensez-vous que
c'est parce qu'il estimait que le
jeu était immoral, qu'il - entrai
nait la ruine des familles, pro-
voquait au vol, aux déurne.
mtnts, aux abus de con-
fiance?
Vous n'y êtes pas, si M. Clé-
menceau a sévi contre les Casi-
nos, « c'est Mmqiiemçnt pour
faire plaisir au Prince - de la
Roulette ».
Et celui-ci, reconnaissant, lui
offre, ainsi qu'au Présidènt de
la République, un gueuleton de
choix.
Voilà comment les adversai-
res du gouvernement écrivent
l'histoire ! N'est-ce pas que c'est
édifiant
Ce qui l'est davantage encore,
c'est la façon dont la Libte Pa-
role parle du peuple français.
Faisant un tableau de ce que
serait la guerre si elle éclatait
demain, il ajoute :
« b imagine-t on le cataclysme
d'une guerre et de l'effroyàble
dévastation de tla furieuse
et torrentielle extermination
qu'eue représente tombant
sur toute cette humanité fes-
toyante, sur tous ceS" mondains
en perpétuel gala et tous ces ou-
vriers en perpétuelle goguette,
sur tous ces raffleurs et tous ces
mangeurs d'argent, tous ces al-
cooliques, tous ces escrocs,
tous ces pitres, toutes ces filles,
tous ces rhéteurs, tous ces sou-
peurs, toutes ces soupeuses,
tous ces politiciens, tous ces
pierrots, toutes ces drÔlesses,
tous ces bODlo-sexuels ? »
Qu'en termes galants, ces
choses sont dites. N'est-ce pas
que c'est charmant. Et les lec-
teurs du Travailleur Normand
s'en souviennent, c'est ce même
journal qui reprochait aux au-
teurs, aux écrivains modernes
de dénigrer la France, de ra-
baisser notre pays aux yeux de
l'étranger.
Décidément, quand la logi-
que quittera le monde, elle ira
se réfugier à la Libre Parole.
- Jean MESNIL
La Semaine politique
Elections Législatives
Dimanche dernier 15 élections lé-
gislatives ont eu lieu pour remplacer
les députés nommés sénateurs aux
élections de Janvier.
Trois.de ces élec lions étaient des
scrutins de ballotage dans des cir-
conscriptions convoquées le 21 fé-
vrier dernier ; les douze autres
avaient lieu dans des circonscriptions
convoquées dimanche pour la pre-
mière fois.
Les nouveaux députés sont : MM.
Petin (Var), Morel (Haute-Saône),
Borrel (Savoie), Javal (Yônne), Chas-
saing (Puy-de-Dôme), fadicaux ou
radicaux-socialistes ; Bouisson (Bou-
ches-du-Rhône. - socialiste indépen-
dant ; Rognon (Rhône), socialiste
uuifié et Lefebvre du Prey (Pas-de-
Calais), libéral.
Les radicaux perdent le siège de
M. Cazeneuve (Rhône), qui est gagné
par les unifiés, et les républicains
perdent le siège de M. Alexandre Ri-
bot (Pas-de-Calais), i[ui est gagné par
les libéraux.
Il y a ballotage à Belley (Ain),
Sartène (Corse), Glermond-Ferrand
(Puy-de-Dôme), Meaux (Seine-et-
Marne), Pontoise (Seine-et-Oise,
Amiens et Doullens (Somme)
En résumé, huit des scrutins ont
donnés des résultats définitifs et sept
sièges sont restés en ballotage, pour
le 21 mars prochain.
Les huit élections acquises se ré..
partissent comme suit : 5 radicaux et
radicaux-socialistes, 1 socialiste in-
dépendant, 1 socialiste unifié ; ^1 ac-
tion libérale.
Ils remplacent 6 radicaux et ra-
dicaux-socialistes, 1 socialiste indé-
pendant et 1 libéral.
Dans les ballotages ce sont les ra-
dicaux qui tiennent la tête.
L'imp6t sur le revenu
Mardi dernier, à la Chambre, le
vote accessif de l'impôt sur le revenu
a été émis par 407 voix contre 166.
Le monument Floquet
On a inauguré dimanche dernier
à Paris, un monument à la mémoire
de Charles Floquet.
M. Fallières et M. Loubet assis-
taient à cette cérémonie, au cours de
laquelle M. Clémenceau a prononcé
un discours.
Chronique du nilllanch
Si la musique est un êmollient pour
le système nerveux, la politique au
contraire a parfois le doit d'opérer
sur cet organe une tension excessive,
s'il faut en juger par les scènes scan-
daleuses qui viennent de se produire
dans la Capitale;
Que faut-Il penser de ces petits
jeûnes gens, qui, leur cours terminé
s'en sont allés mutiler dinoffensives
statues sous prétexte de démontrer
plus clairement, la beauté de leurs
opinions royalistes.
Doit-on sourire et considérer gat-
ment ces faits qui n'ont même pas
l'excuse d'être de bonnes farces
d'étudiant ?
Je crois plutôt q'une bonne cor-
rection s'impose et qu'il ne suffit pas
de tirer les oreilles à ces jeunes van-
dales pour leur faire réfléchir un peu
à la folie de leurs actes.
Et cet autre, le citoyen Pataud,
en voila encore un phénomène !
Certes tout-es les opinions sont
- - -
respectables même celles des membres
du syndicat des électriciens dont
Pataud est le grand Manitou. Mais
que diable 1 ne soyons pas arbitraires.
Le fait d'aller chez un particulier
pour lui poser des conditions et de le
priver brusquement de lumière s'il ne
les accepte pas, me semble un peu
abusif.
Il parait que ce n'est pas tout.
Le citoyen Pataud a déclaré que ce
magnifique début n'était que le com-
mencement d'une série I
Et allez lui demander le motif ?
Hoc voto, sic jubeo, sitpro ratione
[voluntas.
Cette réponse jpeut être à sa place
dans Virgile, mais de très mauvais
aloi dans la bouche d'un grand prê-
cheur de liberté. En tous cas, elle me
parait insuffisante et quelque peu
tyrannique.
EsperoltS, donc que ce genre de
manifestation ne se renouvellera pas.
En somme, M. Pataud doit bien
convenir, lui-même, que priver les
gens de lumière dans le but de les
éclairer, est un procédé bizarre et bien
qu'il fasse rire les spectateurs iiiin de
nos music-hall, je ne crois pas que les
hôtes de l'hôtel Continental aient du
le trouver de leur goût, pas plus
d'ailleurs que vous- ni lnoi si semblable
avatar, nous arrivait 1
GSa
3e Exposition de la Société
des Artistes mmm
mmdmm
Je désire aujourd hui réparer quel-
ques omissions qui ont affecté mon
dernier article et qui sont dues, les
unes à une chOie de composition,
les autres à un involontaire oubli de
ma part,
Tout d'abord M. Fernand Berthe-
lot, de mes amis cependant, a échappé
à ma critique : son Ruisseau à Blain-
ville par un temps de neige, d'une
tenue très complète, un peu grise,
est sobre dans sa distinction ; M.
Berthelot a été d'une discrétion ex-
trême de n'envoyer qu'une seule
toile en quelque sorte silencieuse.
Puis j'ai négligé M. Marcel Delaunay,
l'actif président des Artistes Rouen-
nais ; des circonstances toutes for-
tuites sont la réelle cause de mes
omissions involontaires, (car j'en
eus aussi de très volontaires). M. De-
launay expose des Géraniums en
plein air, à contre éclairage avec des
onds un peu poussés, un des navires
de haut bord, le Villequier qui han-
tent notre port, dans une manière
qu-on lui connaissait déjà, et un So-
leil couchant à Clères où s'amalga-
ment les motifs et formules de plu-
sieurs d'entre les meilleurs artistes
rouennais. M. Marcel Deschamps
change de manière à chaque toile :
sa conviction artistique est donc mo-
bile. Sa meilleure toile serait bien
les bords de la Seine à Vernonnet ;
enfin je m'en voudrais de ne pas si-
gnaler les efforts de M. Féron. M.
Julien Féron n'est pas exempt de
maladresses encore, mais son « Effet
d'automne » révèle plus que de la
bonne volonté, une marche en avant,
au moins un départ, sur la bonne
voie de la lumière et de la couleur.
P. H.
2" Concert
C'est devant une salle comble,
aurait lieu dimanche dernier, la
deuxième audition musicale. Le pro-
gramme était d'ailleurs très attrayant.
M. Dominique Bonnaud, l'humo-
riste chansonnier Montmartrois et
Baltha, de la Lune Rousse ont déridé
les plus moroses, à l'aide de leurs
chansons satiriques.
Le sexe gracieux était représenté
par Mlle Raphaële de Villers, une ex-
quise diseuse qui a détaillé avec art,
les œuvres les plus récentes des au-
teurs de la Butte sacrée.
L'orchestre symphoniqne du 39me
sous la direction de son chef de M.
Lévêque, composait la partie musi-
cale, nous citerons parmi les mor-
ceaux figurant au programme Dors
petite, berceuse de M. Lévêque et
une fantaisie sur les Huguenots, dont
l'exécution fut parfaite.
Signalons également, MM. Pom-
mier, Chavoutier et Henri Quesnot,
trois solistes qui ont interprété avec
un incontestable talent, le trio en si
bémol de Beethoven.
Le 3* concert aura lieu demain, il
est organisé par M. Dupré, avec le
concours des célèbres pianistes, MM.
Louis Diémer, Lazare Lévy et Mar-
cel Dupré et de l'Accord Parfait.
G. S.
- Carnet -- d'un - Flâneur
On prétend que le Carnaval s'en va ;
que chaque fois les masques diminuent
au Mardi-gras et d la Mi-Carême. La
chose est exacte, mais ne résulte-t-elle
pas de ce que tous les jours de l'année,
la plupart d'entre-lloussont obligés de
se travestir malgré eux.
Désirez-vous voir des « Masques »
en toute saison ; ftlez les yeux autour
'fie vous, c'est par milliers que vous en
en découvrirez et j'ajouterai même
qu'il serait difficile de trouver une
physionomie qui ne soit dissimulée.
sous un faux rictus.
Au hasard de la foule, regardez
l'affable commerçant qui sourit au
client ennuyeux et pingre, T acteur
et le CIOUJ/l qui débitent leurs drôleries
une larme dàns le cceiir, les « élégrii-
tes » et les « goinmeux » qui se plient
aux exigences ridicules de la mode,
l'officier qui sous le dolman cintré et
les' galons d'or porte Un tricot reprisé
par une épouse ècoltome, le prêtre qui
j uge nêcÉssa ité de se revêtir d'ornements
somptueux pôurenseigner la doctrine
si simple de'«Jésus-ciïrist, le politicien
qui en lançant dans - un discours les
mots de : Liberté, Egalité, Fraternité,
ne pense qu'à toucher ses émoluments ;
tous ces gens que l'on coudoie à cha-
que instant ne gont-ils pas les tristes
fantoches d'un carnaval perpéluel.
C'est pourquoi, le jour venu de se
déguiser, on est au contraire souvent
heureux de pouvoir redevenir soi-
même.
BERNARD BASTIDE
tnp Locale
ROUEN
L'Election du 4* Canton
Le scrutin de dimanche dernier
pour l'élection d'un conseiller d'ar-
rondissement dans le 41 canton de
Rouen, en remplacement de M. le
docteur Cornet, radical, élu conseil-
ler général, a donné les résultats
suivants.
- --- - - T - P" Section 2 Section Totaux
Inscrits. 1.353 1.171 2.324
Votants. 572 548 1.120
Bulletins nuls. 38 55 93
Majorité absolue : 514
Ont obtenu :
MM. Nibelle, rad. soc. 789 voix Elu
Bazire, socialiste. 219 -
Voix diverses. 20
Exposition Suzanne et Niquet
à la galerie Legrip
M. Suzanne et son élève, M. N. Ni-
quet ont réuni quelques toiles à la
Galerie de la Place St-Amand. Cet
ensemble témoigne d'un effort per-
sévérant et sincère.
Parti d'une manière grise et nuan-
cée dans la note mélancolique de
son propre maître, le sympathique
peintre rouennais, Joseph Delattre,
M. Suzanne poursuit une vision plus
personnelle et aux coloris plus brus-
ques. Sa Gelée blanche, Matin d'hi-
ver, Bateau sur l'Eure, l'Eglise de
Lery, appartiennent à ce premier
genre, un Petitchemin l'hiver est une
excellente production d'une touche
déjà plus large et
deMonet. Depf5s M. Suzanne a beau-
coup regardé Slsley et Cézanne et
son œuvre nouvelle s'en ressent à la
fois pour le paysage et pour la na-
ture morte. C'est d'un naturaliste sans
fard et qui sacrifie l'agréable à la
réalité ! Les meilleures des toiles
dans cette note nouvelle sont :
Felnme lisant (pochade), Ponton de
l'usine, Relevée d'été à Poses, La pro-
mellade, Deux études (10 et 15), Ber-
ge à Tournedos et les natures mor-
tes.
M. Suzanne qui immola l'agrément
à la vérité nous doit maintenant,
après son vif effort d'analyse, un
effort d'interprétation, de synthèse
que nous attendons de lui sans im-
patience, mais sans crainte.
Si M. Niquet est très proche de
son maître il en exagère souvent la
sécheresse précise et analytique ; ses
dessins ont du flou, ses croquis de
l'allure ; plusieurs natures mortes
montrent de l'observation et dela ré-
- -- - --
flexion. Une Neige à Poses nous pa-
rait en particulier très bien cons-
truite, une Tête de fillette est d'un
intéressant éclairage et l'attitude un
peu boudeuse en est naturelle. La tâche
colorée est vive et chantante, très
franche : aucun faux-fuyant, aucun
truc. Ainsi ce jeune artiste au lieu de
cacher, accuse ses défauts. Il ne nous
est par suite que plus sympathique
et nous pouvons compter sur lui.
PETER HANS
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