Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1908-11-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 novembre 1908 22 novembre 1908
Description : 1908/11/22 (A18,N930). 1908/11/22 (A18,N930).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG27 Collection numérique : BIPFPIG27
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63888026
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
Dix-Huitième Année - N° 930 Le Numéro DIX Centimes ; Dimanche 22 Novemlire 1908
LE TRlTlILLEUB UYRAIS
INSERTIONS :
Ammmsm lalIgM ffr.W
Avis d'ialmmattoa.. - lfr. »
RMmm - 2fr. »
KMmUii * AdpiniiVratioM :
70,1M lalpali, BOUES
hriau au lavre :
axe Jfaa-Baptistc Eyriès,
Béplt : fAGHBR, t, plaOt habit.
Les abonnements se paient à
l'avance et se fbnt & partir du
t" et 16 de chaque mois.
ORGANE RËPUPLICAIN
̃ -
de la Seine-Inférieure, de ,l'Bq- et du Oalvalos
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS
Seine-Inférieure, Eure et
départeitaftits limitrophes.. 4 fr. »
Autres - départéments 5 fr. »
SIX MOIS
Seiue-Inférieure, Eure et
départements limitrophes.. 2 fr. 50
Autres départements. 2 fr. 75
Toute la correspondance concer-
nant le journal doit être adressée
à M. le Directeur du Travailleur
Norttuthâ. , !
Les Goemiints
etles peuples
1
-------- - -
L'Allemagne est décidément
dans une mauvaise passe. A
peine est-elle remise de Té mo-
tion soulevée par les scandales
de la Cour, et de celle provo-
quée par l'interview impériale
et le conflit avec la France
qu'elle est victime d'unç catas-
trophe épouvantable. Dans une
mine, trois cents soixante mal-
heureux sont ensevelis ; cest
un nouveau Courrières.
En cette triste circonstance
le président de la République
Française, parlant au nom du
pays tout entier, a adressé à
Guillaume Il une dépéche de
condoléances et le Kaiser a ré-
pondu en termes très émus et
dont la sincérité a frappé tout
le monde.
Pp son çpté, le syndicat des
mineurs du Nord et du Pas-
de-Calais a envoyé à ses cama-
rades allemands une adresse de
sympathie très cordiale qui
montre combien sont profonds
les sentimentsde solidarité dans
le monde du travail.
Les lecteurs du Travailleur
Normand se rappellent, à quelle
touchante manifestation de dé-
vouement confraternel avait
- - -- - 1
donne lieu la catastrophe ne
ÇQprrjères de la part des mi-
neurs Westphaliens,
L'état des esprits était alors à
peu près le même que celui qui
régnait la semaine passée. Un
était encore sous le coup de la
tension provoquée parles pour-
parlers de la Conférence d Al-
gésiras ; des deux côtés de la
Frontière on avait senti passer
le souffle de la guerre. --
4e * terrible sinistre se produit :
UN tfjpller d'puyrjers dp la nine
SPQt enfermés dans une galerie
de feu. On les croit vivants mais
on ne peut les sauver, l'air étant
irrespirable.
A ce moment se produit un
fait qui soulève l'admiration gé-
nérale. Sansqu aucune demande
lui ail été faite une équipe de
sauveteurs des mines de West-
phalie accourt et, bravement,
sans crainte du péril, elle s'élan-
ce dans la galerie tragique, lut-
tant en danger de mort,
*
* 111
Ah 1 ce geste, sublime en sa
simplicité, réconforta bien des
cœurs car il montrait qu'çii dé-
pit des apparences les peuples
sont faits pour s'entendre et que
bien coupables toutceux qui les
font s'entrtégorger 1
Oui, ceux qui, comme Guil-
laume Il et le prince de Bulow,
cherchent à ptoyocluer le choc
de deux natiôns danslp seul but
de panser une blessure d'amour-
propre, ceux qui, par désir de
a gloire où pour satisfaire une
ambition démesurée n'hésitent
pas à déchaîner le fléau de la
guerre doivent être mis au ban
e l'Humanité.
Le temps n'est plus, en effet,
où les combats étaient la seule
raison d'être des humains, où à
main armée il fallait conquérir
sa place au soleil, où l'instinct
des êtres les poussait aux ba-
tailles sanglantes.
Aujourd'hui, l'énergie des peu-
ples a untout autre champ pour
exercer son activité; l'industrie,
l'agriculture, la sollicitent et les
temps héroïques sont passés.
Le Kaiser vient bien de s'en
apercevoir. Par sa querelle ri-
dicul à la France, par ses rodo-
montades, il a mis contre lui,
non seulement l'opinion publi-
que en France et en Europe,
mais encore dans ses propres
Etats.
Unanimement il a été blâmé
et dans son Parlement même il
a été jugé si sévèrement par
tous les partis que son chance-
lier lui-même n'a pas osé le dé-
fendre.
Cescriliques formulées contre
la politique personnelle de
l'Empereur, marquent une date
dans l'hisloire de l'Allemagne.
Jamais jusqu'ici on n'avait osé
discuter ouvertement les actes
du Kaiser : seul les socialistes
avaient fait quelques timides
tentatives, mais on considérait
cela comme sans importance.
Cette fois il n'en est plus de
même et lepayss est carrément
prononcé, faisant en tendre à ce-
ui qui se croyait un demi-Dieu,
bien au-dessus des « vagues hu-
manités » comme disait au-
trefois Laurent Tailhade
qu'il lui fallait désormais comp-
ter avec la nation qui n'enten-
dait p^s risquer les pires aven-
tures selon que lui, Guillaume,
serait d'humeur plus ou moins
aimable, que sa digestion aurait
été plus ou moins laborieuse.
*
* *
Cet événement est significa-
tif.
Et il l'est d'autant plus qu'il
ne fait que suivre çu qui se
sont produits en Russie et en
Turquie ensuite, où le tal" et le
sultan se sont vus contraints
d'abandonner le pouvoir absolu
et de donner une constitution à
leurs peuples. Certes, ces cons-
titutions sont plus ou moins fi-
dèlement observées, mais enfin
le principe est posé et les deux
souverains ne sont plus des au-
tocrates à qui tout est permis.
C'est aujourd'hui le to.ur (Je
l'empereur d'i\Uemagne detre
rappelé à l'ordre, Nous en som-
més enchantés, car son carac-
tère capricieux était un conti-
nuel danger pour la paix du
monde. Dorénavant, il saura
qu'il doit mettre un frein à ses
impatiences et ses sautes d'hu-
meur seront moins brusques.
Les monarques sont donc en
ce moment des chefs que leurs
« sujets » ne suivent plus lors-
qu'ils veulent oublier les lois de
l'Humanité. Certes, le jour ou
l'honneur du passerait en jeu
ses « sujets » feraient comme
nousavons fait hier, nous autres
Français : ils se grouperaient
autour du drapeau, car ils ne
veulent plus sans raison obéir
à des ordres meurtriers que rien
ne justifie.
Ainsi qu'en fait foi le télé-
gramme des mineurs du Nord
aux mineurs de Hamm, ils en-
tendent que la solidarité entre
eux ne soit pas un vain mot,
leurs peines et leurs douleurs
étant Gommunes.
Et dire que c'est à l'heure où
les peuples proclament dans
toute la vieille Europe leur vo-
lonté de présider à leurs pro-
pres destinées que des journaux
comme l'Action Française dé-
clarent sérieusement que seul un
roi pourrait faire le bonheur
des français !
Avouons que le moment est
plutôt m al choisi !
- 'Jean MESNIL
La Semaine Politique
LA CRISE ORIENTALE
L'Autriche et la Serbie
Les relations ausiro-seibes sont de
nouveau des plus tendues. Les jour-
naux de Vienne annoncent que le gou-
vernement impérial a pris des disposi-
tions défensives,
Des contingents, provenant de trois
corps d'année différents ont été postés
le long de la frontière.
L'Autriche-Hongrie se déclare mé-
contente de l'attitude de la Serbie et lui
reproche do continuer à garder ses ré-
serves sur pied et à précipiter ses arme-
ments.
On prétend savoir de source autori-
sée que les représentants d'Angleterre
et de France auprès du gouvernement
serbe n'ayant pas amené l'apaisement
désiré, le gouvernement austro-hon-
grois est décidé à prendre des mesures
exceptionnelles pour assurer la sécu-
rité de la frontière serbe.
Les troupes ont reçu l'ordre de mo-
bilisation ; le gouvernement de la mo-
narchie espère que ces mesures ne se-
ront pas considévéps 4 Uellegrade
comme une menace,
La peine de mort
A la suite des conclusions du rapport
de M. Caslillard, M. Georges Berry
vient de déposer un amendement dont
voici le texte :
Gompléter le troisième paragraphe
de l'article 304 du code pénal, qui dit
« que le coupable de meurtre sera puni
des travaux forcés à perpétuité w, par
ces mots :
« Toutefois, le coupable de doux
meurtres commis dans la même année
sr pu,, de ta peine de mort. »
U'{(Qtro part, MM. Paul Meunier, de
folleville de Bimorel, Steeg, Gérard-
Varet et Deléglise ont déposé, au pro-
jet relatif à l'abolition de la peine de
mort, le contre-projet suivant :
« Article premier. Il sera aménagé
dans les maisons de force le nombre
de cellules nécessaires a l'application
immédiate de la peine de l'internement
perpétuel, qui sera ci-après définie.
« Art. 2. Tout condamné à l'inter-
nement perpétuel sera enfermé dans
une maison de force, ou H sera astreint
au travail. Il sera soumis, pendant les
si$premières années, au régime cellu-
laire et ensuite à l'isoen,cl,t la nuit.
« Un règlement d'administration pu-
brique déterminera toutes les mesures
propres à assurer 1 éxecution de la pré-
sente loi. notamment en ce qui con-
cerne l'organisation du travail et le ré-
gime disciplinaire.
« Art. 3. Dans tous les cas où la
peine des travaux forcés à perpétuité
résultera de l'application de 1 article
463 du code pénal, les cours et tribu-
naux pourront lui substituer la peine
de l'internement perpétuel. »
Election législative
SAONE - ÇT LOIRE
Lundi damier, a eu lieu la réunion
(l'uh congrès radical-socialiste pour la
désignation d'un candidat unique a
l'élection législative du 6 décembre
prochain, dans la 2° circonscription de
Charolles, en remplacement de M. Sar-
rion, devenu sénateur.
M. Pierre Sarrien, fils de l'ancien
président du conseil, a été choisi
comme candidat par 117 voix sur 236
volant.
Election au Conseil général
Canton d'Envermcu
Voici le résultat du scrutin qui a eu
lieu dans le canlon d'Envermeu pour
l'élection d'un conseiller général, en
remplacement de M. Hébert. décédé»
M. Cauchie, maire de Saint-Vaast-
d'Equiqueville, candidat républicain,
est élu par 1.802 voix.
M. Cauchie n'avait pas de concur-
rent.
L'exploitation du réseau de l'Ouest ,
La commission sénatoriale des che-
mins de fer a chargé M. Trouillot du
rapport sur le projet relatif à l'exploita-
tion provisoire du réseau racheté de
l'Ouest. Bien que favorable en principe
au projet, la commission, avant d'arrê-
ter ses conclusions, a décidé d'entendre
à nouveau M. Barthou pour lui deman-
der de préciser la durée de l'exploita-
tion provisoire et de la limiter à douze
ou à quinze mois.
Le Roi et la Reine de Suède en France
Le train transportant le roi et la
reine de Suède a traversé dimanche
une partie de notre département
pour gagner Cherbourg où ils ont été
reçus par M. le Préfet de la Manche
représentant le gouvernement.
Les souverains se sont embarqués
à bord du yacht royal anglais qui les
a conduits à Porlsmouth.
A leur retour ils seront reçu offi-
ciellement à Paris par le Président
de la République.
A PROPOS
des
Elections sénatoriales
Lundi dernier les candidats séna-
toriaux ont été officiellement procla-
més.
Vraiment nous ne savons si la pe-
tite comédie de l'Hôtel de France était
bien nécessaire, et nous avons bien
peur que les délégués sénatoriaux élus,
11 acceptent pas COllllne Pllrole d'Evan-
gile, la représentation par arrondis-
sement.
Nous devons cependant déclarer
que si une assemblée générale de tous
les délégués aurait eu pour nous une
plus grande autorité que les délégués
de chaque arrondissClnent, venant
avec des airs d'ilnportance donner
les noms choisis, il est des difficultés
matérielles qui rendent presque im-
possible la réunion d'un congrès.
Nous n'avions pas eu besoin d'as-
sister à cette réunion pour écrire no-
tre dernier article sur les élections
sénatoriales, et dévoiler à tous, le se-
cret de Polichinelle. Nous apprenions
aux populations de la Seine-Inférieure
que MM. Bignolt était le candidat
choisi par Dieppe, Genestal pour le
Havre, Lormier pour Rouen, Lemon-
nier pour Yvetot et Gervais pour
Nellfchâtel.
ltiais il parait que ce sont les mœurs
électorales nouvelles, vraiment nous
le regrettons, car nous estimons aussi
bien au point de vue des élections
législatives que des élections sénalo-
riales que le grand maître a tous est
l'électeur 1
Ceci dit et sous toutes réserves àu point
de vue de la forme, et du respect du
corps électoral, nous tenons à le pro-
clamer hail/eillent, le choix des can-
didats répond en grande partie aux
besoins et aux aspirations républi-
caines de nos populations normandes.
Nous examinerons dans notre pro-
chain article la valeur personnelle,
et la haute autorité des candidats qui
sont présentés, et qui ont accepté de
porter le drapeau républicain dans la
Seine-Inférieure,
Nous mous contenterons d'cxalni-
llcr dans un prochain numéro les trois
candidats qui nous touchent le plus
près, et avec qui depuis de longues
années nous avons fait dans notre
modeste journal la campagne répu-
blicaille.
Nos lecteurs Vont déjà deviné il
s'agit du vétéran de nos luttes havrai-
ses. de notre Uilli GenestaU de M. Bi-
gnon avec qui nous avons toujours
marché pour la défense des idées ré-
publicaines contre la réaction et con-
tre la révolution, enfin de M. Lormier
qui, jeune encore, s'est fait à Rouen
et dans toute la Seine-Inférieure9
parmi les cultivateurs normands,
une réputation des plus méritée
et des mieux établies. Son rap-
port sur la Crise de la main-d'œuvre
agricole, l'a classé parmi les plus
brillants et les plus grands amis du
progrès, et du relèvement de nos po-
pulations rurales.
J. M.
La Grande Semaine Maritime en 1909
Le Comité de la Ligue maritime
française s'est réuni le 13 novembre
au siège social, 39, boulevard des Ca-
pucines. sous la présidence de M. le
vice-amiral Gervais. Il a ensuite ap-
prouvé les mesures prises pour le
la création au Salon de l'automobile
d'une section de navigation automo-
bile ; un Congrès, relatif à l'applica-
tion des moteurs à explosion aux di-
verses sortes de navires, aura lieu à
cette occasion.
Enfin la ligue maritime a reçu d'un
membre du Comité une coupe des-
tinée à une épreuve générale pour
les yachts modèles, et qui prendra le
titre de «Coupe de France».
LES
Elections sénatoriales
dans la Seine-Inférieure
- 1
Suivant une décision prise dans la
dernière session, le groupe républi-
cain du Conseil général s'est consti-
tué en Comité, et s'est réuni lundi à
Rouen, à l'effet d'examiner les can-
didatures qui pourraient être propo-
sées au corps électoral sénatorial
qui va être désigné dans quelques
jours par les Conseils municipaux.
C'est conformément à cette déci-
sion, que le groupe républicain du
Conseil général avait convoqué, à
Rouen, M. Gervais, sénateur ; MM.
Paul Bignon, Bouctot, de Folleville,
Lefort, Maille, Siegfried, députés ;
les conseillers généraux et conseil-
lers d'arrondissement républicains
du département de la Seine-Infé-
rieure et, en cas d'empêchement de
ces derniers, et comme suppléants.
un certain nombre de maires des
chefs-lieux de canton.
Cent quatre élus avaient été con-
voqués. Quatre-vingt-deux avaient
répondu à l'appel du groupe républi-
cain du Conseil général.
Deux sortes de réunions ont eu
lieu successivement à l'hôtel de
France, à Rouen. Les représentants
de chaque arrondissement se sont
d'abord réunis par arrondissement,
et voici quelle fut la décision prise
dans chaque réunion particulière.
ROUEN. M. Lormier, conseiller
général de Darnétal, a été choisi à
l'unanimité des votants, par les re-
présentants de l'arrondissement de
Rouen.
LE HAVRE. -- Sur les instances
de M. Siegfried et des autres délé-
gués, M. Genestal, maire du Havre,
a accepté la candidature et a réuni
l'unanimité des voix.
DIEPPE. - M. Paul Bignon, dé-
puté et président du Conseil général,
a été choisi à l'unanimité par ses col-
lègues de l'arrondissement, après
que MM. de Folleville et Rouland
ont déclaré ne pas poser leur candi-
dature et se rallier à la candidature
de M. Paul Bignon.
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SIX MOIS
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départements limitrophes.. 2 fr. 50
Autres départements. 2 fr. 75
Toute la correspondance concer-
nant le journal doit être adressée
à M. le Directeur du Travailleur
Norttuthâ. , !
Les Goemiints
etles peuples
1
-------- - -
L'Allemagne est décidément
dans une mauvaise passe. A
peine est-elle remise de Té mo-
tion soulevée par les scandales
de la Cour, et de celle provo-
quée par l'interview impériale
et le conflit avec la France
qu'elle est victime d'unç catas-
trophe épouvantable. Dans une
mine, trois cents soixante mal-
heureux sont ensevelis ; cest
un nouveau Courrières.
En cette triste circonstance
le président de la République
Française, parlant au nom du
pays tout entier, a adressé à
Guillaume Il une dépéche de
condoléances et le Kaiser a ré-
pondu en termes très émus et
dont la sincérité a frappé tout
le monde.
Pp son çpté, le syndicat des
mineurs du Nord et du Pas-
de-Calais a envoyé à ses cama-
rades allemands une adresse de
sympathie très cordiale qui
montre combien sont profonds
les sentimentsde solidarité dans
le monde du travail.
Les lecteurs du Travailleur
Normand se rappellent, à quelle
touchante manifestation de dé-
vouement confraternel avait
- - -- - 1
donne lieu la catastrophe ne
ÇQprrjères de la part des mi-
neurs Westphaliens,
L'état des esprits était alors à
peu près le même que celui qui
régnait la semaine passée. Un
était encore sous le coup de la
tension provoquée parles pour-
parlers de la Conférence d Al-
gésiras ; des deux côtés de la
Frontière on avait senti passer
le souffle de la guerre. --
4e * terrible sinistre se produit :
UN tfjpller d'puyrjers dp la nine
SPQt enfermés dans une galerie
de feu. On les croit vivants mais
on ne peut les sauver, l'air étant
irrespirable.
A ce moment se produit un
fait qui soulève l'admiration gé-
nérale. Sansqu aucune demande
lui ail été faite une équipe de
sauveteurs des mines de West-
phalie accourt et, bravement,
sans crainte du péril, elle s'élan-
ce dans la galerie tragique, lut-
tant en danger de mort,
*
* 111
Ah 1 ce geste, sublime en sa
simplicité, réconforta bien des
cœurs car il montrait qu'çii dé-
pit des apparences les peuples
sont faits pour s'entendre et que
bien coupables toutceux qui les
font s'entrtégorger 1
Oui, ceux qui, comme Guil-
laume Il et le prince de Bulow,
cherchent à ptoyocluer le choc
de deux natiôns danslp seul but
de panser une blessure d'amour-
propre, ceux qui, par désir de
a gloire où pour satisfaire une
ambition démesurée n'hésitent
pas à déchaîner le fléau de la
guerre doivent être mis au ban
e l'Humanité.
Le temps n'est plus, en effet,
où les combats étaient la seule
raison d'être des humains, où à
main armée il fallait conquérir
sa place au soleil, où l'instinct
des êtres les poussait aux ba-
tailles sanglantes.
Aujourd'hui, l'énergie des peu-
ples a untout autre champ pour
exercer son activité; l'industrie,
l'agriculture, la sollicitent et les
temps héroïques sont passés.
Le Kaiser vient bien de s'en
apercevoir. Par sa querelle ri-
dicul à la France, par ses rodo-
montades, il a mis contre lui,
non seulement l'opinion publi-
que en France et en Europe,
mais encore dans ses propres
Etats.
Unanimement il a été blâmé
et dans son Parlement même il
a été jugé si sévèrement par
tous les partis que son chance-
lier lui-même n'a pas osé le dé-
fendre.
Cescriliques formulées contre
la politique personnelle de
l'Empereur, marquent une date
dans l'hisloire de l'Allemagne.
Jamais jusqu'ici on n'avait osé
discuter ouvertement les actes
du Kaiser : seul les socialistes
avaient fait quelques timides
tentatives, mais on considérait
cela comme sans importance.
Cette fois il n'en est plus de
même et lepayss est carrément
prononcé, faisant en tendre à ce-
ui qui se croyait un demi-Dieu,
bien au-dessus des « vagues hu-
manités » comme disait au-
trefois Laurent Tailhade
qu'il lui fallait désormais comp-
ter avec la nation qui n'enten-
dait p^s risquer les pires aven-
tures selon que lui, Guillaume,
serait d'humeur plus ou moins
aimable, que sa digestion aurait
été plus ou moins laborieuse.
*
* *
Cet événement est significa-
tif.
Et il l'est d'autant plus qu'il
ne fait que suivre çu qui se
sont produits en Russie et en
Turquie ensuite, où le tal" et le
sultan se sont vus contraints
d'abandonner le pouvoir absolu
et de donner une constitution à
leurs peuples. Certes, ces cons-
titutions sont plus ou moins fi-
dèlement observées, mais enfin
le principe est posé et les deux
souverains ne sont plus des au-
tocrates à qui tout est permis.
C'est aujourd'hui le to.ur (Je
l'empereur d'i\Uemagne detre
rappelé à l'ordre, Nous en som-
més enchantés, car son carac-
tère capricieux était un conti-
nuel danger pour la paix du
monde. Dorénavant, il saura
qu'il doit mettre un frein à ses
impatiences et ses sautes d'hu-
meur seront moins brusques.
Les monarques sont donc en
ce moment des chefs que leurs
« sujets » ne suivent plus lors-
qu'ils veulent oublier les lois de
l'Humanité. Certes, le jour ou
l'honneur du passerait en jeu
ses « sujets » feraient comme
nousavons fait hier, nous autres
Français : ils se grouperaient
autour du drapeau, car ils ne
veulent plus sans raison obéir
à des ordres meurtriers que rien
ne justifie.
Ainsi qu'en fait foi le télé-
gramme des mineurs du Nord
aux mineurs de Hamm, ils en-
tendent que la solidarité entre
eux ne soit pas un vain mot,
leurs peines et leurs douleurs
étant Gommunes.
Et dire que c'est à l'heure où
les peuples proclament dans
toute la vieille Europe leur vo-
lonté de présider à leurs pro-
pres destinées que des journaux
comme l'Action Française dé-
clarent sérieusement que seul un
roi pourrait faire le bonheur
des français !
Avouons que le moment est
plutôt m al choisi !
- 'Jean MESNIL
La Semaine Politique
LA CRISE ORIENTALE
L'Autriche et la Serbie
Les relations ausiro-seibes sont de
nouveau des plus tendues. Les jour-
naux de Vienne annoncent que le gou-
vernement impérial a pris des disposi-
tions défensives,
Des contingents, provenant de trois
corps d'année différents ont été postés
le long de la frontière.
L'Autriche-Hongrie se déclare mé-
contente de l'attitude de la Serbie et lui
reproche do continuer à garder ses ré-
serves sur pied et à précipiter ses arme-
ments.
On prétend savoir de source autori-
sée que les représentants d'Angleterre
et de France auprès du gouvernement
serbe n'ayant pas amené l'apaisement
désiré, le gouvernement austro-hon-
grois est décidé à prendre des mesures
exceptionnelles pour assurer la sécu-
rité de la frontière serbe.
Les troupes ont reçu l'ordre de mo-
bilisation ; le gouvernement de la mo-
narchie espère que ces mesures ne se-
ront pas considévéps 4 Uellegrade
comme une menace,
La peine de mort
A la suite des conclusions du rapport
de M. Caslillard, M. Georges Berry
vient de déposer un amendement dont
voici le texte :
Gompléter le troisième paragraphe
de l'article 304 du code pénal, qui dit
« que le coupable de meurtre sera puni
des travaux forcés à perpétuité w, par
ces mots :
« Toutefois, le coupable de doux
meurtres commis dans la même année
sr pu,, de ta peine de mort. »
U'{(Qtro part, MM. Paul Meunier, de
folleville de Bimorel, Steeg, Gérard-
Varet et Deléglise ont déposé, au pro-
jet relatif à l'abolition de la peine de
mort, le contre-projet suivant :
« Article premier. Il sera aménagé
dans les maisons de force le nombre
de cellules nécessaires a l'application
immédiate de la peine de l'internement
perpétuel, qui sera ci-après définie.
« Art. 2. Tout condamné à l'inter-
nement perpétuel sera enfermé dans
une maison de force, ou H sera astreint
au travail. Il sera soumis, pendant les
si$premières années, au régime cellu-
laire et ensuite à l'isoen,cl,t la nuit.
« Un règlement d'administration pu-
brique déterminera toutes les mesures
propres à assurer 1 éxecution de la pré-
sente loi. notamment en ce qui con-
cerne l'organisation du travail et le ré-
gime disciplinaire.
« Art. 3. Dans tous les cas où la
peine des travaux forcés à perpétuité
résultera de l'application de 1 article
463 du code pénal, les cours et tribu-
naux pourront lui substituer la peine
de l'internement perpétuel. »
Election législative
SAONE - ÇT LOIRE
Lundi damier, a eu lieu la réunion
(l'uh congrès radical-socialiste pour la
désignation d'un candidat unique a
l'élection législative du 6 décembre
prochain, dans la 2° circonscription de
Charolles, en remplacement de M. Sar-
rion, devenu sénateur.
M. Pierre Sarrien, fils de l'ancien
président du conseil, a été choisi
comme candidat par 117 voix sur 236
volant.
Election au Conseil général
Canton d'Envermcu
Voici le résultat du scrutin qui a eu
lieu dans le canlon d'Envermeu pour
l'élection d'un conseiller général, en
remplacement de M. Hébert. décédé»
M. Cauchie, maire de Saint-Vaast-
d'Equiqueville, candidat républicain,
est élu par 1.802 voix.
M. Cauchie n'avait pas de concur-
rent.
L'exploitation du réseau de l'Ouest ,
La commission sénatoriale des che-
mins de fer a chargé M. Trouillot du
rapport sur le projet relatif à l'exploita-
tion provisoire du réseau racheté de
l'Ouest. Bien que favorable en principe
au projet, la commission, avant d'arrê-
ter ses conclusions, a décidé d'entendre
à nouveau M. Barthou pour lui deman-
der de préciser la durée de l'exploita-
tion provisoire et de la limiter à douze
ou à quinze mois.
Le Roi et la Reine de Suède en France
Le train transportant le roi et la
reine de Suède a traversé dimanche
une partie de notre département
pour gagner Cherbourg où ils ont été
reçus par M. le Préfet de la Manche
représentant le gouvernement.
Les souverains se sont embarqués
à bord du yacht royal anglais qui les
a conduits à Porlsmouth.
A leur retour ils seront reçu offi-
ciellement à Paris par le Président
de la République.
A PROPOS
des
Elections sénatoriales
Lundi dernier les candidats séna-
toriaux ont été officiellement procla-
més.
Vraiment nous ne savons si la pe-
tite comédie de l'Hôtel de France était
bien nécessaire, et nous avons bien
peur que les délégués sénatoriaux élus,
11 acceptent pas COllllne Pllrole d'Evan-
gile, la représentation par arrondis-
sement.
Nous devons cependant déclarer
que si une assemblée générale de tous
les délégués aurait eu pour nous une
plus grande autorité que les délégués
de chaque arrondissClnent, venant
avec des airs d'ilnportance donner
les noms choisis, il est des difficultés
matérielles qui rendent presque im-
possible la réunion d'un congrès.
Nous n'avions pas eu besoin d'as-
sister à cette réunion pour écrire no-
tre dernier article sur les élections
sénatoriales, et dévoiler à tous, le se-
cret de Polichinelle. Nous apprenions
aux populations de la Seine-Inférieure
que MM. Bignolt était le candidat
choisi par Dieppe, Genestal pour le
Havre, Lormier pour Rouen, Lemon-
nier pour Yvetot et Gervais pour
Nellfchâtel.
ltiais il parait que ce sont les mœurs
électorales nouvelles, vraiment nous
le regrettons, car nous estimons aussi
bien au point de vue des élections
législatives que des élections sénalo-
riales que le grand maître a tous est
l'électeur 1
Ceci dit et sous toutes réserves àu point
de vue de la forme, et du respect du
corps électoral, nous tenons à le pro-
clamer hail/eillent, le choix des can-
didats répond en grande partie aux
besoins et aux aspirations républi-
caines de nos populations normandes.
Nous examinerons dans notre pro-
chain article la valeur personnelle,
et la haute autorité des candidats qui
sont présentés, et qui ont accepté de
porter le drapeau républicain dans la
Seine-Inférieure,
Nous mous contenterons d'cxalni-
llcr dans un prochain numéro les trois
candidats qui nous touchent le plus
près, et avec qui depuis de longues
années nous avons fait dans notre
modeste journal la campagne répu-
blicaille.
Nos lecteurs Vont déjà deviné il
s'agit du vétéran de nos luttes havrai-
ses. de notre Uilli GenestaU de M. Bi-
gnon avec qui nous avons toujours
marché pour la défense des idées ré-
publicaines contre la réaction et con-
tre la révolution, enfin de M. Lormier
qui, jeune encore, s'est fait à Rouen
et dans toute la Seine-Inférieure9
parmi les cultivateurs normands,
une réputation des plus méritée
et des mieux établies. Son rap-
port sur la Crise de la main-d'œuvre
agricole, l'a classé parmi les plus
brillants et les plus grands amis du
progrès, et du relèvement de nos po-
pulations rurales.
J. M.
La Grande Semaine Maritime en 1909
Le Comité de la Ligue maritime
française s'est réuni le 13 novembre
au siège social, 39, boulevard des Ca-
pucines. sous la présidence de M. le
vice-amiral Gervais. Il a ensuite ap-
prouvé les mesures prises pour le
la création au Salon de l'automobile
d'une section de navigation automo-
bile ; un Congrès, relatif à l'applica-
tion des moteurs à explosion aux di-
verses sortes de navires, aura lieu à
cette occasion.
Enfin la ligue maritime a reçu d'un
membre du Comité une coupe des-
tinée à une épreuve générale pour
les yachts modèles, et qui prendra le
titre de «Coupe de France».
LES
Elections sénatoriales
dans la Seine-Inférieure
- 1
Suivant une décision prise dans la
dernière session, le groupe républi-
cain du Conseil général s'est consti-
tué en Comité, et s'est réuni lundi à
Rouen, à l'effet d'examiner les can-
didatures qui pourraient être propo-
sées au corps électoral sénatorial
qui va être désigné dans quelques
jours par les Conseils municipaux.
C'est conformément à cette déci-
sion, que le groupe républicain du
Conseil général avait convoqué, à
Rouen, M. Gervais, sénateur ; MM.
Paul Bignon, Bouctot, de Folleville,
Lefort, Maille, Siegfried, députés ;
les conseillers généraux et conseil-
lers d'arrondissement républicains
du département de la Seine-Infé-
rieure et, en cas d'empêchement de
ces derniers, et comme suppléants.
un certain nombre de maires des
chefs-lieux de canton.
Cent quatre élus avaient été con-
voqués. Quatre-vingt-deux avaient
répondu à l'appel du groupe républi-
cain du Conseil général.
Deux sortes de réunions ont eu
lieu successivement à l'hôtel de
France, à Rouen. Les représentants
de chaque arrondissement se sont
d'abord réunis par arrondissement,
et voici quelle fut la décision prise
dans chaque réunion particulière.
ROUEN. M. Lormier, conseiller
général de Darnétal, a été choisi à
l'unanimité des votants, par les re-
présentants de l'arrondissement de
Rouen.
LE HAVRE. -- Sur les instances
de M. Siegfried et des autres délé-
gués, M. Genestal, maire du Havre,
a accepté la candidature et a réuni
l'unanimité des voix.
DIEPPE. - M. Paul Bignon, dé-
puté et président du Conseil général,
a été choisi à l'unanimité par ses col-
lègues de l'arrondissement, après
que MM. de Folleville et Rouland
ont déclaré ne pas poser leur candi-
dature et se rallier à la candidature
de M. Paul Bignon.
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