Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses

Presse et revues

468 pages

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TABLE
- Pages
- Procès-Verbaux des Séances
  .......... Page(s) .......... 5
- Une page des Guerres de Religion. - Le Combat de Laroche-l'Abeille, par M. Fougères
  .......... Page(s) .......... 11
- Le Port du Havre en 1810, d'après des documents inédits, par M. Flour de Saint-Genis
  .......... Page(s) .......... 23
- Les Causes de l'abandon de la Pêche à la Baleine au Havre, par M. Alfred Brunet
  .......... Page(s) .......... 29
- Compte-Rendu des Ouvrages et Revues périodiques reçus par la Société:
- Rapport de M. Ed. Lefranc (Décembre 1888)
  .......... Page(s) .......... 35
- Rapport de M. Rident (Janvier 1889)
  .......... Page(s) .......... 45
- Rapport de M. Rident (Février 1889)
  .......... Page(s) .......... 51
- Rapport de M. Levarey (Mars 1889)
  .......... Page(s) .......... 62
TABLE
- Procès-Verbaux des Séances
  .......... Page(s) .......... III
- Notice Historique sur la Bibliothèque Municipale du Havre depuis sa formation jusqu'à nos jours, ses principaux manuscrits, par M. LÉON BRAQUEHAIS, Membre résidant
  .......... Page(s) .......... 1
- Rapport sur la création de Consulats en Asie, par M. A. SOREL fils, Membre résidant
  .......... Page(s) .......... 17
- La Liberté Morale de l'Homme et la Théorie de la Grâce, par M. E. JOYAU, Membre correspondant
  .......... Page(s) .......... 19
TABLE
- Procès-Verbaux des Séances
  .......... Page(s) .......... 3
- Hôpitaux, Dispensaires et Secours à domicile, par M. le D^r LEPRÉVOST
  .......... Page(s) .......... 18
- Rapport sur les Travaux de la 56^me année, par M. RIDENT
  .......... Page(s) .......... 73
- Les Microbes, par M. LEFRANC
  .......... Page(s) .......... 87
- Rapport sur les ouvrages reçus en Octobre 1889, par M. Ed LEFRANC
  .......... Page(s) .......... 111

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Tête-à-tête ils sont là, réglant et retranchant,
Arrangeant l'univers, comme un faucheur son champ.

Tout se passe entre eux deux. Les rois sont à la porte,
Respirant la vapeur des mets que l'on apporte,
Regardant à la vitre, attentifs, ennuyés
Et se haussant, pour voir, sur la pointe des pieds.

Le monde, au-dessous d'eux, s'échelonne et se groupe,
Ils font et défont. L'un délie et l'autre coupe.

L'un est la Vérité, l'autre est la Force. Ils ont
Leur raison en eux-mêmes, et sont parce qu'ils sont.

Quand ils sortent, tous deux égaux, du sanctuaire,
L'Univers ébloui contemple avec terreur
Ces deux moitiés de Dieu : le pape et l'empereur.

(VICTOR-HUGO, Hernani)

Le pape c'est Hildebrand, le moine de Cluny devenu Grégoire
VII, « la plus haute et la plus complète personnification, a dit
Lanfrey (Hisloi'repolitique despapes), de l'idéal théocratique,
tel que le rêvèrent les pontifes romains ; » « homme inquiet, dit
Voltaire (Essai sur les ¡mœurs, ch.46) ardent, entreprenant, qui
savait mêler quelquefois l'artifice à l'ardeur de son zèle pour
les prétentions de l'Eglise ». L'empereur, c'est Henri IV d'Alle-
magne.

La lutte entre l'Eglise et la Société civile pour la suprématie
a pris pour forme la querelle des investitures. « Les institu-
tions politiques, sorties de l'intelligence de l'homme et soute-
nues par sa volonté, a dit Prevost-Paradol (Essai sur l'histoire
universelle, livre XII), semblent prendre quelque chose de ses
passions. Il y a des institutions ambitieuses, comme il y a des
hommes avides et des races conquérantes ». L'empereur inves-
tissait les évêques de leurs titres comme de leurs biens, le pape
lui-même était choisi parmi les évêques les plus dévoués.

Cet état de choses était impatiemment supporté par les
monastères, et pour soulever la lutte, il suffit que ces deux
forces, l'esprit des monastères et le prestige de la papauté fus-
sent réunies dans la même main.

C'est ce qui arriva quand Hildebrand gouverna l'Eglise, d'a-
bord sous le nom des papes Léon IX, Victor II, Etienne IX, Ni-
colas II et Alexandre II, puis enfin comme pape lui-même. Non
seulement il voulut affranchir l'Eglise de l'investiture impé-
riale, mais il voulut renverser les rôles et soumettre les rois
et l'empereur à l'investiture des souverains pontifes. « Malheu-

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