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font souvenir de l'Irlande. Les clôtures sont de larges parapets fort
hauts, bien plantés de haies, de chênes et de hêtres. Il y a ça et là
de belles maisons de campagne, des fermes et des chaumières par-
tout, et quantité de manufactures de coton. La même chose jusqu'à
Harfleur.
L'approche du Havre annonce une ville très florissante. Les mon-
tagnes sont presque couvertes de petites maisons de campagne nou-
vellement bâties et de très nombreuses commencées. Elles sont
quelquefois si près les uns des autres qu'elles forment des rues, ce
sont d'agréables additions à la ville.
16 août - Il ne faut pas faire de recherches pour connaître la
prospérité de cette ville ; elle n'est pas équivoque. Elle est plus vi-
vante qu'aucune ville que j'aie encore vue en France.
Une maison qui, en 1779, se louait sans aucun relief sur un bail
de six ans pour 240 livres par an, vient d'être louée pour trois ans
à 600 livres par an.
L'entrée du port est étroite mais s'élargit dans deux bassins
allongés remplis de vaisseaux au nombre de plusieurs centaines ;
les quais sont animés ; tout est affaires, tout est en mouvement et
présente l'aspect d'un commerce bien suivi (1).
Le 17 août, je rendis visite à l'abbé Dicquemare (2), oùj'eusle plai-
sir de rencontrer Mlle Le Golft, auteur d'ouvrages agréables.
J'avais des lettres pour M. de Reiseicourt, capitaine du génie ; il
m'introduisit chez MM. Hombergs qui sont des négociants les plus
considérables de France.
Je dinai avec eux à l'une de leurs maisons de campagne où je
trouvai une compagnie nombreuse et un banquet superbe. Ces mes-
sieurs ont des femmes et des filles, des cousins et des amis gais,
aimables, instruits J'étois fâché de les quitter sitôt, car ils parais-
soient avoir une société qui auroit rendu fort séduisante une rési-
dence plus prolongée.
Ce n'est sûrement pas un méchant préjugé que d'aimer les per-
sonnes qui aiment l'Angleterre. La plupart de celles-ci y étoient
allées. — Nous avons assurément, en France, de belles, d'agréables
et de bonnes choses, disoient-elles, mais on trouve une telle éner-
gie dans votre nation
Les relations mondaines étaient particulièrement bienveil-
lantes dans ce groupe de vingt à trente familles où l'on recevait,
grâce à l'usage des lettres de crédit et aux recommandations des
(1) Arthur Young : Voyages en France pendant les années 1787, 1888,
1789 et 1790. (Edition française de 1793).
(2) L'abbé avait organisé chez lui un aquadum qu'il appelait sa ménagerie
marine. — Je n'ai rien vu d'aussi singulier, écrivait Cadet-Gassicourt en 1788,
que les polypes de mer qu'il nourrit dans des vases pour mieux les observer et
décrire leurs mœurs ; ces animaux, presque immobiles mais nuancés des plus
belles couleurs, ressemblent les uns à des lys, d'autres à des anémones, à des
coquilles, à des fruits, à une éponge.
font souvenir de l'Irlande. Les clôtures sont de larges parapets fort
hauts, bien plantés de haies, de chênes et de hêtres. Il y a ça et là
de belles maisons de campagne, des fermes et des chaumières par-
tout, et quantité de manufactures de coton. La même chose jusqu'à
Harfleur.
L'approche du Havre annonce une ville très florissante. Les mon-
tagnes sont presque couvertes de petites maisons de campagne nou-
vellement bâties et de très nombreuses commencées. Elles sont
quelquefois si près les uns des autres qu'elles forment des rues, ce
sont d'agréables additions à la ville.
16 août - Il ne faut pas faire de recherches pour connaître la
prospérité de cette ville ; elle n'est pas équivoque. Elle est plus vi-
vante qu'aucune ville que j'aie encore vue en France.
Une maison qui, en 1779, se louait sans aucun relief sur un bail
de six ans pour 240 livres par an, vient d'être louée pour trois ans
à 600 livres par an.
L'entrée du port est étroite mais s'élargit dans deux bassins
allongés remplis de vaisseaux au nombre de plusieurs centaines ;
les quais sont animés ; tout est affaires, tout est en mouvement et
présente l'aspect d'un commerce bien suivi (1).
Le 17 août, je rendis visite à l'abbé Dicquemare (2), oùj'eusle plai-
sir de rencontrer Mlle Le Golft, auteur d'ouvrages agréables.
J'avais des lettres pour M. de Reiseicourt, capitaine du génie ; il
m'introduisit chez MM. Hombergs qui sont des négociants les plus
considérables de France.
Je dinai avec eux à l'une de leurs maisons de campagne où je
trouvai une compagnie nombreuse et un banquet superbe. Ces mes-
sieurs ont des femmes et des filles, des cousins et des amis gais,
aimables, instruits J'étois fâché de les quitter sitôt, car ils parais-
soient avoir une société qui auroit rendu fort séduisante une rési-
dence plus prolongée.
Ce n'est sûrement pas un méchant préjugé que d'aimer les per-
sonnes qui aiment l'Angleterre. La plupart de celles-ci y étoient
allées. — Nous avons assurément, en France, de belles, d'agréables
et de bonnes choses, disoient-elles, mais on trouve une telle éner-
gie dans votre nation
Les relations mondaines étaient particulièrement bienveil-
lantes dans ce groupe de vingt à trente familles où l'on recevait,
grâce à l'usage des lettres de crédit et aux recommandations des
(1) Arthur Young : Voyages en France pendant les années 1787, 1888,
1789 et 1790. (Edition française de 1793).
(2) L'abbé avait organisé chez lui un aquadum qu'il appelait sa ménagerie
marine. — Je n'ai rien vu d'aussi singulier, écrivait Cadet-Gassicourt en 1788,
que les polypes de mer qu'il nourrit dans des vases pour mieux les observer et
décrire leurs mœurs ; ces animaux, presque immobiles mais nuancés des plus
belles couleurs, ressemblent les uns à des lys, d'autres à des anémones, à des
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