Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1909-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1909 01 avril 1909
Description : 1909/04/01 (A76)-1909/06/30. 1909/04/01 (A76)-1909/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61125373
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- 151 —
fournissent le plus grand nombre de pauvres mendiants er-
rant dans la Généralité, la pauvreté de ces hommes est inévi-
table, leur seule ressource est l'aumône; lorsqu'elle ne vient
pas les trouver dans leur retraite ils sont obligés d'aller la
chercher et on ne pourra leur en faire un crime que lorsqu'on
leur aura indiqué le moyen de réclamer les charités des habi-
tants de leur paroisse sans sortir du pays.
On doit encore considérer que les charités qui sont néces-
saires aux pauvres sont d'autant plus rares que les temps sont
plus malheureux, que les deniers que lèvent le fisc sont plus
considérables. Lorsqu'on se trouve gêné dans sa fortune, la
première dépense qu'on retranche est celle qu'on n'est pas
obligé de faire, l'aumône est dans ce cas.
On a dû considérer que les pauvres sont chargés de l'entre-
tien de leurs parents ou qu'ils sont accablés par le nombre de
leurs enfants ; les impositions qu'ils sont forcés de payer comme
taille, le sel que ne consomment pas ceux qui ne mangent que
du pain, les journées de corvées qu'ils acquittent pour la pa-
roisse, ne sont pris sur aucun objet qui appartienne à ces
pauvres, puisqu'il s'en faut de beaucoup comme nous l'avons vu,
qu'ils ne jouissent d'un revenu suffisant pour entretenir leurs
familles, mais sur les deniers des aumônes que les personnes
charitables leur donnent pour subvenir à leurs besoins, ce qui
présente une idée bien capable d'éloigner le goût de faire l'au-
mône.
Les 25 jours de fête dont on pourrait retrancher la plus
grande partie les prive du pain qui leur est nécessaire.
Il est des pauvres qui s'occupent entièrement d'objets qui
ne leur rapportent presque rien, on en voit qui n'ayant pas un
pouce de terre sont séduits par le droit aux communes
qu'ont les habitants de la paroisse, font des efforts pour avoir
une vache, ils y parviennent par un travail assidu et suivi, ils
pensent alors avoir atteint le premier degré de fortune. Cet
animal est en effet nourri l'été pendant les jours qu'il passe
sur la commune, mais deux personnes sont occupées la moitié
d'un jour à assembler les herbes qui lui sont nécessaires pour
la nuit, l'herbe des pâturages des communes ne fournit pas
assez à cet animal pour se passer de ce secours, l'hiver sur-
vient qui ne laisse rien à espérer pour la nourriture de cette
fournissent le plus grand nombre de pauvres mendiants er-
rant dans la Généralité, la pauvreté de ces hommes est inévi-
table, leur seule ressource est l'aumône; lorsqu'elle ne vient
pas les trouver dans leur retraite ils sont obligés d'aller la
chercher et on ne pourra leur en faire un crime que lorsqu'on
leur aura indiqué le moyen de réclamer les charités des habi-
tants de leur paroisse sans sortir du pays.
On doit encore considérer que les charités qui sont néces-
saires aux pauvres sont d'autant plus rares que les temps sont
plus malheureux, que les deniers que lèvent le fisc sont plus
considérables. Lorsqu'on se trouve gêné dans sa fortune, la
première dépense qu'on retranche est celle qu'on n'est pas
obligé de faire, l'aumône est dans ce cas.
On a dû considérer que les pauvres sont chargés de l'entre-
tien de leurs parents ou qu'ils sont accablés par le nombre de
leurs enfants ; les impositions qu'ils sont forcés de payer comme
taille, le sel que ne consomment pas ceux qui ne mangent que
du pain, les journées de corvées qu'ils acquittent pour la pa-
roisse, ne sont pris sur aucun objet qui appartienne à ces
pauvres, puisqu'il s'en faut de beaucoup comme nous l'avons vu,
qu'ils ne jouissent d'un revenu suffisant pour entretenir leurs
familles, mais sur les deniers des aumônes que les personnes
charitables leur donnent pour subvenir à leurs besoins, ce qui
présente une idée bien capable d'éloigner le goût de faire l'au-
mône.
Les 25 jours de fête dont on pourrait retrancher la plus
grande partie les prive du pain qui leur est nécessaire.
Il est des pauvres qui s'occupent entièrement d'objets qui
ne leur rapportent presque rien, on en voit qui n'ayant pas un
pouce de terre sont séduits par le droit aux communes
qu'ont les habitants de la paroisse, font des efforts pour avoir
une vache, ils y parviennent par un travail assidu et suivi, ils
pensent alors avoir atteint le premier degré de fortune. Cet
animal est en effet nourri l'été pendant les jours qu'il passe
sur la commune, mais deux personnes sont occupées la moitié
d'un jour à assembler les herbes qui lui sont nécessaires pour
la nuit, l'herbe des pâturages des communes ne fournit pas
assez à cet animal pour se passer de ce secours, l'hiver sur-
vient qui ne laisse rien à espérer pour la nourriture de cette
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