Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1909-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1909 01 janvier 1909
Description : 1909/01/01 (A76)-1909/03/31. 1909/01/01 (A76)-1909/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61124793
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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» passerais mon sabre à travers le corps. » Prieur et Turreau
s'efforcent de le calmer et le prient de rétracter ses paroles,
" Il y a à combattre les brigands jusqu'à la mort, poursuit-il,
» mais non pas jusqu'à l'infamie; si cette discussion se pro-
» longe, je me retire, citoyens. » Les généraux approuvent et
soutiennent leur camarade et les représentants n'insistent pas.
Le 2 Novembre, après un séjour de dix jours à Laval, l'avant-
garde qu'accompagne Stofflet avec les drapeaux et les tam-
bours, laissant à gauche la route de Vitré conduisant à Ren-
nes, se dirige sur Mayenne. Les généraux hésitent encore sur
la direction à prendre; mais le sort en est jeté, l'armée suit
l'avant-garde.
Un fort parti de cavaliers est en pointe. Stofflet apercevant
l'un d'eux le bras en écharpe, l'interpelle et lui enjoint d'at-
tendre le passage du gros de la colonne : « Pourquoi viens-tu
» avec nous, puisque tu es blessé? » lui crie-t-il. « Je veux me
» faire blesser encore, lui répondit-il, et je veux aller en avant-
» garde. » Stofflet, mécontent de la résistance de ce soldat à un
ordre aussi impératif, le lui réitère sous la menace de coups de
plat de sabre. S'interpose alors un officier, qui lui apprend que
ce cavalier, un de ses meilleurs et plus courageux éclaireurs,
est une femme, nommée Renée Bordereau, dont quarante-
deux parents ont été tués par les Bleus et qu'elle s'est promis
de les venger.
Renée Bordereau, que nous avons déjà citée à Candé pour sa
bravoure, est Angevine; elle est âgée de vingt-cinq ans.
Nous la verrons pendant cette campagne toujours à l'avant-
garde avec les éclaireurs, chargeant la bride entre les dents,
son sabre d'une main, un pistolet de l'autre. Elle n'en échap-
pera pas moins à la mort et survivra au désastre de l'armée.
Ses compagnons d'armes la désignaient communément sous
le nom de Renée Langevin, c'est-à-dire l'Angevine.
Six cavaliers éclaireurs atteignent Martigné, qu'évacuent ra-
pidement, pour se retirer à Mayenne, 600 levées chargées de
défendre ce village, où l'armée royale passait bientôt sans avoir
rencontré d'autres obstacles que quelques coupures.
Ce jour même à Mayenne, vers quatre heures du matin, le
roulement des tambours, battant la générale, a produit une
panique suivie de la débandade totale des troupes. Le repré-
s'efforcent de le calmer et le prient de rétracter ses paroles,
" Il y a à combattre les brigands jusqu'à la mort, poursuit-il,
» mais non pas jusqu'à l'infamie; si cette discussion se pro-
» longe, je me retire, citoyens. » Les généraux approuvent et
soutiennent leur camarade et les représentants n'insistent pas.
Le 2 Novembre, après un séjour de dix jours à Laval, l'avant-
garde qu'accompagne Stofflet avec les drapeaux et les tam-
bours, laissant à gauche la route de Vitré conduisant à Ren-
nes, se dirige sur Mayenne. Les généraux hésitent encore sur
la direction à prendre; mais le sort en est jeté, l'armée suit
l'avant-garde.
Un fort parti de cavaliers est en pointe. Stofflet apercevant
l'un d'eux le bras en écharpe, l'interpelle et lui enjoint d'at-
tendre le passage du gros de la colonne : « Pourquoi viens-tu
» avec nous, puisque tu es blessé? » lui crie-t-il. « Je veux me
» faire blesser encore, lui répondit-il, et je veux aller en avant-
» garde. » Stofflet, mécontent de la résistance de ce soldat à un
ordre aussi impératif, le lui réitère sous la menace de coups de
plat de sabre. S'interpose alors un officier, qui lui apprend que
ce cavalier, un de ses meilleurs et plus courageux éclaireurs,
est une femme, nommée Renée Bordereau, dont quarante-
deux parents ont été tués par les Bleus et qu'elle s'est promis
de les venger.
Renée Bordereau, que nous avons déjà citée à Candé pour sa
bravoure, est Angevine; elle est âgée de vingt-cinq ans.
Nous la verrons pendant cette campagne toujours à l'avant-
garde avec les éclaireurs, chargeant la bride entre les dents,
son sabre d'une main, un pistolet de l'autre. Elle n'en échap-
pera pas moins à la mort et survivra au désastre de l'armée.
Ses compagnons d'armes la désignaient communément sous
le nom de Renée Langevin, c'est-à-dire l'Angevine.
Six cavaliers éclaireurs atteignent Martigné, qu'évacuent ra-
pidement, pour se retirer à Mayenne, 600 levées chargées de
défendre ce village, où l'armée royale passait bientôt sans avoir
rencontré d'autres obstacles que quelques coupures.
Ce jour même à Mayenne, vers quatre heures du matin, le
roulement des tambours, battant la générale, a produit une
panique suivie de la débandade totale des troupes. Le repré-
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