Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1909-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1909 01 janvier 1909
Description : 1909/01/01 (A76)-1909/03/31. 1909/01/01 (A76)-1909/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61124793
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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Ce fut pour M. de Monts la période la plus heureuse. Il fut un
peu déconcerté — et avec lui plusieurs de nobles seigneurs ne
le furent pas moins — quand il vit la main de Richelieu
renouveler le ministère, organiser l'armée et donner ses ordres
aux gouverneurs des provinces qui ne croyaient pas que la loi
fût faite pour eux. Aussi nous apparaît-il, dix ans plus tard,
dans la cabale des mécontents, puis obligé de suivre Gaston
d'Orléans en Lorraine d'abord, dans le Languedoc ensuite,
d'où le prince essayait de soulever le Midi. Placé sous les ordres
du duc de Montmorency, M. de Monts fut mis à la tête d'une
compagnie d'infanterie avec laquelle il se signala au combat
de Castelnaudary (1er septembre 1632) qui fut une défaite pour
les partisans du duc d'Orléans. Il n'est plus question de lui
jusqu'au temps où ce dernier, à la mort de son frère, fut nommé
lieutenant général du royaume. M. de Monts fut alors pourvu
de la charge de capitaine-gouverneur des villes et château de
Honfleur et du Pont-l'Evêque (décembre 1648), vacante par la
mort de Guy de Fours.
Ce qu'a été le gouvernement de M. de Monts, les délibérations
municipales nous en instruisent dans le plus grand détail.
C'était une physionomie fort particulière que ce gouverneur,
même à une époque fertile en individualités curieuses.
Il apporta dans la petite ville où il devait résider pendant
trente-sept ans, les goûts des gens de qualité et de la fortune
que vinrent grossir les revenus de sa charge et diverses pen-
sions, ce qu'on appelait les bontés du Roi. Deux écuyers étaient
attachés à sa personne; deux pages portaient sa livrée. N'ayant
pas assurément le loisir de s'arrêter à des détails de peu d'im-
portance, le marquis de Monts avait un intendant qui l'aidait
à se ruiner, un secrétaire qui en même temps était son valet de
chambre et son chirurgien et plus tard fut « capitaine des
quais et ports de Honfleur », à titre de retraite sans doute. Puis
voilà les laquais pour la chaise à porteur, les palefreniers qui
prennent soin du cheval de selle et des chevaux de carrosse,
enfin le cuisinier et ses aides. M. de Monts avait-il absolument
besoin de cet état de maison ? Les malveillants auraient eu beau
jeu, de son temps, à assurer qu'il mourrait ruiné. C'est ce qui
arriva : à sa mort toute son argenterie était en gage. Homme
de son temps par ses goûts, il était du siècle précédent par ses
prétentions. Il entendait être libre de toute dépendance dans
Ce fut pour M. de Monts la période la plus heureuse. Il fut un
peu déconcerté — et avec lui plusieurs de nobles seigneurs ne
le furent pas moins — quand il vit la main de Richelieu
renouveler le ministère, organiser l'armée et donner ses ordres
aux gouverneurs des provinces qui ne croyaient pas que la loi
fût faite pour eux. Aussi nous apparaît-il, dix ans plus tard,
dans la cabale des mécontents, puis obligé de suivre Gaston
d'Orléans en Lorraine d'abord, dans le Languedoc ensuite,
d'où le prince essayait de soulever le Midi. Placé sous les ordres
du duc de Montmorency, M. de Monts fut mis à la tête d'une
compagnie d'infanterie avec laquelle il se signala au combat
de Castelnaudary (1er septembre 1632) qui fut une défaite pour
les partisans du duc d'Orléans. Il n'est plus question de lui
jusqu'au temps où ce dernier, à la mort de son frère, fut nommé
lieutenant général du royaume. M. de Monts fut alors pourvu
de la charge de capitaine-gouverneur des villes et château de
Honfleur et du Pont-l'Evêque (décembre 1648), vacante par la
mort de Guy de Fours.
Ce qu'a été le gouvernement de M. de Monts, les délibérations
municipales nous en instruisent dans le plus grand détail.
C'était une physionomie fort particulière que ce gouverneur,
même à une époque fertile en individualités curieuses.
Il apporta dans la petite ville où il devait résider pendant
trente-sept ans, les goûts des gens de qualité et de la fortune
que vinrent grossir les revenus de sa charge et diverses pen-
sions, ce qu'on appelait les bontés du Roi. Deux écuyers étaient
attachés à sa personne; deux pages portaient sa livrée. N'ayant
pas assurément le loisir de s'arrêter à des détails de peu d'im-
portance, le marquis de Monts avait un intendant qui l'aidait
à se ruiner, un secrétaire qui en même temps était son valet de
chambre et son chirurgien et plus tard fut « capitaine des
quais et ports de Honfleur », à titre de retraite sans doute. Puis
voilà les laquais pour la chaise à porteur, les palefreniers qui
prennent soin du cheval de selle et des chevaux de carrosse,
enfin le cuisinier et ses aides. M. de Monts avait-il absolument
besoin de cet état de maison ? Les malveillants auraient eu beau
jeu, de son temps, à assurer qu'il mourrait ruiné. C'est ce qui
arriva : à sa mort toute son argenterie était en gage. Homme
de son temps par ses goûts, il était du siècle précédent par ses
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