Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1906-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (A73)-1906/12/31. 1906/04/01 (A73)-1906/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5829167s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matièresNP
- 1er fascicule - 1er trimestre
- 2me fascicule - 2me, 3me et 4me trimestres
- .......... Page(s) .......... 139
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 173
- .......... Page(s) .......... 195
- Rapport présenté au nom de la Commission d'examen du Concours Folloppe de 1906, par M. G. Jean-Aubry.......... Page(s) .......... 217
- Extrait des Oeuvres couronnées au Concours Folloppe 1906:
- .......... Page(s) .......... 235
- .......... Page(s) .......... 237
— 141 —
Les premiers galets amoncelés dans la baie de Sainte-Adresse
ont formé le point de départ d'un endiguement qui s'est
allongé par la suite des temps jusqu'à la pointe du hoc actuel.
Dans ces dernières années l'allongement de cette digue natu-
relle s'est arrêté parce que le nouvel avant-port du Havre
empêche les galets de poursuivre leur course vers l'est (1).
Cette pointe du hoc n'étant plus renforcée, s'est trouvée désa-
grégée et le phare qui y avait été élevé a été détruit par suite
de l'affaissement du sol.
Cette chaîne de matériaux roulants n'a pas suivi parallèle-
ment les coteaux d'Ingouville et de Graville; elle s'est au
contraire éloignée vers le sud-est, divisant l'estuaire en deux
parties. La première restait à l'état de chenal navigable tandis
que la seconde devenait un immense bassin asséchant d'abord
à chaque marée et comblé progressivement par les apports de
sable provenant de la Seine. Cette alluvion d'abord très maré-
cageuse était devenue très fertile comme l'indiquent les débris
de végétaux transformés en bancs de tourbe retrouvés dans le
sous-sol du Havre.
Le centre de ce territoire conquis sur la mer a dû rester à
peu près inhabité pendant plusieurs siècles, mais le bord du
côté du rivage, exhaussé par le banc de galets, était occupé dès
le XIe siècle, époque où l'on constate l'existence du port de
Leure, précurseur du Havre actuel. Le quartier du Perrey dans
l'enceinte de la ville du Havre est une preuve de la possibilité
de bâtir et d'habiter sur ce terrain exhaussé préférablement
aux terrains tourbeux et vaseux du reste de la plaine.
Cette occupation du rivage de la mer avait cessé après la
ruine du port et de la ville de Leure, tant à la suite des tristes
événements de la guerre de Cent ans que par les tempêtes qui
avaient bouleversé ce littoral. Ce fait nous est indiqué par la
description de cet endroit de l'embouchure de la Seine donnée
par le chapelain du roi d'Angleterre Henri V, lors du débar-
quement des Anglais venus en 1415 pour s'emparer d'Harfleur :
« Notre débarquement s'effectua sur une plage d'un demi-
» mille (2) au plus de longueur, entre les rochers (du Chef-de-
(1) Il se forme en aval de la digue un énorme poulier ou amas de galets qui
dépasse déjà le niveau du terrain voisin.
(2) Le mille légal anglais, qui correspond à 1609 mètres, n'a pas subi de variation.
Les premiers galets amoncelés dans la baie de Sainte-Adresse
ont formé le point de départ d'un endiguement qui s'est
allongé par la suite des temps jusqu'à la pointe du hoc actuel.
Dans ces dernières années l'allongement de cette digue natu-
relle s'est arrêté parce que le nouvel avant-port du Havre
empêche les galets de poursuivre leur course vers l'est (1).
Cette pointe du hoc n'étant plus renforcée, s'est trouvée désa-
grégée et le phare qui y avait été élevé a été détruit par suite
de l'affaissement du sol.
Cette chaîne de matériaux roulants n'a pas suivi parallèle-
ment les coteaux d'Ingouville et de Graville; elle s'est au
contraire éloignée vers le sud-est, divisant l'estuaire en deux
parties. La première restait à l'état de chenal navigable tandis
que la seconde devenait un immense bassin asséchant d'abord
à chaque marée et comblé progressivement par les apports de
sable provenant de la Seine. Cette alluvion d'abord très maré-
cageuse était devenue très fertile comme l'indiquent les débris
de végétaux transformés en bancs de tourbe retrouvés dans le
sous-sol du Havre.
Le centre de ce territoire conquis sur la mer a dû rester à
peu près inhabité pendant plusieurs siècles, mais le bord du
côté du rivage, exhaussé par le banc de galets, était occupé dès
le XIe siècle, époque où l'on constate l'existence du port de
Leure, précurseur du Havre actuel. Le quartier du Perrey dans
l'enceinte de la ville du Havre est une preuve de la possibilité
de bâtir et d'habiter sur ce terrain exhaussé préférablement
aux terrains tourbeux et vaseux du reste de la plaine.
Cette occupation du rivage de la mer avait cessé après la
ruine du port et de la ville de Leure, tant à la suite des tristes
événements de la guerre de Cent ans que par les tempêtes qui
avaient bouleversé ce littoral. Ce fait nous est indiqué par la
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quement des Anglais venus en 1415 pour s'emparer d'Harfleur :
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» mille (2) au plus de longueur, entre les rochers (du Chef-de-
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dépasse déjà le niveau du terrain voisin.
(2) Le mille légal anglais, qui correspond à 1609 mètres, n'a pas subi de variation.
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