Titre : Le Follet du Havre : théâtres, modes, littérature : ce journal paraît le samedi soir et la veille des fêtes ["puis" ce journal paraît le dimanche]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1844-12-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32776237n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 58 Nombre total de vues : 58
Description : 08 décembre 1844 08 décembre 1844
Description : 1844/12/08 (A1,N6). 1844/12/08 (A1,N6).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5812398k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-8817
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
lre 'ANNÉE.
iiimanche 8 Décembre 1844.
V° 6.
Plusieurs personnes avaient demandé le Journal comme essai,
nous nous sommes empresses de satisfaire à lrur demande ; mais
le nombre croissant ds nos'Abonnés'ie nous permet plus de con-
tinuer ces envois ;;à l'avenir, il sera distribué aux Abonnés seu-
lement; lies p rsonnès qui désirent n ë point éprouver d'inter-;
rùpfron 1 ; dans l'envoi , sont invitées !à s'abonner à l'Imprimer e
du ?CIij3Ts rue Caroline .'0.
■'Nous publions aujourd'hui notre première Gravure de Mode- ,'
seulement pour'lés Abonnée au prix 4e." 1 fr. par trimestre.
Nous espérons qu'il sera ténu ■ compte à l'administration du
FOÏaiBT dé ses efforts , et que nos concitoyens voudront bien lu
'continuer leur faveur.' ■-,'■'-■■
Notre malheureux théâtre parait destiné à-marcher: de chûle en
chute. Une i'nllu"nce ratais semble présider à tous les efforts de
l'administration ; s'il existe une médiocrité soit comme pièce , soit
comme acteur, elle 'revient de-droit à M. Provence ; c'est sa chose,
il s'en -empare. -...':-
Quant aux. acteurs . comme il les cherche au rabais , il : ne doit
avoir que de la marchandise d'occasion et parfois même avariée ;
niais les. pièces , c'est bien différent ; il. n'en coûte pas plus pour
en monter une lionne qu'une.mauvaise. Comment donc -se fait-il
que, M. Piovence , lui,À'Lab. le iLrecUw, échoue dans toutes ses
tentatives en ce pente.
Les T'-ois si) rien- ont été siffles , UUe de lu Fud'ea égale-
ment fait une chute . et ne petit plus reparaître que le dimanche ,
jour de triomphe pour M. Graffetoi; cette semaine , c'éuit le tour
des
On voit bien que ce fabricant île vaudevilles est devenu acadé-
micien; la pièce des S'irprscs a été faite en dormant, elle se traîne
continuellement terre-à-terre. Peut-èlre après tout pourrait-on im-
puter la froideur qui y règne de uis le commencement jusqu'à la
fin au jeu triste, monotone et compas.'é des acteurs, qui ne .savent
jamais leurs rôles. Du reste il n'y a qu'une chose qui puisse être
comparée à la froideur de la pièce , c'est le foyer du théâtre , où
l'architecte a placé deux cheminées adloncr x
Ces pauvres acteurs , ils ne peuvent pas même chanter le cou-
plet , qu'ils ne savent d'ailleurs presque jamais ; il n'est pas rare
de les voir rester coi , aiienda.it patiemment que la musique ait
terminé l'accompagnement. Ils ne valent pas plus la critique que
les sifflets , aussi, le public en est arrivé à ce point de dédain, qu'ij
applaudit ironiquement tout ce qui mériterait d'être sifflé.
Après longue attente, heureuse récompense , dit le proverbe ;
mais la sagesse des nations se fourvoie quand il s'agit do M Pro-
vence ; il nous a fait attendre plus d'un mois pour remplacer sa
seconde chanteuse. I Aussi !.,,.
Où diable! M. le Directeur a-t-il été déterrer un tel sujei ? !
Ou; Ile idée saugrenuéa-l-il eue d'engager une actrice sillléesur un i
théâtre de quatrième ordre ? Probablement il s'est dit : (.'est tou-
jours bon pour le Havre . on, m'en a passé bien d'autr'c. M.aisi
est un terme à.tout, sachez-le bien , y>. Provence ; ou <..-;' Lis , et
vous comprendrez bientôt, à vos dépens , qu'il est dangereux de
se jouer du pub i I
0 i a renvoyé Aime Wermelin-, et on nous offre comme corn
me compensation ■ .me Ferry ! Mieux vala t mille fois garder la
première. 11 y avait au moins chez celle-ci de l'avenir ; et une limi- !
dite excessive , jointe au défaut d'habitude de la scène , a pu seule
causer sa chute, mais Mme., Ferry .grand Dieu.!, Si celle-là a don-
né (les.espérances, c'était bien certainement avant 1815. Pourtant,
elle minaude, elle fait, des yeux ( .Qu'on nous pardonne l'hyperbole
car nous n'avons jamais pu .reconnaître cet organe dans le sujet)
mais aussi ede chante i elle, émeulcs sons .qui. pourraient ètrecon
.venablement-GO'.iiparOs avec ceux d'une Cloche fêlée! que l'on aurait
mise en branle.
l,e Journal de l'Arrond-ssrmenl prétendait que la débutante !
n'oserait pas tenter la seconde épreuve Mais nous qui connaissons i
notre M. Provence , qui savons que cet intéressant Directeur no
doute de rien , nous nous attendions aux trois débuts de rigueur.
Heureusement que le public s'est fâché dès le deuxième essai de
Mme Ferry . ainsi qu'on, le verra dans notre compte rendu de la
séance de vendredi dernier.
Xie Pré aux Clercs. — ^Deuxième début de !Sme jTerry.
Un habile directeur, tenant compte de l'opinion déjà manifestée
à la représentation de la jlnelt ■ et des avet ti-sements de la presse,
n'eût pais permis le deuxième début de Mme Ferry, il eût épargné
au public une. manifestation dé.-.igiéable, et à la malheureuse ac-
trice un échec des mieux conditionnés.
Lorsque Xf. Piovence a pris la direction , il n compté que l'on
accepterait tout de ses mains , cl il s'est peu trompé d'abord ;
niais qu'il ne compte plus sur l'indulgence du public, qui voit
maintenant ce qu'il lui en coû'e.
Le régisseur vient nous dire : « L'année est avancée !» Eh !
que nous importe à nous, nous payons, et très-cher encore, un
fort mauvais spectacle ; nous sommes lorcés de garder les pitoya-
bles nullités reçues, c'est bien , mais ce n'est pas mi motif pour
y en ajouter d'autres. Au coi iniie.
Ainsi, que u. Provence le regarde comme certain , on sera dé-
sormais difficile , et d'autant plus difficile qu'il a abusé de notre
facilité. Il en a eu , à la représentation du l'rr nue Cl, ?-s, une
preuve bien convaincante.
Si encore tout le personnel devait débuter de nouveau l'an pro-
chain ! > ais on sait généralement la valeur des rentrées puis le
directeur, avec le talent qu'on lui connaît, escobardera la ques-
tion , en faisant, comme il l'a pratiqué pour les débuts , rentrer
iiimanche 8 Décembre 1844.
V° 6.
Plusieurs personnes avaient demandé le Journal comme essai,
nous nous sommes empresses de satisfaire à lrur demande ; mais
le nombre croissant ds nos'Abonnés'ie nous permet plus de con-
tinuer ces envois ;;à l'avenir, il sera distribué aux Abonnés seu-
lement; lies p rsonnès qui désirent n ë point éprouver d'inter-;
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du ?CIij3Ts rue Caroline .'0.
■'Nous publions aujourd'hui notre première Gravure de Mode- ,'
seulement pour'lés Abonnée au prix 4e." 1 fr. par trimestre.
Nous espérons qu'il sera ténu ■ compte à l'administration du
FOÏaiBT dé ses efforts , et que nos concitoyens voudront bien lu
'continuer leur faveur.' ■-,'■'-■■
Notre malheureux théâtre parait destiné à-marcher: de chûle en
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l'administration ; s'il existe une médiocrité soit comme pièce , soit
comme acteur, elle 'revient de-droit à M. Provence ; c'est sa chose,
il s'en -empare. -...':-
Quant aux. acteurs . comme il les cherche au rabais , il : ne doit
avoir que de la marchandise d'occasion et parfois même avariée ;
niais les. pièces , c'est bien différent ; il. n'en coûte pas plus pour
en monter une lionne qu'une.mauvaise. Comment donc -se fait-il
que, M. Piovence , lui,À'Lab. le iLrecUw, échoue dans toutes ses
tentatives en ce pente.
Les T'-ois si) rien- ont été siffles , UUe de lu Fud'ea égale-
ment fait une chute . et ne petit plus reparaître que le dimanche ,
jour de triomphe pour M. Graffetoi; cette semaine , c'éuit le tour
des
On voit bien que ce fabricant île vaudevilles est devenu acadé-
micien; la pièce des S'irprscs a été faite en dormant, elle se traîne
continuellement terre-à-terre. Peut-èlre après tout pourrait-on im-
puter la froideur qui y règne de uis le commencement jusqu'à la
fin au jeu triste, monotone et compas.'é des acteurs, qui ne .savent
jamais leurs rôles. Du reste il n'y a qu'une chose qui puisse être
comparée à la froideur de la pièce , c'est le foyer du théâtre , où
l'architecte a placé deux cheminées adloncr x
Ces pauvres acteurs , ils ne peuvent pas même chanter le cou-
plet , qu'ils ne savent d'ailleurs presque jamais ; il n'est pas rare
de les voir rester coi , aiienda.it patiemment que la musique ait
terminé l'accompagnement. Ils ne valent pas plus la critique que
les sifflets , aussi, le public en est arrivé à ce point de dédain, qu'ij
applaudit ironiquement tout ce qui mériterait d'être sifflé.
Après longue attente, heureuse récompense , dit le proverbe ;
mais la sagesse des nations se fourvoie quand il s'agit do M Pro-
vence ; il nous a fait attendre plus d'un mois pour remplacer sa
seconde chanteuse. I Aussi !.,,.
Où diable! M. le Directeur a-t-il été déterrer un tel sujei ? !
Ou; Ile idée saugrenuéa-l-il eue d'engager une actrice sillléesur un i
théâtre de quatrième ordre ? Probablement il s'est dit : (.'est tou-
jours bon pour le Havre . on, m'en a passé bien d'autr'c. M.aisi
est un terme à.tout, sachez-le bien , y>. Provence ; ou <..-;' Lis , et
vous comprendrez bientôt, à vos dépens , qu'il est dangereux de
se jouer du pub i I
0 i a renvoyé Aime Wermelin-, et on nous offre comme corn
me compensation ■ .me Ferry ! Mieux vala t mille fois garder la
première. 11 y avait au moins chez celle-ci de l'avenir ; et une limi- !
dite excessive , jointe au défaut d'habitude de la scène , a pu seule
causer sa chute, mais Mme., Ferry .grand Dieu.!, Si celle-là a don-
né (les.espérances, c'était bien certainement avant 1815. Pourtant,
elle minaude, elle fait, des yeux ( .Qu'on nous pardonne l'hyperbole
car nous n'avons jamais pu .reconnaître cet organe dans le sujet)
mais aussi ede chante i elle, émeulcs sons .qui. pourraient ètrecon
.venablement-GO'.iiparOs avec ceux d'une Cloche fêlée! que l'on aurait
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l,e Journal de l'Arrond-ssrmenl prétendait que la débutante !
n'oserait pas tenter la seconde épreuve Mais nous qui connaissons i
notre M. Provence , qui savons que cet intéressant Directeur no
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Heureusement que le public s'est fâché dès le deuxième essai de
Mme Ferry . ainsi qu'on, le verra dans notre compte rendu de la
séance de vendredi dernier.
Xie Pré aux Clercs. — ^Deuxième début de !Sme jTerry.
Un habile directeur, tenant compte de l'opinion déjà manifestée
à la représentation de la jlnelt ■ et des avet ti-sements de la presse,
n'eût pais permis le deuxième début de Mme Ferry, il eût épargné
au public une. manifestation dé.-.igiéable, et à la malheureuse ac-
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Lorsque Xf. Piovence a pris la direction , il n compté que l'on
accepterait tout de ses mains , cl il s'est peu trompé d'abord ;
niais qu'il ne compte plus sur l'indulgence du public, qui voit
maintenant ce qu'il lui en coû'e.
Le régisseur vient nous dire : « L'année est avancée !» Eh !
que nous importe à nous, nous payons, et très-cher encore, un
fort mauvais spectacle ; nous sommes lorcés de garder les pitoya-
bles nullités reçues, c'est bien , mais ce n'est pas mi motif pour
y en ajouter d'autres. Au coi iniie.
Ainsi, que u. Provence le regarde comme certain , on sera dé-
sormais difficile , et d'autant plus difficile qu'il a abusé de notre
facilité. Il en a eu , à la représentation du l'rr nue Cl, ?-s, une
preuve bien convaincante.
Si encore tout le personnel devait débuter de nouveau l'an pro-
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