importance pour se livrer à l'océanographie? A cette question, notre Commission a cru pouvoir répondre non et cela en s'appuyant sur une autorité bien connue, celle de M. Thoulet qui écrivait justement à propos du concours cité plus haut, dans une lettre parue au journal Le Yacht, du 4 Novembre 1905 :
«... que tout bateau était excellent pour l'océanographie, » pourvu qu'il allât sur l'eau, à la seule condition d'avoir à » bord un océanographe », et pour ne pas décourager les initia- tives, le professeur Thoulet ajoute : « ou tout homme de bonne » volonté ».
La dimension du bateau correspond du reste au travail que l'on veut faire, et il y a un champ d'observation assez vaste dans les limites des eaux territoriales pour pouvoir faire de l'océanographie même sur une simple barque de pêche.
Le laboratoire de Roscoff préfère affecter de petits bateaux aux études des eaux territoriales et celui de St-Vaast ne dispose que d'une chaloupe à moteur.
Il ne faut donc pas reculer l'installation d'une Station océano- graphique jusqu'au moment où l'on disposera de ressources permettant l'acquisition d'un matériel complet et important. Il vaut mieux commencer modestement, ce qui est d'autant mieux possible qu'au matériel modeste du début correspondent des études pour lesquelles ce matériel se prête tout spéciale- ment.
Quant au laboratoire installé à terre, une ou deux pièces bien éclairées et bien aérées, dans un immeuble situé près de la mer, suffiraient largement pour le début.
L'outillage de ce laboratoire se formerait peu à peu au fur et à mesure des besoins, et ceci nous a conduit à nous demander quels seraient ces besoins, autrement dit quelles seraient les études à entreprendre par le ou les hommes de bonne volonté dont parle le professeur Thoulet, la bonne volonté consistant, devons-nous ajouter, pour le cas qui nous occupe, à se mettre au service de nos savants collègues M. le Dr Loir et M. Legan- gneux.
Pour répondre à cette question, notre Commission a pensé ne pouvoir faire mieux que de se reporter au travail publié par M. le Dr Loir dans le Bulletin de la Société Géologique de Normandie de Janvier 1911.
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