La moule, plus que l'huître indigène, a besoin d'une nourri- ture abondante; elle consomme en effet trois fois plus que l'huître. On peut estimer qu'en 24 heures une moule filtré environ 33 litres d'eau. A l'état naturel, la moule croît très rapidement dans les deux premières années; par suite de la culture dans la baie de l'Aiguillon, la moule devient mar- chande au bout d'un an.
La culture de la moule se fait sur des séries de pieux dont l'ensemble constitue un bouchot.
Autrefois le bouchot dessinait la forme d'un double V, dont le sommet légèrement entr'ouvert était tourné du côté de la mer et les côtés s'écartaient de façon à former un angle de 45°. Cette installation, attribuée à un naufragé du nom de Walton, qui le premier eut l'idée de cultiver la moule, était alors à double fin, car en mettant un filet au sommet du V on retenait le poisson qui avait pénétré dans l'angle au moment de la marée. Les moules étaient fixées sur les clayonnâges consti- tuant les côtés du V.
Mais l'envasement rapide de ces sortes de bouchots fait qu'actuellement ces appareils sont construits en ligne droite.
Nous allons supposer le bouchot construit et suivre la moule de culture. Le bouchot comprend deux] parties : le bouchot à naissain et le bouchot clayonné.
Le bouchot à naissain se trouve le plus rapproché de la mer. Il est formé par des pieux constituant une ligne mesurant
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